Supplément aux organes de la Société forestière suisse Beiheft zu den Zeitsdiriflen des Sdiweizerisdien Fontvereins Supplemento aile Riviste ioreslali édile dalla Socielà foreslale svizzera |Q33 L'ÉCOLE POLY¬ N° || DE L'INSTITUT ENTOMOLOGIQUE TECHNIQUE FÉDÉRALE, DE A ZURICH DIRECTION: PROF. DR O. SCHNEIDER-ORELLI RECHERCHES SUR LA MORPHOLOGIE, LES STADES ÉVOLUTIFS ET L'HIVER¬ NAGE DU BOSTRYCHE LISERÉ TERUS LINEATUS (XYLO- OLIV.) PAR CHARLES HADORN INGÉNIEUR FORESTIER BERNE / IMPRIMERIE BÛCHLER & Oe / 1933 Curriculum vitae Je suis né 6 ans, juillet fédéral recevoir le brevet fallut accomplir reçus à administratif à Rolle et 6 mois de stage Durant 5 les cours et semestres les de exercices la fin technique fédérale. A 1931, je repris études ces de mon jusqu'au Le 5 service de C'est à l'Institut j'ai en 18 avril forestier poste de de octobre en mois; 3 ans 1922 à maturité de la 1930. en même Pour supérieur, 12 mois de il stage forestières, je suivis également d'entomologie de stage réglementaire, d'entomologie en à Glaris. technique l'Institut fus nommé assistant de l'Institut tel un études mes de certificat le forestier stage obligatoire le voisin. Admis fédérale d'ingénieur d'éligibilité village, puis je passai ce village forestière diplôme le de un Porrentruy, je de cantonale 1926. Entré à l'école année, j'obtins me primaire Corgémont, secondaire de le Jura bernois. Durant Cortébert, dans 1907 à fus l'élève de l'Ecole je à l'Ecole l'Ecole janvier en l'Ecole en poly¬ décembre janvier 1932 je travaillai comme forestière et le 1er d'entomologie où 4 mai 1933. mai 1933, je repris l'inspection principalement durant d'entomologie qu'il l'honneur de contact avec la pratique forestière, au des forêts du Mitelland bernois. présenter me comme les 16 mois passés comme assistant fut possible de réaliser le travail que thèse doctorale. Table méthodique Page 5 Introduction I. IL 8 Généralités 12 Morphologie 1. L'œuf . 12 . 12 2. La larve 3. La 14 nymphe parfait 14 morphologie interne Appareil digestif 2. Appareil de circulation 3. Tissus adipeux 4. Appareil respiratoire 5. Système musculaire, système 6. Organes génitaux 30 4. L'insecte III. Anatomie ou 30 1. IV. V. Le problème L'essaimage de l'hivernage et les facteurs 36 36 37 nerveux, organes des VIII. Le problème des IX. La lutte contre le . 38 61 67 galeries 87 annuelles prédisposition des bois et importance des dégâts bostryche liseré 2. Mesures artificielles de A. Méthodes actuelles B. Méthodes nouvelles 2. X. Résumé 100 général XL Index bibliographique 102 protection Moyens préventifs Moyens répressifs Zusammenfassung 94 100 1. Les ennemis naturels 1. 38 44 générations Choix des essences, . climatiques VI. Fondation des colonies et évolution dans les VIL sens 102 103 104 . . . 108 111 114 118 Leer - Vide - Empty Introduction bostryche liseré est un de ces insectes qui sont mieux connus par dégâts que par leurs formes et caractères. La petitesse de l'insecte, couleur brun foncé se con¬ sa sa courte apparition lors de l'essaimage, rendent peu des résineux, le fondant avec la couleur de l'écorce de petits tas coniques de C'est surtout brusque l'apparition apparent. sciure claire, sur le pourtour des troncs, qui révèle la présence de ce couloirs en bostryche. Les couloirs caractéristiques noircis, appelés Le leurs » « « échelons » et de tous sont bien ceux connus dans les scieries où ils sont mis à découvert, travaillent le bois des résineux. Le genre de vie de galeries a toujours rendu difficile l'étude de sa qui l'insecte à l'intérieur des biologie; longtemps elle fut mal connue. Le Forstmeister Beling (4) fut le premier qui consacra une étude approfondie à la biologie du bostryche liseré. Cette étude, publiée en 1873, renferme de nombreuses intéressantes sans observations cependant résoudre entièrement le con¬ problème et Beling considère justement son travail comme une « tribution à Thistoire naturelle du Bostrichus lineatus surtout auteur a l'étude biologique d'avoir ». Le travail de cet particulièrement attrayante posant de nouveaux problèmes permettent pas encore de résoudre le mérite du bostryche liseré, rendu en que les observations de l'auteur ne d'une façon certaine. Ainsi : la question de l'hivernage, le problème de la générations annuelles, etc. l'hivernage et le nombre nutrition des larves, la question du nombre des Les affirmations de Beling concernant reprises dans tous les traités d'entomo¬ plus récents. Cependant, si nous lisons le travail de cet auteur, nous voyons que l'affirmation importante con¬ cernant l'hivernage est basée sur une déduction par analogie et non sur des faits observés directement. Dans les bois qu'il avait en observation, Beling n'a plus trouvé de bostryche liseré dans les galeries en hiver, ce qui l'a engagé à chercher dans la mousse et la couverture morte du sol forestier. N'ayant découvert là qu'un seul liseré vivant, il conclut que des conditions anormales ont obligé les insectes à quitter les couloirs, niais que dans la règle ce bostryche hiverne dans le bois, comme son pro¬ che parent le Xyloterus domesticus dont l'auteur a trouvé quelques indivi¬ dus dans les galeries en plein hiver ! Les travaux de Th. H a r t i g (16), de H ubbard (19) et surtout les intéressantes publications de N e g e r (26) 0 r e 11 i (41) ont fait connaître les relations symbioti¬ et S c h n e i d e r Ambrosia et les bostryches champiques entre les champignons dits gnonneurs ». Nous savons que le bostryche liseré cultive dans ses galeries une ambroisie caractéristique qui constitue l'aliment principal de l'insecte parfait et des larves. Enfin, le problème des générations annuelles d'une générations annuelles ont logie forestière, même dans de été les - « espèce d'insecte ne peut être » solutionné d'une « façon certaine sans l'in- — 6 — tervention d'une étude anatomique des organes génitaux, de la femelle en particulier. Les affirmations catégoriques de Beling à ce sujet néces¬ sitaient donc des observations complémentaires. Dans communication faite à l'Académie des Sciences de Vienne une 1925, H. E. Wichmann (52) décrit exactement plusieurs particu¬ larités biologiques du bostryche liseré et de ses larves, sans cependant toucher au problème de l'hivernage, ni à la question des générations annuelles. Les travaux de Beling et de Wichmann sont des études descriptives avant tout; nous n'y trouvons aucune illustration. en Dans le travail de N u s s 1 i n (31) concernant la phylogénie et le système des bostryches, nous avons trouvé décrites et illustrées les particularités anatomiques des organes génitaux et du tube digestif du Xyloterus lineatus, ainsi qu'une analyse morphologique des organes per¬ mettant des déductions Dans les triche, nous phylogénétiques. en particulier d'Allemagne périodiques forestiers, et d'Au¬ trouvons disséminés de nombreux articles et communications le liseré. Il s'agit cependant pas de descriptions biologi¬ surtout des dégâts de cet insecte, des pertes subies par les administrations forestières et des mesures de protection appliquées avec plus ou moins de succès. Jusqu'à ce jour, les connaissances concernant les manifestations biologiques du liseré étaient donc incomplètes. Malgré les progrès de l'en¬ tomologie appliquée, les méthodes de protection des bois contre les inva¬ sions du liseré ne se sont pas modifiées. En 1873, Beling (4) écrivait Wohl seit 100 Jahren soll bei den Vogesenbewohnern bekannt déjà : sein, daB das Entrinden zur Saftzeit ein sicheres Mittel gegen die Verheerungen des Nutzholzkâfers sei (p. 42). En 1933, nous pouvons cons¬ tater que les moyens de protection appliqués sont aussi pauvres, bien que plus généralisés, qu'il y a 160 ans ! concernant ques ou ne anatomiques, mais « » L'écorçage des bois après Pabatage et l'empilement à des endroits secs appliquées actuellement. Et pourtant le liseré est incontestablement l'insecte qui cause le plus de dégâts aux bois d'œuvre résineux. Wagner (50, p. 269) dit avec raison que le liseré est «...betriebsbestimmender Schâdling, ein gefàhrlicher Holzzerstôrer...», un soit un dangereux dépréciateur des bois et un facteur déterminant des exploitations des essences résineuses. Il suffit en effet de penser que l'écorçage des résineux après l'abatage, la vidange rapide avant l'essai¬ mage, sont des mesures dictées par la nécessité de préserver les bois contre les dégâts de l'insecte. L'étude approfondie des caractères morphologiques et biologiques du Xyloterus lineatus Oliv., les recherches sur l'évolution dans les galeries et hors des colonies,1 l'expérimentation de nouveaux moyens préventifs et répressifs, constituaient un champ d'investigation particulièrement attrayant et d'utilité à la fois scientifique et pratique. sont les seules 1 Dans ce établi par une en partent. mesures un système de couloir travail, nous désignerons par colonie femelle, soit un couloir d'entrée et les galeries de ponte qui « » — 7 — nous allons chercher poser le problème que en automne 1931, commencées à résoudre dans ce travail. Nos recherches, forestière l'Ecole de Forêt la (Lehrrevier) effectuées dans ont été à Male chantier de la grande scierie Locher & Cie, sur Nous donc venons de fédérale; Zurich et au laboratoire de l'Institut negg près de en mai 1933, de l'Ecole polytechnique fédérale. Terminées périodes d'essaimage et dans le bois, soit un cycle évolutif complet. Grâce à la découverte des quartiers d'hiver à disposition, en laboratoire, nous avions vage deux embrassent donc une d'entomologie ces recherches période d'évolution du liseré et à un « éle¬ l'année, les à nos morpho¬ nécessaires analyses individus vivants des deux sexes avions nous les microtomiques, Pour coupes et anatomiques. logiques larves des des œufs, de jeunes insectes parfaits à peine colorés, fixé S c h m o r 1 40, sublimé de (voir solution et des nymphes dans une de van Leeuwen (1 % acide picrique le dans et mélange et 28 432) p. 1 part.; formol à 40%, 1 part.: dans alcool 80%, 6 parties; chloroforme » durant toute » « avant emploi, y2 part, d'acide acétique glacial). tement chitinisés se Les insectes adultes for¬ laissent difficilement couper; il est indispensable de ou 4—5 jours fixer » d'abord 24 heures dans la solution de sublimé, les durant ensuite ramollir les de et Leeuwen dans le mélange de van Les coupes furent Schmidt. E. » « d'après la dans Diaphanol 3—5 jours selon Delafield, et à l'éosine. La morphologie colorées à « l'hématoxyline, interne fut étudiée binoculaire en ou sur des organes fraîchement préparés sous une loupe dans la solution de Faure. préparations microscopiques ont été exécutés à l'aide figures schématiques, tous les dessins aisément dessinés à l'aide de l'appareil d'Abbe. Les corps opaques furent s'adapte facilement. sur lequel l'appareil d'Abbe de l'« Ultropak Leitz de l'Ecole l'Institut d'entomologie à Le présent travail a été exécuté Dr O. S c h n e i le M. de professeur à l'instigation polytechnique fédérale, A part les » - d e r - O r e Il 11 i. est dû au concours de nombreuses circonstances de la souligner ici l'utilité scientifique et pratique de mes où une partie grande forestière fédérale, l'Ecole de Forêt S c h a d e 1 i n, son recherches furent entreprises. M. le professeur Dr nécessaires et bois les tous administrateur, mit à ma disposition Le garde base comme d'opération. forestière maisonnette la même les mesurages journa¬ forestier, M. Rahm, prêta son concours pour favorables. Je dois M. Hasenbohler, températures à de nombreux thermomètres. aux aspersions préventives du prin¬ active une part jardinier, prit été complètes s'il ne m'avait temps 1933. Les recherches n'auraient pas liers des chef d'observer l'évolution du liseré et d'expérimenter de nou¬ l'ama¬ de protection sur le chantier d'une scierie. Grâce à moyens à & Locher scierie Manegg, Cie, bilité de M. Seger, gérant de la grande le chantier de il me fut possible de faire d'intéressantes observations sur il me fit cette scierie. M. Seger s'intéressa vivement à mes travaux; pas été possible veaux parvenir au laboratoire des troncs d'observation: il m'indiqua même des particulièrement abondant, ainsi à Rehalp quartiers d'hiver de l'insecte. M. le professeur endroits où le liseré avait été où je parvins Dr K n u c h e à découvrir les 1 s'intéressa également dès le début à mes recherches; ses — 8 — conseils me furent des plus utiles. Pour les recherches de laboratoire, j'ai profiter aussi des conseils judicieux de M. le Dr W i e s m a n n (Wâdenswil). Deux étudiants de l'Ecole forestière, mes amis Luck et Tromp. m'ont fréquemment prêté leur concours pour les mesurages des tempéra¬ pu tures et pour le criblage de nombreux échantillons de couverture morte. C'est à l'appui financier de l'Inspection fédérale des forêts, de la Société forestière suisse et de la « Lignum », Union suisse en faveur du bois, que je dois la publication in extenso de ce travail. Je ne puis que remercier chaleureusement pour cette précieuse col¬ laboration qui m'a permis de réunir tous les éléments nécessaires à la réalisation du présent travail. 1. Généralités 1° Classification Dans nus son « Systema naturae > systématique 1785, Linné groupe les alors dans la famille des Dermestes. En une sous-famille des fut le bostryches 1807, Latreille les classe con¬ dans Curculionites, sous le nom de Scolytarii. Lacordaire premier qui accorda aux bostryches le rang d'une famille, la famille des Scolytides. Avant Lacordaire, d'autres auteurs avaient tenté bostryches en plusieurs familles ; leurs propositions ne furent cependant pas prises en considération. Ainsi, en 1849 déjà, Redtenbacher distingua deux familles : les bostryches proprement dits : les espèces Platypus, Bostrychus, Cryphalus, avec Bostrychi Crypavec les espèces Eccoptogaster. turgus et Xyloterus, et les Hylesini Polygraphus, Hylesinus, Dendroctonus, Hylurgus et Hylastes. Avant N ii s s 1 i n (31), c'est incontestablement l'entomologiste forestier E i c h h o f f (9), en collaboration avec Chapuis et Bedel, qui a montré le plus de perspicacité dans la classification systématique des bostryches, en se basant sur des caractères morphologiques et biologiques. E i c h h o f f et Bedel séparèrent ces insectes en deux familles : les Scolytides suivant Lacordaire, moins le genre Platypus duquel ils firent une deuxième famille, celle des Platypidae. E i c h h o f f fit également des genres Xyleborus et Xyloterus une sous-famille des Scolytides. Dans un autre ordre d'idées, Lindemann classa les bostryches en quatre familles : les Scolytidœ, Bylesinidœ, Tomicidcc, et Platypidœ. Plus récemment T r é d 1 (47) ne distingua plus que trois familles : les Eccoptogasteridœ, Ipidœ et Platypidœ. Examinons la position du, bostryche liseré dans la systématique de classer •.< les » « » - récente. 1. Basé lier sur sur Système des caractères l'étude comparative de Nusslin (31), 1911-1912. morphologiques et anatomiques. en particu¬ des organes génitaux des deux sexes, du 9 — digestif, etc., tube N û se classé trouve Ordre 15me : sous-famille Espèce Ordre lineatus Olivier. : Sous-famille suivants : Espèce : 1 i n N ii s s (33), 1916. lineatus Olivier. les , caractères typiques de l'insecte sont les : a) Caractères du groupe 1. : : Genre de E. Reitter Coléoptères Ipidœ Ipinœ Xyloterini Xyloterus Erichs. : Tribu ce : Xyloterinœ Xyloterus Erichs. : : Famille sur Ipidœ (sans Platysystème, le bostryche Ipinœ : : Système 2. plus scientifique classification Coléoptères Ipidœ : 6me groupe 28me Genre D'après suit sa la famille des sous-familles. Dans comme Famille établir chercha à n distingue il phylogénétiques ; pidas) qu'il subdivise en 15 des bases liseré 1 i s s le est incontestablement système ce fondés. et des mieux — Xyloterinœ : composé de 4 articles repliées, presque sans franges Proventricule san's plaques basales, simplement avec Corselet (Pronotum) semi-circulaire Yeux partagés en deux parties Monogamie Funicule des antennes 2. Ailes membraneuses 3. 4. 5. 6. brosses 7. Evolution dans le bois 8. b") Couloirs en échelons. Caractères du genre 1. Yeux 2. Corselet 3. en : deux râpe transversale Partie supérieure presque glabre Massue des antennes non articulée, rangées de poils. ture 4. ou Xyloterus parties très distinctes pronotum plus large que long, avec partagés une fine sculp¬ en e) Caractères de l'espèce lineatus à contours fermes, sans : 1. Elytres avec fine ponctuation linéaire. Ponctuation latérale également régulière mais plus fine. Déclivité des élytres plus finement ponctuée. Sur chaque élytre deux bandes claires se détachant sur un fond plus foncé. 2. Longueur 3,5 mm 3. Evolution dans les essences résineuses. 10 — Synonymie. 2° Le nom scientifique du liseré (en est actuellement et — allemand Linierter semble devoir rester Nadelholzbohrer) : Xyloterus lineatus Oliv. Cet bien d'autres, a porté longtemps plusieurs noms insecte, simultanément, suivant les conceptions et l'originalité des auteurs qui s'en occupèrent; il en résulta les synonymes suivants : 1. comme Bostrychus lineatus : (Bostryche liné) 2. Trypodendron lineatum : 3. Trypodendron bivittatum 4. Trypodendron vittiger 5. Bostrychus cavifrons 6. : : : 1875 Olivier 1813 1834 Gyllenhal Hartig Th. 1879 Eichhoft 1888 Bedel 1899 Ormerod 1901 Barbey 1877 Provancher 1881 Eichhoff 1886 Schwarz 1843 Mannerheim 1868 Lecomte 1879 Eichhoff :1793 Bostrychus melanocephalus (considéré comme variété en 7. Apate 8. Apate rufitarsus 9. bivittata : bivittatus Xyloterus 10. Tomicus lineatus 11. Xyloterus : : : lineatus : Nous devons le terme de Fabricius Eichhoft) 1881 1837 Kirby 1837 Kirby 1868 Lecomte 1879 Eichhoff 1888 Hamilton 1833 Mannerheim 1876 Lee. Proc. 1878 Hubbard et Schwarz 1875 Lindemann 1881 Eichhoff 1894 Hamilton 1894 Reitter 1907 Trédl 1916 Reitter Xyloterus à Erichson, celui de lineatus à Olivier. La distinction de trois races, basée uniquement la coloration sur par Eichhoff en 1881, n'a pas de raison d'être. Comme nous le verrons, la couleur des élytres peut varier sensiblement parmi les individus d'une même colonie. des élytres et proposée - Le nom scientifique exprime une lineatus exprime fonction biologique un expressif ; le premier terme Xyloterus le forage dans le bois; le second terme actuel est caractère : morphologique : la coloration typique des 11 — — élytres. Le nom vulgaire allemand est plus expressif que le nom fran¬ est plus explicite que bostryche liseré. çais. Linierter Nadelholzbohrer Le bostryche liseré, ou simplement le liseré, est assez connu, sans qu'il soit nécessaire que son nom exprime ses fonctions. » « géographique 3° Distribution L'aire de diffusion du verticale, en comme lineatus Xyloterus correspond, à celui de la forêt boréale. C'est en horizontale spécifi¬ insecte un trouver partout où ces essences arri¬ que des forêts résineuses qui peut se le Caucase, en Sibérie, en Europe, Dans des former vent à peuplements. il est un hôte connu en forêt, sur les places de du en Nord, Amérique dépôt des exploitations forestières et dans les chantiers des scieries. dans certaines régions 'même abon¬ fréquent, En Suisse le liseré est il accompagne souvent les résineux dans les limites le supérieures de la végétation forestière. Barbey (2, p. 30) a trouvé liseré dans les boisés du Parc national; nous avons constaté sa présence au-dessus de Viège en Valais; dans les dans les forêts de dant. Dans les Alpes, Visperterminen du Simplon, à Berisal; dans les boisés résineux des montagnes glaronnaises, des Préalpes saint-galloises, dans l'Oberland bernois, en Gruyère, etc. Dans le Jura, le liseré est très fréquent; forêts bordant la route l'avons nous à rencontré souvent la limite d'altitude, Tendre (1683 m); boisés des Randen, forestier fréquent la forêt; dans les boisés du de forêts les Préalpes des Plateau, la chaîne m Mont dans les (1524 m); etc. Nous pouvons affirmer que le liseré est dans les boisés du où dominent les de dans les forêts du Mont de Bière dans 1500 les versants du Chasserai à sur supérieure un insecte montagneuse du Jura, et des vallées alpestres, partout résineuses. essences étendue, très vaste, le liseré est rare, peuplements forestiers soumis à un traitement intensif. Cet insecte ne se rencontre jamais sur des arbres sur pied en de bois chablis, pleine vigueur; son existence en forêt exige la présence cause quelconque, perdu leur vitalité c'est-à-dire d'arbres ayant, pour une cette aire de diffusion très Malgré très et rare en même dans les Des dessèchement. de voie chablis ces « naturels les » forêts avant « que se ne inexploitables Dans les forêts ses même d'évolution ou cultivées », En revanche, devenu un « le rencontrent pour ainsi dire inexploitées, le liseré doit » souvent offerts très s'explique là milieu le nouvelle géné¬ abandonnées se que dans elles-mêmes. plus à contenter des souches où un inconsciemment désagréable d'œuvre et des chantiers des scieries. Nous gnés la développement normal. bostryche liseré s'est fort bien adapté artificiels hôte c'est sylviculture intensive élimine des boisés le liseré s'y soit installé. Ces milieux colonies arrivent rarement à d'évolution par le vent, des arbres l'été ou de l'automne, des brisés pied ou renversées, chaque printemps à sur d'évolution que la nature offre ration du liseré. Cependant, une troncs ouragans de les tempêtes, plantes foudroyées, restées déracinés par les des par places verrons aux l'homme; de dépôt milieux il est de bois par la suite comment le fait que des places de dépôt, des chantiers même très éloi¬ des forêts peuvent être chaque année infestés par le liseré. — II. 12 — Morphologie 1° L'œuf Les mensurations de 20 œufs moyennes suivantes nous permettent d'établir les dimensions : Longueur Largeur : : 0,618 mm, environ 0,6 mm 0,302 mm, environ 0,3 mm La forme est celle d'un ellipsoïde. La couleur est d'un blanc jaunâtre brillant, légèrement nacré. L'enveloppe de l'œuf est très mince et délicate; une faible pression la fait éclater. 2° La larve Nous caractériser la larve adulte de la façon suivante pouvons (Kg- 1). Corps incurvé, apode, charnu, opaque, d'un blanc laiteux brillant. Région thoracique plus -épaisse et plus large que les autres parties du corps; les 3 segments du thorax pourvus de bourrelets pleuraux très dé¬ veloppés. Segments abdominaux bien distincts. Segmentation dorsale et pleurale diffuse. L'enveloppe chitineuse du corps est très mince, d'ap¬ parence macroscopique absolument glabre; vue au microscope, elle est finement mais abondamment spinulée, en particulier sur les bourrelets pleuraux et sur les tergites. La tête d'une teinte brun-clair est dégagée, sans yeux, ni antennes: elle est le plus fortement chitinisée à l'insertion mandibulaire. La capsule céphalique vue de face est arrondie; vue de profil elle est piriforme et s'applique latéralement au prothorax. Il n'existe pas de clypeus visible. La lèvre supérieure (fig. 2) est rudimentaire, sans palpes labiaux, inarticulée; elle est soudée directe¬ ment à l'enveloppe céphalique, dont elle semble être un prolongement en forme de languette. La lèvre supérieure est garnie extérieurement de fortes soies, en nombre déterminé (2 paires à la base et 4 paires à l'extrémité), dont la disposition accuse une symétrie bilatérale. A sa bordure médiane nous remarquons 2 paires de soies courtes, épaisses, à pointes arrondies que nous pourrions appeler soies-dcnticules ». La minceur et la transparence de la lèvre supérieure laissent difficilement « déterminer si de la lèvre. ces soies-denticules sont Plusieurs comparaisons la face extérieure sur nous les font ou admettre intérieure sur la face intérieure. Les mandibules les bords terminaux Les maxilles dégagent ou triangulaires (fig. 3) et à massives, noires; sans mâchoires sont nettement du sont soudés sont s'affrontent exactement (fig. 4 et 5) profil céphalique. Les lobes peine distincts. Les lobes et terminées en au repos, croiser. très apparentes et la tige soudés forment plan incliné vers l'intérieur buccal. Sur ce plan bordure, les soies denticules maxillaires, épaisses arquées se ou une « et se stipes sorte » de rangés, quasi en base, légèrement pointes aiguës. Chez les larves des bostryches de sont à la 13 Fig. 1. Fig 3 Fig 2. d.set. p. p. s. m. Fig. Fig. 5. Fig. 1. latéral de la larve du liseie. t Aspect b. plx. bouirelets — pleuraux, stigm. = = tête: p. dc. stigmates: — a. 4. pièces buccale-*, anus. = 14 X Agi. superieuie d'une larve adulte du Fig. Fig. 3. Mandibule d'une laive adulte du Fig. 4. Maxille et lèvre înfeneuie d'une larve adulte du lineatus. 1. inf. Lèvre Xyloteiut, lineatus Oliv. palpe labiale: palpe maxillaire; p. 1. p. ticules sétiformes: p. sens. papille» sensorielles. inféiieure; m. =- = Agr. 5. Maxille p. s. — d'une jeune larve papilles sensonelles; du d. set. lineatus. = p. m. — palpe denticules sétiformes. 150 X lèvie = d. set. = Fig. 282 X Agi. lineatus. 2. = Agi. den- 225 X maxillane: Agr. 225 X 14 — l'écorce, et ces les ces « soies-denticules » leur extrémité est arrondie « soies-denticules plus fortes, plus espacées, plus larges 7). Nous avons toujours compté 6 et maxillaires » maxilles sont munies de mâchoire sont (fig. — au nombre quelques fortes de 9. Du côté extérieur, soies et de pores. est munie d'un Chaque palpe maxillaire porté par un palpigère. Le palpe est garni de plusieurs petites papilles sensorielles ». Le palpigère est pourvu de pores et de quelques poils. La lèvre inférieure (fig. 4 et 8) est en forme de pelle; le sous-menton et le menton sont fusionnés; d'apparence dégagée, la lèvre inférieure est « reliée de aux maxilles par une fine membrane chitineuse extensible garnie Elle porte, sur sa face intérieure, 3 ou 4 paires de soies quelques poils. raides terminées en pointes et disposées en symétrie bilatérale, ainsi que quelques pores. Cette lèvre est, en outre, pourvue de deux palpes labiaux garnis de plusieurs papilles sensorielles. Chaque palpe est porté par un palpigère. Le Le thorax est caractérisé par trois bourrelets pleuraux très apparents. est pourvu d'un stigmate tandis que le méso- et le méta- prothorax thorax en sont dépourvus. composé de L'abdomen est 9 segments distincts; les lobes pleuraux de l'abdomen sont peu saillants. Les stigmates sont arrondis; ils présentent un orifice en fente trans¬ chaque côté de la larve, ils sont placé» directement au-dessus des bourrelets pleuraux : 8 paires sur les segments abdominaux, 1 paire sur le prothorax. versale. Au nombre de 9 sur 3° La La fig. 91 nous évite de nymphe longs commentaires sur l'aspect de la elle est nue, de couleur blanc opaque, brillante; les téguments sont mous et très minces. Le corselet est armé de nombreuses petites nymphe; épines; le reste du corps est glabre. L'abdomen est très mobile et réagit, au moindre attouchement, par garni sur les côtés de protubé¬ forme de crochet dont une paire correspond à chacun des rances en 4 premiers segments. Le dernier sternite est terminé par une paire de petites épines chitineuses qui dessine l'extrémité anale de la nymphe. Les deux derniers tergites portent également chacun une paire de petites épines qui ne sont pas visibles sur notre figure. Le rôle de ces protubé¬ rances et de ces épines semble être d'empêcher le contact direct de la nymphe avec les parois de la chambre de nymphose. de petits mouvements brusques. Il est 4° L'insecte a) Dimensions. parfait Les ouvrages d'entomologie forestière donnent au bostryche liseré une longueur moyenne de 2,8 à 3,0 mm; Spessivts e f f (44) 2,8—3,3 mm; Reitter et Escherich indiquent 3,5 mm. D'après 1 autres Sur cette organes contre le corps. figure nous avons écarté les élytres pour mieux faire voir les locomotion; à l'état naturel, les élytres sont appliqués de — Fig. 6. Maxille Fig. Fig. 7. 9. Fig. 8. 9. et lèvre inférieure du = = Fig. — bostryche Dryocoetes nutogiaphus Ratz. Agr. 225 X Agr. 225 X Lèvre supérieuie d'une larve du dit. palpe labial; Lèvre intérieure d'une jeune larve du Uneatus. p. 1. Agr. 225 X papilles sensorielles. p. s. sternite Face ventrale de la nymphe. Le contour arrondi du dernier Agr. 17 X abdominal visible nous fait reconnaître une $. Fig. 8. 