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Διογενης
Diogène
Première partie : vie
Diogène naquit à Sinope (en actuelle Turquie) en 404 ou 413 avant Jésus-­‐
Christ. Son père était banquier. Mais celui-­‐ci fut arrêté pour fabrication de fausse monnaie et Diogène dut quitter Sinope. Il se peut que Diogène ait lui-­‐
même participé, obéissant à l’oracle d’Apollon. Diogène s’exila donc à Athènes, où il vécut reclus. « C'est grâce à cet
exil, que je me suis mis
à philosopher ! »
C’est là que Diogène rencontra Antisthène (Αντισθενη), philosophe qui l’initiera au cynisme. Antisthène le repoussa pourtant de nombreuses fois, avant de l’accepter comme disciple, convaincu par sa ténacité et sa persévérance. Diogenes (1882) de John William Waterhouse
Diogène vivait pauvrement : il portait Art Gallery of New South Wales, Sydney, Australie
un manteau grossier et une besace, marchait pieds nus en toute saison, allait de temple en temple et de statue en statue pour mendier. Il vivait dans un pithos (une sorte de grande jarre en terre). Alors qu’il naviguait vers Egine, son bateau fut assailli par des pirates. Diogène fut alors mis en vente comme esclave. Quand on lui demanda ce qu’il savait faire, il répondit qu’il savait commander. Un riche Corinthien, séduit par son indépendance d’esprit, l’acheta comme précepteur pour ses enfants, avant de lui rendre la liberté. 1 « Les lions ne sont pas esclaves de ceux
qui les nourrissent, ce sont ceux-ci leurs
esclaves ; un esclave a peur, la bête
sauvage fait peur ! »
A Corinthe, on le fit présenter à Alexandre le Grand : « Demande-­‐moi ce que tu veux, je te le donnerai, dit le roi de Macédoine. -­‐ Ôte-­‐toi de mon soleil ! répondit alors Diogène, car Alexandre lui cachait la lumière (en grec ancien : Μικρον αττο του ηλιου µεταστηθι). -­‐ Ne me crains-­‐tu pas ? s’étonna Alexandre.
-­‐ Qu’es-­‐tu donc ? Un bien ou un mal ?
-­‐ Un bien. -­‐ Qui donc pourrait craindre un bien ? » Cette rencontre marqua beaucoup Alexandre puisque celui-­‐ci avoua un jour : « Si je n’étais Alexandre, je voudrais être Diogène ! ». C’est d’ailleurs le même jour qu’Alexandre, en 323 avant Jésus-­‐Christ, que Diogène mourut, à Corinthe. «
L'espérance est la dernière chose qui
meurt dans l'homme. »
2 Deuxième partie : parcours philosophique
Diogène est considéré, avec Antisthène, comme un des fondateurs de l’école cynique, ou du moins son plus grand adepte. Le nom même du cynisme est en fait issu d’un surnom de Diogène, ‘‘Le Chien’’, puisqu’il vient de κυων, qui signifie, justement, ‘‘le chien’’. Le cynisme s’oppose à la domination de la philosophie platonique de l’époque. Il consiste en le matérialisme, l’anticonformisme et l’autosuffisance de ses adeptes et préconise aussi le retour à la nature. C’est en observant le comportement Diogène (1860) de Jean-Léon Gérôme, Walters Art
Museum, Baltimore, États-Unis
d’une souris, à son arrivée à Athènes, que Diogène s’est lui-­‐même inventé une philosophie cynique. Il se moquait éperdument des autres philosophes de son époque, comme le démontrent de nombreuses anecdotes le concernant. Platon définissait l’Homme comme ‘‘un animal à deux pattes et sans plumes’’ ; Diogène vint donc se présenter à un banquet, accompagné d’un coq déplumé, et, s’adressant à la foule, déclara : « Voici l’Homme de Platon ! ». Une autre fois, Socrate vint à sa rencontre et, observant sa tunique miteuse, dit : « Je ne vois rien que de la vanité dans les trous de ton manteau. ». Diogène lui cracha alors au visage. Diogène méprisait toutes les formes de culture et de science, ne les trouvant ni nécessaires, ni utiles. « Les mathématiciens étudient le soleil et
la lune et oublient ce qu'ils ont sous les
pieds. »
Sources : http://www.evene.fr/citations/mot.php?mot=diogene http://fr.wikipedia.org/ http://ugo.bratelli.free.fr/Laerce/Cyniques/Diogene.htm http://www.apophtegme.com/PHILOSOPHIE/diogene.htm 3 
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