Avril 2013
NEWSLETTER 98
LE SYNDROME DE DIOGÈNE
par Florence Wenker
Expédié par www.lamacrobiotique.com
Le syndrome de Diogène est un trouble du comportement conduisant à des conditions de vie
vie insalubres.
(Wikipédia)
Le nom « syndrome de Diogène » adopté en 1975 fait référence à Diogène, également
nommé Diogène le cynique. Il est à Sinope en 413 ans av. J.-C. et est décédé en 324 av.
av. J.-C. à Corinthe. Ce philosophe grec aurait vécu sale et seul dans un tonneau, comme un
ascète, sans aucun objet personnel. La légende dit même qu'il se serait débarrassé de son
écuelle. Enfin et surtout, ce qui caractérise Diogène est son regard critique sur la société.
Le syndrome qui porte son nom n'a de commun avec Diogène que le manque d'hygiène
encore que cette manifestation ne soit pas forcement présente. On l’appelle également
syndrome d'encombrement par des déchets ou manie de l'amassage ou entassement
obsessionnel compulsif ou encore comportement d'épargne chronique, et aussi manie
pathologique de la collection.
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Le syndrome de Diogène
Il s'agit d'une incapacité à se séparer d'objets ou de vêtements inutiles. Nous faisons
face au symptôme du «au cas où». «Je le garde «au cas où». Dans la plupart des cas,
«au cas où» n'arrive jamais» et les objets continuent à nous encombrer.
Les problèmes débutent par l'accumulation d'objets hétéroclites (en jargon psychique
syllogomanie).En effet, le «diogène» se complait à stocker, entasser, collectionner,
accumuler :
des vieilles revues, des courriers, des publicités : "je n'ai pas encore tout lu", "il faut
que je classe", "je veux découper les recettes", "je dois faire les mots croisés"
des objets cassés, inutiles, hors d'usage : "il faut que je les répare"...
des vêtements usés, démodés, dépareillés : "je vais les raccommoder","ça peut
faire des chiffons","je vais les reprendre à la taille", "je vais le rapiécer", "je cherche
un haut pour aller avec"...
de la nourriture... "c'était une promotion", "je vais en faire des compotes", "la date
limite est dépassée, mais ils sont encore bons", "y'a seulement un côté abîmé"...
D'une manière générale, les femmes accumulent les vêtements et autres textiles,
chaussures, cosmétiques, journaux et revues.
Les hommes amassent des appareils techniques et leurs composantes
correspondantes, du matériel de construction et d’emballage, des téléphones portables,
des clés qui ont perdu leur serrure, des stylos qui n'écrivent plus. Dans certains cas,
une vague pensée est associée au fait que ces objets pourraient être remis en marche.
Le «diogène» défend son trésor contre toute proposition de rangement, sous des
prétextes divers : "ça peut servir", "je vais m'y mettre", "c'est pour le tri sélectif", "je m'en
sors très bien tout seul", "je n'ai besoin de personne", "c'est mes affaires"... Il peut aller
jusqu'à consommer des produits périmés pour ne pas gâcher.
Le rangement devient vite impossible et le ménage aussi.
A ce stade, des problèmes d'hygiène se cumulent avec le problème de place :
- pullulement d'insectes (puces, blattes, mouches, papillons...) ou dans les cas extrêmes
de rongeurs (rats)...
- apparition de moisissures
- apparition d'odeurs nauséabondes
Le syndrome contribue finalement à l'isolement social. Le «diogène» se persuade qu’il
est incompris et rejeté, que ses choix sont judicieux et que c'est «les autres» qui ont
tort. Certains diogènes ne sortent plus de chez eux...
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Si votre intérieur ressemble à ça :
vous souffrez peut-être du syndrome de
Diogène...
Peut-être avez-vous observé dans votre entourage de tels cas qui, heureusement,
sont assez rares à leurs extrêmes. Mais nous sommes tous enclins à amasser et
remettons à plus tard le rangement et le nettoyage pourtant impératif.
***
On observe plusieurs stades intermédiaires entre l'état normal et l'état pathologique.
De nombreuses personnes sans troubles manifestes entassent dans leur garage,
leur cave ou leur grenier des objets en tout genre dont la raison pourrait supposer
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qu'ils ne seront plus jamais utilisés. Attention, ce syndrome de la collectionite
peut facilement dégénérer en syndrome de Diogène.
En général les personnes qui auraient une tendance à entasser hésitent
indéfiniment à prendre des décisions (est-ce que je vais vraiment le jeter ?), font
preuve d’un perfectionnisme inadéquat (je pourrais le réparer, le recoudre, rendre
ce vêtement plus joli) accompagnés d’irrésolution, de tergiversation doublées
d'un comportement d'évitement et de procrastination, le tout bien implanté sur
un lit d’avarice.
Diogène et avarice même cause : LA PEUR
L'angoisse du temps qui passe : fixation sur le passé, refus de l'évolution, refus
d'accepter son âge...
Le comportement d’amassement devient anormal quand il ne s’agit plus d’un
choix de vie, mais d’une réaction pathologique. Quand l’individu entasse de
manière compulsive et rencontre une réelle résistance à se débarrasser d’objets
encombrants qui empiètent sur son espace vital. L’individu souffre alors d’un
trouble du comportement appelé syllogomanie ou syndrome de l’écureuil.
L’accumulation compulsive est souvent l’expression d’une anxiété liée à la perte,
la séparation, la peur du temps. Pour l’entasseur pathologique, il est difficile de
lâcher prise. Il a une relation fusionnelle avec les objets du passé. C’est par leur
conservation qu’il gère le temps révolu, une tentative désespérée d’arrêter son
histoire de vie. . En s’accrochant à ces vieilles bricoles, ces vieux magazines, ces
tonnes de paperasserie, il cherche à retenir ces moments de vie qui filent
inéluctablement. Le syllogomane peine à se détacher du passé. Pour lui, jeter
signifie renoncer à une partie de son histoire
Cette obsession de tout garder témoigne aussi de son manque de confiance en
l’avenir. Elle révèle une peur de manquer. En conservant ces objets vieux,
encombrants et souvent inutiles, il adopte une stratégie de réassurance.
Ce trouble débute en général à l'âge adulte et arrivé à un âge avancé il est à peu
près impossible de s'en débarrasser. Nous avons tous connu les logements de
nos grand-parents encombrés de bibelots, de photographies de toutes sortes qui
attirent la poussière.
Pour ne pas en arriver là, prenons l'habitude de trier régulièrement dès notre plus
jeune âge.
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