15 16 — nombreuses mensurations nos suisses), provenances vantes nous — (40 individus de chaque et de diverses sexe pouvons établir les dimensions moyennes sui¬ : Femelle Longueur : Largeur mesurée du côté d'intersection du métathorax abdominal ment Epaisseur latérale endroit la que ventral la sur et du corps mesurée 1er au mm 3.09 mm 1,43 mm 1,33 mm 1,33 mm 1,22 mm ligne seg¬ : du Mâle 3,38 même largeur Le corps a la forme d'un cylindre légèrement aplati du côté ventral et arrondi aux deux extrémités. Le mâle est toujours plus petit que la femelle; nous les deux verrons plus loin d'autres différences morphologiques entre sexes. b) La couleur. Au premier coup d'œil, la teinte fondamentale semble de près, la coloration est la suivante : le corselet (pronotum) et les élytres ont une teinte fondamentale brun foncé; à sa base postérieure, le corselet porte une tache transversale plus ou moins étendue, d'un brun jaunâtre. La coloration des élytres, qui a donné le nom de liseré (lineatus) à ce bostryche, peut se caractériser comme suit : la teinte fondamentale est le brun foncé; elle est interrompue sur chaque élytre par deux bandes plus ou moins larges d'un brun jaunâtre. La lon¬ gueur et la largeur de ces bandes peuvent varier d'un individu à l'autre : leur disposition reste cependant régulière. La ligne de suture, la ligne médiane et la bordure latérale d'un élytre présentent toujours des bandes brun foncé, entre lesquelles deux bandes claires dessinent l'aspect liseré être le brun « foncé; vue » bien connu. La tête, la râpe du corselet et la face ventrale de l'insecte ont une toujours plus foncée que le reste du corps; elle passe du brun clair chez le jeune insecte au noir chez l'insecte adulte. Les antennes et les pattes sont d'un brun jaunâtre. Le jeune insecte est brun jaunâtre, les teintes caractéristiques se montrent progressive¬ ment et les tons s'accentuent avec l'âge. teinte c) Sculpture, ponctuation et pilosité. Le corselet pronotum) est sculpture en forme de râpe sur sa déclivité antérieure qui, comme nous le verrons, est particulièrement accentuée chez la $ (fig. 10, 11 et 12). Cette râpe pronotale est formée de protubérances chitineuses en forme de petites pyramides à base triangulaire chez la femelle, en forme de petits croissants en relief chez le mâle. Ces aspérités accusent une disposition concentrique transversale. Le relief de ces pro¬ tubérances s'atténue et s'efface de plus en plus à la partie supérieure, vers les parties latérales et postérieures du pronotum. Une râpe prono¬ caractérisé par une « tale » proprement dite n'existe que chez la femelle d'utilité Le accusent pratique corps une ponctuations pour le forage des galeries. finement mais irrégulièrement est ponctuation de et semble devoir être la base linéaire très fine et latérale et de la ponctué. Les élytres superficielle (fig. 13). Les déclivité apicale des élytres 17 — rp.ptoiwt. Fig. 10 Fig. 11 Fig. Fig. fwp- Fig. 1g. III. Fig. 11. 1- Aspect dorsal de l'insecte parfait, 13 14 Fig. montrant pronotuin. Aspect latéral de antennes ont été in. ant. = Fig. l;î. tête insertion des Fig. \i. Dimorphisme ii) mâle: la éliminées.) sexuel front pour frt. le front: rp. montrer = antennes. de la tête et du dimorphisme sexuel du Agr. 10.5 X dimorphisme sexuel. (Les râpe pronotale: pronot. Agr. Iti X = pronotum. concave, = Fig. 14. Antenne d'une femelle, rielles, p. se. scape: fini. = du funicule: mass. = 15 un trapézoïdal: b) femelle : front convexe, large oval: râpe pronotale. Aspect latéral d'un élytre montrant la ponctuation et caractéristique, p. sp. ponctuation spinuléo. 4 articles 12 =. massue: pores. Fig. 15. a) Mandibule du liseré. b) Mandibule de l'hylésine du frêne. = org. Agr. la 1!) X coloration Agr. 15.5 X funicule: art. 1, 2, 3, 4 sens. = = organites senso¬ Agr. 82 X Agr. 77 X — 18 — portent de petits poils épineux invisible à l'œil nu, tandis que la partie garnie de quelques poils sétiformes. La pilosité est rare et localisée; elle est plus apparente chez le mâle que chez la femelle. C'est sur la déclivité antérieure du pronotum que la pilosité est la plus abondante; chez le S, les poils forment une auréole sur les contours antérieurs du corselet. Le front porte également de nombreux poils qui sont plus abondants et plus longs chez le S- La face ventrale du méso- et métathorax et les sternites abdominaux portent également des poils sétiformes, rangés plus ou moins régulièrement en ligne ou en petits groupes. Les tergites abdominaux, vus au microscope, sont finement spinulés de petites spinules squamiformes. La pilosité des pattes est rare et localisée. Les massues des antennes sont par contre densément velues, le scape et le funicule pourvus de quelqutes poils plus forts (fig. 14). antérieure de la bordure latérale est d) Morphologie de la tête, du thorax et de l'abdomen. 1. La tête. capsule cephalique est en grande partie englobée ou invaginée dans le segment prothoracique, dans lequel elle reste mobile. L'entrée du segment prothoracique est parfaitement circulaire et munie, sur le pour¬ tour, de petites brosses en franges ciliées (fig. 12). La capsule cephalique est reliée à l'enveloppe du prothorax par une fine membrane chitineuse extensible, la membrane articulaire céphalo-thoracique. La forme de la tête accuse un dimorphisme sexuel très prononcé. Le front de la femelle (fig. 11 et 12) est convexe, noir, mat, large-ovale, finement ponctué et recouvert de petites excroissances chitineuses semblables à de petites verrues, entre lesquelles se trouvent quelques poils disséminés. Chez le mâle, le front est concave, plus étroit, en forme trapézoïdale, noirbrillant, finement ponctué, garni de poils plus longs et plus nombreux La que chez la femelle. Les yeux à facettes latéraux, partagés en deux parties. La ovale, plus grande que la partie antéropartie postéro-inférieure supérieure qui est légèrement piriforme (fig. 11). Ces deux parties sont séparées par une bande étroite garnie de nombreux poils. Les yeux sont bien développés, sans sinus ni échancrure sur le pourtour; ils sont orien¬ tés parallèlement à la limite céphalo-thoracique. Vue de face, la tête ne laisse voir que la subdivision supérieure de l'œil ; les deux parties sont en quelque sorte à cheval sur la rondeur latérale de la capsule cepha¬ lique. Les antennes (fig. 14) sont insérées près du bord antérieur de la fraction postéro-inférieure de l'œil (fig. 11), dans un renfoncement auriculiforme; elles sont caractérisées par un scape (Schaft), un funicule à quatre articles et une masse non articulée, légèrement plus large et arrondie à son extrémité. Les organites sensoriels sont principalement localisés sur la massue. Quelques pores sont- également visibles sur le scape. Sur le scape et le funicule sont disséminés quelques poils sétifor¬ mes plus ou moins longs et plus ou moins raides. Sur le funicule, les poils sont généralement localisés sur la bordure évasée des articles. La massue accuse un aplatissement bilatéral qui s'accentue de la base vers l'extré¬ mité; en coupe transversale, elle présente une forme ovale. Sur chacune de sont est 19 — faces ces funicule se la base d'insertion dans le dernier article du jusqu'à quasi sont trouve, depuis — mi-hauteur de la massue, parallèles à ceux de la massue poils sétiformes sont plus rares une surface dont les contours (fig. 14). Sur plus longs et plus mais cette surface, raides que sur les le reste de la massue; les pores sensoriels sont moins nombreux. Nous ne trouvons comparant les Le plus; antennes clypeus est confondu avec la labre, ou lèvre pourvues de trois le pas de différences des deux sexes. supérieure, n'est plus que finement marquée. Les mandibules (fig. 15) sont ses, homologues Les fortement proéminences de l'autre maxilles capsule céphalique est soudé repos, elles s'affrontent exactement vement d'adduction, les « ciseaux » les morphologiques au front; notables et ne se la ligne en distingue de suture chitinisées, massives, épais¬ tranchantes à leur extrémité. Au chevauchement et, dans le mou¬ d'une mandibule s'appliquent contre sans (forme paehygnate). (fig. 16 et 17) du lineatus ont l'aspect caractéristique des maxilles des bostryches champignonneurs (Pilzzûchter). Tiges et lobes sont soudés et ne se laissent plus distinguer que par des lignes de suture faiblement marquées. La tige est massive, barbe pourvue de soies longues et raides qui se détachent en forme de à la base de la tête, vue de face ou de profil. Ce qui différencie les m⬠choires des bostryches champignonneurs de celles des. bostryches de soies denticules sur les l'écorce, c'est la forme et la disposition des lobes confondus. Les soies denticules maxillaires du b. liseré sont plus courtes, plus faibles que celles des bostryches de l'écorce (ex. Hylesinus fraxini). L'extrémité de ces soies est arrondie, légèrement incurvée. Sur la partie élargie des lobes maxillaires confondus, ces soies denticules sont, rangées en un peigne caractéristique. Chaque mâchoire est pourvue d'un palpe maxillaire à 3 segments. Le dernier segment a, sur son pourtour, une couronne de lamelles qui par¬ tent de sa base et se terminent en ogive autour de la coupole terminale sur laquelle se trouvent plusieurs papilles sensorielles. ou mâchoires « » « « « Le labium représente ou » » » lèvre inférieure a la forme caractéristique que nous la fig. 18. Le sous-menton et le menton sont soudés et forment un corps allongé à côtés parallèles, pareil à un cylindre accusant un aplatissement bilatéral transversal. Sur la bordure antérieure du menton sont fixés les 2 palpes labiaux à 3 articles larges et massifs. Ces articles sont garnis de pores et de poils sétiformes, particulièrement abondants deuxième article. Le dernier article est arrondi en coupole sur sur le laquelle nous remarquons, à côté des pores, plusieurs papilles sensorielles. Sur la partie médiane antérieure du menton est fixée la langue ligula ». C'est une langue simple, rudimentaire, inarticulée, recouverte de poils sétiformes; son extrémité antérieure arrive à peine entre les deux pre¬ miers articles des palpes labiaux. Le labium est fixé par sa base sur la ou gorge, de forme triangulaire. Cette plaque triangulaire est gula moins chitinisée que l'enveloppe céphalique, à laquelle elle est soudée par « « » deux côtés un (fig. 19). mouvement Le mouvement d'adduction de la lèvre inférieure est de va-et-vient d'arrière en avant. 20 — — segments pro-, méso- et métasegment visible du côté dorsal, c'est le prothorax plus développé et le plus chitinisé; il constitue en quelque sorte le bloc Le 2. Il thorax. formé est est le thorax. Le pronotale de résistance de l'insecte. La calotte plus large est carapace convexe, une par sa partie postérieure à la base trans¬ et arrondie à son extrémité antérieure chez la femelle, longue, appuyée que élytres versale des 3 des seul que chez le mâle elle est L'aspect de profil est triangulaire tandis d'aspect plus rectangulaire (fig. 10). (fig. 11). Ce premier segment thora- cique porte la première paire de pattes. La fig. 20 représente une coupe transversale de l'enveloppe chitineuse du prothorax dans sa région postérieure. Le cercle chitineux est fourni de la capsule céphalique intrapar la coupe de la partie postérieure thoracique. les 21 et 22) est le plus des court trois segments il est constitué par le mésosternum, les épimères et le scubords latéraux du mésosternum remontent jusqu'au scutel- Les tellum. lum; (fig. mésothorax Le thoraciques; épimères sont placés sur le bord du mésosternum. postéro-latéral scutellum, les épimères. Entre le méso- et le métathorax est insérée la deuxième paire de pattes. Le métathorax (fig. 21, 22, 23, 24 et 24a) est le segment thoracique le plus compliqué; il est constitué sur la face ventrale par le métasternum, sur chaque face latérale par un épisternum et un épimère et sur la face dorsale par le tergum et le post-tergum. Ces différentes parties sont Le porte les élytres qui mésothorax fixés sont le entre bords latéraux du mésosternum et les reliées entre elles par de fines membranes chitineuses extensibles. La pro¬ longation et l'expansion extérieure en fine membrane de la couche et des épimères constituent l'enveloppe des ailes tergite et le post-tergite métathoraciques (fig. 24) sont spécialement organisés pour le vol; sous une enveloppe légèrement bombée et relativement mince, ils portent une armature de barres chiti¬ neuses disposées d'après les lois naturelles de la statique et du méca¬ du chitineuse tergum membraneuses. Le ces barres que sont accrochés les muscles extenseurs les organes moteurs des ailes. Le métasternum est égale¬ à sa base postérieure par une sorte de fourche à deux nisme du vol. C'est à et fléchisseurs, ment renforcé dents latérales et logue thorax de une dent médiane ventral des barres du et le premier tergite. sternite (fig. 22). Cette « Entre la base abdominal est fourche est l'homo¬ » postérieure insérée la du méta¬ troisième paire pattes (fig. 21). 3. L'abdomen. Il est constitué par ment chitinisée souple; il de une face présente plusieurs aisément les nétique et sexes et de l'espèce.1 Si tergale ou dorsale ou ventrale forte¬ moins chitinisée et qui permettent de distinguer degré du développement phylogé- caractères discerner le nous face sternale une détachons l'abdomen du reste du corps, 1 N ii s s 1 i n (31) fut le premier qui chercha à classer les bostryehes d'après les différences morphologiques abdominales. Son examen minutieux a porté également sur l'abdomen du Xyloterus lineatus et nos constatations personnelles picace. ne peuvent que confirmer les affirmations de cet auteur pers¬ p. s. .tés = .tned — de = — sliop p. seios 16. ou = .rgA 157 .giep .rac .giF eplap ;odrac ellixaM .git = X = .giF 17. enisôlyh'l du ellixaM du enêrf .snes p .)2( (1) eé)r.rabpamFocsunixarérfessiulniesheclyyrHt{sob ¬nes egit S. à .rgA 185 ellec ;selu.csietmrnoefdités ;s;eellnegiireops ..)xsaumta.epsnleilpll(i:psatepipaiftrsap etcesni'l:eriallixam .xam.plp .l'tJ .tned X de f.chil. mt.sler. Fig. Fig. 18. 22 mentuin et de l'insecte parfait (lineatus). m. sm. papilles sen¬ fusionnés; lig. ligula (langue); p. sens. sorielles; p. lab. Agr. 100 X palpe labial. Dessin schématique montrant la position de la lèvre inférieure par enveloppe gula ou gorge; env. céph. rapport à la gorge, gui. Agr. 60 X céphalique. (Autres désignations comme à fig. 18.) Coupe transversale de l'enveloppe chitineuse du prothorax, teig. enveloppe céphalique; cox. tergum: ster. sternum; env. ceph. coxa. Agr. 28 X Face ventrale apiès enlèvement des pattes, p. th. prothorax; t. pièces buccales; tête; pronot. pronotum; y. yeux; p. bue. Lèvie infeiieure = submentum = = = Tig. 19. = = Fig. 20. =. = Fig. 21. = = = = =-- = = mésoster¬ insertion des pattes; m. ster. antennes; ins. p. a. episternum; épimère: epist. num; mt. ster. =métasternum; épim. st. abd. sternites abdominaux; teig. élytre. lergite (S)' él. =. = =. = — = = Fig. 22. Face ventrale mt. ster. = = du méso- et du metasternum; épim. fourche chitineuse. = métathorax. = ms. epimèie: epist. Agr. 22 X st. mésosternum; episternum: f. chit. Agr. 28 X = = — Fig. Fig. 23. Fig. Coupe transversale de l'enveloppe épimère; épist. tergite: épim. f. ins. 24. = — 24 = Fig. 23 chitineuse = fosses d'insertion des pattes: du métathorax. terg. épisternum; ai. m. 25 =- ster. aile membraneuse. Agr. 19 X Tergite métathoracique avec l'armature chitineuse du vol. terg. épimère: ai. memb. post-tergite; épim. gite; post. terg. armature chitineuse du vol: terg. abd. membraneuse; ar. chit. Agr. gite abdominal. = aile = = Fig. 24a. du Coupe sagitale et des trois tergite métathoracique ou tergite: post. terg. abdominaux, terg. tergum tergites abdominaux. 2, 3 = = 25. Fig. ter¬ = = = =. sternum: = ter¬ 30 X premiers tergites post-tergum; 1. Agr. 30 X — sexuel de la face ventrale de l'extrémité abdominale. Le mâle dernier sternite visible est arrondi chez la femelle, échancré chez le Agr. 32.5 X faire place au tergite recouvrant l'orifice anal. Dimorphisme pour nous constatons à l'œil nu les différences sternites, le femelle, tergites de l'extrémité abdominale; chez et 5 7 sexuelles suivantes : chez la 5me sternite arrondi formant le contour le mâle, 8 tergites et 5 sternites, le extrémité postérieure, pour faire place au distin¬ On pourra donc, au premier coup d'œil, tergite (fig. abdo¬ sternites les examinant uniquement guer le mâle de la femelle en du l'extrémité de la présence mâle le se minaux; remarquera toujours par et En cas d'incertitude, il suffira donc d'éliminer les élytres gme 5me sternite échancré à 21 et 8,ne son 25). tergite. de compter les tergites, 7 tergites chez la femelle, 8 chez le mâle. Dans — notre cas particulier, le 24 dhnorphisme — sexuel du permet de distinguer aisément les deux différences moins Examiné dans sexes Iront sans et du corselet nous chercher ailleurs des frappantes. détails, l'abdomen présente d'autres particularités confusion, nous commencerons à compter les segments abdominaux depuis la partie antérieure de l'abdomen. C'est surtout en coupes sagitales (fig. 26 et 27) que l'abdomen révèle ses caractères morphologiques particuliers et son dhnorphisme sexuel. Le premier sternite abdominal n'est pas visible de l'extérieur; il est disposé presque perpendiculairement à l'axe du corps et sert d'appui aux hanches des pattes postérieures (fig. 27). Le premier sternite est soudé, par sa base inférieure, au deuxième qui est le premier sternite abdominal visible. La ligne de suture est en forme d'accolade dont la pointe médiane sépare les hanches des pattes postérieures. A son tour, le 2me sternite est soudé au troisième; la ligne de suture reste très apparente et laisse croire au premier abord à une séparation ordinaire. Les sternites 4, 5 et 6 sont libres et articulés sur une sorte de charnière chitineuse; ils présentent renflement à leur base antérieure, sur lequel viennent s'adapter les un muscles longitudinaux du côté ventral. Finalement, chez les deux sexes les sternites 6 et 7 sont soudés. Chez le mâle, le 7"le sternite est renversé dans l'intérieur anal; chez la femelle, il est presque perpendiculaire à l'axe du corps. Un 8me sternite très rudimentaire, complètement interne. ses intéressantes. Pour éviter toute se le rencontre chez les deux sexes; il est S- Les distinguer plus apparent chez coupes sagitales, après coloration intensive, clairement ces sternites rudimentaires. la 2 que chez permettent de La configuration et la disposition des tergites présentent également quelques différences notables entre les deux sexes. Nous avons affirmé plus haut que nous pouvions constater à l'œil nu 7 tergites chez la femelle et 8 chez le mâle. L'examen microscopique nous permet de découvrir, par la femelle porte comme le mâle 8 tergites un faible grossissement, que abdominaux. Ce 8me tergite de la femelle est rudimentaire, atrophié et en grande partie sous le 7e. Seule, une petite partie télescopé garnie de quelques poils est visible sur le bord postérieure du 7me tergite. Chez le mâle, le 8lne tergite vient s'appliquer dans une échancrure du 6me ster » « nite et couvre l'orifice anal : il est visible du côté ventral. Chez la femelle, l'orifice anal reste ouvert. Sur les faces pleurales des 6 premiers segments abdominaux, à la partie antéro-latérale des tergites, nous trouvons les stigmates du système respiratoire au nombre de 6 paires; ils sont placés en symétrie bilatérale. Les stigmates du premier segment abdominal sont plus grands que les suivants et communiquent à l'intérieur avec un tronc trachéen très déve¬ loppé et très ramifié. Les 5 dernières paires sont de dimensions sembla¬ bles. Les 2 derniers segments visibles sont dépourvus de stigmates. Le métathorax porte sur ses épimères une paire de stigmates dégénérés, fortement chitinisés, dont l'orifice est bouché; ils n'ont plus que le carac¬ tère de cicatrices cutanées circulaires. 4. Organes de locomotion. longueur à peu près égale et Les pattes, conservent au à nombre de 3 paires, sont de l'insecte lors de la marche 25 ster.7. sler.5. Fig. Fig. A. £6 chez et 26a. Couine 26 sagitale la femelle: B. chez le a de l'extrémité mâle. ster. = intestin postérieur; pén. terg'ite: i. post. muscles: o. a. orifice anal. vagin; m. = = position = abdominale. sternite; terg. pénis; vag. = Agr. = = 140 X Les dessins de la longitudinale horizontale, équilibrée. une longue description. Chaque patte se compose <le la hanche, ou coxa, qui la fixe au corps, du troehanter, du fémur, du tibia et du tarse composé de 5 articles, les 3 premiers de dimensions à une fig. 28 nous évitent 26 — — peu près égales, le 4me plus petit et court, rudimentaire, le 5me plus long et terminé par une griffe à 2 crochets. La hanche, le fémur et le tibia accusent un léger aplatissement bilatéral qui leur permet de s'appliquer poils dissé¬ plus aplatis que à même le corps. Les hanches et les fémurs sont garnis minés, plus abondants près sont les fémurs et s'élargissent du genou. Les tibias de de plus en plus depuis le genou vers le tarse. Les tibias de chaque paire de pattes présentent une adaptation caractéris¬ tique pour le curage des galeries. Fig. 27. Coupe sagitale des segments abdominaux sexuel de l'extrémité abdominale, ster. tergites; sternites; terg. mâle. femelle; B. = m. = = muscles; montrant le dimorphisme 8 sternite; chiffres 1 à 8 = o. a. = orifice anal. Agr. = A. = 43 X Si nous examinons l'insecte en position de marche, nous voyons que le bord antérieur du tibia est presque rectiligne et terminé par un petit prolongement en forme d'éperon. Le bord postérieur est plus ou moins il pourvu de petites proéminences qui lui donnent l'aspect irrégulièrement dentée. Ce qui est surtout apparent, sur ce bord postérieur, c'est une rangée en couronne de 7 ou 8 petits cram¬ fortement chitinisés (fig. 28). Ces couronnes de crampons peuvent pons servir à l'appui de l'insecte dans le couloir, lors du forage, ou encore de petits râteaux pour le curage de la galerie. Ces petits râteaux sont complétés sur chaque tibia par une pilosité abondante, en particulier terminal du bord antérieur, où les poils forment en autour de l'« éperon arqué; d'une est scie « » » quelque loppée sorte une touffue et petite brosse. Cette sur les tibias des brosse est particulièrement déve¬ pattes antérieures du mâle (côté extérieur par rapport au corps de l'insecte). Les tibias peuvent donc être à la fois points d'appui pour le forage, brosse, curette et pelle pour le nettoyage des galeries. Ces pattes sont très mobiles et permettent à l'insecte de se Les ailes. déplacer relativement vite dans les couloirs et à l'extérieur. Les ailes antérieures, ou élytres (fig. 13), sont fortement rigides. Lorsque l'insecte ne vole pas, les élytres sont rabattus sur le corps et recouvrent parfaitement les ailes mem¬ braneuses, les 2 derniers segments thoraciques et l'abdomen. La suture longitudinale dorsale et apicale est hermétique; les bords s'emboîtent l'un dans l'autre, grâce à un profil spécial (fig. 29). Le bord latéral est épaissies, convexes et 27 — 28. Fig. fem. gr. = = fémur; tib. griffe, epr. 28 Fig. 28 des pattes. P. ant. Morphologie médianes: P. post. Fig. = = = — pattes postérieures; tibia: tar. éperon: proéminences chitineuses; =. a cox. = coxa: tarse; art. 1, 2, 3, 4, 5 cramp. tib. p. ant = = pattes trochantei; pattes antérieures; P. méd. crampons; tibia br. troch. = = = = 5 articles du tarse; brosse: pattes antérieures. pr. chit. Agi. = 50 X 28 — — arrondi et d'une nous épaisseur en épaisseur plus accentuée. En coupe transversale (fig. 30). les élytres sont creux, ce qui fait que malgré leur sont très légers. Les élytres ont donc un rôle protecteur voyons que ils d'un recouvrant « toit » fortement chitinisé les cates du corps. Grâce à cette être un plus minces, rôle moux parties les plus déli¬ couverture, les tergites abdominaux peuvent et extensibles. Les stabilisateur durant le élytres ont certainement aussi vol, analogue à celui des ailes ou plans d'un avion. Fig. fera, 29 Coupe transversale de la suture des élytres. terg. m. tergite mésothoraarmature ehitineuse. cique; ar. chit. m, = = Agr. 90X ©-ar. chit. -^a L'expérience suivante, faite au laboratoire, prouve la nécessité des élytres pour le vol. 1° Sur une grande feuille de papier 40/40 cm placée au soleil, je lâche 10 b. liserés S, ceux-ci étant généralement plus actifs que les femelles. Les 5 9 insectes marchent vivement secondes, secondes, 7 sont se en tout sens envolés pour retomber sur 1 la à 2 feuille; au bout de plus loin. Après m. les 3 autres se sont également envolés. feuille, à la même exposition, je relâche insectes repris, après avoir coupé (non arraché) les élytres à 5 2° Sur eux à la y, et 1 même mm les 10 d'entre du corps. Suture Fig. 30 Coupe transversale des élytres dans la mésothorarégion cique. Agr. Les 5 insectes sur la feuille, s'arrêtent élytres tronqués, font les mêmes manœuvres, s'arrêtent brusquement, redressent les moignons d'élytres qui leur restent, étendent les ailes postérieures, les font vibrer nor¬ malement sans pouvoir s'élever. Un fait intéressant est que les trois insectes à qui il reste la moitié des élytres arrivent à voler par sautille¬ ments sur quelques centimètres pour retomber sur le dos. Les élytres seraient donc des plans stabilisateurs, tandis que les ailes postérieures brusquement et fonctionneraient élytres avec entiers courent 47 X s'envolent. Les 5 comme « hélices autres, ». avec 29 — — Les ailes postérieures (fig. 31) sont membraneuses, plus larges et plus longues que les élytres. sous lesquels elles sont repliées latéralement et longïtudinalement. Les dimensions des ailes et élytres varient dans les limites suivantes : Longueur Ailes membraneuses membraneuses ailes Les macération décolle faible d'un sachet sont ces deux 0,8 mm 1,5 à 1,7 deux couches constituées par l'une membranes contre l'aile et nini mm chiti- l'autre. prend la Une forme chitine transparente. en "ad Aile membraneuse Agr. à 1.0 min minces, transparentes, appliquées très neuses . largeur Plus grande moyenne 2,0 à 2,5 4,5 à 5,0 Elytres Sub.o>st Med- 16.5 X des com¬ son système des bostryches basé sur deux grands groupes distingue phylogénétiques, paraisons des ailes avec quant à la forme des ailes postérieures. Le premier, le deuxième contour à (Ganzrandfliigler), simple complet postérieures la base postérieure près de l'origine est plus groupe avec des ailes, dont de la surface principale ou moins profondément échancrée, ce qui sépare de l'aile un petit lobe alaire caractéristique (Lappenfltigler). Le Xylo¬ Niisslin et terus lineatus (31), dans déductions se rattache à deuxième groupe. Niisslin caractérise l'aile de la façon suivante : Aile avec lobe alaire ce postérieure des Xyloterus l'aile (depuis 'Lappenfltigel). Articulation à % de la longueur de de franges; en l'origine). Nervures IV1 et IV2 fortement développées. Pas réalité, revanche, sur le bord postérieur basai de minuscules crochets (en antérieur il s'agit de petits poils sétiformes). Grandes soies, sur le bord de l'aile. basai, en groupes de 3 et 9. Nervure 1 jusqu'à l'extrémité du caractères les Connaissant ainsi genre Xyloterus, nous pouvons examiner les caractères spécifiques de l'espèce lineatus. La nervation de l'aile postérieure est un dérivé du type cantharidi le mode de forme: elle est fort simple et rudimentaire. Nous conserverons Les nervures proprement dites, c'estNiisslin. introduit par désignation à-dire creusées de cavités dans lesquelles pénètrent du sang, des trachées et des nerfs, ne dépassent guère le tiers de la longueur l'origine. La nervure costale (costa) est très courte et ne des ailes dépasse pas depuis 1/8 de la 30 — longueur — de l'aile; sa bordure terminale est garnie de quelques poils généralement au nombre de 3. La nervure subcostale (subcosta) n'est guère plus longue et peu apparente. La nervure radiale (radius) limite une bande plus fortement chitinisée du bord antéro-basilaire de l'aile; elle atteint le tiers de la longueur alaire depuis l'origine sétiformes courts, et porte respond bordure douzaine de poils sétiformes. Son extrémité cor¬ ligne d'un repli longitudinal de l'aile. La nervure médiane (média ou nervure III) est également rudimentaire et brisée en circonflexe à la hauteur de la nervure radiale, à un tiers de la longueur alaire depuis l'origine. En fait de nervures authentiques, donc les nervures costa, subcosta, radius et média. Les nous avons nervures I, II, IV1 et IV2 sont constituées par des bandes plus chitinisées de la membrane alaire, jouant en quelque sorte le rôle des baleines dans « un en à corset. Sur le vue les ou » nous que une articulation une bord remarquons au postéro-basilaire, microscope, quand l'insecte élytres. vante Ces et la nervure III. finement et richement est ne spinulée. Nous avons vu postérieures sont repliées sous compliqués et s'effectuent de la façon sui¬ vole pas, les ailes replis sont : 1. L'extrémité alaire alors prend se replie en-dessous postérieur près à la est nervure rabattent sous une ligne oblique, l'aile replié en-dessous sur une ligne correspon¬ II, et la largeur de l'aile est ainsi réduite L'aile ainsi réduite latéralement par trois sur aspect trapézoïdal. un 2. Le bord dant à peu de moitié. sales, l'échancrure entre douzaine de soies rudimentaires. La surface alaire. une longueurs le premier se replie sur deux lignes transver¬ à peu près égales, dont les deux extrêmes tiers basai. Une coupe sagitale de l'insecte se au repos nous prouve que l'aile effectue un plissement transversal triple, tandis que le plissement longitudinal est simple. Le vol est relativement lourd et court ; l'insecte ne le pratique que lorsqu'il quitte son quartier d'hiver favorable où il pourra fonder objets qu'il rencontre et une reprend III. Anatomie pour voler à la recherche du milieu colonie. Il se pose volontiers sur le* son ou vol avec hésitation. morphologie interne Dans ce chapitre, nous décrirons les principaux organes internes de parfait; leur morphologie et leurs fonctions physiologiques, en laissant de côté l'analyse histologique de ces -Qrganes. Notre étude sera donc avant tout une étude d'anatomie descriptive. l'insecte 1° Le tube régions, Appareil digestif (fig. 32) digestif s'étend de la bouche à de formes et de fonctions différentes. l'anus; il présente diverses — 31 — a) L'intestin antérieur (Stomodœum) est formé par le pharynx, l'œsophage, le jabot et le gésier ou proventricule (Kaumagen); il est d'origine ectodermique, c'est-à-dire produit par une invagination de l'ectoderme à la partie antérieure du corps. b) L'intestin moyen (Mésentéron) est l'estomac proprement dit; il constitué par des tissus extensibles est d'origine endodermique. prv- Fig. Tube i. ant. = ph. = oe. = jab. = prv. in = m. = gl. gast = tb. M. = m. p. post. rec. = = = iab. 32 digestif. intestin antérieur ; pharynx; oesophage; jabot; proventricule ; intestin moyen ; glandes gastriques ; Mnlpighi; intestin postérieur ; poche rectale; extension possible. tubes de c) L'intestin postérieur (Proctodœum) est d'un calibre plus petit; est légèrement plus large formant la poche rectale sa partie terminale anal. ou rectum, qui communique par un tube plus mince avec l'orifice L'intestin postérieur est d'origine ectodermique, produit par invagination de l'ectoderme à la partie postérieure du corps. La limite entre l'intestin antérieur et l'intestin moyen est marquée postérieure du proventricule. La limite entre l'intestin postérieur est formée par une sorte de bourrelet, moyen duquel partent les tubes de Malpighi. La tabelle qui suit nous donne une idée des dimensions du tube digestif. Les mensurations ont été effectuées sur 10 individus, 5 mâles et 5 femelles par l'extrémité et l'intestin Longueur (fv mm du tube digestif Q N» mm 1 4,20 6 5,10 •> 4,87 7 5,36 3 4,64 8 512 4 4,26 9 o 4,92 10 4,86 4,98 — Le rapport 32 — la longueur du tube digestif et la longueur du de comparaison est en moyenne 1,6 : 1. Ce rapport est également indiqué par Nusslin. Cet auteur a aussi déterminé le rapport entre la longueur de l'intestin postérieur et la longueur des intestins antérieurs et moyens réunis; ce rapport est de 1:1. corps prise entre comme unité Description Le pharynx des différentes régions relie l'orifice buccal à du tube l'œsophage; il digestif distingue de et légèrement plus diffuse; les parois chise dernier par une structure plus chitineuse et un calibre iort. La transition entre pharynx et œsophage est tineuses du pharynx deviennent de plus en plus transparentes ; le tube pharyngial s'amincit et passe à l'œsophage. L'œsophage est constitué par un tube mince, aux parois transpa¬ rentes; il s'élargit, à sa partie postérieure, pour former le jabot. Les parois du jabot sont fortement épaissies et le couloir intérieur garni de nom breuses épines chitineuses qui se croisent en tous sens. C'est dans le jabot que s'accumulent les matières nutritives, avant de passer par le proventricule. Le ties les proventricule (Kaumagen) (fig. 33, 34. 