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Laboratoire Dr. Collard SC/SPRL  synlab Belgique  Février 2015
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Un programme de dépistage du cancer colorectal s’adresse aux hommes et aux femmes 
de 50 à 74 ans de Wallonie et de la Région de Bruxelles-Capitale. 
Il s’articule autour de 2 lières :
1. La lière Hemoccult (patients à risque moyen):
Recherche de sang occulte dans les selles pour les sujets à risque moyen âgés de 50 à 74 ans, suivi d’une coloscopie totale si le 
test est positif. Ce test est conseillé tous les 2 ans.
Jusque la n 2015, le test utilisé était le gaïac (gFOBT). Celui-ci détecte l’hème et n’est pas spécique de l’hémoglobine humaine. 
Pouréviter les faux positifs, un régime était conseillé les jours précédents la récolte de selles.       
Aliments interdits : Viandes contenant du sang, brocoli, cantaloup, chou-eur, navet, panais, radis, raifort, rutabaga, tomate, banane, citron, orange, pamplemousse, 
ketchup, paprika  + suppléments en fer + Vitamine C.
Depuis 2016, un test immunologique, spécique de l’hémoglobine humaine est proposé (iFOBT).
Ce test permet d’abaisser le seuil de détection de l’Hb et donc un gain important de sensibilité, +70% pour les cancers, +107% 
pour les adénomes à haut risque (OC-Sensor, HAS 2008).
Cet abaissement du seuil de détection s’accompagne d’une diminution de la spécicité (+129% de positifs, plus de CCR détectés, 
mais aussi plus de faux positifs).
Cette amélioration du seuil de détection a permis de diminuer le nombre d’échantillons de selles (un plutôt que trois).
Certains pays conseillent un dépistage annuel chez les patients à risque moyen.
2. La lière coloscopie d’emblée (patients à risque élevé ou à risque très élevé):
Elle est proposée aux sujets à risque élevé (suspiscion clinique, antécédents personnels ou familiaux d’adénomes et de 
cancers colorectaux, maladie inammatoire chronique de l’intestin, à savoir rectocolite ulcéro-hémorragique et maladie de 
Crohn) et aux sujets à risque très élevé (syndrome de Lynch, Polypose Adénomateuse Familiale). Chez les patients à risque 
élevé, la coloscopie est conseillée tous les 5 ans. Chez les patients à risque très élevé, la stratégie de dépistage, plus stricte, 
est fonction de la pathologie.
Patients à risque élevé de CCR (revue médicale suisse 2013):
•  Risque multiplié par 2 si CCR, parent 1ier degré plus de 60 ans
•  Risque multiplié par 4 si CCR, parent 1ier degré moins de 60 ans pu plusieurs cas familiaux
•  Une coloscopie est recommandée au minimum 10 ans avant l’âge du parent ayant présenté un CCR
•  Les cancers  héréditaires du colon,  tels que la  polypose  familiale et  le  syndrome de Lynch, doivent  faire l’objet  d’une 
surveillance précoce et plus rapprochée
Inconvénients  et  risques  de  la  colonoscopie  :  inconfort,  perforation  (+/-1/1000),  hémorragie(+/-1/1000),  mortalité 
(<1/10000, mal documentée). HAS : décembre 2008.
Recherche de sang dans les selles (laboratoires de biologie clinique).
Depuis de nombreuses années les laboratoires belges utilisent le test immunologique 
pour la recherche de sang dans les selles. Ce test est tarifé 20.72 Euros aux 
organismes assureurs, aucun ticket modérateur n’est demandé au patient. 
Le prix de revient, pour la collectivité, des dépistages organisés n’est pas documenté.
Autres techniques d’imagerie :
•  Rectosigmoïdoscopie : permet l’exploration du colon gauche, sans préparation et  sédation. Cette technique ne dépiste 
pas les CCR (et les polypes) du colon droit.
•  Coloscopie virtuelle : permet la reconstitution d’images de la paroi colique, en 2 ou 3 dimensions. Elle nécessite une 
préparation identique à la colonoscopie et l’insufation d’air pour distendre les parois du colon. La sensibilité de la 
technique pour les polypes plans n’est pas documentée (revue médicale suisse 2011).
Le médecin généraliste est au centre du processus et oriente les sujets vers une lière spécique en fonction du 
niveau de risque.