actifs alternatifs dans une allocation : pourquoi, comment, combien

Amundi Discussion Papers Series
DP-08-2014
Novembre 2014
ACTIFS ALTERNATIFS DANS UNE ALLOCATION :
POURQUOI, COMMENT, COMBIEN ?
Sylvie De LAGUICHE, Responsable Recherche quantitative
Eric TAZÉ-BERNARD, Responsable du Conseil en Allocation d’Actifs
Réservé aux investisseurs professionnels
Amundi Discussion Papers Series - DP- 08-2014 3
Résumé
Les investisseurs institutionnels internationaux manifestent un intérêt
croissant, accentué par la faiblesse persistante des taux d’intérêt, pour
les placements alternatifs. Ils en espèrent à la fois une amélioration
de la rentabilité de leur portefeuille et une diversication par rapport aux autres
actifs détenus. Mais quel cadre adopter pour évaluer ces avantages ? Et comment
dimensionner ces actifs dans l’allocation de l’investisseur ?
Pour formuler de premières réponses à ces questions, qui mériteront d’être
approfondies ultérieurement, nous dénissons les classes dactifs typiquement
incluses dans cet univers hétérogène : hedge funds et surtout actifs non cotés -
immobilier, private equity, infrastructures, loans – et montrons qu’elles répondent
à des objectifs d’investissement divers. Ceci nous conduit à proposer un mode
de segmentation de ces actifs, en fonction de leur sensibilité à des facteurs
macroéconomiques, qui peut notamment aider à l’estimation de leur rentabilité.
En effet, la relation traditionnelle entre rentabilité et risque s’applique mal à ces
actifs, pour difrentes raisons que nous détaillons dans la deuxième partie de cet
article : faible fréquence des données, mode de valorisation lissé, asymétrie des
distributions de rendements,
Nous élaborons ensuite un certain nombre de recommandations pour les
investisseurs institutionnels souhaitant mieux calibrer ces investissements dans
leur portefeuille. Nous prônons une approche pragmatique en la matière, tenant
compte des caractéristiques spéciques de l’investisseur, en termes de contraintes
de passif, horizon d’investissement, structure actuelle de l’allocation d’actifs,
afnité avec les placements alternatifs. En termes de risque, nous suggérons
aux investisseurs de recourir à différentes méthodes : utilisation des actifs cotés
représentatifs, des paramètres de la réglementation, perte maximale probable
dans des scénarios de stress. Chacune présente des inconvénients, mais leur
combinaison aide à formuler un diagnostic pertinent. Enn, les cibles dénies pour
calibrer ces actifs dans un portefeuille gagnent à être exprimées en termes de
fourchettes de risque plutôt qu’en poids, et l’investisseur doit procéder par étapes
pour les atteindre.
Mots-clés : allocation, alternatif, actifs non cotés, performance, risque.
Amundi Discussion Papers Series - DP- 08-2014
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Introduction
On entend traditionnellement par allocation d’actifs la répartition d’un portefeuille
entre actions, obligations et produits monétaires, mais l’univers considéré dans
la construction d’une allocation d’actifs institutionnelle s’est élargi ces dernières
années aux investissements dits alternatifs : investissements en « hedge funds »,
et en actifs non cotés - immobilier direct, « private equity », prêts ou projets
d’infrastructures.
Les investisseurs privés à fort patrimoine, ainsi que certains fonds de pension
et fondations liées aux universités américaines, ont été pionniers dans ce
type d’actifs, qui ont plus récemment fait l’objet d’un engouement croissant
d’investisseurs supranationaux et fonds souverains. À titre d’exemple, de grands
investisseurs souverains tels que l’ADIA ou GIC consacrent respectivement 20 %
(dont la moitié à l’immobilier) et 26 % de leur allocation d’actifs aux investissements
alternatifs. Le graphique ci-dessous fournit un détail plus précis de l’allocation de
GIC à la fin 2013 :
Source : Rapports GIC, Recherche Amundi
1- Évolution de l'allocation de GIC entre 2008 et 2013
7 %
23 %
26 %
44 %
11 %
27 %
17 %
45 %
7 %
26 %
21 %
46 %
2008 2012 2013
Actions cotées Obligations Alternatifs Monétaire et autres
ACTIFS ALTERNATIFS DANS UNE ALLOCATION :
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