35 plus intéressantes de l'appareil digestif ; Fig. 33. Coupe longitudinale du proventricule. oe. oesophage; lamelles jab. jabot; 1. bar. de barrage; br. brosses; m. intestin muscles; in. m. = = = = = moyen sible. = = extension posAgr. 108 X et 36) c'est est un une des par organe interne 34 Coupe transversale du proventiicule dans la région des lamelles de barrage, (a—a. Fig. 33) 1. bar. lamelles de barrage; art. articula Fig. = — tions; sus m. = musculature; t. ad. adipeux; gang. == == tis- ganglion. Agr. 150 X — 33 — le pénis chez le mâle et le réceptacle Lindemann, dans sa Monographie des Baues der Borkenkàfer Russlands (Moscou 1875). fut le premier qui attira l'attention sur les particularités caractéristiques du proventricule des Rhynchophores, particularités qui lui permirent même d'en établir la généalogie. Niisslin (31. p. 109) considère le proventricule comme l'organe interne ayant la plus grande importance pour la classification systéma¬ Die Chitinteile des Kaiunatique des bostryches: il écrit entr'autres : fortement chitinisés, comme séminal chez la femelle. « » « Fig. 85. Partie étalée 5 appareils 3, 4, 5 = du proventricule, j. masticateurs: méd. jabot avec soies médiane: in. med. = = épineuses: = 1. 2, intermédiane. Agr. 220 X morphologische Organe, welche infolge ihrer rcladen Lebensbedingungen fur phylogenetisch\ on systematische Beurteilungen besonders wertvoll erscheinen mtissen. Sie sind zugleich âusserst konstant, und erscheinen im allgemeinen den Rangstufen der systeinatischen Kategorien entsprechend in ihren Charakteren abgestuft ». Le pro^ entricule constitue un prisme octogonal de 0.22 à 0,25 mm de longueur et 0,20 à 0,25 mm de largeur, placé entre le jabot et l'intestin huit ap¬ moyen, dans le segment métathoraeique. Il est constitué par la struc¬ tonne et dont la masticateurs» (Kauapparate) (fig. 36), pareils ture sont caractéristiques pour le genre Xyloterus. Dans sa tabelle ana¬ lytique des genres, basée sur la configuration du proventricule, N ii s s 1 i n (31, p. 248) caractérise le genre Xyloterus de la façon suivante : gens sind vorwiegend tiven Unabhàngigkeit « - 3 34 — 1. Brosses « 2. La » et « de lamelles plaque basale — barrage (Sperrborsten) typiques. petit prolonge¬ » manque, ou ne forme qu'un ment rudimentaire (Plattenteil ah ganz niederer Ansatz). « 3. Brosses moitié de la allongées; longueur » les 4. La base antérieure du convexe sur lamelles de barrage n'atteignent pas la des brosses. « lobe masticateur » (Kaulade) a un contour la médiane. Cette description s'applique intégralement à l'espèce lineatus : les la désignation des différentes parties anatomiques du proventricule. Nous avons cherché à conserver, en français, le sens de la terminologie employée par Nùsslin. Le proventricule est pourvu de muscles circulaires et radiaires per¬ mettant la contraction ou l'extension des appareils masticateurs, dont fig. 35 et 36 portent dépend le fonctionnement des brosses et des lamelles de barrage. physiologiques du proventricule. Longtemps, il fut admis que le proventricule servait au raffinage, ou à la mastication, des parti¬ cules ligneuses accumulées dans le jabot, avant de passer dans l'intestin moyen. Cependant, le fait que l'appareil digestif de la larve est dépourvu de proventricule, bien qu'il y passe une quantité relativement grande de matières ligneuses, a fait naître l'idée que le proventricule de l'insecte parfait n'était nullement nécessaire à la préparation des matières nutri¬ Fonctions pour l'intestin moyen. Il fallait donc chercher ailleurs la raison d'être de cet organe compliqué. Il fut alors admis qu'il agissait comme « corset », permettant au tube digestif de passer la région des muscles tives thoraciques sans être comprimé ou gêné. Nûsslin (31), qui a analysé de plus près les fonctions du proventricule, admet qu'il régularise le pas¬ sage des aliments du jabot dans l'intestin moyen, afin d'éviter un rem¬ plissage excessif de ce dernier, ce qui aurait pour conséquence un ren¬ flement trop considérable causant une entrave au fonctionnement des muscles moteurs des pattes et des ailes ou, inversement, le fonction¬ nement des muscles entraverait la digestion dans un intestin trop volu¬ mineux. Cet auteur attribue, en outre, au proventricule les fonctions d'un filtre dont le but est d'assortir en quelque sorte les matières nutritives. Finalement, la présence des lamelles de barrage, des brosses et d'une forte musculature circulaire et radiaire, d'une part et, d'autre part, le fait que les particules ligneuses contenues dans le jabot sont plus grossières, plus épineuses, anguleuses que les particules ayant passé le proventricule, ces constatations font admettre à Nusslin une fonction mécanique de raf¬ finage, en particulier pour les proventricules pourvus de fortes plaques basales. Nous avons chez le lineatus pu constater les fonctions suivantes du proventricule : cellules du champignon nourricier, les particules du mycé¬ particules ligneuses s'accumulent dans le jabot, où elles sont par les lamelles de barrage. 1. Les lium et les retenues 2. Les mouvements de contraction et d'extension des muscles circu¬ laires et ment de radiaires rétraction, transmettent ou de aux appareils masticateurs dilatation, qui ouvre un mouve¬ et referme successivement 35 — les brosses et lamelles de — des lobes barrage juxtaposés, à la manière de cisailles. nutritives matières 3. Les qui ventricule sont successivement 4. Après cette trituration, se contre pressent engrenées » l'entrée triturées et barrage d'abord, de lamelles de cisailles des ment « des les matières nutritives arrivent macérées et ramollies dans l'intestin moyen. Leur structure est lière et leur digestion plus aisée et 38. Deux 4. = = appareils masticateurs ""X sur la 5. = (Kauapparate). 1. = lamelles de barrage; 3. épines sétiformes du jabot: 6. lamelles déclives: plaque basale; articulations intermédiane. plus fines, plus régu¬ med. s- brosses; 2. pro¬ plus rapide. ffied Fig. du par ce mouve¬ brosses ensuite. médiane; = = méd. = médiane; in. méd. = Agr. 220 X proventricule ne fonctionne que pour les besoins de la nutri¬ prépara¬ jabot renferme toujours une réserve d'aliments en tion qui sont transmis, au besoin, dans l'intestin moyen par les mou¬ vements du proventricule. L'intestin moyen n'est jamais surchargé et ne gêne certainement pas le fonctionnement des muscles moteurs des pattes 5. Le tion. Le « » et des ailes1. pas 6. L'idée que le proventricule agit cette affirmation ne peut justifiée; 1 Encore faut-il digestif tif est, est virïp ! vide ! ajouter comme corset « s'appuyer que, durant les périodes sur » ne aucune où l'insecte nous paraît loi mécani- vole, son tube 36 — latérale suffirait pour pression le cas, un profil circulaire, remplir à même de lement de besoin un le aplatir simple « les fonctions de « » corset radiaires muscles nullement stable, une faible proventricule. Si tel devait être manchon chitineux, serait mieux n'étant articulé profil octogonal Un que. — Un ». « corset circulaires, et ni » n'aurait nul¬ de lamelles de barrage et encore moins de brosses; une forte couche chitineuse suffirait. Notre fig. 37 prouve clairement que le proventricule n'est pas exposé à être comprimé par les muscles thoraciques; il est entouré d'une épaisse couche de tissus adipeux. Nous pouvons donc affirmer que le proventricule constitue un appa¬ reil d'engrenage, de trituration et de raffinage des matières nutritives grossières, préalablement macérées dans le jabot. Il fonctionne, en outre, comme obturateur entre le jabot et l'intestin moyen. L'intestin moyen, aussi appelé ventricule chylifique, est l'estomac proprement dit dans lequel s'effectue la digestion de la masse alimen¬ taire. Il se termine par une bourrelet, duquel partent sorte de les tubes de Malpighi. L'intestin postérieur par commence un tube étroit pour former s'élargissant progressivement (Kotblase) qui, à son tour, communique par il est réunis; replié en un (lleum, Diinndarm) ou poche rectale, tube étroit et court avec long du tube Annexes rectum, que l'intestin antérieur et deux contorsions dans l'abdomen. l'orifice de l'anus. Cet intestin est aussi l'intestin moyen le digestif (31,1911, p. 149) affirme que les bostryches possèdent, à l'état d'insecte parfait, des glandes salivaires bien déve¬ loppées. Dans notre cas particulier, la préparation de ces glandes offre de nombreuses difficultés. Elle sont très délicates et généralement endom¬ magées lors de l'éloignement de la capsule céphalique et des faisceaux musculaires de la tête, ce qui est indispensable pour nous permettre de les découvrir. Nous avons pu trouver des glandes mandibulaires et pharyngéales ; le tube œsophagien ne porte pas de glandes extérieures. L'intestin moyen porte, près de son extrémité postérieure, une paire de tubes relativement courts qui s'ouvrent dans son intérieur et dont l'extrémité est fermée; ce sont les glandes gastriques ou cœcum gastri¬ que (fig. 32). Les tubes de Malpighi sont au nombre de 6; ils sont minces et longs, Glandes salivaires. N û formant de 1 i n contorsions nombreuses 2° s s Appareil de dans la l'abdomen. circulation dorsal, formé par le cœur et l'aorte, n'est bien visible que microtomiques intensément colorées (fig. 37). Il suit les méandres du profil dorsal de l'insecte, pour se terminer en cul de sac à l'extrémité postérieure de l'abdomen. Le vaisseau dans les coupes 3° Tissus Ces tissus sont très l'enveloppe chitineuse adipeux (fig. 37 répandus 38) et dans tout le corps de et les organes internes, en l'insecte, particulier entre autour du - Fig. Coupe 37 — 37 transversale du mésothorax 1 = pro ventricule ; 2 = trachées; 3 = muscles; 4 = tissus 5 = 6 = adipeux; ganglion mésothoracique; cœur. Agr. 94 X - „ "W^ proventricule, de la chaîne ganglionnaire, du tube digestif et des organes génitaux. Ils sont constitués par des amas de cellules polyédriques ou arrondies. Le corps de la larve est particulièrement riche en tissus adipeux. 38 Fig. de la tête Coupe transversale 1 = ganglions sous-oesopha¬ giens; 2 = mandibules; 3 = pharynx; 4 = m. = tr. = tissus adipeux; muscles; trachées. Agr. 50 \ 4° Le ramifié. système trachéen Comme stigmates sur nous les Appareil respiratoire du l'avons lineatus vu est plus haut, développé et richement porte six paires de stigmates du premier seg- très l'insecte segments abdominaux. Les — abdominal sont ment à un trachéen, tronc alimentent en l'abdomen, air les les — plus grands que les suivants et donnent naissance multiples ramifications de plus en plus fines organes de la tête et du thorax. Sur chaque côté de dont les troncs grandes «conduites 38 trachéens d'air» communiquent entre (fig.39), desquelles partent eux des Fig. par deux «conduites 39 A. Troncs trachéens abdominaux stigm = t. t. = r. = m. = stigmates; trachéens; ramifications; troncs musculature dorsale Agr. B. Coupe sagitale o. m. = = d'un stigmate ouverture; muscles. Agr. secondaires » l'on rencontre moyen et réseau de 5° qui sur ramifient en une 225 X multitude de petites trachées que adipeux. L'intestin littéralement enveloppés dans un tous les organes et dans les tissus les organes génitaux petites trachées. sont Système musculaire, système Ces éléments à se 104 X nerveux, organes des sens présentent pas de caractères propres exclusivement leurs fonctions, leur constitution, disposition et formes ne l'espèce lineatus; analogues à celles d'autres insectes et ce serait répéter des faits connus (Henneguy 17, Berlese 6, Schroder 42, Weber 51) que d'en faire une description complète. Nous pouvons donc être court. Chez le mâle le pénis, chez la femelle le réceptacle séminal, sont pourvus d'une musculature particulière adaptée aux fonctions spéciales »ont de sur ces organes. Les organes des sens sont localisés sur les les palpes maxillaires et labiaux; il s'agit de massues des poils sensitifs, antennes, de pores et de papilles sensorielles. Les organes visuels manquent totalement chez la larve; ils sont, par contre, très apparents et bien développés chez l'insecte parfait. Les yeux sont à facettes. Chaque partie de l'oeil est reliée au cerveau par un faisceau de nerfs optiques. 6° Organes génitaux Ces organes présentent des portance pour la classification caractères spécifiques de première im¬ systématique de l'espèce. Les organes génitaux sont localisés dans l'abdomen dont ils occupent la plus grande partie lorsqu'ils sont arrivés à maturité. Ils sont rattachés au corps par des tissus adipeux, des trachées et des nerfs. a) Organes génitaux de la femelle, (fig. 40 et 41.) Us se laissent caractériser comme suit : 2 paires de gaines ovariques (Keimfacher) débouchant dans l'oviducte ou utérus. Les parois intérieures du canal utéral sont finement striées transversalement et l'intérieur utéro-vaginal — Fig. 40. 39 — gaines ovariques; ut. vierge, g. ov. repli transversal; replis longitudinaux; r. tr. canal séminal; gl. sém. sém. glande séminale; glandes sébifiques; rég. ut. îéc. sém. réceptacle séminal gl. séb. Agr. 35 X région utéro-vaginale. vag. Organes génitaux utérus; r. lgx. vagin; cl. vag. = = = d'une femelle = = = = = = = Fig. 41. Organes génitaux pour fig. 40.) d'une femelle durant la ponte. (Désignation comme Agr. 35 X et d'un garni de plissements longitudinaux du côté ventral (fig. 42) à retenir les certainement ont Ces transversal. plissements plissement œufs durant la fécondation; leur emplacement correspond à celui de l'orifice du canal séminal dans la poche utéro-vaginale. Dans cette poche débouchent latéralement les glandes sébifiques (Kittdrtisen) et, comme sont très nous venons de le voir, le canal séminal. Les glandes sébifiques les le même ovariques. dans gaines et plan que placées développées Le réceptacle séminal, ou receptaculum seminis (fig. 43), est constitué fortement chitinisée; sa forme rappelle par une sorte de poche annelée, celle d'une figure. Cette poche chitineuse est incurvée en arc tendu par un muscle «compresseur»; sur sa partie bombée, elle porte une glande elle est justement piriforme qui fonctionne comme réservoir séminal; est appelée glande séminale. 40 — — Le du gme segment les vagin (vagina) semble être produit par une transformation abdominal; ses parois sont plus fortement chitinisées que parois utérales; ses contours sont fermes. Fig Fig. 42 Fig. Coupe transversale d'un segment abdominal dans la région utérovaginale. ut. utérus; env. ut. enveloppe utérale; r. lgx. replis longitudinaux; in. muscles: tr. intestin; m. trachée; terg. tergite; ster. ftemite; coe. système nerveux. cœur; sys. nerv. Agr. 70 X 42. = = = 43. = = = Fig. 43 = = Réceptacle séminal, p. chit. canal compresseur; cl. sém. = = = = poche ehitineuse; séminal; gl. sém. m. = comp. = muscle glande séminale. Agr. 310 X b) Organes génitaux du mâle (fig. 44, 45 et 46). Nous distinguons parties suivantes : 2 testicules arrondis à peu près sphériques, enve¬ loppés dans une membrane péritonéale et communiquant chacun par un les canal déférent testicule est à une vésicule accompagné de séminale deux (Mantel) respective. muqueuses (Schleimdriïsen) dans la vésicule séminale, à côté du débouchant par un conduit commun déférent. Les deux vésicules séminales sont les canal éjaculateur. Ces vésicules sont arrondies, à parois canal une cavité interne. Le déférent sont réunis à canal leur Chaque glandes commun extrémité des et « collecteurs » du épaisses, formant glandes muqueuses et le canal forment la languette (Zunge) qui vient s'appliquer dans un entonnoir chitineux (Chitinbecher). Les entonnoirs des vésicules séminales sont formés par les extrémités évasées d'une bifurcation du canal éjaculateur (fig. 47). Le canal éjaculateur (ductus ejaculatorius) est un tube mince et rela¬ long qui débouche dans la canule éjacidatrice (Rinne), forte¬ ment chitinisée, faisant partie de l'armature du pénis. Le pénis est un organe compliqué, formé par un ensemble d'éléments très chitineux, sur lesquels vient s'adapter une musculature spéciale appro¬ priée. L'armature du pénis est composée des éléments suivants que nous tivement 41 — désignerons — français aussi expressifs que possible en cher¬ terminologie de Lindemann et de Niisslin par des termes chant toutefois à respecter la que Fig. nous 44. indiquerons entre parenthèses. maturité. (Pénis éliminé.) Organes génitaux d'un jeune mâle avant la vési¬ test. glandes muqueuses; vés. sem. testicules; gl. muq. canal éjaculateur; ent. cules séminales; lang. languette; cl. éjac. Agr. 35 X entonnoir chitineux. cliit. = = = = = = Fig. 45. Organes génitaux d'un sur fig. 44: en outre: vité de la vésicule mâle adulte (sans le pénis). Désignation canal déférent; cav. vés. sém. cl. déf. = comme = Agr. séminale. ca¬ 35 X « pelle Le corps (Kôrperj est une enveloppe chitineuse en forme de sur de sensoriels; est pores garni à charbon », dont le pourtour terminal les (Fiisschen). viennent pédicules du s'adapter antérieurs les côtés corps de la Le corps et les pédicules passent dans l'ouverture semi-circulaire « le trouvons nous du spiculum gascorps fourche (Gabel). Sur un côté canule du trale » en forme de demi-lune. Dans le corps aboutit la canal (Rinne); elle est flanquée d'une paire de crochets éjaculateur (paariger Ansatz). Finalement, parois du corps semblent (Endplatten). plaques Fonctions physiologiques des organes génitaux. Le pénis est l'organe actif de l'accouplement. Le mâle applique son orifice anal sur celui de la femelle. Le pénis, actionné par une musculature appropriée, pénètre le contenir entièrement. par son corps dans l'ouverture vaginale qui peut en avant et son extré¬ est canule la poussée A ce moment, éjaculatrice latéraux les terminales être renforcées par deux mité vient déboucher dans l'entrée du canal séminal. Les deux crochets latéraux suivent le mouvement de la canule éjaculatrice. Il ne me fut pas possible de déterminer si les crochets viennent se « crocher » sur un vagin ou sur les plaques ter¬ minales du corps du pénis. Le fait est qu'ils permettent de maintenir crochets des la canule éjaculatrice à l'entrée du canal séminal; ce sont renfort transversal de la paroi ventrale du « 42 — fixateurs La ». — position d'accouplement étant réalisée, le sperme accumulé ejaculateur et, par la dans les vésicules séminales s'écoule dans le canal éjaculatrice, canule dans réagit par pompe aspirante Fig. 46. Armature chitineuse le le canal fonctionnement et foulante. du du Le séminal de réceptacle muscle la femelle. séminal compresseur La femelle agissant comme du receptaculum pénis (Face ventrale). A. complet; B. détail de la canule éja¬ culatrice. pédicules; 1 cl. éjac- fourche; cps. spiculutn gastrale; plaques terminales ; cl. éjac. pi. ter. canal ejaculateur; canule éjac. canule éjaculatrice; crt.= crochets ; pr. pores Agr.: A 70X; B245X péd. = corps; sp. gst. = = = = = = = = canule éjac. cps, seminis fait fonctionner la poche chitineuse comme Tampoule de caout¬ d'aspiration (extension des parois), le sperme vient remplir la poche. Le mouvement inverse (rétrac¬ tion des parois) refoule le sperme dans la cavité de la glande séminale. A la fin de l'accouplement, qui est généralement de longue durée, le mâle décroche les crochets de la canule éjaculatrice et retire le corps du pénis qui reprend lentement sa position normale dans l'abdomen. Sur la figure schématique N° 48, nous avons essayé de représenter la position chouc des d'une organes pipette. génitaux Par le durant mouvement l'acte d'accouplement. 43 — — gl.muq. d.déf. Fig. Coupe schématique env. vés. sém. = 47 vésicule d'une enveloppe séminale. de la vésicule séminale ; = cavité de la vésicule séminale; ent. chit. = entonnoir chitineux; cl. éjac. = vés. sém. cav. cl. déf. gl. = muq. lang. canal éjaculateur; canal déférent; = glandes = languette. muqueuses ; 7fecsem. Corps Coupe schématique des organes génitaux durant l'accouplement. C. éj. canule éjaculatrice; Cr. crochets; PL ter. éjaculateur; Can. pédicules; F. Spiculum gastrale; Péd. plaques terminales; Sp. gast. utérus; R. lg. =replis longitudinaux; R. tr. vagin; Ut. fourche; Vag. canal séminal: Gl. sém. glande séminale; Rec. repli transversal; C. sém. Fig. = 48. canal = = = = = = = = = sem. = = = muscle M. comp. sternite de la femelle. receptaculum seminis; 8"" = compresseur; 8ster. = 44 — — Avant cet acte, la glande séminale de la femelle est ratatinée; après gonflée de sperme et ses contours sont fermes. Le receptaculum seminis est toujours vide et fonctionne comme pompe régulatrice pour la sortie du sperme nécessaire à la fécondation des œufs dans la région utéro-vaginale. La fig. 40 représente les organes génitaux de la femelle avant l'accouplement, la fig. 41 les mêmes organes après l'accouplement et durant la ponte. l'accouplement, Si elle est crevons l'enveloppe péritonéale des testicules d'un mâle maturité, il s'en écoule une masse crémeuse jaunâtre, dans la¬ quelle un fort grossissement microscopique révèle la présence d'une infi¬ nous arrivé à nité de spermatozoïdes filiformes très actifs. IV. Le A. Ce problème de l'hivernage qui était admis jusqu'à présent Les ouvrages d'entomologie forestière, même les plus récents, admet¬ Xyloterus Uneatus Oliv. passe l'hiver dans les galeries et les chambres de nymphose, soit à l'intérieur du bois. Aucun des ouvrages ne suppose une autre possibilité d'hivernage. Cependant, en 1873 déjà, le Forstmeister B e 1 i n g (4) publiait ses observations sur la biologie du Bostrychus Uneatus; il écrivait, concernant l'hivernage : Nachdem letztere (Krâftigung des Jungkâfers) eingetreten ist, verlâsst der Kâfer tent que le « seine Geburtsstâtte, uni zu einer neuen Génération zu schreiten oder ausserhalb des Staminés ein Winterquartier zu beziehen, ùber welches bis jetzt noch wenig oder gar nichts sicher festgestellt ist» '(p. 40). C'est à Beling que revient le mérite d'avoir posé le problème de l'hivernage après avoir constaté, à son grand étonnement, que l'insecte ne passait pas l'hiver dans le bois. Malgré ses recherches assidues dans la couverture du sol, sous la mousse, autour des racines et sous les troncs, Beling n'est parvenu à trouver qu'un seul Uneatus vivant. Il admet finalement (4, p. 41) que, dans la règle, le liseré hiverne dans le bois, mais qu'exceptionnelle¬ uni ment, il peut passer l'hiver Un H. E. autre W i h auteur, sous la mousse. observateur perspicace du Xyloterus Uneatus, (53, p. 372) écrivait encore, en 1927, concernant l'hivernage des bostryches en général : Die Ueberwinterung, iibrigens in allen Stadien môglich, geschieht an den Orten des Reifungs- und Regenerationsfrasses. Die grosse Masse der Myelophilus minor Hart. entschwinc m a n n « det im Herbste unseren Augen, Les recherches de Pillai la couverture Il n'est nulle wir wissen nicht wo sie iibervvintern ». (32) et T r a g â r d h (46), sur la faune de morte en forêt, n'ont jamais révélé la présence de bostryches. part question d'un bostryche hivernant exclusivement dans la couverture morte du sol. 45 — B. Ce qu'il — faut admettre désormais problème de l'hivernage du Xyloterns lineatus cons¬ plus important de nos recherches personnelles. Le bostryche liseré hiverne dans la couche superficielle meuble du sol. Aussi étrange que puisse paraître cette affirmation, nous allons la prouver par ce qui suit. Dès le début de nos observations sur la biologie du liseré, nous avons cherché à dévoiler le mystère de l'hivernage. M. le prof. SchneiLa solution du titue le résultat le » « der-Orelli m'avait rendu attentif mant de nombreuses hiver; colonies en été, les couloirs et les berceaux de fait que, dans les troncs renfer¬ il n'avait plus trouvé d'insectes en au nymphose étaient vides, bien que les colonies eussent évolué normalement. Durant les hivers 1930 et 1931, j'ai eu l'occasion, en forêt et dans les chantiers de diverses scieries, de scier et qui avaient été fortement attaqués durant l'été précé¬ comptais trouver le liseré hivernant dans les galeries et les cham¬ bres de nymphose; il n'en fut rien. Les quelques rares exemplaires que j'y rencontrai étaient desséchés, à peine colorés et encore enfermés dans les berceaux de nymphose; aucun individu vivant ! Je me renseignai auprès de divers scieurs pour savoir si l'insecte ne leur était jamais apparu lors du sciage de billes qui avaient été infestées durant l'été; leurs réponses furent toujours négatives. Les couloirs en échelons se rencontrent fré¬ quemment et sont bien connus de tous ceux qui travaillent les bois des tailler dans des bois dent. Je résineux; l'insecte est, par Grâce à l'amabilité du contre, peu gérant connu. de la grande scierie Locher & Cie, à possible d'obtenir en janvier 1932 une section d'un billon fortement attaqué durant l'été 1931. La section mesu¬ rait 3 m de longueur et 32 cm de diamètre au milieu; elle comptait échelonnés 281 colonies dont les couloirs richement pénétraient jusqu'à une profondeur de 5 à 6 cm. Ce billon fut scié, fendu, et chaque colonie illicite examinée; toutes étaient vides. Le sciage et le taillage de nombreuses colonies, en hiver 1931-1932, dans des billons inven¬ dus et restés dans les places de dépôt en forêt, ont fini par me convaincre que le liseré ne passait pas l'hiver dans les bois. Il fallait donc chercher ailleurs ! Le fait que Beling avait trouvé un b. liseré dans la mousse m'engagea à reprendre cette voie d'investigation. Depuis le début de janvier 1932, jusqu'à l'essaimage, je parcourus les forêts des environs de Zurich, armé d'une pellette et de nombreux cornets. Dans divers peuplements, à diverses expositions, je prélevai de nombreux échantillons de la couverture morte du sol, de la mousse, de l'humus, jusqu'à une profondeur de 10 cm. Au pied et à la base du fût de nom¬ breux arbres, j'ai enlevé avec précaution la couche de mousse et le sol granuleux ou l'écorce fissurée qu'elle recouvre. Tout fut classé, numéroté: genre de peuplement, situation, exposition, profondeur de la couche enlevée, etc. Ces échantillons représentant la couverture de plus de 30 m2 furent étalés dans d'anciens casiers de collection et placés Manegg près de Zurich, il me fut » « « en serre, à nant dans une ces température devant permettre diverses couverture du sol » le réveil des liserés hiver¬ forestier. La description des 46 — échantillons tion du se nous problème. — mènerait trop loin, sans nous rapprocher de la solu¬ Les résultats furent tous négatifs; aucun lineatus ne montra ! échantillons m'ont cependant permis de déterminer les quar¬ Ces tiers d'hiver lons prélevés YOrchestes fagi L. Presque tous les échantil¬ peuplements mélangés de hêtre et d'essences résineuses renfermaient quelques individus de l'orcheste danseur; mais c'est surtout le manteau de mousse fine et dense, qui recouvre la base des fûts des vieux arbres à l'écorce craquelée, qui constitue le quartier d'hiver préféré de cet insecte. 