Le déni français sur son modèle social est pathétique

Le déni français sur son modèle social est
pathétique
Le débat sur la loi travail est devenu surréaliste en France, avec entre autre, des
manifestants non concernés par la loi, qui s’affrontent aux forces de police.
On ferait mieux d’expliquer encore et encore, qu’il y a encore 943 branches en France contre une
cinquantaine en Allemagne. Ne pas vouloir reconnaître que l’accord d’entreprise est le lieux le
plus efficace pour organiser le travail, revient à rester dans le « Centralisme Démocratique »
d’antan cher au Parti Communiste et à ses obligés. Il prétendait organiser le bonheur des citoyens
malgré eux…
Le coût du « Modèle Social français » est d’environ 750 Md€ soit le tiers de la richesse crée
en France. On pourrait s’en réjouir si les résultats étaient probants… Malheureusement, notre
« Modèle Social » ne protège pas du tout les pauvres. La France des exclus compte désormais
25M de personnes. Elle est la honte de ce « Modèle Social que le monde nous envie » comme
François Mitterrand et Jacques Chirac l’ont seriné pendant des années dans un même
aveuglement coupable…
Il est payé en grande partie par les hommes et les femmes que l’on montre en permanence du
doigt, c’est à dire ceux du secteur privé. On voit mal comment en décourageant en permanence
ceux qui ont le plus de chances de créer des emplois et des richesses, on peut rendre un jour
l’économie plus dynamique et plus efficace.
Une dramatique culture de laxisme s’est installée. Au cours des trente dernières années car
la dette a augmenté chaque année en moyenne de 6%, alors que la croissance économique était
au mieux de 2%. Tout cela pour financer aux deux tiers de la redistribution, des allocations ou des
prestations en tout genre. Au lieu de travailler nous avons payé à crédit un modèle social à bout
de souffle.
En donnant la primauté à la protection sociale plutôt qu’à la création d’emplois, les politiques se
sont fourvoyés dans un cercle vicieux dont ils ne savent plus se sortir.
Le financement repose essentiellement sur les entreprises et a contribué à dégrader leur situation
financière, les empêchant de croitre et donc d’embaucher.
Il n’y a pas d’autres solutions que de trouver des marges de manœuvres dans les dépenses
publiques, en rendant l’état plus efficace. Un gain de productivité inscrit dans la durée de 10%
dans la fonction publique d’état, de 20% dans les collectivités territoriales et de 15% dans la
santé représenteraient 100Md€ d’économies.
Entendre le Président de la République dans le contexte actuel, vanter les mérites de
« l’esprit collectif » devant l’équipe de France de football à Clairefontaine est pathétique. Il aurait
pu en profiter pour rappeler que les membres de l’équipe qui crachaient par terre au moment où
l’on chantait la Marseillaise n’étaient pas dignes d’être dans l’équipe de France.
Tant que la droite française continuera à imiter la gauche, elle échouera. Elle a fait
sienne, bon gré mal gré, le modèle socialisant et archaïque qui plombe aujourd’hui le pays. Chez
elle, le logiciel jacobin, étatiste, bonapartiste, gaulliste, a comme à gauche, relayé au fil des
siècles l’héritage des lumières et de la révolution. Il a étouffé le courant libéral.
Il faudrait aussi que les candidats de droite comprennent enfin, qu’être libéral cela consiste à
réinventer l’économie, libérer la créativité. Il faut de toute urgence imaginer une nouvelle
politique en phase avec la révolution numérique
Au moment où de nombreux entrepreneurs envoient leur déclaration et leur chèque au titre de
l’ISF, on assiste à une nouvelle attaque. La retenue à la source tant vantée par le gouvernement
permettra de fusionner l’IR et la CSG…
Parallèlement on constate que les ménages ne détiennent aujourd’hui directement, selon
l’Observatoire de l’Epargne Européenne, que 11% de la capitalisation boursière des entreprises
françaises contre 30% il y a trente ans. Les français ne placent plus directement que 4,2% de leur
patrimoine en actions. Les prélèvements sociaux sur les dividendes ont été portés de 1,1% en
1991 à 15,5% aujourd’hui. Pour un contribuable imposé au niveau de 35% à l’impôt sur le revenu
la somme des prélèvements sociaux et fiscaux sur les dividendes atteint 59,1%. Si l’on souhaite
que l’actionnariat des entreprises françaises soit détenu majoritairement par des actionnaires
français il faut cesser le plus rapidement possible d’accabler les entrepreneurs.
En Allemagne, la production industrielle a progressé de 0,8% en avril contre – 1,1% en mars.
L’orthodoxie économique prônée par l’Allemagne est de plus en plus remise en cause par les
Européens et même le FMI. Au Japon, l’excédent commercial baisse en avril avec la remontée
du Yen. En Chine, les réserves de change baissent légèrement en mai. Les départs de capitaux
sont en revanche en baisse….
La Grande Bretagne qui va voter le 23 juin prochain pour ou contre le Brexit est le prochain
événement qui devrait faire évoluer une situation qui apparaît bloquée. Si la Grande Bretagne
décidait de ne plus faire partie de l’Europe une phase de déstabilisation des marchés se produira,
mais cela créera de nombreuses opportunités en particulier celle de réfléchir sur l’Euro qui ne
peut continuer longtemps à fonctionner en l’état. Tout ceux qui ont su conserver un pourcentage
de liquidités important dans leur portefeuille devraient pouvoir commencer à acheter un peu d’
actions….
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