2CHAPITRE 1. INTRODUCTION
Ta b . 1.1 – Particules de mati`ere et de force avec quelques-uns de leurs nombres quantiques.
Pour chaque particules il y a une antiparticule, de mˆeme masse, mais avec toutes leurs charges
invers´ees.
Nom Spin Nombre baryonique Nombre leptonique Charge ´electr.
Leptons:
e,µ,τ 1/2 0 1 −1
νe,νµ,ντ1/2 0 1 0
Quarks:
u, c, t 1/2 1/3 0 +2/3
d, s, b 1/2 1/3 0 −1/3
Bosons de jauge:
γ1 0 0 0
Z0,W
±1 0 0 0,±1
Gluons 1 0 0 0
Vide 0 0 0 0
En raison de leur propri´et´es similaires, on peut organiser les particules de la mati`ere en un
syst`eme p´eriodique, comme dans le Tableau 1.2. Les particules se regroupent en quatre familles
qui se distinguent par leur fonction: leptons charg´es, neutrinos, quarks du type up et quarks
du type down. Ils ont des types de charges diff´erents et ainsi sont soumis `adiff´erents types de
forces. En ce qui concerne la premi`ere g´en´eration, le lepton charg´e, l’´electron, figure dans l’atome
comme porteur de ses propri´et´es chimiques. Lui et le neutrino, le lepton neutre, apparaissent
dans les d´esint´egrations radioactives. Et les quarks up et down sont les constituants des protons
et neutrons qui forment les noyaux.
Chaque famille s’´etend sur trois g´en´erations, dont les membres se distinguent par leur masse
ainsi qu’un nombre quantique g´en´eriquement appel´eflavor, mais qui subissent les mˆemes forces.
Toutes les interactions sauf les interactions faibles charg´ees conservent le flavor. Ainsi, les lep-
tons charg´es et neutres de chaque g´en´eration sont produits en paires particule/antiparticule
par les interactions ´electromagn´etiques et faibles neutres: e+e−,νe¯νe,u¯u, d¯
d, mais non pas
e+µ−,νµ¯ντ,u¯cous
¯
b. Les interactions fortes g´en`erent ´egalement des quarks en paires parti-
cule/antiparticule, tout en respectant un autre nombre quantique conserv´e, appel´ecolor.Les
interactions faibles charg´ees peuvent convertir les particules d’une g´en´eration `a une autre.
Pour les quarks ceci est un effet connu depuis longtemps. Pour les leptons, seules les indica-
tions exp´erimentales d’oscillations entre neutrinos de diff´erentes g´en´erations indiquent un effet
semblable mais beaucoup plus faible. Par contre, le nombre total de leptons et de quarks est
strictement conserv´e par toutes les forces connues jusque l`a. Ceci correspond `a deux nombres
quantiques s´epar´ement conserv´es, le nombre baryonique et le nombre leptonique, attribu´es
comme montr´e dans le Tableau 1.1 pour la mati`ere et n´egatif pour l’antimati`ere. Ainsi un
proton, par exemple, qui contient principalement les quarks uud, a le nombre baryonique +1,
tandis que l’antineutron, qui contient les quarks ¯u¯
d¯
d, a le nombre baryonique −1.
Les masses des particules dans le tableau de la mati`ere ont tout pour nous surprendre.
L’´eventail s’´etend de la masse des neutrinos, tr`es faible et probablement dans les millielectron-
volt, jusqu’au quark top qui est aussi lourd qu’un noyau de Hafnium. Les quelques particules
dans le Tableau 1.2 suffisent pour constituer tout les particules observ´es jusque l`a et que l’on
trouve dans la publication du Particle Data Group, l’autorit´e mondiale dans la domaine. Son site