5 de ces échantillons renfermaient 363 individus. Des carabides, quelques ichneumonides, des araignées, des myriapodes, des acariens, des hémiptères (Gastrodes spec), des diptères, de nom¬ breuses larves de tipulides, etc., se réveillèrent dans nos casiers. Nos dans les recherches à engagea de préférés restant chercher (Frtihschwârmer), succès, sans ailleurs. Le c'est-à-dire lineatus essaime qui autre une est éventualité nous bostryche précoce tôt au printemps; ses un très « » quartiers d'hiver semblent donc devoir être dans des endroits bien ensoleillés, exposés au sud, dans des sols meubles, facilement réchauffables, ou sous l'écorce des arbres de lisière que le soleil printanier doit réchauffer en premier. De nouveaux échantillons furent prélevés aux endroits d'exposition particulièrement favorable. Enfin, l'écorce écailleuse, craquelée, fendillée des arbres brûlés du soleil chaque année fut examinée attentivement et dans tous recoins. ses Recherches infruc¬ pas trace de lineatus ! tueuses; Au début de l'essaimage 1932, le problème de l'hivernage était plus embrouillé que jamais. Il ne nous restait qu'une possibilité : suivre exac¬ tement l'évolution de la nouvelle génération, afin de déterminer ce que deviennent les individus Dans sur le la forêt chantier positions de scierie la plusieurs « en nouveaux (Lehrrevier) billes de quittant l'Ecole Locher & pièges » qui C'e, les bois. fédérale polytechnique avions nous devaient à permettre nous et dis¬ notre de suivre l'évolution du liseré dans le bois. L'infection fut forte quelques sur d'obtenir comme « une bille billes du section d'une d'élevage particulièrement chantier Locher & Cle, ce qui nous permit bille infestée qui fut placée au laboratoire ». tiges pièges de la forêt de l'école avaient été abattues trop tard (fin février); elles restèrent trop «fraîches» et ne furent pas attaquées; Les les quelques liserés qui tentèrent de forer un couloir d'entrée dans parties écorcées, déjà plus sèches, abandonnèrent ces bois au bout de quelques jours. A proximité de nos billes pièges se trouvaient deux piles de bois de charpente abattus et écorcés en novembre. Une de ces piles fut aspergée d'une émulsion protectrice et ne fut pas attaquée, tandis que l'autre pile, éloignée de 30 m de la première, fut couverte de les nombreux furent petits tas abandonnées de sciure fraîche. Toutes au bout d'un mois; les les colonies commencées jeunes larves et les œufs périrent. Ces bois exposés en plein soleil avaient séché trop rapidement et la culture du champignon nourricier devenant impossible, les parents avaient quitté les couloirs. Nos observations durent donc se borner aux 47 — pièges billes du chantier Locher & Cie. — Cependant, la difficulté de suivre chantier encombré, quartier activité, entouré de prés cultivés, bordé d'une route et d'une voie de chemin de fer, devenait de plus en plus évidente, au fur et à mesure que le moment où les insectes devaient quitter les bois appro¬ chait. Les observations auraient été plus faciles en forêt et nous regret¬ tions de n'avoir pas mieux organisé notre système d'investigation. Le hasard devait nous venir en aide. Le 17 août 1932, M. Seger me télé¬ d'hiver dans le liseré à la recherche d'un sans cesse en phonait qu'à Rehalp invendus; rendis sur un que ces les lieux divers et assortiments étaient bois je de résineux du piqués (pour le besoin fortement fus heureux étaient lineatus. de la restés Je quartiers d'hiver furent découverts. I profil schématique de Rehalp II, montrant tension du foyer d'infection. Fig. 49. Croquis des lieux où Rehalp II; a—b alp I; II = les = = me cause) de Reh¬ l'ex¬ résineux, des piles de bois de charpente long d'un chemin forestier été avaient bois Tous écorcés; malgré cela, ils ces fig. 49). (voir croquis étaient presque tous plus ou moins fortement piqués. Quelques colonies étaient encore habitées. Une pile de bois de charpente, isolée à la bifur¬ constater que de gros échelonnées le de nombreuses billes étaient restées cation de la Forchstrasse et d'un chemin forestier de la forêt de Zolli- kon, près du restaurant « Waldburg », particulièrement mon écorcées, de 13 à 15 m attira tout était constituée de 11 billes pile longueur, avec un diamètre moyen de 18 à 26 cm. 6 de ces billes étaient particulièrement riches en colonies; sur quatre billes des plus infestées, je comptai respectivement : 1678, 894, 482 et 2127 trous d'entrée, soit au total 5181 colonies ! Malheureusement, toutes ces colonies étaient vides. A la manière d'un pic, autant par le travail que par la... attention. Cette de 48 — crainte d'être surpris (j'ignorais le — propriétaire des bois), avec un ciseau marteau, je parvins à extraire des billes quelques colonies. Toutes étaient normales, les couloirs en échelons bien développés, bien noirs. et un Où donc étaient les lineatus sortis de ment était venu avait Beling d'infection fus rechercher trouve aussi résoudie le Je de un fécond problème ! encouragé sur le ces nombreuses colonies ? Le sol et dans la couverture mo¬ morte. seul individu; peut-être qu'autour d'un foyer je parviendrais à en trouver davantage et à par le raisonnement suivant : 6 billes avec un minimum de 500 colonies par bille, en admettant que de chaque colonie sortent 10 insectes nouveaux (expérience en laboratoire : 12 à 28 indivi¬ dus), cela représente quartier un contingent d'hiver ! Si de 6 X 500 X 10 individus = 30 000 liserés répartissent régulière¬ ment dans un cercle de 30 m de rayon autour du foyer d'infection, cela représente 10 lineatus par mètre carré. Même si cette supposition théo¬ rique n'était que partiellement réelle, je devais arriver à trouver quel¬ ques individus en hivernage. Deux anciens casiers d'élevage pour chenilles me permirent de construire deux cribles à double tamis, avec un treillis à carreaux de cherchant 3X3 mm. un Ces cribles devaient ces me se permettre de cribler les échantillons couches, sur une feuille blanche afin de découvrir plus aisément les liserés qui devaient hiverner dans ces sols. Le 26 septembre 1932, je repris les recherches concernant l'hiver¬ de sols, en minces nage du lineatus. De nombreux échantillons fane et de sol à structure grumeleuse furent de couverture morte, de prélevés le long des billes et même sous ces dernières. Au moyen d'une petite pelle, je raclai la couche superficielle meuble du sol, jusqu'à une profondeur de 2 à 4 cm, en enlevant préalablement la couche de feuilles sèches. Ces échantillons furent criblés avec soin sur une grande feuille de papier blanc. Un mou¬ vement brusque du crible projetait une couche mince de terre et de brindilles sur la feuille; chaque couche fut examinée avec soin. Ces opé¬ rations duraient jusqu'au moment où le crible ne renfermait plus que des éléments grossiers, compacts. Je remarquai, dès le début, que cette première méthode de cribler et d'examiner sur place demandait trop de temps, en limitant les recherches à quelques mètres carrés par jour; une nouvelle méthode plus simple et surtout plus rapide fut employée dans la suite. Voyons maintenant quelques résultats. Le 26 septembre, je me conten¬ de prélever des échantillons le long des billes gisant directement sur le sol; je trouvai sur ma feuille, à de longs intervalles, les restes de trois lineatus; trois abdomens avec élytres. Je ne fus nullement surpris de cette découverte, qui me semblait toute naturelle, à un endroit où de nombreuses colonies avaient évolué durant l'été. Le 29 septembre, je me rendis directement vers la pile de bois de charpente à Rehalp II, où mes suppositions théoriques me faisaient admettre la présence de 10 lise¬ rés par mètre carré. Je commençai également par l'examen d'échantillons prélevés le long de la pile de bois et même sous celle-ci. La pile se trouvait en bordure du chemin, adossée à un talus, sur tai 49 — support pour ne pas encombrer la rigole entre la Le long de la pile, du côté de la chaussée, l'eau deux traverses de chaussée et le le et sable, talus, le sol du terre, une 5 cm d'épaisseur d'un petits graviers, etc. Du d'une couche plus épaisse, de 2 à couche de brindilles, de était recouvert ferme brindilles grumeleuse, de la pile, dans une de formée do de mélange côté talus. avaient accumulé vent — terre Sur sèches. feuilles de et zone en bordure de 50 cm de largeur, chaque côté de je prélevai 8 échantillons, c'est-à-dire 8 cribles de la couche décrite plus haut. A chaque extrémité de la pile furent prélevés 2 échantillons, soit Chaque crible renferme, suivant l'épais¬ au total 20 cribles bien remplis. couche à examiner, 1/e à */* de m2. La surface analysée le seur de la 29 septembre fut d'environ 4,5 m2. Résultats : chaussée Du côté de la Du côté du talus : : 1 Uneatus 1 Uneatus 2 S absolument inertes, les pattes serrées appliquées contre les côtés de la tête. Il est très difficile de distinguer ces petits corps cylindriques d'un brun foncé, même dans une couche très mince de brindilles, de particules de feuilles mortes, de terre, sable, etc.; ils se confondent facilement avec les frag¬ ments d'aiguilles desséchées des résineux, qui ont également deux lignes On serait tenté d'admettre un cas de claires sur un fond plus sombre. Ces deux étaient individus contre le corps, les antennes mimétisme, aiguilles permettant au recouvrant le sol de liseré dans dissimuler se le des feutre des forêts résineuses. heures, j'avais joie compréhensible, lorsque, pris dans le creux de la main, ils se mirent à agiter leurs petites pattes après avoir décollé les antennes. Au bout de 4 minutes, les deux individus étaient complètement réveillés et se promenaient sur la paume J'avais donc trouvé, dans la couche superficielle du sol de la main. autour de la pile de bois, 2 Uneatus en léthargie. Deux individus seule¬ ment dans plus de 4 m- de couverture morte, cela me paraissait fort peu. N'était-ce pas un hasard ? Un fait était certain, c'est que les colonies deux Les obtenus sur Uneatus que, feuille une dans blanche, de l'intervalle causèrent me deux une dans les bois étaient toutes vides et que les deux insectes trouvés dans le sol étaient Avec ces 2 Orchestes ces vivants, bien qu'inertes. liserés, j'avais trouvé deux 3 Hylurgops palliatus L. et également chaleur de la main réussit à réveiller la fagi L.; insectes. Le tillons aucun 3 octobre, mes de provenant la liseré. A titre de 2 Orchestes fagi recherches même zone furent heureuses: les échan¬ renfermaient précédemment 1 Hylurgops palliatus ne que consolation, je moins trouvai et vivants. octobre, je fus plus heureux. Un échantillon prélevé à 50 cm pile de bois, dans une couche de sable, de terre, de brindilles, de Le 4 de la fragments de feuilles support, renfermait à 1 de la pile, talus, d'épaisseur formée m 1 en décomposition, Uneatus S- Un autour autre d'une renfermait 1 Uneatus $. Dans de fane et d'humus, à 2,5 des échantillon m une de la traverses prélevé sur couche de 2 de le cm pile, je trouvai 4 : 50 — $, 1 lineatus pris Hyl. palliatus, 1 Hylastes cunicularius. Enfin, trois cribles même endroit renfermaient les restes de 4 liserés. au Il 1 — sembla donc hivernants fréquence des augmentait pile de bois. Le fait que tous les liserés trouvés entiers dans la couche examinée reprenaient vie au contact d'une température plus élevée m'engagea à employer une autre méthode d'in¬ vestigation qui se résume comme suit : avec me la distance à a) Opérations : à diverses foyer d'infection. 2° Cribler partir » plus grand nombre possible d'échantillons, échantillons ces des cornets numérotés à « le terrain sur 1° Prélever le distances du que la de la partir de la d'après sur place et vider les distances la masse respectives des criblée dans échantillons de bois. pile b) Opérations au laboratoire : Montage d'un appareil chauffable (fig. 50) consistant en deux trépieds surmontés d'une plaque de tôle; sur la plaque de tôle, une plaque d'amiante, sur cette dernière un grand carton et dans ce carton une feuille blanche. Comme source de chaleur : 1 brûleur Bunsen sous chaque trépied. Comme source de lumière : 1 forte lampe au-dessus du carton. 1° le 2° Chauffage carton). 3° Chaque de cornet 30 l'appareil jusqu'à échantillon est le contenu est versé dans un crible ° C examiné analogue (température séparément. qui a été à celui mesurée A cet utilisé sur effet, sur le terrain. 4° Par un mouvement mince du contenu sur du brusque crible, on projette une couche (fig. 51). la feuille blanche dans le carton qui sont tombés du crible et qui criblée; ceux-ci se mettent aussitôt en mou¬ vement et doivent être recueillis le plus vite possible pour ne pas souffrir d'un excès de chaleur. Si, au bout de 10 à 20 secondes, rien ne bouge », il faudra agiter légèrement le carton. Si, après une minute d'observation, lineatus n'a révélé sa présence, la couche examinée peut être aucun rejetée; elle ne renferme certainement aucun individu vivant. Ainsi, l'on examine couche après couche, jusqu'à épuisement des échantillons. Les insectes recueillis sont comptés et notés pour chaque distance dès le foyer d'infection. 5° La sont chaleur réveille les liserés cachés dans la couche « Cette méthode vite sur le terrain a en de nombreux avantages; elle permet de travailler un grand nombre d'échantillons dans la recueillant en peu de temps. Elle ménage la vue en obligeant, par la les insectes à sortir de léthargie et à révéler leur présence par couverture morte chaleur, leurs mouvements. Elle permet d'examiner rapidement un grand nombre d'échantillons et de prouver immédiatement que les insectes sont vivants. Notre « appareil révélateur » pourra être qualifié de primitif; les résultats, comme et la valeur Le 11 nous pratique le verrons, dans le cas octobre, les résultats en prouvent incontestablement l'utilité particulier. de nos recherches étaient les suivants : — Appareil Fig. 50. Fig. 51. Couche « révélateur — permettant de taire sortir les insectes de la couveiture morte à examiner. fine de teur »; la chaleur » 51 couverture en fait morte rapidement criblée dans l'« appareil révéla¬ sortir les liserés hivernants. — 52 — Tabelle I. Distance à partir des billes Xyloterus lineatus 0.0— 0.5— 1,0— 2,0— 1 2 i 1 1 3 1 3 0 i 1 1 1 1 2 1 1 4,0— 5,0 i 6,0— 8,0 12.0 10,0 17,0 16,0 3 4 1 20,0 — 3 2 25,0 — 18 8 — 1 22,0 28,0 30,0 1 2 1 4 — 1 40,0 0-40 : Hylastes cunicularius i 4,0 — Hylurgops palliatus fagi i 3.0— 28,0 30,0 Orchestes Restes 0,5 1,0 2,0 — Total C? 9 m 3 4 6 6 Tabelle II. X. lineatus Distances m Nombre 0— 1 3 9 C? 2 1 Orch. Restes fagi Hylastes cunicu¬ — — — 2— 3 Divers larius i - 1— 2 Hylurgops palliatus i 3— 4 1 4— 5 4 1 3 5— 6 5 3 2 6— 7 4 1 3 7- 8 5 2 3 8— 9 4 2 2 9—10 6 3 10—11 1 1 1 3 — — — — — — — i — — — — — — — — — — — — 1 1 i — — — — — — - — 11—12 12-13 — — 13—14 1 14—15 1 1 15—16 2 1 — — — — — z — — — — — — — — — 1 — 1 — — — 1 16-17 17-18 2 1 18—19 2 2 19—20 1 20-21 2 21-22 1 22—23 23-24 24—25 Total 0-25 — — 1 2 1 — — — — — — — — — — — — — 2 — — — — — — — — — — 45 20 25 1 — — - — _. — — — m — 1 — — 1 — — — — 7 4 — — — — — — — — — — — Ces résultats foyer d'infection, me 53 — firent supposer une zone entre 6 et 20 laquelle les lineatus semblaient être m, dès le plus nom¬ supposition en dans qu'ailleurs. Le 13 octobre, je voulus vérifier cette prélevant deux échantillons par mètre, de chaque côté d'un ruban d'arpenteur tendu depuis la pile de bois. Les liserés trouvés dans ce profil se répartissent comme suit (voir Tabelle II, p. 52). Les résultats intéressants obtenus, par l'analyse de ce premier profil, m'engagèrent à procéder à un deuxième examen de ce genre. De nou¬ veau, je prélevai deux échantillons par mètre depuis le foyer d'infection. Le premier profil fut choisi à 2 m, le second à 8 m depuis la base des troncs. La récolte fut abondante et se répartit comme suit : breux Tabelle III. X Distance Nombre m 0— 4 L lineatus ç <? Orchestes Restes 4 — — Hylurgops palliatus fagi Hylastes cunicu- 6 — Divers larius — 1 microgr. 1— 2 1 1 2- 3 2 1 3— 4 4 4— 5 2 5— 6 6- 7 6 3 3 3 1 2 7- 8 8 3 5 8-9 9 4 5 9—10 2 10—11 3 4 — 2 1 4 1 3 5 3 13—14 11 6 5 14—15 8 3 5 15—16 7 2 16—17 3 3 17—18 3 2 18—19 4 2 19—20 2 1 m 94 Ces résultats sont quittant se leurs galeries, — — — 1 i — 40 Z — — — — — — — — — — — — — — — 1 — — 54 ï au laisser tomber à terre et — — — — .— — — — — — — — — — — — — — — 1 — — — — — — — — — — — — — — — — — — — 1 — — 2 15 4 graphique les insectes effectuent n° un s'enfouir dans meuble du sol. Je savais donc désormais à — — — — — représentés 1 — — ï ' Z —. — 2 t — z — 1 _ — — — - 2 — — 5 ! — 6 ï 2 — 8 Total 0—21 2 — — 2 12—13 — — 1 11—12 20—21 pour — 1 I. Nous voyons qu'en plus ou moins long vol superficielle foyer d'in¬ le plus grand la couche quelle distance du je devais prélever les échantillons pour y trouver possible d'individus hivernants (fig. 52a). Ainsi, dans la zone entre 6 et 8 m depuis la pile de bois, 4 cribles renfermant la couche super¬ ficielle d'environ 1 m2 me permirent de trouver 7 lineatus, 4 $ et 3 SDe l'autre côté de la chaussée, en aval du foyer d'infection, deux échan¬ fection nombre tillons renfermaient 3 lineatus mâles. Le Rehalp 19 octobre, les résultats de mes recherches se récapitulaient comme suit : I et II sur l'hivernage à Répartition des lineatus dans Graphique I. nage, à diverses distances du - -, JD/stance ~ -» -. ^ -^ >; < s. >; depuis /e foyer d'/a/ect/oa foyer la zone d'hiver¬ d'infection — 55 — Tabelle IV. depuis foyer d'infection Distance le Nombre d'échan¬ tillons Xyloterus Hylurgops lineatus palliatus Hylastea eunicu- Orchestes larius fagi Divers . . 42 30 6 6 3 . . 50 45 4 1 7 Profil II . . 42 94 15 2 4 î 6—8 . . 4 7 . . 2 3 140 179 25 9 14 î 0—40 m Profil I m 10—12 . . m Hylurgops palliatus et Hylastes cunicularius provenaient d'un d'épicéa non écorcé, de 2 m de longueur, avec un diamètre au milieu de 20 cm. Ce billon gisait à proximité immédiate de la pile de bois. La surface de couverture morte, examinée lors de l'analyse des deux Les billon profils, peut se déterminer ainsi : 50 échantillons à 0,20 m2 1er profil : 25 m, à 2 échantillons par m2 10 m2. de couverture morte; surface analysée 42 échantillons à 0,20 m2 2me profil : 21 m, à 2 échantillons par m2 de couverture morte; surface analysée = 8,5 m2. Les échantillons prélevés irrégulièrement, à diverses distances du foyer d'infection durant l'automne 1932 à Rehalp II, sont au nombre de 9 m2. La 45, ce qui représente une surface analysée de 45 X 0,20 m2 surface de la couverture morte examinée à Rehalp I et II, en automne 1932, est donc de 27,5 m2. Le nombre des lineatus vivants découverts étant de 179, cela représente une moyenne de 6 à 7 individus par m2. La question qui se pose après ces considérations est celle-ci : A quelle profondeur se trouvent les lineatus hivernants ? La profondeur varie avec la structure de la couche superficielle du sol. La couche d'hivernage par excellence est meuble, bien aérée, fraîche, à structure fine, grumeleuse; elle se laisse racler aisément de la couche sous-jacente plus compacte. Dans un peuplement pur de résineux où la couverture morte est formée d'aiguilles sèches et de brindilles, le lineatus hiverne à une profondeur de 2 à 3 cm. Dans un peuplement mélangé dont la couverture morte est généralement plus épaisse et constituée de feuilles sèches, d'aiguilles et de brindilles, l'insecte descendra plus profondément jusque dans la cou¬ che formée d'éléments plus fins, de fragments de feuilles, d'humus, etc.; la profondeur d'hivernage varie, dans ce cas, entre 3 et 5 cm. Pour déterminer la profondeur d'hivernage à Rehalp, nous avons analysé minutieusement 1 m2 de la zone dans laquelle les lineatus étaient particulièrement nombreux. La couverture morte à cet endroit (fig. 52b) est constituée comme suit : une couche lâche de 4-6 cm d'épaisseur for¬ mée de feuilles sèches, de brindilles et d'aiguilles sèches, la couche de fane proprement dite, qu'un fort vent peut entraîner facilement. Sous cette couche lâche, une couche plus compacte, humeuse, de 2 à 3 cm d'épaisseur, formée de fragments de feuilles, d'aiguilles, de brindilles en décomposi¬ = = = = tion, de Enfin terre sous grumeleuse etc.; cette couche, d'hivernage par excellence. compact glaiso-argileux, profond et frais c'est la couche le sol 56 — Tig. du 52a. Rehalp bostryche II. Emplacement liseré. Entre 4 et 18 F. inf. sur un fond tissent comme fov = er morainique. suit ou mètres, d'infection: — furent découverts les se trouve la zone Z. hiv. hivernage. Les Uneatus trouvés dans le ni2 examiné se répar¬ : 1. Couche de fane: 4 à 6 cm : 2. Couche d'humus; 1 à 3 cm 3. <1 d'hiv ernage. zone = quartiers d'hiver principale épaisseur épaisseur Couche glaiso-argileuse : cm de profondeur, 1 Uneatus 9 Uneatus, 5 $ <-$ 4 S 0 Uneatus Sur le chantier de la scierie Locher & Cie. tus hivernant entre 1 et 2 : nous dans avons une trouvé le Unea¬ couche très humide fine, sous une pile de longs prouvé que le Uneatus évite les sols compacts. Pour être plus expressif, je dirai que le liseré hiverne dans la couche superficielle qui se laisse aisément rassembler en raclant le sol avec le formée principalement de sciure et de terre bois. Nos recherches ont pied. Connaissant donc les conditions sant de procéder à des recherches d'hivernage analogues sur en forêt, il était intéres¬ le chantier d'une scierie. 57 — Cie, La scierie Locher & gations. (nous à fut de Manegg, L'infection par le lineatus verrons lement furent pourquoi attaquées lineatus dans le sol de au chapitre ce notre de la champ d'investi¬ ce protection). Quelques chantier billes 1932, je pris une pile chantier. Le 3 novembre à diverses distances résineux, nouveau 1932 fut minime dans en seu¬ isolément et il semblait illusoire de chercher des superficielle tillons de la couche — du depuis dont sol, 6 sous la base et 1 crible en 7 échan¬ de gros terrain décou¬ vert. sous la pile de bois était formée principalement grossière mélangée de terre fine, le tout fortement humide et lourd. Vraiment, je ne pensais pas trouver de lineatus dans de conditions. telles Cependant, la tabelle qui suit nous montre que même sous une pile de bois, dans un sol privé toute l'année de soleil, divers bostryches et en particulier le lineatus peuvent hiverner. La couche examinée sciure de Tabelle V. X. lineatus Echan¬ tillon N» Nombre 1 2 1 Ç cf 2 j 2 ' 2 3 5 4 1 3 'Restes 1 , Ilylurgops palliatus Divers Remarques î Dryocoetes autographus 2 1_ 6 40 - 25 1 31 5 (î 1 1 y 4 9 Dans 1 7 Total ' 5 114 2 gravier, à découvert î ce qui précède, nous avons vu que d'autres bostryches hiver¬ également dans la couverture morte du sol forestier. A Rehalp II, la présence d*un billon d'épicéa non écorcé mesurant à peine deux mètres de longueur et 20 cm de diamètre moyen, nous permit de trouver à proxi¬ mité de ce tronc : 25 Hylurgops palliatus et 9 Hylastes cunicularius. Sur le chantier Locher & Cie, avec 9 lineatus nous avons trouvé 114 palliatus 1 et Drycoetes autographus. Nos billes pièges dans la forêt de et l'Ecole forestière furent surtout habitées par le palliatus (80 %) il me parut intéressant d'examiner quelques le polygraphus (20 %): échantillons de sols prélevés autour de ces billes pièges. Résultats obte¬ Dans nent nus le 18 octobre 1932 : Billes 4 billes d'épicéa; longueur Distances depuis les 0—0,5 troncs m m . . 3 m, diamètre moyen Hylur ?ops palliatus au milieu 18 7 3 . 2 1 m 77 11 . . cm Polygraphus poligraphus 12 . Total 0—2 N° I 63 m 0,5—1,0 1,0 2,0 pièges 58 — Bille 1 — piège N° III. épicéa; longueur 14 m, diamètre moyen 16 cm, habité uniquement par palliatus Distances depuis le trône 0-0,5 38 m 0,5-1.0 m 1,0 m 2,0 . . . Bille sapin, partie 2 51 m piège N° IV. écorce 8 m; diamètre moyen 24 cm, habité par Cryphàlus piceae L. Distances soas depuis 0-0,5 m 0,5-1,0 m 1,0-2,0 m De 11 . .... Total 0-2 1 Hyluroops palliatus le tronc Cryphàlus piceae 3 2 .... . . Total 0—2 . m . 1 6 qui précède, nous pouvons tirer les conclusions suivantes : quittant leurs couloirs effectuent un vol plus ou moins long qui les porte généralement dans une zone entre 4 et 20 m, depuis le foyer d'infection; c'est la zone d'hivernage proprement dite. ce 1. Les lineatus 2. Les autres de préférence ou avoir effectué ches pour bostryches que nous avons foyer d'infection, après autour du un principales ne permettent VHylurgops palliatus. prélever s'être laissé tomber à terre vol court. Ces constatations accessoires à 3. Pour trouver de de trouvés semblent hiverner pas une conclusion nombreux lineatus dans le les échantillons aux endroits définitive, sol, où l'insecte a nos si recher¬ ce n'est il est nécessaire évolué normale¬ grand nombre, c'est-à-dire sur les places de dépôt ou sur les chantiers des scieries, partout où des bois fortement attaqués sont restés sur place durant le printemps et l'été. Expérience inverse. Nous avons donc réussi, grâce à la chaleur, à faire sortir les lineatus, palliatus, etc., de leurs quartiers d'hiver; il nous parut intéressant d'observer le chemin inverse, c'est-à-dire la façon dont ces insectes pénètrent dans le sol. A cet effet, nous nous sommes servi de plusieurs récipients en verre (grosse Petrischalen), sur le fond desquels ment et en nous avons seur avec établi les une couverture morte artificielle de 2 à 3 matériaux insectes hivernants. Les la tabelle Dans ment se cm d'épais¬ lesquels nous avions trouvé des résultats de ces expériences sont résumés dans criblés, dans page 59. un fait sol préalablement réchauffé (entre 20 plus rapidement. et 30° C), l'enfouisse¬ 59 — — Tabelle VI. Temps nécessaire d'insectes Nombre Expérience à Pentouissement Remarques N° Date linea¬ pallia- tus tus 1 12 X. 9 2 12 X. 4 3 1 ï 4 13 X. 13 X. 3 1 5 14 X. 10 2 6 15 X. 13 7 15 X. 4 8 19 X. 9 19 X. 20 X. 25 20 X. 63 12 21 X 16 se 18 8 3 — 2 77 — 51 15 3 — — — — dispersent en 5 10 8 10 5 15 8 16 3 5 2 11 4 7 7 17 3 5 un seul tas sol trouvé, sol préalablement réchauffé » » » > » » la couverture sur artificielle; endroit favorable pour s'enfouir. l'insecte s'enfonce, la tête la première, entre aussitôt et cherchent particules du et du 15 4 — 2 L'endroit désiré étant les 5 — Les insectes sont versés ils Maximum minutes — — — 11 Minimum minutes 4 o — 10 cunicularius qu'il éloigne un par des mouvements brusques des pattes corselet. récipients furent placés en plein air, derrière une fenêtre et, grâce méthode, il me fut possible, durant le reste de l'automne et l'hiver 1932-33, de continuer mes recherches morphologiques et anatomiques sur des individus vivants. Au fur et à mesure des besoins, j'extrayais de l'un la dissection. ou de l'autre des récipients les lineatus nécessaires pour 16 lineatus d'obtenir fut il encore me février 6 le possible 1933, Ainsi, vivants du dernier des récipients où le sol était resté le plus frais; les der¬ niers lineatus des autres récipients avaient péri, par suite du dessèche¬ ment complet de la couverture artificielle qui n'avait plus été arrosée depuis le début de janvier. Ces à cette Pour prouver indubitablement que le liseré hiverne dans le sol, il me en trouver encore à la fin de l'hiver, après la disparition de la fallait neige. A cet effet, le 10 février 1933, lons de couverture morte dans à Rehalp II, je prélevai 12 entre 4 et 8 m depuis la zone, d'infection. Ces 12 échantillons renfermaient échantil¬ le foyer : 2 et 25 S Hylurgops palliatus Hylastes cunicularius Orchestes fagi 47 lineatus, 22 1 1 1 Ces insectes de notre « en appareil léthargie révélateur furent réveillés rapidement Afin de prouver la résistance de ces insectes au gel, je procédai à l'expérience suivante ment liatus furent versés réchauffée; au sur une bout de 12 par la chaleur ». couverture minutes, tous morte au : froid et particulière¬ pal¬ 30 lineatus et 10 artificielle préalablement étaient enfouis. La couche d'hi- 60 — — vernage fut ensuite abondamment arrosée et droit particulièrement frais. Le lendemain entièrement gelée placée en plein air, à un en¬ (11 février), la couche était formait un disque compact très dur au fond du gelé fut brisé en trois fragments qui furent réchauffé. Au bout de 2 minutes, la placés dans l'« appareil révélateur glace était fondue; après 3 minutes, le sol était entièrement dégelé et meuble. A la quatrième minute, 27 des 30 liserés et 9 des 10 palliatus étaient «réveillés»; 3 lineatus et 1 palliatus avaient été écrasés en rom¬ pant le disque gelé. Ces insectes sont donc fort bien adaptés aux basses températures et au gel. Le 13 mars 1933, à Rehalp II, et le 16 mars, sur le chantier Locher & Cie., je prélevai encore respectivement 22 et 11 échantillons de sol. Les et récipient. Ce disque de sol » résultats furent les suivants 1. Rehalp II ; : 22 échantillons 63 : lineatus, 32 $ et 31 6 1 Xyleborus dryographus Rtzb. ! 2. Chantier Locher & Cie; 11 échantillons pris sous résineux; sciure terreuse, très humide : 27 lineatus, 13 84 palliatus Tous ces dans l'« insectes sortirent appareil révélateur de $ et 14 léthargie pile un de gros S au bout de 10 à 30 secondes ». Constatations anatomiques. Nous nage; avons tous disséqué 40 lineatus provenant avaient l'intestin antérieur et de l'intestin la couche moyen d'hiver¬ absolument vide; l'intestin postérieur renferme toujours une masse brune, dans la poche rectale. Cette masse brune est formée de substances amorphes provenant très probablement de la défécation des tubes de Malpighi. Deux femelles et un mâle, trouvés dans la zone entre 0,0 et 0,5 m autour du foyer d'infection, étaient des individus adultes (Altkafer); les femelles avaient encore des spermatozoïdes vivants dans la glande séminale; les gaines ovariques étaient longues, grossies, épuisées. Chez le mâle, les testicules étaient très développés, le canal déférent long et élargi au milieu. A part ces trois exceptions, tous les individus pris dans leurs quartiers d'hiver et qui furent disséqués avaient les organes génitaux vierges Ces et peu développés. constatations confirment les observations faites au laboratoire les individus ayant évolué dans la bille d'élevage. Les jeunes liserés quittant les colonies s'envolaient vers la fenêtre à 3 m de distance, tandis que les insectes adultes, à couleur plus foncée, se laissaient sur généralement tomber autour du tronc, cherchant à se dissimuler sous les supports ou la feuille de papier qui couvrait le plancher. Au bout de quelques jours, ces individus adultes périssaient. Par ce qui précède, nous le avons Xyloterus lineatus ayant quitté la couche superficielle meuble du sol, autour du foyer d'origine. donc prouvé incontestablement que galeries va passer l'hiver dans dans une zone plus ou moins étendue ses 61 — résultats Les liseré dans le ainsi sol, de l'ensemble de septembre du 26 nos 1932 recherches au 17 mars sur 1933, l'hivernage du se récapitulent : 1° 2° 3° 4° 5° 6° 7° 8° 9° Xyloterus lineatus Hylurgops palUatus Hylastes cunicularius Polygraphus poligraphus Cryphalus piceœ Pityophthorus micrographus Dryocœtes autographus Xyleborus dryographus Orchestes fagi . 352 . . 10 . . 11 met de conclure que aux ne ces pouvaient 6 1 . . . 1 . . 1 Le fait d'avoir découvert d'autres sol, 335 .... des endroits où ceux-ci le — 378 hivernant dans le sol, à qu'à l'état endémique, nous per¬ hiverner en grand nombre dans bostryches être insectes doivent endroits où ils auront trouvé des milieux d'évolution favorables. c h m a n n (53, Ipidas, p. 372), concernant l'hylésine Die grosse Masse der Myelophilus minor Hart. entschwindet im Herbste unsern Augen, wir wissen nicht wo sie ùberwintern », renferme La constatation de W i mineur : « problème qui se laissera très probablement résoudre lorsque le sol, foyer d'infection de cet insecte, aura été examiné à la manière dont nous l'avons fait pour le bostryche liseré. un autour d'un V. L'essaimage et les facteurs climatiques Xyloterus lineatus est incontestablement le bostryche le plus hâtif l'essaimage. Plus le premier printemps est doux et ensoleillé, plus l'essaimage se fait tôt. B e 1 i n g (4, p. 29) résume ses observations durant Die erste Schwàrmzeit des Kâfers fâllt ins zeitige deux ans comme suit : Le quant à « Frùhjahr, zumeist in den Monat April, unter Umstanden aber auch schon frtiher und selbst in die erste Hâlfte des Monats Miirz ». Cet auteur admet lorsque la température au soleil, vers midi, atteint Die frûhesten der (53, p. 350) se résume ainsi : Frùhschwarmer erscheinen, sobald die Tagestemperatur auf 9° C steigt, que l'essaimage a lieu 12° C. W i c h m a n n besonders wenn nicht kalte Nachte ihre Aufenthaltsorte stark abkiihlen Envârmung tagsiiber gops palUatus Gyll., Xyloterus in den ersten Marztagen ». und deren « verzogern. So fliegen Myelophilus, Hylur¬ lineatus 01. oft schon Ende Februar und Recherches personnelles. Les manifestations caractéristiques de l'es¬ saimage du lineatus étant déjà connues, nous avons cherché à déterminer particulièrement les facteurs climatiques qui sont à la base de ces mani¬ festations. La température nous parut être le facteur principal et nous avons cherché à en déterminer, le plus exactement possible, l'influence sur le déclanchement et l'évolution de l'essaimage. Comme nous le verrons, 62 — l'état du temps joue également — rôle un considérable l'évolution sur de l'essaimage. Ces recherches restière fédérale et organisées furent suit comme entreprises moitié depuis côtés, hêtres 1 forêt de l'Ecole Cie; elles furent fo¬ (Lehrrevier), avions établi 3 nous chacune 2 billes avec la base lle station trois la : Dans la forêt de l'école forestière stations dans le chantier de la scierie Locher & sur pièges : 1 épicéa et 1 sapin; la première écorce, la deuxième moitié sans écorce. avec (St. I). Dans une petite prairie rectangulaire bordée, sur peuplement d'épicéa mélangé de quelques sapins et un par : sapin épicéa 1 et côte à côte, supports. sur 2me station (St. II). Au bord d'un chemin, en lisière d'un plement mélangé d'épicéa et sapin en futaie régulière : 1 sapin et 1 épicéa côte à côte, sur supports. vieux peu¬ 3mo station d'épicéa 1 (St. III). Au milieu d'une haute futaie régulière mélangée sapin, peuplement âgé de 80 à 100 ans : et de sapin et épicéa, 1 directement le sol. sur Les thermomètres furent installés le 10 deuxième station, à et 20 cm thermomètre 100 cm max. sième station, à 20 placé derrière fut 2,5 avions placé au-dessus du nous et cm min. sol, fut installé au-dessus du sol. volet un mars 1932. A thermomètres dans une proximité de la et min., soit max. clairière. Un autre près des billes pièges de la troi¬ Enfin, entr'ouvert de 1 thermomètre la maisonnette max. et min. forestière, à au-dessus du sol. m Sur le chantier Locher & 2 thermomètres Du 11 et max. mars au Cie, min., au milieu des soit à 20 piles de bois, et cm 100 se trouvaient au-dessus du sol. cm 19 à 18 heures et jour, 2 mai, les lectures furent faites régulièrement, chaque reportées dans une tabelle ainsi conçue : Tabelle pour les observations dans la forêt de l'Ecole Station II Date jour et mois Lecture effec¬ tuée à à 20 cm du sol à 100 Station III cm du bol à 20 cm Maiso miette forestière du sol (heure) Min. Max Min. Max. Min. Max. Min. Remarques sur l'état du temps, direction et intensité des Max. vents, etc. 1 la En outre, pour obtenir des courbes sur les variations journalières de de l'air, du sol, de l'aubier, à diverses expositions et dans température diverses conditions, miste) sensibles, pératures. nous nous avions à permettant disposition une La station II fut la station principale; 2 thermomètres dans le à 5 soleil, sol, cm 24 thermomètres lecture horaire de des (de chi¬ diverses tem¬ elle comprenait : profondeur, 1 thermomètre au 1 thermomètre à l'ombre. 2 thermomètres dans momètre au soleil, l'air, à hauteur moyenne des billes 1 thermomètre à l'ombre. pièges, 1 ther¬ 63 — 3 thermomètres dans chaque bille — avec écorce, 2 thermomètres sur supérieure, à 5 cm de profondeur. 3 thermomètres dans chaque bille sans écorce, 2 thermomètres sur faces latérales, 1 thermomètre sur face supérieure, à 5 cm de profondeur. Les stations I et III ne comprenaient chacune que : 1 thermomètre sur face supérieure de chaque bille, à 5 cm de profon¬ deur et 1 thermomètre suspendu à hauteur moyenne des billes. A chaque journée d'observation durant l'essaimage, ces thermomètres furent placés le matin à 7,30 heures et la première lecture effectuée à 9 heures, puis successivement après 1 heure d'intervalle, la dernière à 18 ou 19 heures. Ces mesurages devaient nous permettre de déterminer, d'une part, les conditions favorables ou défavorables à l'essaimage jour¬ nalier; d'autre part, l'influence de la température de l'aubier sur le choix de l'emplacement de forage par l'insecte. Les observations se firent donc en partie durant les belles journées à temps calme, ensoleillées et chaudes, très favorables à l'essaimage; en partie durant des journées à ciel ouvert, à temps pluvieux, venteux, défavorables à l'essaimage. Les dessins schématiques, figures 53 et 54. représentent la disposition des divers thermomètres dans le sol, dans l'air et dans l'aubier. faces Fig. latérales, 1 thermomètre 53. Profil dans schématique l'aubier, dans sur face d'une station pour le mesurage des températures Thermomètres. l'air et dans le sol. Th. = Résultats: l'essaimage de 1932 débuta le 30 mars où je rencontrai, vers heures, quelques Uneatus : 1 S et 2 $ se promenant isolément sur une pile de bois de charpente très bien exposée au soleil. Vers 16 heures, un Uneatus S me vola sur la main. Le 30 mars à 12 heures, la tempé¬ rature de l'air au soleil, à 1 m au-dessus du sol, était de 13,5° C; le jour précédent 10.3° C (station II). La courbe des mininia de la température de l'air dans le peuplement, à 20 cm au-dessus du sol, avait passé au14 dessus de la ligne de 0° C, le 28 mars déjà; la courbe des mininia de — la température 64 — de l'air hors du peuplement, à 20 cm au-dessus du sol, jour plus tard, le 29 mars. Le 30 mars, les pre¬ Le 31 mars et le 1er avril, le ciel fut géné¬ temps pluvieux et venteux, la température de l'air passa au-dessus de 0° C un miers lineatus apparurent. ralement à midi couvert, ne le dépassa pas 10° C. s'améliora; pluvieux température de l'air vers 12 journée fut atteint à 14—15 le temps Aucun essaimage n'eut lieu. Le 2 avril, matin, il s'éclaircit dans l'après-midi: la heures atteignit 11° C; le maximum de la heures avec 20,5° C; il n'y eut cependant le Fig. 54 schéma¬ Représentation tique de la disposition des thermomètres pour le surage dès me- températures dans l'aubier. Th. = thermomètre. d'essaimage. Le 3 avril fut un beau jour de printemps, ensoleillé, calme; à 11 heures du matin, la température de l'air au soleil dépassait 12° C; à 12 heures, je mesurais 19,7° C, à 14 heures 27,2° C. L'essaimage intense commença vers 11,40 heures, pour atteindre un maxi¬ pas le temps mum vers 15 heures et s'arrêter vers 17 heures. Le 4 avril fut encore plus favorable; durant cette journée, j'ai réussi à établir une courbe de l'intensité de l'essaimage journalier (voir tableau graphique lit). Pendant les jours qui suivirent, du 5 au 9 avril, le temps fut généralement couvert, pluvieux, neigeux, venteux; l'essaimage fut interrompu. Le 9 avril, le temps s'améliora et entre 12 et 15 heures un faible essaimage se mani¬ festa isolément. Le 10 avril, une belle journée printanière, un essaimage Du 11 au 22 avril, le temps fut couvert, maus¬ neigea, les minima de la température retombèrent au dessous de 0° C (le 15 avril —4,5° C;; l'essaimage fut interrompu. Seuls quelques rares individus profitant d'une éclaircie, d'une heure de soleil, abondant dès 11 heures. sade; il plut et s'envolaient de leur cachette pour venir tomber lourdement sur l'une ou pièges. Le 22 avril, le temps fut de nouveau favorable; l'autre des billes l'essaimage reprit sans grande intensité et ne débuta que vers 13 heures, pour prendre fin à 15 heures. Le 23 et le 24 avril, le temps pluvieux et Le 25 avril, un temps clair et venteux interrompit encore l'essaimage. calme favorisa de nouveau le vol du liseré. Le 26 et le 27 avril, un ciel nuageux, un temps frais et venteux ne permirent qu'un essaimage minime, quasi nul. Enfin, du 28 avril au 2 mai, ce fut une succession de cinq belles journées printanières durant lesquelles l'essaimage prit fin. Le 28 et 29 avril, il fut encore très intense, le 30 avril moins intense et le 1er mai quasi nul, malgré un temps des plus favorables. Le 1er mai, l'es¬ saimage proprement dit était donc terminé. Par ce qui précède, nous voyons que l'essaimage du liseré est soumis, dans une large mesure, aux variations du temps. Dans notre cas parti¬ culier, il fut interrompu quatre fois par des intervalles de deux à dix Graphique II. Influence des extrêmes de la température [* j cfssaimage isole'ou nul Essaimage principal Ceiûo' i s i!iil i sur la période d'essaimage Graphique III Influence de la température journalière sur l'essaimage avri/. £ 7?/np de L'air Maximum du Timp de/'air Aimmuia de /a nuit *I'C ,'o-c % § § % S C/a/du/eiaps- § I | I 1 II I "S" § « S I 1 ! £é<ger2<s(e. Têmpe'rature del'atr soaa au dessus Température du sol de profondeur sol du à s cm 7$/apéra£ure delaubier jusqu 'à + s cm de pro/oedeur -25° (39)Nombre dîasedes recueillis à chaque faeure, au même endroit/ Chfeojité d'essaimage -20' 18 avril: Temp de/'air Maximum du rour +2/.5V °/5° + /2b°~ /O' 7ê/ap + " 5 # de/air Minimum de /anuit . - _r: '=&'- 0,B'C r^as § § § s § a/ 'esjs atzm <sige> § § « S 58 § S § l éïa( afu 0600 temps caurerl • $ s I. I I 1 s — 65 — jours. Ces interruptions peuvent donc prolonger considérablement la période d'essaimage. Alors qu'en temps normal, dans nos régions, il s'effectue en une quinzaine de jours, à fin mars et au début d'avril, il fut en 1932 prolongé effectivement de 15 jours et dura, avec intermit¬ tences, du 30 mars au 1er mai. Pour pas encombrer ce travail de longues tabelles concernant les la température dans l'air, le sol et l'aubier, j'ai représenté de mesurages graphiquement les résultats intéressants de ces investigations. ne Le tableau graphique II représente l'influence de la température et des variations de l'état du temps sur l'essaimage périodique. Le tableau graphique III représente l'influence de la température et des variations de l'état du temps sur l'essaimage journalier pour une journée avec essai¬ mage intense (4 avril) et pour une journée sans essaimage (18 avril;. Le graphique du 4 avril montre, en outre, clairement les relations entre la température et l'intensité de l'essaimage. A chaque demi-heure, les lineatus, qui venaient se poser sur une pile de bois, furent recueillis et comptés, ce qui me permit d'établir la courbe d'essaimage qui figure dans ce graphique. résultats Les 1 essaimage a) L'essaimage 1° 2° 3° de du liseré a nos se lieu observations résument sur comme les suit facteurs climatiques de : : Lorsque température journalière de l'air, à 20 cm au-dessus du sol, a passé au-dessus de 0° C (gra¬ phique II); lorsque la température de l'air atteint au moins 12° C à 11 heure»: par les jours ensoleillés, lorsque le temps est clair et calme. la courbe des minima de la b) L'essaimage n'a pas lieu : 1° Lorsque les conditions sous a) ne sont pas remplies; 2° lorsque le temps est sombre, qu'il pleut ou vente. c) L'essaimage facteurs d) Les est sont conditions tures de fortement ralenti par le vent, même favorables. si énumérées les sous a) étant superficielle du sol spécifique sur l'essaimage. la couche d'influence remplies, les autres tempéra¬ et de l'aubier n'ont pas Essaimage 1933. Nos observations ont été effectuées à Rehalp I, sur piles de bois de charpente abattus en novembre et écorcés en mars seulement, puis sur une pile de gros épicéas abattus en décembre et laissés sous écorce. Malgré un temps favorable, à fin février et durant la pre¬ mière moitié de mars, l'essaimage ne commença que le 29 mars. Le 30 mars fut une journée d'essaimage intense. En particulier, les gros épicéas sous écorce furent abondamment envahis; sur les troncs latéraux de la pile, les petits tas de sciure de forage devenaient rapidement plus nombreux. Le 30 mars au soir, je comptais 397 trous d'entrée sur une seule bille de 19 m de longueur et 34 cm de diamètre moyen ! La profon¬ deur des couloirs était de 3 à 5 mm. Du 31 mars au 3 avril, un temps pluvieux et venteux interrompit l'essaimage. Les 4, 6, 11, 12. 15, 16, 17 et trois 5 66 — — 18 avril furent de belles journées, à temps calme, durant lesquelles l'es¬ lieu; il fut interrompu par quelques journées à temps pluvieux et venteux. Le 18 avril, l'essaimage à Rehalp avait pris fin. Du 8 au 17 avril, eut lieu également l'essaimage de l'hylésine du frêne (Hylesinus fraxini), abondant à cet endroit. Les deux bostrvches volaient simultanément, en grand nombre. D'une manière générale, les observations de 1933 confirment en tout point les déductions tirées des observations principales de 1932. Le 4 a\ril 1933, à Rehalp IL pour contrôler la sortie du lineatus de ses quartiers d'hiver, j'avais étendu deux toiles de 6 m'2 chacune sur le sol de la zone principale d'hivernage (fig. 52 c). Je pensais que les liserés saimage principal Fig. F2 Rehalp c. eut H. loile» étendues les lineatus sortant de géant un la toile et la toile quittant sur le sol pour permettre de contiôler quartiers d'hiver. leurs la couverture morte traverseraient la toile très mince sortie; il s'échappe par les trou de de cette contrôlées d'heure en ron n'en fut rien. L'insecte court bords. J'ai observé manière. Les toiles furent agilement sous plusieurs lineatus quittant étendues 11 vers les soule\ant délicatement. A heures et 12 heures, je trouvai sous une toile 4 individus, sous l'autre 1 seul; à 13 heures, respectivement 3 et 2: à 14 heures, 1 et 7: à 15 heures, 1 et 2; à 16 heures, aucun tent en heure, en individu. Bien que peu nombreux, les liserés ainsi recueillis appor preuve de plus à l'hivernage dans la couche superficielle du une sol. A Rehalp I, j'ai les lineatus venaient lisière ensoleillée en pu constater avec de l'intérieur du certitude que. durant peuplement bordure de la Forchstrasse. et non l'essaimage, depuis la pas 67 — — VI. Fondation des colonies et évolution dans les galeries l'essaimage, Lors de et, guidés par un subtil, odorat perches les quartiers les lineatus s'envolent de leurs vont se d'essences poser piles les sur résineuses, dans les d'hiver de bois, places de billons, billes, dépôt en forêt ou hors bois et dans les chantiers de scieries. Un vol plus ou moins long semble être une nécessité physiologique pour l'insecte, avant de fonder une colonie. Ainsi, si nous plaçons des lineatus, pris directement dans leurs quartiers d'hiver, sur une tige d'épicéa avec écorce, abattu en novembre, soit très favorable pour la fondation de colonies, les insectes s'envolent au bout de quelques instants, sans montrer le moindre intérêt pour le bois sur lequel ils ont été posés. Si, par contre, nous plaçons sur la même bille des lineatus recueillis sur les bois d'une place de dépôt, après l'essaimage, soit des insectes qui ont effectué un vol de plus ou moins longue durée, ceux-ci ne quittent plus la bille; les femelles cherchent en tous sens un emplacement favorable pour le forage et, géné¬ les les ralement, au bout d'une heure le forage est commencé. Une autre consta¬ premier cas, les mâles ne cherchent nullement une possibilité d'accouplement, tandis que, dans le second cas, les femelles cherchant un emplacement de forage sont presque toujours suivies d'un mâle, dont le seul souci semble être de trouver le moment favorable à l'accouplement. tation intéressante est que, dans le 1° Aussitôt vement un qu'une L'accouplement. femelle s'est posée endroit favorable pour sur un commencer tronc, elle recherche acti¬ à le couloir d'en¬ creuser trée, elle marche agilement tantôt sur la périphérie, tantôt dans le sens de la longueur de la bille; la vitesse de marche varie entre 5 et 10 mm par seconde ! Chaque arrêt signifie un examen de remplacement éventuel d'un couloir: les antennes oscillent continuellement, les mandibules fonc¬ tionnent à chaque arrêt et lorsque l'endroit désiré a été trouvé, les mou¬ vements de la femelle sont moins « nerveux », moins brusques et le forage commence. La femelle n'est pas longtemps seule; un mâle ne tarde pas à venir lui tenir tourne compagnie: il la suit activement dans il s'approche d'elle; d'abord en chaque arrêt autour en agitant ments et à tentatives et « ses hésitations » antennes qui tous ses tête à mouve¬ tête, puis et, finalement, après de nombreuses semblent le rendre de plus en plus affairé, cramponne obsti¬ nément. La femelle ne semble pas prêter attention à ces manœuvres; elle continue ses recherches en portant le mâle sur le dos. Le coitus n'a géné¬ il réussit à « grimper » sur le dos de la femelle, ralement lieu que lorsque la femelle a trouvé fonder une colonie et qu'elle a commencé le Il n'est durant cependant ses pas exclu que la femelle où il se l'emplacement désiré pour forage du couloir d'entrée. puisse être fécondée même recherches de l'emplacement d'une colonie; fréquent. Malgré l'accouplement, la femelle continue le ce cas est moins forage (fig. 55) et — 68 — corps disparaît peu à peu dans le couloir commencé. L'accouplement continue alors même que l'abdomen de la femelle ne sort plus que d'un millimètre à peine du couloir: le mâle se « cramponne » alors par la paire son pattes postérieures à la femelle et par les deux autres paires à la périphérie du tronc. La fig. 56 représente la position ordinaire d'accou¬ plement; nous voyons clairement que cet acte ne peut avoir lieu qu'à l'extérieur des couloirs ou, éventuellement, à la bifurcation de deux gale¬ ries. L'accouplement dans les couloirs est impossible par le fait que le diamètre de ceux-ci ne dépasse pas 1,75 mm, alors que deux Uneatus posés exactement l'un sur l'autre représentent une hauteur de 2 X 1.30 niiii de = 2,60 mm Fig. 55. ! Représentation schématique couloir d'entrée. 56. Position Fig. ordinaire de l'accouplement durant le forage Agr. du 3.5 X d'accouplement sur un tronc. On remarquera les qui différencient les sexes, en particulier Agr. 13.5 X caractères morphologiques le profil frontal. Le servant plement fait que la femelle porte une glande séminale bien développée, de réservoir à sperme, permet aussi de supposer qu'un accou¬ répété n'est pas nécessaiie. Toutefois, la présence constante du ne peut s'expliquer uniquement par son galeries, et la possibilité d'accouplements répétés n'est pas exclue. Le fait est qu'il est très difficile, sinon impos¬ sible, de contrôler si l'accouplement peut également avoir lieu à la bifur¬ cation de deux couloirs, s'il est répété ou unique. Seul l'accouplement extérieur peut être contrôlé; il dure généralement un jour, avec quelques interruptions, durant lesquelles le mâle se promène autour de la femelle observer l'activité de forage de sa com¬ ou reste sur place, paraissant est un bostryche monogame. W i c h m a n n (52, p. 129) liseré Le pagne. affirme qu'exceptionnellement, une colonie peut contenir 1 î et 2 $ $ : la bigamie serait donc exceptionnellement possible. mâle dans activité le pour couloir le d'entrée curage des - 2° Le 69 forage — des galeries. L'emplacement du couloir d'entrée généralement choisi sur les flancs ou le côté inférieur des billes gi¬ Par ce choix. l'insecte sant à terre ou placées sur tra^ erses de support. cherche probablement à éviter que la pluie tombe directement dans le couloir d'entrée. Il n'est cependant pas rare de trouver des trous d'entrée en particulier lors d'une forte invasion sur le côté supérieur des billes, fissures de l'écorce sont très souvent les Les anfractuosités, (Rehalp II). incombe à la Ce tra\ail femelle. est choisies culaire Fig. 57. d'épicéa, pour mesure remplacement des couloirs d'entrée. Le trou d'entrée cir¬ 1,75 mm de diamètre: le couloir d'entrée et les galeries Couloir cent. d'entrée = et galeries de ponte d'une galeries gl.pt. couloir d'entrée: = colonie, de dans une ponte: cl.lv. = 1.5 gr. lules larvaires. tige cel¬ nat. ponte (fig. 57) ont également un profil circulaire a\ ec un diamètre 6 et moyen de 1,75 mm. La longueur totale des couloirs varie entre de profondeur de pénétration dans le bois est très variable; bille d'épicéa et dans une perche de mélèze de 10 cm de diamètre (fig. 58), les couloirs sont compris dans la zone extérieure de 2 cm d'épai<seur, tandis que dans une bille d'épicéa de 60 cm de diamètre, nous a^ ons mesuré une profondeur de 6, voire même 7 cm ! La profondeur de pénétration des coidoirs dans une bille dépend de l'épaisseur de l'aubier. La rapidité du forage varie considérablement avec la tempéra¬ ture et l'état du temps, particulièrement au début. B e 1 i n g (4, p. 33) écrit Ganz zu\ erlâssige Beobachtungen liber die Ganglange, à ce sujet : welche innerhalb einer bestimmten Zeit gebohrt zu werden pflegt, fehlen noch, jedoch scheint, nach meinen bisherigen Erfahrungen, der Kafer 18 cm. La ainsi dans une « — 70 — binnen zvveier Stunden, je nach den seine Arbeit minder oder giinstigenden Umstânden, 1 bis 3 mm tief ins Holz eindringen zu Nos mesurages comparatifs effectués sur un même tronc en donné les résultats suivants 1° Durant 2 mai 4 mehr bekônnen forêt ». ont : belles journées printanières consécutives (28 avril 1932), la rapidité de forage fut contrôlée pour 5 femelles. Femelle N° 1 en 4 jours 12,4 mm 3,10 mm par jour 2 4 11,2 2,80 3 4 11,7 2,90 4 4 12,1 3,02 au — 2° (11 au » » » » » » » > » -> » » » » » » 5 » 4 » 12,3 » — » » = = » » » » » — 3,09 » journées consécutives à temps pluvieux, venteux, 16 avril 1932), le contrôle fut effectué pour 4 femelles. Femelle N° 1 en 4 jours 6,3 mm 1,57 mm par jour Durant 4 frais = » » » 2 » 4 » » 3 » 4 » » 4 » 4 » 3,2 2,7 7,4 » — » = » = 0,80 0,67 1,85 » » » » » » » Nous voyons donc que le mauvais temps ralentit considérablement le forage des couloirs. Les galeries peuvent être simples ou ramifiées, elle sont placées dans plan perpendiculaire à l'axe du tronc. Nous devons distinguer : un cou¬ loir d'entrée radial, perpendiculaire, sur la périphérie du tronc. Ce cou¬ loir d'entrée est plus ou moins long, suivant que la couche d'aubier est couloir stérile », plus ou moins épaisse (fig. 57 et 58); il est aussi appelé du fait qu'il ne sert jamais pour la ponte. Le couloir d'entrée donne accès à la galerie ou, plus généralement, aux galeries de ponte. En effet, la fin du couloir d'entrée est très souvent marquée par une bifurcation de deux galeries de ponte ou, tout au moins, par un coude dans le cas d'une galerie simple. Il n'est pas rare de trouver des galeries de ponte avec une ramifica¬ tion latérale. Dans une couche d'aubier mince, les galeries de ponte sui¬ vent assez exactement les cernes (fig. 58 d), tandis que dans une couche d'aubier épaisse, elles les coupent plus ou moins obliquement, mais tou jours dans un plan perpendiculaire à l'axe de la tige. 11 est rare que les galeries de ponte pénètrent dans le bois proprement dit, si ce n'est parfois les extrémités stériles de ces galeries. Ces constatations s'expliquent par le fait que le bois est plus pauvre que l'aubier en matières nutritives, en particulier en albuminoïdes qui sont indispensables à la nutrition des larves et de l'insecte parfait. Pour le forage des galeries, la femelle se sert avant tout de ses man dibules, avec lesquelles elle coupe les fibres et les parois cellulaires du sciure de forage ». L'extrémité corps ligneux en fines particules ou d'une galerie est toujours arrondie; la femelle effectue un forage circu¬ laire en tournant successivement sur son axe chaque fois qu'un côté de la galerie a été prolongé. A intervalles plus ou moins longs, la femelle recule un « « dans le couloir en poussant vers l'extérieur, avec ses tibias et ses tarses manœuvres, la sciure de forage accumulée derrière elle. Le mâle, généralement stationné dans le couloir d'entrée, va à la rencontre habilement — 71 — se charge de pousser la sciure à l'extérieur. Dans plu¬ particulier lors du forage du couloir d'entrée, j'ai pu ob¬ server que le mâle attend, derrière la femelle, qu'une certaine quantité de sciure se soit accumulée pour la pousser hors du couloir (fig.59). Par un mouvement approprié des pattes, l'insecte fait passer la sciure derrière de la femelle et sieurs cas, en il la pousse jusqu'à corps dans le couloir; puis, en reculant lentement, l'orifice du couloir d'entrée. Autour du trou d'entrée, la sciure s'accumule son 58 a, b et c. Systèmes tème de couloirs dans une Fig. galerie de ponte; C. 1. = de couloirs dans perche grosse une de mélèze. C. e. = cellules larvaires. tige d'épicéa, d. Sys¬ Couloir d'entrée; G. p. y, Gr. nat. == petit tas conique, ressemblant à un minuscule cône volcanique. laboratoire, il est particulièrement intéressant et aisé de suivre les phases successives de la formation d'un cône de sciure de forage (fig. 60). en un Au Les couches accumulées varient de couleur et de consistance avec les forage et d'évolution dans les galeries. Sur un tronc avec écorce, la première couche est brune, formée de particules d'écorce: la deuxième couche a la couleur de l'aubier; elle est formée des particules provenant du couloir stérile. Ces deux premières couches sont sans excré¬ ments. La troisième couche a une couleur brun jaunâtre, de plus en plus foncée, au fur et à mesure que l'épaisseur augmente; elle est formée de divers stades de 72 — particules ligneuses et — d'excréments des parents et des lar\es. Cette quatrième, de couleur jaunâtre et brunnoirâtre, formée presque uniquement d'excréments lar\ aires, et de détritus couche passe insensiblement à niycotiques. Le le début de la une commencement du forage des galeries de ponte marque ponte. Fig Forage 50 du couloir d'entrée. La femelle creuse; le mâle évacue la sciure à l'exté¬ rieur Agr. 8X 3° La La ponte est la les ponte période et la culture de l'ambroisie d'acthité la plus intense pour la femelle, dont Lorsqu'une galerie de ponte a interrompt alors le forage, recule fonctions sont multiples et variées. atteint 4-6 de mm longueur, la femelle Fig. 60 Figure schématique montrant la formation du de sciure de cône forage au de et cours la chiffres d'excréments, de l'évolution colonie Les correspondants du cône et des galeries indiquent l'origine diver.-es couches des du cône. Or. nat. quelque peu et fondeur, avec creuse une sorte d'ahéole une entrée circulaire de arrondi, d<j 0.6 à 0.7 1 nini de diamètre. min La de pro¬ tcmelle tapisse soigneusement le tond de l'ahéole d'une sciure très fine, laquelle elle dépose un œuf d'un blanc laiteux, de forme ellipsoïdale, surant 0.5 à 0,6 mm de longueur et 0,3 à 0,4 mm de sur me¬ largeur, dont le 73 — — généralement orienté parallèlement à celui de la galerie. Cet avec soin, d'une fine sciure, jusqu'à la hauteur du profil de la galerie (fig. 61). La ponte de chaque œuf est précédée du creu¬ conditions favorables, ces sage et de la préparation de l'alvéole. Dans des alvéoles se succèdent à des intervalles variant entre 0,5 et 2,0 mm sur cha¬ à l'axe du tronc. Ainsi que côté du couloir de ponte, dans un plan parallèle dans une tige sur pied, ils sont placés en haut et en bas de la galerie; au¬ trement dit, l'axe de symétrie des alvéoles est toujours parallèle aux fibres ligneuses. La ponte alterne avec le forage pour le prolongement de la galerie, afin de préparer la place pour de nouveaux alvéoles. La femelle prolonge chaque fois d'une longueur de 4 à 6 mm, qui lui est nécessaire de la galerie. bas haut et en pour placer un ou deux alvéoles en grand axe est œuf est ensuite recouvert « « » » gaines ovariques peuvent renfermer simultanément 4 œufs à ma¬ turité qui peuvent être pondus successivement. Le temps nécessaire à la maturation des œufs suivants est employé par la femelle pour le prolon¬ gement et le curage des galeries, le forage de nouveaux alvéoles et pour la culture du champignon nourricier. Les 4 Généralement, ponte et le la femelle couloir d'entrée rarement de trois galeries. se contente termine à une pas d'une seule bifurcation de Dans d'autres cas, la femelle embranchements latéraux à la au ne se première galerie ajoute galerie de deux, plus un ou deux de ponte. L'activité de la femelle augmente dans des proportions considérables, mesure que les galeries de ponte s'allongent, que le nombre fur et à augmente et que les larves éclosent. Elle prolonge successive¬ chaque galerie, interrompant le forage pour la préparation des alvéoles et la ponte. Les galeries sont toujours propres, la sciure de fo rage continuellement éliminée, surtout par le mâle qui va et vient d'une galerie à l'autre, en poussant derrière lui la sciure de forage et les excré¬ ments dans le couloir d'entrée et, de là, à l'extérieur du tronc. Dans une bille d'élevage au laboratoire, nous avons pu observer en quelque sorte l'allure de la ponte dans deux colonies. Du 6 au 22 mai 1932, en 16 jours, une Ç avait pondu 18 œufs, dans deux galeries de ponte bifurquant à l'extrémité du couloir d'entrée; 7 dans une galerie de 10 mm de longueur, 11 dans une galerie longue de 21 mm. La rapidité de forage avait donc été de 31 mm : 16 1,94 mm par jour. La rapidité de la ponte : 18 œufs en 16 jours. Dans un autre cas, durant la même période de 16 jours, 1 femelle a pondu 21 œufs dans deux galeries de ponte d'alvéoles ment « » = 74 — — partant du couloir d'entrée; 5 dans 16 une galerie de 6 mm de longueur et galerie longue de 22 mm. Rapidité de forage : 28 mm 1,75 mm par jour. Rapidité de ponte : 21 œufs en 16 jours. dans l'autre 16 en jours Nous = savons que, dans des conditions favorables, le forage d'une galerie progresse de 3 mm par jour. Dans ce deuxième cas, le forage de 28 mm de galerie de ponte aurait donc exigé 28 :3 = 9 K jours. Pour le creusage et la préparation des alvéoles, la ponte de 21 œufs, il restait environ 6'A donc jours, ce qui paraît plausible, en envisageant l'alter¬ forage et de ponte de la femelle. Le nombre d'œufs qu'une femelle arrive à pondre varie considérable¬ ment. Dans trois colonies des mieux développées, j'ai compté : 39, 48 et nance des fonctions de 52 cellules larvaires et alvéoles. 17, 27, 14 et Dans 4 autres colonies moins favorisées 18 cellules et alvéoles. Beling (4) admet qu'une : femelle arrive à pondre 20 à 50 œufs. Lorsque la ponte et, par conséquent, le forage des galeries sont ter¬ minés, les parents, en particulier la femelle, restent dans les galeries et continuent à vidanger les excréments larvaires. Lorsque la dernière larve s'est nymphosée et que le curage des galeries est terminé, les parents aban¬ donnent généralement la colonie. Il n'est cependant pas rare de trouver la femelle au milieu des jeunes lineatus sortis des cellules les plus anciennes et nous trouvons, en même temps, dans une colonie, des larves dans les cellules les plus récentes, des nymphes, de jeunes lineatus et les parents. En parlant des fonctions de la femelle dans les galeries de ponte, nous avons cité la culture du champignon nourricier. Il s'agit du gazon mycotique (Pilzrasen) formé par un champignon minuscule appartenant au groupe indéterminé des « ambrosia blée qu'il existe des relations » ou ambroisies. Nous voyons d'em¬ entre le champignon et l'in¬ symbiotiques Jusqu'au moment où l'ambroisie commence à tapisser la galerie de ponte, le liseré ne mange pas; son appareil digestif reste absolument vide; le couloir d'entrée et les premiers 5—6 mm de la galerie de ponte secte. sont établis sans mycotique tapisse que l'insecte les parois se nourrisse. Dès le moment où le gazon de la galerie de ponte, mâle et femelle com¬ mencent à manger; ils se nourrissent de particules ligneuses, des fragments de cellules parenchymatiques et surtout du gazon de l'ambroisie. Le terme d'« ambrosia en vient de Schmidberger (39) qui, présence d'un revêtement blanc dans les certains bostryches, sans cependant reconnaître qu'il s'agis¬ 1836, décrivit couloirs de sait d'un le » premier champignon; nous la il admettait que cette d'une concrétion de la sève en une masse « croûte saline » provenait albuminoïde. La nature myco¬ tique de l'ambroisie fut reconnue par Th. H a r t i g (16) en 1844; il appela ce champignon Monilia candida, à cause de l'analogie des cellules, dispo¬ sées en séries, de l'ambroisie avec les chapelets de spores des Monilia. Il fut reconnu, plus tard, que les cellules de l'ambroisie prises sur les parois des galeries n'étaient pas germinatives et, par conséquent, nullement assi¬ milables à des spores. Actuellement, malgré les descriptions morphologiques de Hubbard (19) 1897 et les recherches perspicaces de Neger (26, 27, 28) 1908, 1909 et Schneider-Orelli (41) 1913, la position sys¬ tématique de l'ambroisie reste indéfinie. Schneider-Orelli a prouvé incon- — 75 — symbiotique entre le bostryche disparate (Anidispar) et un champignon ambrosia; il montra que la femelle de cette espèce porte, dans son intenstin moyen, une réserve de cellules gersemées », dans les galeries d'une minatives du champignon qui seront nouvelle colonie, pour donner naissance au gazon mycotique nourricier. Le mode de dissection qui permet de découvrir les cellules germinatives de l'ambroisie, dans l'intestin moyen de femelles hivernantes d'Anisandrus dispar (Schneider-Orelli. 41, p. 64), fut appliqué également sur le bostryche liseré; jusqu'à présent, les résultats obtenus ne permettent la dissection de nom¬ pas de résoudre définitivement le problème. Malgré breux individus pris dans leurs quartiers d'hiver, de septembre à avril, testablement l'association sandrus « il me ne bante, et la son fut pas possible de déterminer, d'une manière absolument pro¬ façon dont s'effectue la conservation du champignon nourricier transport des anciennes galeries dans les nouvelles colonies. façon de procéder était conforme à celle indiquée l'ai expérimentée sur des femelles hivernantes par Schneider-Oreilli, je d'Anisandrus dispar, où elle devait donner des résultats positifs. Ainsi, le 27 février 1933, cette méthode me permit de découvrir, en grand nom¬ Pour voir si ma moyen de ce concernant le liseré devant être complétées, bre, les cellules germinatives de l'ambroisie dans l'intestin bostryche. Ces investigations plus près, toucherons pas de cette intéressante question. nous ne Le fait que le champignon déterminé, immédiatement avant 1° que l'ambroisie dans le cadre du commence les croître ponte, à un moment nous prouve sème lui-même, au moment voulu, les parois de la galerie de ponte commencée; l'insecte sur à le début de la présent travail, à bien : germes de porte les germes de l'ambroisie dans son corps. effet, si, d'une part, l'insecte ne pouvait procéder lui-même à l'ensemencement de l'ambroisie au moment désiré, et si, d'autre part, les 2° que le lineatus En germes du champignon étaient fixés à l'extérieur du corps ou apportés dans les galeries par l'air, il n'y aurait aucune raison pour que le couloir d'entrée de 1 à 2 cm de longueur, traversant la couche cambiale et de parenchymatiques, reste stérile, sans trace d'ambroisie ! qui sème les germes de l'ambroisie, dont elle cultive ensuite les gazons floconneux. Les galeries offrent aux germes de l'am¬ broisie, mais aussi aux germes d'autres champignons apportés par l'air ou fixés au corps de l'insecte, un substratum pur, stérile. Les divers cham¬ pignons se développant dans des conditions analogues ne tarderaient pas si la les plus hâtifs éliminant les plus lents à se concurrencer femelle ne procédait pas à une culture sélective, dont le but est de favo¬ riser l'ambroisie en éliminant les indésirables, comme un jardinier élimine nombreux tissus C'est donc la femelle — — les mauvaises herbes dans ses cultures. champignon aérobie qui, pour prospérer, exige un certain degré d'humidité à l'intérieur des galeries. L'insecte cherche tou¬ jours à maintenir les principes végétatifs de l'ambroisie à un état optimal. La sciure de forage, les excréments des parents et, en particulier, des larves, dont le nombre augmente avec le prolongement des galeries, sont L'ambrosia est un — éliminés leries sans bien cesse par le mâle et la Dans les endroits humides et ment. Par couloir ou — femelle, afin de maintenir les ga¬ aérées. du bois est lation, 76 satisfaisant, ombragés, contre, lorsque les bois attaqués lorsque d'entrée forage qui sert le est ou lorsque le degré d'humidité les couloirs restent ouverts et l'air circule libre¬ degré sont exposés à une forte inso¬ d'humidité du bois diminue fréquemment certainement au trop rapidement, le tampon de sciure de bouché réglage par un de l'humidité dans les Le mâle est alors séparé de la femelle par le tampon plus observations, n'est que temporaire. Selon ou galeries. épais moins W i c h m a n n qui, suivant nos (52, p. 129), ce tampon se rencontrerait dans toutes les colonies; il écrit à ce sujet : Einige Zeit nach dem Eindringen ins Holz hat einer der Kâfer, es durfte das mânnliche Tier sein, den Eingang mit einem dunnen, oftmals mâssig vorgewôlbtem Deckel von aneinander geklebten Fâzes verschlossen, in dessen Mitte oder weniges unterhalb eine kleine Lùcke ausgespart blieb. Die okologische Bedeutung des Deckels ist noch nicht erkannt. Durch die Lucke wird aller Abfall ausgeworfen ». Les observa¬ « tions de Wichmann sont exactes pour tous les cas où l'humidité est fac¬ minimum et, là encore, la présence ou l'absence du tampon sont teur réglées par l'insecte suivant ponte. Un couloir bouché humide. Dans un le par degré d'humidité dans temps sec bois du chantier Locher & peut être Cie, les ouvert orienté dans galeries de par sa temps longueur de l'est à l'ouest, j'ai pu constater que les couloirs d'entrée du côté sud possédaient généralement un tampon, tandis que les couloirs d'entrée du côté nord restaient ouverts. Dans plusieurs cas, j'ai remarqué que des couloirs d'entrée, bouchés durant la journée, étaient ouverts le soir. Dans des conditions optimales d'évolution, le tampon n'est nullement du billon nécessaire. L'air est le facteur le plus important pour la végétation normale de galeries. En effet, si nous éliminons les parents d'une colonie, nous constatons bientôt que les galeries de ponte se remplissent d'excréments larvaires, réduisant de plus en plus la circulation de l'air. Les gazons d'ambroisie n'étant plus cultivés changent totalement de forme et les tapis réguliers, formés d'innombrables petites cellules globuleuses en séries, se transforment en couches feutrées irrégulières d'aspect co¬ tonneux, de couleur blanche persistante (fig. 62). La culture par l'insecte est donc indispensable et, grâce à cette culture sélective, les gazons d'am¬ broisie arrivent à tapisser les parois des galeries et constituent la prin¬ cipale nourriture du lineatus. Comme nous le verrons, en parlant de la biologie des larves, l'ambroisie pénètre également dans les cellules lar¬ vaires, en tapisse les parois latérales pour servir aussi de nourriture aux l'ambroisie dans les larves. L'ambroisie du lineatus (fig. 63 et 64) est constituée par un mycélium ramifié, pénétrant à une profondeur variable (1 à 6 mm) dans les tissus cellulaires de l'aubier, en particulier dans les cellules parenchymatiques et les rayons médullaires. Du mycélium partent, vers l'intérieur, des galeries, les cellules globuleuses arrondies ou quadrangulaires, dis¬ posées en séries ou chaînettes de 5 à 8 cellules, rarement davantage. très — Ces séries, serrées proprement sorte de dit. les Les contre les unes plus >/. — autres, forment le gazon mycotique globuleuses cellules granulation « 77 ou moins à renferment transparente, l'intérieur formée une par les (3) a constaté la présence de «glyeoetc. », dans les cellules gène, d'huile, de corpuscules métachromatiques, du bostryche disparate. Ces cellules sont donc l'ambroisie de globuleuses riches en matières nutritives servant à l'alimentation de l'insecte parfait nourricier et des larves. La présence de l'ambroisie comme champignon larves. En effet, est nécessaire au Hneatus et tout particulièrement aux substances en réserve. Beauverie La galerie est encom¬ Fig. 62. Partie d'une galerie de ponte placée sous verre. cultivé et brée d'excréments larvaires. Le champignon ambiosia, n'étant plus et forme une masse manquant d'air, a subi une transformation caractéristique larves dans leur* ambiosia; 1. excréments: ambr. cotonneuse, ex. Agr. 8 X cellules. le bois surtout étant les pauvre laives = = = en matières devraient nutritives prolonger azotées, l'insecte parfait considérablement leurs et couloirs dans la matière ligneuse les éléments indispen¬ pour trouver uniquement est sables à leur nutrition; ce dur travail de forage et de digestion concentre dans ses cellules les matières à l'ambroisie, évité grâce puisées nutritives qui dans les tissus parenchymatiques, les rayons médul galeries et les chambres larvaires. Si nous laires, etc., admettons que les filaments niycéliens pénètrent, jusqu'à une profondeur des de 5 mm, dans les tissus environnant les galeries et les chambres aisément la masse de matière nous nous représenter pouvons larves, obtenir la quantité ligneuse que l'insecte devrait ronger et digérer pour les dans accumulés mycotiques. nutritifs gazons d'éléments entourant les 78 — L'avantage culture que favorisée l'espèce; ce l'ambrosia dans les champignon a r t i g (16) nature ! Th. H tire — de conditions ne rencontre se avait l'association optimales déjà nulle et symbiotique la part constaté que les est conservation ailleurs parois dans des de la de la galeries ponte et des chambres larvaires prennent une coloration de plus en plus foncée, pour devenir et rester brun-noirâtre à la fin de l'évolution Fig Fig. t3. 63 a) Coupe Fig. 64 transversale de la paroi d'une galerie de ponte avec gazon tissus ligneux. intact; tis. lig. b) Détail de quelques séries de cellules globuleuses, my. mycélium; cellules globuleuses. g. m. gazon mycotique; c. glob. Agr. 166 X d'ambrosia encore = = = Fig. 64. = Coupe longitudinale d'ambrosia lium; g. m. encore = de la intact, gazon paroi r. mvcotique; de la colonie. Cette galerie de ponte avec un médullaire; my. cellules globuleuses. glob. Agr. d'une méd. = c. rayon = gazon mycé¬ = 140 X coloration est due à un brunissement du mycélium parois des galeries et dans les tissus ligneux. Ce brunissement commence toujours dans les cultures les plus anciennes, c'est-à-dire au commencement des galeries de ponte après que le gazon mycotique a été brouté par l'insecte; il correspond à l'extinction végétative, à la mort de l'ambrosia dans ces cultures. Le brunissement ou, mieux dit, le noir¬ cissement est progressif; son achèvement correspond à la fin de' l'évolu¬ sur les tion des insectes dans les colonies. 79 — 4° L'évolution de la — larve, nutrition. sa e 1 i n g (4) en 1873, la et connue imparfaitement biologie basée sur plusieurs hypothèses erronnées, conséquence du manque d'obser¬ vations directes. Les difficultés d'observer l'évolution des larves du liseré, dans les cellules larvaires, poussèrent plusieurs auteurs à un raisonne¬ du ment déductif par analogie. Il était déjà connu alors que les larves se nourrissent uniquement d'am¬ Anisandrus ( dispar) bostryche disparate établis par la broisie, sans agrandir les couloirs qui sont préalablement du dispar, à celles assimilées alors furent lineatus du larves femelle. Les Avant la des bien qu'il fût publication du larves déjà observations de des lineatus connu que B très était les cellules larvaires du lineatus ne sont que les cellules larvaires à mesure de la croissance du corps de la larve, et fur au s'agrandissent à la décomposition progressive des tissus ligneux entourant celui-ci. pas établies grâce Ainsi, les par parents. Il la larve était enfermée dans était une engen Sarge », expression de Beling), Les observations de Beling (4) admis (« sorte de cavité étroite sans pouvoirs ont mis fin à se in einem retourner ! descriptions ces fan¬ taisistes. Beling observa que ia larve du lineatus peut se mouvoir dans nourrissant des particules sa « cellule », qu'elle agrandit elle-même en se Cet auteur ligneuses et des sucs provenant des parois de la cellule. les d'un la tapissant constaté bien champignon présence perspicace a sans cependant en découvrir l'im¬ cellules des latérales larvaires, parois n'exclut pas la possi¬ portance capitale dans la nutrition de la larve; il bilité que des parties du champignon peuvent se mélanger aux particules Il et sucs ligneux servant de nourriture, mais sans intention de la larve. verentstehen der allerdings Saftzersetzung écrit à ce sujet : infolge « Pilzgebilde in der Larvenhôhle und gelegentlich mit verzehrt, jedenfalls spielen sie schiedene der Larve nur eine zufâllige und unwesentliche werden der von Larve Ernâhrung (p. 38). Beling contre l'opercule aber bei der Rolle » outre, que les larves pressent leurs excréments admet, de fermeture de la cellule, après les avoir mâchés entre les mandibules. En 1880, Nordlinger (29, p. 37) écrivait touchant la nutrition des larves du lineatus : « Trotz grosser Aufmerksamkeit war ich nicht ini Stande zu ermitteln, wie eigentlich die Ernâhrung der Larve stattfindet. en Doch bemerkte Larve und dem ich, dass bei Muttergange einer Reihe von Larvenzellen zwischen der rundes, die schwarze Masse des Verbindung herstellt. Durch die Lupe ein kleines Ganges unterbrechendes Loch die konnte man die Bewegung der Larven in ihren Zellen sehen. Merkwurdigerweise kehrten sie den Kopf déni Muttergange zu und kauten sichtbarlich kleine Holzstiickchen ». Nordlinger a donc découvert la présence d'un orifice dans les larves l'opercule des cellules larvaires. Par particules ligneuses, ce qui lui mâcher des cet orifice, il a vu fait supposer que aux larves les ali¬ l'orifice constaté permet à la femelle de « distribuer » ments nécessaires à leur nutrition. Nordlinger a également observé que galerie de ponte par l'orifice Europaische Borkenkâfer », de l'opercule. Dans son ouvrage classique diverses opinions dominantes, les examine f h f h E i o c 304, 1881, p. bostryches champignonconcernant les ambrosia et la nutrition des les larves expulsent leurs excréments dans la « « — neurs »; il écrit à ce sujet : « 80 Eine dritte wiirde die sein, dass seien, dass ferner Holzfasern gar nicht die Pilze, dern hochstens ausgesaugt welches als Baumsaft aus — wenn Ansicht, zu der ich mich bekenne, vorkommen, ganz nebensâehlieh mit verzehrt, d. h. verschluckt, son- sie werden, dass jedoch das gallertartige Gerinnsel, den Wânden ausschwitzt, die Hauptnahrung der Larven und bezw. auch der Kâfer bildet la ». Eichhoff admet donc que concrétion gélatineuse », qui lui semble produite par exsudation de la sève sur les parois des galeries, constitue l'aliment principal des larves et des insectes parfaits. Or, cette concrétion gélatineuse n'est autre que le gazon mycotique de l'ambrosia. En 1887, B e 1 i n g (5) réfuta les affirmations de Nôrdlinger et d'Eichhoff, en renvoyant à ses observations publiées en 1873. Il est vrai¬ ment étonnant que Beling n'aît pas constaté la présence d'un orifice circulaire dans l'opercule des cellules larvaires, ni observé le rôle de l'am¬ « broisie dans la nutrition du lineatus et de En C. Schaufuss larves. ses raison que les larves du 1913, (35) lineatus expulsent leurs excréments dans les galeries de ponte. Cette constatation très juste est suivie de l'affirmation, absolument fausse, que la femelle (Mutterkâfer) nourrit les larves en remplissant sans cesse l'ori¬ fice de l'opercule par des filaments mycotiques pris dans les gazons d'am¬ affirmations ont été également émises par H u b broisie. De telles b a r d (19), 1897, concernant les Xyloterinœ de l'Amérique du Nord; il serait intéressant de les vérifier ! Hubbard a peut-être pris pour des réa¬ lités les suppositions de Nôrdlinger. Enfin, en 1925, H. E. Wichmann (52) fait à l'Académie des admet avec - sciences de Vienne une courte communication intitulée : « Die Oekologie Xyloterus lineatus 01.» Cette communication résume les résultats d'ob¬ servations entreprises en 1915 et contrôlées presque chaque année ». Les principales manifestations biologiques des parents et des larves sont analysées avec précision; elle met définitivement au point les supposi¬ tions, les incertitudes et les hypothèses souvent erronnées des auteurs précédents. Les résultats de nos observations personnelles confirment et com¬ plètent les constations de Wichmann. Suivant la température, l'œuf éclôt 5 à 10 jours après la ponte; il en sort une petite larve constituée par un petit coips conique d'un blanc laiteux, opaque, incurvé du côté ventral et fixé à une calotte chitineuse brun-jaunâtre formant la tête. La tête est très grosse, par rapport au reste du corps, et semble disproportionnée. Les pièces buccales sont fortement développées et commencent aussitôt à fonctionner. La jeune larve déchire et mange ce qui reste de l'œuf, puis elle s'applique à creuser un petit orifice dans l'opercule qui la sépare de la galerie de ponte. Cet orifice établi, la jeune larve se retourne, mange le tapis de fine sciure sur lequel la femelle avait pondu l'œuf et découvre le fond de l'alvéole. Les fortes mandibules s'attaquent alors aux parois de l'alvéole qui est peu à peu élargi et approfondi. La cellule larvaire est d'abord sphérique, puis prolongée en fuseau, au fur et à mesure que les dimensions de la larve augmentent. A des intervalles plus ou moins longsT la larve tourne sa face ventrale vers l'orifice de l'opercule, replie son des « 81 — — à ce que les mandibules arrivent à hauteur corps en boule, de manière de l'anus directement sous l'orifice. A ce moment, nous voyons sortir de l'anus une saucisse d'excréments de couleur jaune-pâle, que les mandi¬ bules saisissent aussitôt. Les maxilles effectuent alors un mouvement de d'arrière va-et-vient ture des mandibules. alternant avant, en Ainsi, cisse, les maxilles la poussent percule et ainsi de suite. Ces fermeture la avec l'ouver¬ et moment où les mandibules lâchent la sau¬ au c'est-à-dire avant, en l'orifice de l'o¬ \ers de pousser les excréments par l'orifice dans la galerie de ponte (fig. 65). Les excréments étant expulsés, la larve se retourne et continue de creuser sa cellule mouvements pour but ont (fig. 66). x4 A Ex s> Fig. 65 sant ses excréments dans la l'opercule expul¬ d'une larve Dessin schématique de ponte. galerie A = ambrosia ; 0 = opercule; Ex. = excréments. Agr. Peu que la larve après cellule larvaire, nous commencée, ainsi parois ment les une tarde ne qui ce entièrement tapisser à pas peut avoir lieu ne en les de la présence la larve ronge successivement au fond et sur le pourtour le gazon de l'ambroisie ne peut s'établir que progressive¬ parois terminées, c'est-à-dire Dans normale. vons nous cellule, la creuser gazon d'ambroisie sur la paroi éliminons alors une larve d'une cellule un effet, cellule, sur l'alvéole et commencé à apparaître l'ambroisie et le fond de la larve. En de la Si 25 X agrandi a voyons l'opercule. intérieure de de l'orifice par les toutes terminale zone cellules en gazon sans si où la cellule la mycotique, examinons nous atteint au sa largeur trou¬ nous où la larve zone microscope Cependant, longitudinale d'une cellule larvaire, nous voyons l'ambroisie précède toujours la formation du gazon tinue à ronger. a d'établissement, voie la sur con¬ coupe mycélium le que une zone de même où !a larve continue à ronger. Un examen de l'intestin moyen d'une larve nous montre qu'il regorge et de fibres ligneuses et de nombreux fragments du mi/céde particules lium de l'ambroisie. La larve mange tout des de parois passé dans Afin cellule; tout ce qui digestif. pouvoir déterminer son de larves, j'ai sa est ce que rejeté ses mandibules arrachent dans la galerie de ponte a tube ouvert latéralement une exactement galerie de le genre ponte avec de 13 nutrition jeunes des larves fi — placé le tout, 82 — plaque de verre, dans un récipient humide. Les déranger et continuèrent à évoluer. J'ai pu alors observer que les larves ne se contentent pas uniquement de prolon¬ ger leurs cellules, mais qu'elles interrompent fréquemment leur forage pour entamer le gazon d'ambroisie. Les mandibules taillent de petits mor¬ ceaux du gazon qui sont aussitôt avalés. Durant la période qui précède la nymphose, lorsque le forage de la cellule larvaire est terminé, la nourri¬ ture de la larve consiste uniquement en ambroisie. Au moment de la nymphose, tout le gazon de la cellule a été brouté. Cependant., durant le repos de nymphose, l'ambroisie continue à croître et au moment ou et larves ne se sous une laissèrent pas Fig. 60. (ialeiie de ponte de laquelle le» parents combiée d'excréments larvaires. été enlevés: ont elle est Agr. en- 7 X jeune insecte parfait apparaît, le gazon mycotique est reconstitué, tapissant les parois latérales et l'opercule de la cellule. Le fond de la cellule, sur lequel repose la dernière enveloppe larvaire, reste toujours sans gazonnement. Ainsi donc, l'ambroisie entre pour une bonne part dans l'alimentation de la larve: elle est même indispensable. En effet, il serait impossible à la larve de trouver uniquement, dans la matière ligneuse que représente le olunie d'une cellule, les éléments nutritifs nécessaires à sa le constitution. De nouveau, nous voyons l'ambroisie clairement qui draine dans ses gazons les ligneuse beaucoup plus considérable. 11 est très difficile d'observer les le rôle nourricier de matières nutritives d'une mues des larves du niasse Hncatus; en effet, sitôt après la mue, la larve mange totalement l'em eloppe dont elle — vient de se 83 — défaire. Pour chercher à déterminer le nombre des mues, j'ai de ouverte, contenant 7 jeunes larves dans galerie ponte marquées d'une petite tache d'encre de Chine et noire qui restait bien visible. Lors de chaque mue, la tache disparaissait réci¬ dans un fut tout Le placé les larves étaient marquées de nouveau. éliminés chaque jour de pient humide et les excréments larvaires furent placé sous verre une Les 7 larves furent 7 alvéoles. la galerie vivantes de sur ne restait plus que 4 larves 3 mues, à des intervalles de 8 à 10 lesquelles je pus constater la troisième mue constatée, les larves avaient atteint leur ponte. Au bout de 26 jours, il jours. Après s'être tournées tête plein développement: trois d'entre elles périrent après resta dernière La plusieurs jours immobile et contre la galerie de ponte. des larves sous verre fut mort de la La cause finit par périr également. la transformation des gazons de l'ambroisie en tissus coton¬ excès d'humidité. Il est intéressant de un et principalement neux (fig. 62) probablement larve, la tête conserve à peu qu'elle accuse à la sortie de l'œuf; l'augmentation est constate qu'au microscope (fig. 67). Chez la jeune larve, constater que, durant toute l'évolution de la près les dimensions minime et ne se Fig. les variations 1. la tête elle nous nous de (î7. Accroissement remarquer 4 3 12 2 la larve minimes cours de son dimensions évolution. A de la capsule ccphalique. jours après l'éclosion 2. 4 » 3. 21 » 4. 33 » paraît trop grosse petite. semble trop au des » » » » Agr. 16 X la larve adulte, par rapport au corps: chez Le fait est que la larve a besoin, dès son puissante pour creuser sa cellule; cette la larve adulte, dont la nourriture consiste armature reste suffisante pour Dans notre cas particulier, il n'est donc pas en ambroisie. éclosion, d'une armature buccale principalement nécessaire que l'armature buccale soit renforcée, au fur et à mesure que les dimensions du corps augmentent, et que la consommation d'éléments L'aliment concentré, que la larve nutritifs devient plus considérable. d'ambroisie, par rapport au trouve dans les gazons compense largement la des organes buccaux A la fin des son évolution, la larve bouche l'orifice de une niasse spongieuse disproportion corps de la larve adulte. d'excréments et se l'opercule avec dispose longitudinalement dans sa 84 — cellule, le — droit, la tête toujours placée vers la galerie de ponte; position, elle reste immobile jusqu'à sa nymphose. La nymphe conserve la même position; elle est cependant mobile et les mouvements de l'abdomen lui permettent de se tourner sur son axe longitudinal. L'ex¬ trémité de l'abdomen repose sur la dernière enveloppe larvaire au fond de la cellule. La durée d'évolution des larves dépend du climat local, en particulier de la température. Dans notre bille d'élevage, au laboratoire (fig. 68), nous avons constaté les stades évolutifs suivants: corps dans cette Stades évolutifs Essaimage principal Premiers œufs . Premières larves Premières . . . fin avril Intervalles }' •nv. 21 mai . nymphes Premiers insectes 1932 . . 30 mai . . 18 parfaits 27 juin juin / * } 22 jours 9 » 19 > 8 » Durée totale depuis le delapontejusqu'au premier insecte parfait, début au laboratoire 28 juin, : 21 mai soit 36 au jours Cette période de 36 jours est un minimum qui se laisse réaliser dans un Nos observations, en forêt et sur le chantier Locher & Cle, nous font admettre, avec Beling, que suivant les conditions climatiques plus ou moins favorables, la durée d'évolution de la ponte jusqu'à l'insecte parfait varie entre 6 et 10 semaines. Beling admet que, de cette période, environ 1/6 sert à l'incubation, 4/o à l'évolution de la larve et 1/B au repos de nymphose. Dans le cas de notre expérience au laboratoire, la durée se répartirait comme suit : % pour l'incubation, y, pour l'évolution larvaire et K pour le repos de nymphose. laboratoire. 5° Manifestations biologiques des jeunes liserés (Jungkâfer) A la fin du repos de nymphose, les formes et contours de la nymphe sont pareils à ceux de l'insecte parfait; une fine membrane transparente enveloppe encore le corps complètement formé du jeune lineatus. Après l'éclosion, l'insecte est à peine coloré et son enveloppe chitineuse très déli¬ cate; il reste quelques jours encore immobile dans sa cellule; durant ce temps, les téguments s'affermissent et la coloration s'accentue. Le jeune lineatus commence alors à pousser de la tête contre l'opercule qui ferme sa cellule. Après plusieurs essais sans résultat, le bouchon d'excréments, avec lequel la larve adulte avait fermé l'orifice de l'opercule, finit par céder à ces poussées répétées. Se servant alors de ses mandibules, le jeune insecte déchire peu à peu l'opercule. Tout en déchiquetant la porte de sa prison, il répète ses coups de bélier jusqu'au moment où l'opercule est complètement éliminé. Il essaye alors de sortir de sa cellule. Malgré de nombreux efforts, il n'y arrive pas et il est obligé d'en élargir le col. Cette nécessité s'explique par le fait que l'alvéole, dont la cellule constitue le prolongement, a un diamètre moyen de 1 mm qui n'est pas agrandi par la larve. L'insecte parfait, mesurant 1,33 à 1,43 mm de largeur, est donc obligé d'agrandir considérablement cet orifice. Le fait est que le diamètre moyen de l'orifice d'une cellule d'où l'insecte est sorti mesure 1,50 mm. 85 Fig Galerie de 68 Plusieurs gazon Fig sont ponte lors de 1 apparition des premiers retournes dans les berceaux de 69 Tige d'élevage infectes pour -\ paifaits broutei Agi ftambrosw. morceau mmphose au sciure de forage, m gaze se foi colonie pou»- permettre de contiôler le nombre d'individus sortants laboiatoire de gaze recouvrant le 7 X une = — 86 — Le — étant suffisamment élargi, le jeune lineatus réussit à sortir. galerie maternelle, il recule aussitôt pour faire face à l'ori¬ fice de sa cellule, dans laquelle il pénètre la tête la première ^fig. 68). Les parois latérales de la cellule, ou chambre de nymphose, sont recou¬ col Arrivé dans la vertes d'un gazon un d'ambroisie: la dernière petit tas, au fond de la cellule reunis, trouvent se en enveloppe larvaire et l'enveloppe de la nymphe. ces restes, puis se met à brouter avidement le L'insecte mange d'abord gazon d'ambroisie. Si, à ce moment, poussons l'insecte hors de nous sa cel¬ il y retourne le plus rapidement possible et semble chercher à avaler le maximum d'ambroisie dans le minimum de temps. A trois reprises, j'ai lule, pu constater des de cas été cannibalisme, tels qu'ils ont Leist (1902) et par AVichniann (1925). l'n jeune observés pénètre, en llant l'opercule, dans Hncatus cellule où peut par roui¬ une trouver se congénère n'ayant pas réussi à se dégager, une nymphe ou une larve. un encore L'intrus d'abord dévore l'hôte de la cellule convoi¬ tée mange ensuite le d'ambroisie. Il est et gazon que c'est l'insuffi¬ probable le manque d'am¬ la cellule ou sance, dans broisie, d'origine d'un individu celui-ci pousse au qui canni¬ balisme. Après avoir séjourné certain temps dans les galeries, les jeunes lineatus un Fig. 70. Tige d'élevage artificielle dans des et essais tiges de d'infection mélèze. ont obtenu normale quitter et les la coloration s'apprêtent à Le colonies. juillet, l'émigration commença pour les colonies de notre bille d'éle¬ Les premiers insectes parfaits, étant au laboratoire (fig. 69 et 70). apparus le 27 juin, avaient donc passé 24 jours dans les galeries. 20 vage La bille d'élevage était entourée d'une toile de gaze laissant un espace A trois endroits, la toile était ouverte et libre entre la bille et l'étoffe. donnait accès à des les lineatus sortant du juillet jour, lineatus. 20 Ainsi le pièges des au en verre colonies. 22 8 août dans La lesquels méthode la lumière devait attirer fut au excellente je pus recueillir un soir, un récipient piège août, certain et chaque nombre renfermait d*1 encore 18 liserés. 6° Constatations La dissection anatomiques. d'individus fraîchement éclos et mangeant les gazons .l'ambroisie des chambres de nymphose révèle la présence de masses my- 87 — — de l'insecte. Nous y cotiques dans l'œsophage, le jabot et l'intestin moyen trouvons des cellules entières d'ambroisie, isolées ou en petits groupes, bouillie amorphe. Plus tard, durant la période au milieu d'une sorte de » « de nombreux d'émigration, tous l'intestin avaient une et furent mâles et femelles l'intestin disséqués; vides, résidus jau¬ absolument moyen de brune masse Fig. antérieur postérieur renfermait quelques traces amorphe dans la poche rectale. tandis que l'intestin nâtres et insectes 71 Représentation schématique des d'une colonie, éléments divers dimensions les d'après dessinés Agr. moyennes. 1. Galerie de 2. Alvéole 3. œuf. avec Opercule 10 X ponte. avec orifice 4. Cellule larvaire, 8 au milieu jours après éclosion de la larve. 5. Chambre de nymphose ou cel¬ lule larvaire terminée. G Opercule dans une 7. Coupe d'une cellule larvaire galerie de ponte. transversale d'une ga¬ lerie de ponte et du corps d'une femelle dans celle-ci. chapitre par une récapitulation des dimensions de nymphose. moyennes des galeries, alvéoles, opercules et chambres 1,75 mm 1° Couloirs d'entrée et galeries de ponte : diamètre 1,00 2° Alvéoles : diamètre à l'entrée 0,70 profondeur 1,05 3° Opercule fermant les cellules larvaires : diamètre 4° Orifice de l'opercule : diamètre 0,40 Nous terminerons ce . » • . » . » . » schématiques Les dessins de la fig. 71 sont basés sur ces dimensions moyennes. VII. Le Avant la ne problème des générations annuelles publication des observations de B e 1 i n g (4) en 1873, précis sur le nombre des générations annuelles connaissait rien de les auteurs s'étaient surtout liseré; jusqu'alors, systématique et du classement de l'insecte. occupés de la on du morphologie — 88 — Beling affirme avec certitude que le liseré effectue deux généra¬ tions annuelles, que dans des conditions exceptionnellement favorables, il arrive même à en commencer une troisième ! Cet auteur trouve la de affirmations dans les constatations suivantes ses preuve que je résume briè¬ vement. En 1870, il observa le premier essaimage au début de mai; les pre¬ mières larves le 29 mai. Le 6 juillet, il trouvait dans une même colonie un grand nombre de jeunes insectes parfaits déjà colorés; dans les ber¬ ceaux de nymphose, en outre, de nombreuses nymphes. Dans un autre cas, il trouva le 23 juin des larves de diverses grandeurs, des œufs et déjà quelques nymphes. Un mois plus tard, le 25 juillet, il trouva les jeunes liserés dans les galeries et dans les berceaux de nymphose ouverts, avec la tête dirigée vers le fond. Près de la tige observée se trouvaient 4 épi¬ céas déracinés par le vent, en décembre 1868. Ces arbres, laissés sur place avec la cime et la masse de terre autour des racines, étaient restés verts durant tout l'été 1870. Le 25 juillet, Beling trouva sur ces tiges les petits tas de sciure fraîche, « und bei genauerer Untersuchung ergab sich, dass die Kafer hier eben im Begriff waren, sich aufs Neue einzubohren, also unzweifelhaft eine zweite Génération ». Ainsi donc, dans le cas particulier, le 25 juillet aurait marqué le début génération. Plusieurs individus avaient déjà pénétré à une profondeur de 2,5 cm dans le bois, d'autres à peine dans l'écorce, d'autres enfin se promenaient encore sur les tiges. Le 6 septembre, 6 semaines plus tard, dans les colonies de la deuxième génération, Beling trouva les insectes parfaits dans les berceaux de nymphose et dans les d'une deuxième galeries: en outre, les colonies renfermaient encore des larves nymphes. Les bois renfermant des colonies étaient saturés d'eau Holz der Fichte war dergestalt von wâsserigem Safte erfûllt, dass Einschlagen des Meissels in grosser Menge hervorquoll ». A la même date, Beling constata de nouveau quelques petits beim sciure fraîche couloirs des et d'entrée; il lineatus supposa qui commençaient alors que ces à forer de et des « Das : dieser tas de nouveaux individus cherchaient à s'in¬ troduire dans les troncs pour hiverner. Cependant, le trouva plus trace de .liserés, même dans les couloirs atteint une profondeur de 1,2 cm ! Le 16 19 octobre, il ne qui avaient déjà novembre, Beling effectua de nouvelles recherches et constata que toutes les colonies étaient vides ! Pour 1871, semblent prouver P" génération je résumerai une deuxième les principales données génération (4, p. 18 à 29j. de Beling qui Le 26 : avril, apparurent les premiers œufs. juillet, apparurent les premiers insectes parfaits, 6—13 juillet, nouvel essaimage. le 6 du 2me génération : Le 13 juillet, premières larves d'une 2mp génération: premières nymphes d'une 2me génération; août, apparition des premiers insectes parfaits dans les berceaux de nymphose; septembre, larves, nymphes et insectes parfaits dans une même colonie; 17 août, 23 19 89 — 19 — galeries et berceaux nymphes ! outre, de nymphose; dans les galeries d'une insectes parfaits novembre, vivante. Danscolonie; en outre, encore 1 nymphe et les insectes les parfaits d'autres colonies, suite du gel. par périrent nymphes octobre, parfaits insectes 14 A fin novembre, Beling interrompues, dans larves et en de billon intéressant fut enlevé et les observations avec d'admettre grande ne l'empêche pas ce ce qui que, dans le tronc même à l'état de assurance cas particulier, nymphe le lineatus aurait hiverné dans le parfait ! Il appuie cette con¬ et d'insecte avait prise à son viction par le fait que, le 23 janvier, une nymphe qu'il en disant : conclut ! Beling insecte parfait domicile, se transforma en Sommer 1870 wie im Sommer im sowohl wurde Schwarmzeit zweite Eine « Sicherheit beobachtet jedes Mal im Monat Juli mit les observations Si je me suis étendu aussi longuement sur ont été reprises dans tous tire en conclusions les qu'il c'est que E forestière qui ont paru depuis 1873. Ainsi ges d'entomologie 1871 (9, 1881) admet deux et. dans des conditions favorables, ». Beling, de les i ouvra¬ hh c o f f géné¬ généra¬ règle, le même trois (20, 1895) admettent deux admet que. dans la tions, en citant Beling. E c k s t e n (8, ]897) Seine Généra¬ i c h (10, 1923) : h e r E c s 2 liseré effectue générations. N ù s s 1 i n ». tion wird von den meisten Autoren als doppelt angegeben le genre Xyloterus : concernant écrit il (30, 1927) ne se prononce pas; ». L'ouvrage le plus haben eine lange Fortpflanzungbereitschaft «... sie Der Nutzholzbor: l'affirmation récent de W a g n e r (50, 1930) renferme W i c h m a n n ». Génération kenkâfer ist Friihswârmer mit doppelter les plus complètes sur la observations les fait a (52) qui, depuis Beling, allusion quant au nombre des généra¬ biologie du liseré ne fait aucune rations IJudeich et Nitsche i « « ... tions annuelles ! deux existe deux générations, soit Beling a, semble-t-il. prouvé qu"il l'autre en juillet ! périodes d'essaimage, l'une en avril, diverses scieries des régions alpes¬ dans Or, les renseignements pris suisse ont montré que l'invasion du lineatus tres, du Jura et du Plateau beaux jours. Les dégâts, remarquée qu'au printemps, dès les premiers et c'est surtout l'appa¬ même l'insecte connus que sont en général mieux de plus en plus nombreux sur rition subite de petits tas de sciure fraîche, et les places de dépôt, qui trahit les résineux, dans les chantiers des scieries invasion intense, les bois attaqués se d'une Lors l'invasion du lineatus. les tapisse. Ces de loin, grâce à la sciure de forage jaune qui n'est remarquent manifestations, n'ont jamais alarmantes, des invasions du liseré subite et abondante Xiille l'apparition part, été constatées qu'au printemps. souvent ! jaune n'a été remarquée en juillet suivants : De septembre Ces affirmations sont appuyées par les faits un épicéa et un sapin de forêts les Zofingue, dans 1926 à septembre 1927, de sciure furent abattus Knuchel et chaque mois, Gaumann dans (25) le but de permettre aux professeurs période de déterminer l'influence de la Les tiges sur les propriétés du bois de ces deux essences. traitées différemment. Le genre furent sectionnées et les diverses sections d'abatage — de traitement qui chaque en intéresse particulièrement est celui qui consista à plein air, sur le chantier de la scierie de Safenwil. pour chaque mois, 4 sections furent mises en dépôt sur essence, et le chantier; 1 section sur le sol, — nous laisser des sections De 90 avec 2 autres sections écorce et 1 section et écorce sans écorce directement supports. Ces bois exposés aux invasions éventuelles du lineatus et des obser¬ vations furent également effectuées dans ce sens. Les résultats de ces observations furent analysés et commentés par le prof. Schneider-Orelli qui constata qu'en 1927, dans les environs de Zofingue tout au moins, le liseré n'avait eu qu'une seule génération. L'essaimage eut lieu du 28 avril au 30 mai et les tiges abattues de septembre à février, en parti¬ culier celles laissées sous écorce, furent toutes attaquées. Malgré la pré¬ sence de billons appropriés, et dans des conditions favorables, il n'y eut pas d'essaimage en juillet, ni plus tard ! avec sans sur étaient donc Observations personnelles. Nous avons vu que les jeunes lineatus de bille d'élevage au laboratoire commencèrent à le vers notre émigrer 20 juillet; auparavant, les galeries avaient été abandonnées par les parents. Il s'agissait donc d'observer l'émigration en plein air et je comptais voir un nouvel essaimage sur le chantier de la scierie Locher & C'°, où les bois favorables pour la fondation de nouvelles colonies ne manquaient pas ! n'y eut aucune trace d'une deuxième génération sur ce chantier. Dans la forêt de l'école forestière (Lehrreyier), j'avais obtenu Il plusieurs sapin, de fortes dimensions, qui furent abattues à fin février et au début de mars et laissées sur place sous écorce. Ces bois devaient donc exercer une attraction particulièrement forte sur les liserés cherchant un milieu favorable pour une deuxième génération. Il n'en fut rien ! Où l'essaimage avait été abondant au printemps, je ne vis pas un seul lineatus apparaître, ni en juillet, ni en août! Aucun des billons ne fut même visité ! J'étais déjà certain de pouvoir affirmer que le liseré n'avait effectué qu'une génération lorsque, le 10 août, dans un jeune perchis d'épicéa avec quelques sapins, weymouths et mélèzes, M. le prof. Schàdelin qui y marquait une éclaircie, me fit remarquer les traces de sciure fraîche sur le tronc d'un jeune mélèze sur pied de 14 cm de diamètre, à 1,30 m de hauteur. La cime était complètement desséchée. La sciure tiges d'épicéa et fraîche provenait en effet du lineatus. Deux colonies furent mises à jour; les couloirs d'entrée pénétraient à 1 cm de profondeur, donnant accès aux galeries de ponte presque concentriques aux cernes. une Malgré longueur d'œufs; le gazon déjà légèrement bruni. de 2-3 cm, ces galeries de ponte n'avaient pas encore d'ambroisie était abondant et le début des galeries Le bois était saturé d'eau que la pénétration d'un ciseau faisait couler à l'extérieur ! Une partie de la tige de mélèze fut apportée au laboratoire et examinée de plus près. A côté des colonies fraîches, il y avait, en plus grand nombre, des colonies dont les couloirs en échelons étaient bien développés et noirs. L'examen anatomique des organes génitaux de 7 fe¬ melles, prises dans les colonies nouvelles, me réserva une surprise intéres¬ sante. Bien que la ponte n'eût les pas encore très développées commencé, gaines ovariques étaient presque complètement vidées; en tout cas, les femelles devaient déjà avoir pondu. Un autre cas plus probant encore fut 91 — qui, celui de 2 femelles, peine commencées, pect sans le 16 — furent trouvées dans deux colonies à août, trace d'ambroisie dans le extérieur trahissait 2 insectes adultes tronçon de mélèze. L'as¬ (Altkâfer); dans les couloirs d'entrée, pas de mâles ! L'examen des organes génitaux me prouva qu'il et l'intestin s'agissait de deux femelles ayant déjà pondu; l'œsophage et l'intestin fines de ligneuses des amas particules moyen contenaient postérieur regorgeait d'excréments. la Le 16 août, M. Seger. gérant de la scierie Locher & Cic, me signala me rendis 19 Le à des je août, fraîche sur Rehalp. bois, présence de sciure Il s'agissait principalement de gros résineux qui, au printemps, sur les lieux. colo¬ axaient"été fortement attaqués par le liseré. A côté des nombreuses claire. sciure de entourés d'entrée trous constatai nies vides, je quelques trace d'am¬ Les couloirs pénétraient jusqu'à 4 et 6 cm dans le bois, sans adulte femelle une trouvai presque inerte, broisie. Dans un de ceux-ci, je de dessèchement de ces bois était tel qu'il L'état d'entrée. trou du pies n'aurait pas permis l'évolution d'une deuxième génération. Cependant, sciure blanche sur plusieurs je fus surpris de constater de petits tas de humide. Cette surtout près du sol où le bois était relativement M. Seger ne provenait qui avait probablement attiré l'attention de autre d'un larves coléoptère, le Lydes jeunes pas du lineatus, mais L. dermestoides mexylon à Le 19 août également, je trouvai la pile de bois de charpente billes, sciure Rehalp II, quartiers autour de laquelle j'ai ensuite d'hiver du liseré. Des 11 eu la chance de découvrir les qui formaient cette pile, nous façon particulièrement intense: billes vu que 6 avaient été attaquées d'une colonies des billes était perforée de 2127 trous d'entrée ! Toutes ces échelons. étaient vides, les galeries de ponte bien noires avec de nombreux avons une Quelques petits tas de sciure blanche provenaient larves du Lymexylon dermestoides. là également de jeunes un diamètre de 0,3-0,4 mm; respectivement 5 et 7 mm également trop secs, avec de Les trous d'où sortait cette sciure avaient deux de jeunes longueur. Ces bois sans écorce étaient longitudinales, génération. nombreuses deuxième larves furent extraites mesurant fentes pour avoir pu servir d'asile à une Nous avons vu que, dans les conditions les plus favorables, Beling avait trouvé les insectes parfaits d'une «deuxième» génération, le 23 août, encore « enfermés » dans les berceaux de nymnhose. Le deuxième essai¬ mage avait eu lieu à fin juillet ou au commencement d'août; il aurait dû être remarqué comme l'essaimage du printemps. Dans les places de dépôt essaimage devrait être beau¬ premier, étant donné la multipli¬ plus frappant coup plus cation, dans les colonies, des individus du premier essaimage. Le nombre d'insectes parfaits en juillet, dans un même endroit, est beaucoup plus consi¬ dérable qu'au moment de l'essaimage du printemps. En effet, une paire de lineatus, qui fonde une colonie au printemps, peut engendrer suivant les (onditions, plus ou moins favorables, 20 à 50 individus. Dans le cas où elles sur un chantier 1000 femelles fondent 1000 colonies au printemps, à 50 000 individus qui, lors d'un 000 20 engendrer théoriquement peuvent et sur les chantiers des scieries, intense et un deuxième que le — essaimage, deuxième invasion, en juillet, en été, devrait 92 — devraient envahir le chantier. beaucoup plus frappante places de dépôt, ni dans les donc être printemps ! Or, ni dans les scieries, un cas pareil n'a été remarqué; du un Une telle que l'invasion chantiers des deuxième essaimage ne fut pas observé. est Une autre preuve, qu'en Suisse tout : la pile de bois de Rehalp II, simple au moins, la génération du liseré qui avait abrité de si nombreuses colonies, était la seule pile de résineux laissée à 1° Si cet endroit. génération avait eu lieu, elle n'aurait certaine¬ ment pas été terminée le 19 août, puisque, même au laboratoire, l'émigra¬ tion des jeunes lineatus de la première génération avait duré du 20 juillet au 17 août! Or, nous savons que toutes les colonies de ces bois étaient vides! 2° Si les jeunes liserés, sortis en grand nombre de ces colonies, avaient désiré fonder une deuxième génération, ils auraient dû quitter les une deuxième lieux pour rechercher les n'en fut rien; les insectes, milieux favorables en quittant leurs aux nouvelles colonies, étaient colonies. Il allés dans la couverture morte du sol pour hiverner ! Comment expliquer le fait qu'en mai, juin et même en juillet, plu¬ après l'essaimage principal, on puisse voir apparaître de petits tas de sciure fraîche qui font croire à une deuxième génération ? Nous avons vu que les femelles qui commencent si tard à fonder une colonie ont généralement déjà pondu et mangé, ce qui nous prouve qu'elles ne viennent pas directement de leurs quartiers d'hiver, mais qu'elles ont sieurs semaines abandonné des ces que colonies commencées. Il est intéressant de constater que généralement des bois saturés d'humidité, ce retardataires choisissent Beling maturé des avait également remarqué. Les causes galeries commencées sont les suivantes : d'un abandon pré¬ Lors de l'essaimage, le liseré choisit des bois accusant un certain de¬ gré d'humidité intérieure; or, il arrive fréquemment que des bois bien ex¬ posés au soleil ont encore, lors de l'essaimage, le degré d'humidité requis par l'insecte; les liserés s'y introduisent alors sans hésiter. Durant les jours ou les semaines qui suivent, ces bois bien exposés dessèchent rapidement et finissent par être lement trop secs pour permettre au liseré de cultiver norma¬ champignon nourricier. Alors même que les couloirs d'entrée sont terminés, que les galeries de ponte et même la ponte sont déjà com¬ mencées, ce milieu devenu défavorable est abandonné et la femelle s'envole à la recherche d'un foyer plus propice. Nous pouvons appuyer ces affir¬ son mations par les constatations intéressantes faites dans la forêt de l'école (Lehrrevier). Il y avait en bordure de chemin, à un endroit bien ensoleillé, pile de bois de charpente abattus en décembre et bien écorcés. Ces attaqués par le liseré dès le début de l'essaimage, en avril 1932. A la fin de l'essaimage, le 2 mai, je compte 480 trous d'entrée en¬ tourés de sciure de forage. Le 20 mai, je constate que toutes ces colonies une bois furent commencées avaient été gnaient abandonnées, alors même que les couloirs attei¬ profondeur de 2 à 3 cm ! Les bois étaient très secs et fen¬ dillés. Environ 50 m plus bas, en bordure du même chemin, se trouvaient quelques bois de chablis avec écorce. Ces tronces étaient placées sur deux traverses non écorcées qui provenaient d'une perche d'épicéa. Ces traune — 93 — d'eau. Lors de l'essai¬ en terre étaient saturées à introduire; les chablis cherché n'avait s'y liseré mage en avril, aucun Le 20 mai, je fus étonné de humides. traverses les trop étaient trop secs, de sciure fraîche; je remar¬ trouver ces traverses littéralement couvertes verses à demi enfoncées d'une des traverses de 40 cm qu'il s'agissait du lineatus. Sur Les couloirs atteignaient 14 cm de diamètre, je comptai 38 trous d'entrée. c'est que généralement intéressant fait Un déjà 0,5 à 1 cm de profondeur. d'entrée couloirs 10 que j'ouvris, je ne ren¬ dans étaient seules; les femelles quai aussitôt ces retardataires n'étaient contrai que 3 mâles ! D'où la supposition que les colonies commencées d'abandonner venaient autres que les liserés qui toutes ces femelles étaient En haut. effet, située bois de plus la dans pile de sperme. Sur les 10 qui furent séminale pleine fécondées, la glande à la base des disséquées, 6 avaient des œufs entièrement développés ces 4 dernières avaient, pondu; avaient 4 partiellement gaines ovariques, ! en outre, l'estomac garni de particules ligneuses la en bordure de 17 le J'avais, constaté fut juin. Un cas analogue dans lesquelles Birmensdorferstrasse, deux perches d'épicéa avec écorce, Ces perches avaient été évoluaient de nombreuses colonies de lineatus. et abattues comme chablis en automne en 1931, la touchées foudre, par été abandonnées et je avril 1932. Le 17 juin, toutes les colonies avaient fraîche sur des souches humi¬ sciure de tas nombreux remarquai de petits des dans le massif forestier bordant la route. Dans le premier cas (traverses de support), quelques colonies arri¬ trouvai, au maximum, que je développement complet, nymphose par colonie; l'excès d'humidité avait ruiné la plus grande partie de la ponte et des jeunes larves. Dans le deuxième de ponte bien développées cas (souches humides), je trouvai les galeries de nym¬ et noircies par l'ambroisie, mais aucune cellule larvaire, ni berceau des colonies puis¬ phose. Ces souches sortaient à peine du sol. Pour que sent évoluer normalement dans des souches, il faut que celles-ci atteignent vèrent à mais un ne 5 à 12 berceaux de une hauteur d"au moins 30 cm au dessus du sol. Nous pouvons donc conclure en affirmant qu'en 1932, dans les envi¬ rons de Zurich, comme en 1927 dans la région de Zofingue, le Xyloterus lineatus n'a effectué qu'une seule Nous irons même génération. Les 335 lineatus trouvés vivants dans la couche superficielle plus loin. sol, à du Rehalp et sur le chantier Locher & Cio, provenaient tous incontestablement de la génération du printemps; ils avaient donc quitté leurs colonies à la fin de juillet et au commencement d'août, pour s'enfuir dans les quartiers d'hiver. Les belles journées chaudes en septembre et octobre ne réveillè¬ rent aucun des hivernants. 11 semble donc prouvé que le repos d'une génération annuelle à l'autre est une nécessité physiologique, dont dépend vraisemblablement la maturation des germes de l'ambrosia dans le corps l'espèce Xyloterus lineatus n'aurait jamais qu'une seule de l'insecte. Ainsi génération annuelle. Ce que quelques observateurs ont considéré comme deuxième génération n'est autre qu'une fondation tardive des colonies ou, plus généralement, un nouveau forage de couloirs après abandon forcé de colonies commencées. Il s'agit toujours d'individus ayant hiverné et non pas de leurs descendants (Geschwisterbrut) ! 94 — VIII. Choix des essences, et — prédisposition des bois importance des dégâts 1° Choix des essences. Le Xyloterus lineatus est un insecte spécifique des essences résineuses. Bien que l'insecte puisse évoluer dans tous les résineux, il semble préférer le sapin et l'épicéa aux autres essences. Eichhoff écrivait en déjà, 1881, épicéa, sapin blanc et sapin blanc.1 Les obser¬ professeurs Knuchel et Gaumann (25) à Safenwil et nos personnelles ont confirmé les affirmations d'Eichhoff. Ainsi, tiges d'épicéa et de sapin abattues à la même date, soumises que des diverses essences résineuses, pin sylvestre, mélèze, il semble, lorsqu'il a le choix, préférer le vations des recherches lorsque des mêmes conditions et présentant les dispositions requises par le liseré, ou une place de dépôt, l'insecte montre une préférence bien marquée pour le sapin. 1° A Safenwil, la fréquence des couloirs, sur des planches de 1 cm d'épaisseur, se répartissait comme suit sur les deux essences en présence (25, p. 29) aux se trouvent côte à côte sur un Epicéa Sapin blanc 2° Répartition chantier 1648. soit 38 % . . . des orifices d'entrée 2691, sur les soit 62 » tiges pièges dans la forêt de l'école forestière (Lehrrevier) Uetliberg : 182, Epicéa Sapin blanc 336, . Dans le l'invasion se cas où le concentre sapin sur . . manque, où il cette essence. n'y Ainsi à soit 35 % soit 65 » que des a tiges d'épicéa, Rehalp II, dans une seule bille d'épicéa de 16 m de longueur, avec un diamètre moyen de 24 cm, je comptai 2127 colonies ! La présence de sapins et d'épicéas sur un chantier de scierie, ou dans une place de dépôt, n'exclut pas la possibilité d'une invasion sur les autres essences résineuses; les pins et les mélèzes peuvent être également atta¬ qués, lorsqu'ils offrent à l'insecte les conditions requises pour son évolution. Dans que les nos régions, déprédations du liseré 2° ce sera avant tout seront les sur le sapin et l'épicéa plus apparentes. Prédisposition des bois. C'est surtout dans les chantiers des scieries et sur les places de dépôt, empilés des bois abattus au cours d'une période d'exploitation, que les cas de prédisposition pour une invasion du lineatus sont particu¬ lièrement remarquables. Ainsi, il est bien connu que, dans une pile de où sont résineux où toutes les billes ont la même apparence extérieure, les petits Unter den verschiedenen Nadelhôlzein (Pinus sylvestris, Abies excelsa er, wenn er die Wahl hat, die Weisstanne vorzuziehen. » I 1 und « pectinata und Larix europea) sclieint — tas sciure de de forage sont 95 — particulièrement abondants sur certaines alors que d'autres sont peu attaquées ou même absolument intactes. D'autre part, en forêt, on n'a jamais trouvé de colonies de liserés dans billes, pleine vigueur. Dans trois cas, où j'ai trouvé l'infecte sur pied, ces derniers avaient succombé à une infection de l'agaric mielleux (Agaricus melleus Quel.) durant l'automne qui précéda l'invasion du liseré. Il est connu également que les bois fraîche¬ ment abattus ne peuvent être aussitôt attaqués: ce n'est généralement conditions les que 2 à 3 mois après l'abatage que le liseré y trouve les plus favorables à son évolution. Les recherches des professeurs Knuchol et Giiumann (25) ont permis de déterminer l'influence de l'époque d'abatage sur la prédis¬ position des bois pour l'évolution du bostryche liseré. Qu'il nous soit per¬ mis de reproduire la tabelle relative à ces observations intéressantes i1 des bois sur pied en évoluant dans des arbres planches Nombre de couloirs dans des de 1 cm d'épaisseur Sapin Epicéa Epoque d'abatage 1926/27 13 septembre. 18 octobre . sur . . 15 novembre janvier 14 lévrier 14 . 17 18 juin juillet . 16 août. 1° La bois les sur supports sur le sol avec sans avec sans avec sans avec sans éccce ecorce écorce écorce écorce écorce écorce écorce 15 0 118 0 127 0 110 79 0 301 0 423 0 743 0 î 96 0 40 0 402 0 421 0 81 22 266 17 154 0 196 7 4 161 46 0 51 0 . 37 0 34 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 . 0 0 0 0 0 0 0 0 0 . 0 0 0 0 0 0 0 0 . 0 0 0 0 0 0 0 0 . 0 0 0 0 0 0 0 0 . 0 0 0 0 0 0 0 0 De cette et le sol 377 mars 18 avril. 16 mai pports sur . 13 décembre 17 su tabelle, nous pouvons tirer les conclusions suivantes : préférence que le lineatus montre, pour les bois non écorcés placés directement sur le sol, prouve le rôle important du facteur humidité dans son évolution. 2° Les bois abattus du début de mars à fin août, avec ou sans écorce, préservés de toute attaque du liseré. Ainsi, durant une période de six mois (mars-août), les bois peuvent être abattus et laissés sous écorce sans risquer une invasion; les bois abattus en mars et avril seront trop frais pour être attaqués lors de l'invasion de l'année; ceux qui auront sont « » été abattus de mai à août seront trops suivante ! secs pour l'invasion de l'année chiffres de cette tabelle n'indiquent pas le nombre de colonies, fréquence des traces de couloirs sur des planches de 1 cm d'épaisseur; ils permettent de se faire une idée de l'importance technique des dégâts sur les deux essences en présence. (25, p. 29) 1 Les mais la 9« — L'écorçage prolonge 3° cette — d'immunité de 3 à 4 période bois abattus de février à novembre et aussitôt écorcés resteront des attaques Ces du Uneatus. faites constatations que pour les Nos recherches personnelles été effectuées simultanément Cie, à à Safenwil l'essaimage où régions a n'ont une valeur lieu durant la même comparative période et où peut choisir ! l'insecte & mois; les préservés concernant la forêt, prédisposition des bois ont le chantier de la scierie Locher sur et au laboratoire. Manegg Expériences en Nos forêt. en tiges pièges abattues à fin février et au début de mars, et laissées moitié avec et moitié sans écorce, ne furent pas attaquées; les quelques liserés qui vinrent s'y poser ne tardèrent pas à les abandonner. Des bois de charpente abattus et écorcés en novembre furent abondamment attaqués; cependant, 1 mois plus tard, tous les cou¬ isolés, l'insecte n'avait pas octobre, novembre et décem¬ abondamment attaqués, leurs loirs avaient été abandonnés. Ces bois étant eu Rehalp, des le choix ! A bre et écorcés en mars bois abattus seulement en furent colonies évoluèrent normalement. Plusieurs essais d'infection artificielle, lors de l'essaimage 1933, ont qu'il n'est pas possible au Uneatus de s'introduire dans des bois sains sur pied, ou fraîchement abattus. Chaque expérience consistait à montré enfermer 4 paires de Uneatus entre un couvercle de boîte métallique l'écorce d'un tronc; ces insectes n'avaient donc que deux alternatives laisser périr ou chercher à pénétrer dans le bois. La tabelle à la page 97 résume les résultats de ces : et se expériences. vivants, après 3 semaines d'emprisonnement, furent disséqués pour examiner le tube digestif et les organes génitaux. Les liserés avaient observé un jeûne absolu, tous avaient le tube di¬ gestif vide. Sur le chantier de la scierie Locher & Cie, tous les bois empilés avaient été écorcés lors de l'abatage. Ceux qui furent attaqués avaient été abattus et écorcés en décembre et en janvier, ce qui confirme les observations de Safenwil. Au laboratoire, le Uneatus ne pénétra que dans les échantillons de bois abattus depuis 2 à 3 mois. Les individus retrouvés Des observations de pouvons conclure lieu en avril : nous Safenwil que et dans les de nos régions observations où 1° Les bois abattus, de fin septembre à fin janvier écorce, présentent les conditions requises pour l'évolution conditions sont optimales personnelles, l'essaimage principal et laissés du liseré. a sous Ces dans les bois abattus durant les 3 derniers mois de l'année. 2° L'écorçage sitôt après l'abatage réduit considérablement la pré¬ disposition des bois. En présence d'une pile de bois écorcés, l'insecte ne s'attaquera dans la règle qu'aux bois abattus en décembre et janvier. 3° Dans lorsque le les cas d'invasions particulièrement intenses et choix manque, le liseré se montre moins difficile et même à des bois dont la prédisposition semble éteinte. surtout s'attaque 97 — 1 Nombre d'insectes Essences et état du bois N° Epicéa pied, sur 4 paires — Durée de 3 semaines 1 Ç à 3 mm l'écorce, noyée dans dans un écoulement de résine; 7 individus restés vivants. sain 2 Résultats l'expérience Epicéa pied, sur 4 paires H semaines 3 Ç avaient commencé à creuser couloir d'entrée, l'écoule¬ ment de résine fut si abondant sain un que les 8 individus lurent trou¬ vés noyés. Sapin 3 sur pied, 4 sur 4 paires 3 semaines paires 3 semaines sain 3 couloirs d'entrée, profondeur 1—3 mm; résine; 5 fort écoulement de individus noyés, 3 vivants. Epicéa pied 4 Epicéa 5 sec, 4 fraîche¬ paires 3 semaines Epicéa abattu sous en 4 paires 3 semaines laissé décembre, Q; et 2 vivants fond de la boite. au forage, Aucun écorce Forage Aspect analogue liberté. 1 abattu en Epicéa d'eau, en composition turé Sapin sain, 9 en 4 paires 3 semaines paires 3 semaines Aucun forage; colonies morte, 1 çf succès, à s'in¬ un couloir. 8 individus vi¬ vants. sept. chablis 8 couloirs, les aux Q sans troduire dans chablis morts mortes, les intense de 3 cherchant, Epicéa Ç 3 çf 2 çf expulsent la sciure de forage. en 7 commencés; dans chacun 1 autres individus vivants. ment abattu 6 4 couloirs d'entrée sa¬ 4 dé¬ Pas de morts, forage; recouverts 8 individus «moisis¬ de sure". abattu 4 paires 3 semaines février Deux couloirs d'entrée cés et interrompus, 2 commen¬ Ç> mortes. 6 individus vivants. Sapin sain, 10 en abattu 4 paires 3 semaines décembre Forage intense, 2 colonies d'ap¬ parence normale, 2 Ç et 3 r/ morts. 4° L'humidité la prolongent considérablement la durée générale, l'insecte préfère les bois placés directement sur le sol à ceux placés sur supports, de même les bois ombragés à ceux exposés en plein soleil. 5° Lorsque l'essaimage est retardé, en particulier en montagne, la période de prédisposition des bois subit une modification parallèle. et fraîcheur de la prédisposition des bois. 3° Les dégâts du D'une manière Importance Xyloterus des dégâts lineatus sont purement techniques; comme l'avons vu, l'insecte s'attaque de préférence aux bois d'œuvre de toutes dimensions. L'infection est généralement la plus forte dans les nous 7 98 — places — de dépôt et les chantiers des scieries, partout où chaque année des empilés, en attendant d'être transportés ou sciés. Ces faits s'expliquent aisément, sachant que le liseré hiverne dans le sol, au lieu bois sont même de Les son évolution ! dégâts du liseré entraînent toujours une dépréciation plus ou grande des bois attaqués. Dans les Rapports de l'assemblée forestière d'Alsace-Lorraine 1879, p. 47 (Bericht der Els. Lothr.-Forstversammlung), l'inspecteur Ney relate qu'en 1877, dans le domaine fores¬ tier de Schirmeck, où les bois n'avaient pu être vidangés avant le milieu d'avril, les dégâts du liseré ont causé une perte de 30.000 Mk. Les bois ne purent être vendus qu'à raison de 9 Mk. par m3 au lieu de 20 Mk.! En 1881, E i c h h o f f (9, p. 300) écrit que, comme dépréciateur des bois d'oeuvre, le lineatus est craint à un haut degré, moins peut-être des ache¬ moins « » que des vendeurs. Eichhoff trouve que les réclamations des mar¬ chands de bois sont un prétexte pour intimider les vendeurs qui ignorent teurs les particularités biologiques Eichhoff, les dommages de l'insecte, et faire baisser les prix. D'après minimes, du fait que les couloirs du liseré sont sont localisés dans l'aubier qui a peu de valeur comme bois d'oeuvre. Barbey (1, p. 96) s'exprime ainsi: «Comme le liseré ne cause de dégâts que dans les cernes extérieurs des troncs, la dépréciation est à peine sensible, attendu que les parties perforées sont abandonnées à la scierie sous forme de bordures de planches lignées ou de dosses (coennaux). Dans son Lehrbuch des Forstschutzes 1930, p. 269, Wagner ne considère pas uniquement l'importance des dégâts pour les bois, mais principalement l'importance économique des mesures de protection contre les invasions du liseré; il écrit : Am Nadelholz kommt als einziger betriebsbestimmender Schàdling vor : Kyloterus lineatus, ein gefahrlicher Holzzerstorer in der Nadelholzwirtschaft, der vor allem Tanne und Fichte, aber auch Kiefer befâllt. Er zwingt den Betrieb zu besonders kostspieligen Massregeln : 1° Zum Entrinden bzw. Râppeln von allem gefallten Nadelholzstammholz, 2° zu kurzen Abfuhrterminen oder Anrùcken des Stammholzes aus allen feuchten Lagen ». Pour nous rendre compte exactement de l'importance du bostryche liseré dans l'industrie du bois et l'économie forestière, nous devons con¬ sidérer, d'une part, la dépréciation des bois et, d'autre part, les modifi¬ « » » « » « ... cations que les mesures de protection actuelles ont apportées dans les exploitations forestières. a) Dépréciation A utiliser une le des bois. époque où, pour subsister, toute industrie plus rationnellement possible les matières ponibles, l'industrie du bois les déchets inutilisables. Les les scieries vendaient également cherché a comme « coennaux grande partie à la fabrication complété leurs installations par en d'utiliser rationnellement les » ou « de prix, caisses et les caisserie » chercher à premières à réduire à dosses bois de feu à bas doit un (Schwarten), servent dis¬ minimum que aujourd'hui grandes scieries ont mécanique qui permet déchets provenant du sciage et du lignage une — des résineux. recouverts par sans exige des planchettes caisses Les trous des nœuds noirs trous ! plaque une — la fabrication de Cependant propres et surtout 99 de mais tôle, il peuvent être qu'une planchette clair est perforée des couloirs du llneatus ne peut être utilisée ! Dans ce cas, la dépréciation n'est donc plus insensible; les « dosses » ou « coennaux » étant devenus une matière première utilisable, les couloirs du liseré, en détériorant une matière première, causent incontestablement une perte. Encore faut-il ajouter que le scieur le plus minutieux et même le plus consciencieux n'élimine jamais intentionnellement la couche d'aubier : la perte serait par trop considérable. Les « coennaux sont pas le ne produit d'une élimination intentionnelle de l'aubier, mais bien la consé¬ quence d'une nécessité technique, celle d'obtenir d'un fût plus ou moins conique, à profil plus ou moins régulier, un corps géométrique régulier, que ce soit des planches lignées ou des poutres à profil donné ! Il n'est » pas rare de trouver des poutres, et même des du liseré. En considérant la tabelle qui suit, serait ce un luxe avant d'utiliser Je exagéré une pièce pente de Rehalp II, avec des couloirs conçoit clairement on que de vouloir éliminer toute la couche d'aubier de bois. citerai que deux ne planches, exemples laquelle : 1° celui de la de bois de char¬ pile les colonies du liseré comptaient par milliers. A l'extrémité des tronces, les galeries atteignaient encore une pro¬ fondeur de 3 à 4 cm. 2° celui de 4 gros bois d'épicéa de Rehalp I, dans lesquels les galeries atteignaient une profondeur de 4 à 6 cm ! Il peut sur être intéressant de comparer le volume de la quée au volume total du fût. « cime » se périphérique atta¬ 1 ortiments Tige N" 0 Profon¬ Lon¬ Dia¬ gueur mètre deur des L. % ~* au milieu n. m cm galeries 0 Volume total réduit d=D—2P Volume réduit n ravagée p cm ravagée en °/o du volume total du tronc cm m3 m3 o 1 16 26 4 18 0 85 0,41 c 2 14 24 4 16 0,63 O. 3 14 20 4 12 = 4 14 20 4 12 O 5 13 16 4 8 oi 6 16 22 4 14 0,41 0,44 0,26 0,61 0,28 0,16 0,16 0,06 ^| Volume Volume de la couche de la couche 0 25 m1 °/. 0,44 0,35 0,28 0,28 0,20 0,36 69 0.26 68 75 52 56 64 64 77 7 15 18 4 10 I1 8 14 16 4 8 0.38 0 28 Si o 15 18 1 4 10 0,38 0,12 0,07 0,12 10 15 20 4 12 0,47 0,17 0,21 0,26 0,30 4,74 1,80 2,94 62 4,89 5,91 3.C6 37 2.1)5 3,88 1,60 2.25 1,83 1,92 1,35 1,63 17,63 10,90 6,73 38 *! - 1 27 48 5 38 E; 2 24 56 5 46 ^ 3 26 38 0 28 ZS 4 28 42 0 32 S 3 99 68 65 32 46 42 100 — Cette tabelle mentaires; nous est — expressive assez éviter nous pour de longs com¬ bornerons à constater que la dépréciation des bois % pour les bois de charpente et les bois de faibles nous d'œuvre peut être de dimensions, au de V3 pour les gros bois avec un diamètre au milieu de 50 cm Le % du volume déprécié, par rapport au volume total d'une moins. l'augmentation du diamètre moyen de la déprécié est particulièrement consi¬ dérable dans les bois de faibles dimensions et qu'une grande partie de ces bois constitue la matière première dans l'industrie de la cellulose et du papier, il était indiqué de se renseigner sur l'importance que cette industrie attache aux dégâts du lineatus. Les renseignements que nous avons obtenus de la Hespa -»,1 et de plusieurs fabriques de papier, se bille, diminue bille. en proportion Le fait que le de du volume % « résument ainsi : 1° Les «couloirs qui ne échelons en peut plus servir (fig. 72) déprécient totalement le râperie, ni pour la fabrication de la pour la » bois cel¬ lulose. 2° Les bois perforés par le liseré sont éliminés et utilisés comme bois de feu. 3° Les livraisons de bois de râperie, dans lesquelles se trouvent des perforés, entraînent de nombreuses réclamations des fabriques. A ces dégâts, d'importance technique, viennent s'ajouter les modifi¬ cations coûteuses que les mesures de protection ont nécessité dans l'ex¬ ploitation forestière. Nous citerons : 1° l'écorçage des résineux après l'abatage ou avant l'essaimage, qui est généralement obligatoire ; 2° la vidange des bois et le transport hors forêt avant la période d'essaimage, mesure qui est déclarée obligatoire dans la plupart des règle¬ bois ments forestiers. bostryche liseré agit comme exploitations des résineux; il est un dan¬ gereux dépréciateur des assortiments les plus divers, en particulier dans les chantiers des scieries et les places de dépôt. Par ce qui précède, nous voyons que le facteur déterminant dans les bostryche IX. La lutte contre le liseré 1° Les ennemis naturels K1 e i n e (22) cite 4 Epurea angustula Er. Epura lœviuscula Gll. Rhizophagus depressus Hypophlœus castaneus 1 Hespa in Luzern. = . . coléoptères comme mm Fabr. 2,2—2,6 2,6—3,3 2,5—4,0 Fabr. 5—6 mm . . . . Holzeinkaufsstolle schweiz. ennemis du lineatus (fig. 73 : d'après Reitter) mm mm (unicolor Piller) Papier- und Papierstoff-Fabrikanten, 101 Fig. 72. Couloirs en échelons dans Gr. nat. une tige d'épicéa. — Les larves de ces espèces vivent feuillus et font la chasse sont rares, tandis que fréquentes. 102 — sous l'écorce des résineux et des larves des bostryches. Les espèces Epurea les espèces Rhyzophagus et Hypophlœus sont plus aux ;* 2. Fig. 73. Ennemis naturels du liseré. 1. Epurea angnstula Er. 2. Rhizophagus depressus Fabr. 3. Hypophloeus castaneus Fabr. Larve. Nous n'avons cependant jamais découvert les larves de ces coléop¬ contre, nous avons trouvé fréquem¬ ment une espèce d'acarien1 sur les larves, les nymphes et les insectes parfaits. Ces parasites, au corps aplati, se fixent avec ténacité sur les insectes parfaits, sans être incommodés par le vol ou l'hivernage dans le sol. Ainsi, des lineatus, tirés de leurs quartiers d'hiver, portaient souvent, deux et même trois de ces parasites. Les organes bucaux de ces acariens laissent supposer qu'ils se nourrissent en suçant du sang de l'insecte parasité. Comme parasite interne, nous avons trouvé, dans un grand nombre de liserés (1 sur 20 à 30), une espèce d'anguillule qui pullule dans le tères dans les colonies du liseré. Par sang de l'insecte. En résumé, les ennemis naturels sont peu nombreux et peu nuisibles à l'évolution du bostryche liseré. 2° Mesures artificielles de A. Méthodes particularités jour; il s'agit 1° 2° de actuelles. la Les biologie du surtout de moyens méthodes Xyloterus préventifs protection actuelles que l'on Ecorçage des résineux après l'abatage. Vidange des bois hors des peuplements 1 sont lineatus basées connues sur jusqu'à les ce peut résumer ainsi avant : l'essaimage. Cette espèce a été obligeamment déterminée par le Dr Jos. Schweizer, de Birsfelden. Il s'agit de Laelaps agilis Koch. s. o. Parasitiformes Reuter, vivant généralement sur la taupe, le campagnol roussâtre et le rat d'eau, ainsi que dans leurs nids. 103 — — places de dépôt dans des endroits secs, bien façon à accélérer la dessiccation des bois. d'air), 4° Elimination des bois dépérissants des peuplements. Comme moyens répressifs, Barbey (1, p. 96) indique : 3° Choix des aérés (cou¬ de rants 1° « Avenarius 2° Troncs En des billons Badigeonnage bolineum pièges enfoncés 1912, dans Fankhauser relate un avec goudron protecteur ou du car p. 306, ». la une « en terre. Schweiz. nouvelle Zeitschrift méthode de fur Forstwesen » protection des bois contre expériences ont été faites dans les chantiers Renier, à Bozingen près de Bienne. Dans cette scierie, où l'on procédait également à l'imprégnation de poteaux, on eut l'idée d'em¬ ployer la solution de sulfate de cuivre, servant à l'imprégnation, pour protéger les bois contre le liseré. L'arrosage des tiges avec cette solu¬ tion donna d'excellents résultats. Cependant, la bouillie bordelaise (Bordeauxbrtihe), parce que moins exposée au lavage par la pluie, s'avéra plus avantageuse. Dans une pile de bois, il n'est pas nécessaire d'asperger chaque bille; un arrosage de la surface de la pile et des extrémités suffit les invasions du liseré. Les de la scierie pour la protéger. Fankhauser admet que cette méthode est beaucoup plus avanta¬ badigeonnage au goudron ou avec des substances analogues, le bois en empêchant la dessiccation, d'étouffer dont la conséquence est ce qui favorise les champignons de la pourriture ! Nous devons cepen¬ dant constater que cette méthode, recommandée par Fankhauser en 1912, a été totalement oubliée depuis ! geuse que le » « B. Nouvelles méthodes. Pour être la lutte contre un efficace, rationnelle et économique, étude appro¬ de cet insecte. Les méthodes actuelles, insecte nuisible doit être basée sur une particularités biologiques d'énumérer plus haut, ne tiennent compte que d'une seule particularité biologique du bostryche liseré : le fait que cet insecte exige un certain degré d'humidité de la matière ligneuse pour son évolution. L'écorçage après l'abatage, la sortie des bois de l'air humide des peu¬ plements, l'empilement sur traverses de support aux endroits secs et bien fondie des que nous venons : ces mesures ont pour but d'accélérer la dessiccation des bois pour les protéger ainsi contre les invasions du liseré. Sans compter qu'une des¬ siccation trop rapide n'est pas avantageuse pour les bois d'œuvre, nous som¬ aérés mes obligés de constater que tion absolue. Si l'écorçage l'écorçage n'est pas une mesure rapide pendant la période est aisé et de de protec¬ sève, il long en automne et surtout en hiver. C'est une mesure coû¬ qui renchérit considérablement les exploitations forestières. Dans le canton de Zurich, par exemple, l'écorçage se paye à raison de 1,— à 1,50 fr. par m3; les frais d'abatage, y compris l'ébranchage, 3,— à 3,50 fr. par m1 ! Les frais d'écorçage renchérissent d'un tiers les frais d'exploi¬ tation des bois d'œuvre, sans compter les frais de vidange ! Comme nous l'avons vu, le liseré s'attaque surtout aux bois abattus d'octobre à fin janvier, période durant laquelle l'écorçage est difficile. Un coup d'œil sur les bois empilés dans les chantiers des scieries et sur est difficile et teuse 104 — — les places de dépôt, nous permet de constater que la couche corticale jamais éliminée complètement. Lors d'une invasion intense, ces bois seront également attaqués. Il était donc intéressant de rechercher et d'essayer quelques méthodes nouvelles de protection, basées surtout sur la découverte de deux particularités biologiques importantes : l'hiver¬ nage dans la couche superficielle du sol et les relations entre la tempé¬ rature et l'essaimage. n'est Nos recherches ont préventifs 1° et Moyens préventifs. ou 3 jours après 2 mence pour but de déterminer de eu nouveaux répressifs. directement au-dessus température au du moyens Nous savons que l'essaimage du lineatus com¬ que les minima de la température journalière, sol, ont passé au-dessus de 0° C, lorsque la heures, atteint 12° C et lorsque le temps est beau et calme ! Il sera donc aisé, au printemps, de prévoir le début de l'essaimage. Les bois d'œuvrc résineux, avec ou sans écorce, pourront alors être protégés efficacement contre les attaques du liseré, en les aspergeant avec une émulsion de carbolineum. Il ne s'agit pas d'un badigeonnage de chaque bille, mais simplement d'asperger superficiellement les tronces isolées ou plus avantageusement les assortiments empilés, au moyen d'un pulvérisateur à haute pression, ou même d'un arrosoir ordi¬ soleil, vers 11 naire. Nos essais ont été faits que de nom de avec « Veraline La carbolineum concentré que la fabri¬ Dielsdorf (Zurich) livre sous le un produits chimiques Maag, à Veraline » est employée surtout pour le traite¬ fruitiers contre de nombreux parasites. La com¬ carbolineum concentré est à peu près la suivante : 70 % ». « ment en hiver des arbres position de ce d'huile lourde de goudron (Anthrazenôl) avec point débullition de 230° phénol et bases organiques; 3 à 4 °/o d'eau; environ 20 % de matières émulsives et d'huiles légères de goudron, avec point d'ébullition de moins de 230° C; densité environ 1,1. à 350° C; Les protéger 8 à 10 °/n de avantages suivants les bois contre tion très ont nous le liseré fait choisir odeur forte la « Veraline » pour persistante, évaporabois, grande résistance au lavage par : et lente, forte adhésion au Veraline pluie. La préserve les bois avant tout par son odeur forte, qui empêche les insectes d'approcher. Il suffit d'asperger la surface d'une pile de bois pour que tous les fûts de la pile soient protégés. La durée de l'effet de protection varie suivant l'état du temps, de 4 à 6 semaines; cette durée englobe entièrement la période d'essaimage ! la « Expériences » : N° 1. Sur le chantier de la scierie Locher & Cio, à Manegg. Le pre¬ avril, quelques jours avant l'essaimage du printemps 1932, une grande pile de gros résineux fut aspergée, sur un côté seulement, au Veraline émulsionnée, à 5 % et 10 %, avec un pulvérisateur moyen de à haute pression. Un contrôle effectué le 21 mai me permit de constater que le côté aspergé de la pile avait été entièrement protégé contre le liseré, tandis que, sur le côté qui n'avait pas été traité, plusieurs fûts avaient été attaqués et les petits tas de sciure de forage étaient nombreux ! mier « » 105 — Dans protecteur de la cas, l'effet premier ce — Veraline « avait donc été » de 100 % ! Dans la forêt de l'Ecole forestière à l'Uetliberg. Deux piles de bois de charpente en bordure d'un chemin, à 30 m d'intervalle. Une pile expo¬ défavorable au liseré; l'autre pile à un à un endroit sée au N° 2. soleil, sec, favorables conditions des dans ombragé, relativement humide endroit émulsion à l'évolution de l'insecte. Cette dernière pile fut arrosée avec une de de « Veraline » à 6 %, au moyen d'un arrosoir ordinaire. Les résultats expérience cette deuxième résument ainsi se Pile Aspersion : 7 avril avril contrôle : 18 2me contrôle : 21 mai 1er . . ... : aspergée Pile traitée intacte d'entrée 1 trou ... . non 153 trous d'entrée intacte ! 216 trous d'entrée intacte ! L'effet protecteur de la «Veraline» fut là aussi de 100 % ! Ce résultat était placée est particulièrement intéressant, du fait que la pile non traitée la tandis aspergée pile au que lineatus, dans des conditions défavorables aurait 3 « avant favorables « et » donc bien pour cette, dernière était préférence la l'objet d'une invasion intense. Ainsi, le 4 avril, dé¬ l'aspersion, je recueillis 87 liserés sur les bois Veraline la à traitée ensuite ; fut la 129 sur pile qui été certainement jours Dans la forêt domaniale de Buchenegg, au-dessus d'Adliswil Le 30 mars 1933, 14 piles de bois de charpente 74 et N° 3. 75). (Sihltal) (fig. %, aspergées de pulvérisateur résineux furent et de gros et 8 » apparente. moyen d'un au aspergées représentaient Veraline employée fut travail de préparation de de » « 5,5 kg La durée du d'eau. l'aspersion 14 piles quantité de Les La m3. litres pour 80 l'émulsion et de émulsion de 5 % en pression. 190 de total volume un Veraline », « à haute par deux hommes fut de 2% heures. Si nous matériel, en ne considérant que le coût de la salaire de 2K- le les frais de transport des hommes et du laissons de côté les frais de l'opération 5,5 kg chaque homme, heures pour de « 5 heures de comme suit Veraline Veraline à 1,04 1,50 fr. le kilo = l'heure r- » Total 13,22 fr. soit 0,07 Ces chaque « 5,72 7,50 », nous dépôt h un endroit où le liseré abonde rendre compte de l'effet protecteur de la avions laissé quelques piles intactes qui devaient servir année. Pour mieux Veraline en fr. » dégâts du liseré, pour protéger fr. par mètre cube ! de bois étaient employée et récapituler ll3J>2~fr7 efficacement 190 m3 contre les piles » pouvons : », à travail, « nous nous point de comparaison avec les piles aspergées. L'essaimage commença le 18 avril, 17 jours après l'aspersion des troncs. La pluie avait donc eu le temps de laver une bonne partie de rémulsion de carbolinéum: aussi je ne fus guère surpris lorsque, le 19 de avril, le garde forestier téléphona trouvé quelques petits tas de que sciure; sur deux l'effet piles aspergées protecteur du il avait carbolinéum — Fig 74. Fotft dum.iuak ventive Fig. 75. di 106 Diuhenegg avec une Préparation d'une sur — Adhswil (Sihltal). « Veraline ». emulsion de emulsion de «Veralme» en Aspersion pré¬ forêt. 107 — — atténué; cependant le garde constata également que piles non traitées étaient l'objet d'une invasion beaucoup plus intense. Ainsi, malgré le temps défavorable, depuis l'aspersion trop hâthe de fin début mars, les piles traitées étaient encore en grande partie protégées au de l'essaimage. D'une manière générale, l'invasion 1933 fut moins intense contrôla les résultats de que celles des années précédentes et le garde, qui 1 expérience, affirme que si l'aspersion avait été effectuée plus tard, c'està-dire lors de l'apparition des premiers petits tas de sciure, tous les assortiments auraient été préservés ! devait donc être bien les Fig. 76. d'un assortiment de gros résineux tier de la scierie Locher & C'°, à Manegg. Aspersion préventive N° 4. premières résineux; aspergés Sur le le 3 avril, d'une assortiments chantier du traces ne la Locher & scierie étaient visibles sur Cie. de attaqué « Veraline dans la » suite; à 8 % Le 2 plusieurs piles tous les assortiments résineux de émulsion fut de liseré sur ce le chan¬ avril, les de gros chantier furent (fig. 76). Aucun enrayée à l'invasion fut des son début. Helialp I. Nous avons vu, concernant l'essaimage 1933, qu'une épicéas avec écorce avait été fortement attaquée, dès le début de l'essaimage. Le 5 avril, en pleine période de vol, deux billes des plus attaquées furent traitées de la façon suivante : N° 5. pile A de gros 1; Bille n° moyen, avec profondeur 34 cm de diamètre gros épicéa de 19 m de longueur et de 400 trous d'entrée; les couloirs atteignaient déjà une plus de 16 à 22 mm. Cette bille fut abondamment aspergée d'une 108 — émulsion de « Veraline » à 10%, au — moyen d'un pulvérisateur à haute pression. Bille n° 2, gros épicéa de 17 m de longueur et 38 cm de diamètre plus de 500 trous d'entrée; les couloirs atteignaient déjà une profondeur de 16 à 24 mm. Les parties attaquées de la bille furent badi¬ geonnées au Xylamon clair ». moyen, avec « Résultats Un contrôle effectué le 9 avril, 4 jours après le traitement, tiges, tous les insectes avaient péri; le forage avait totalement cessé. Dans toutes les colonies qui furent examinées, le cadavre du mâle était près de l'orifice d'entrée, celui de la femelle au fond du couloir. Cependant, sur la bille traitée à la Veraline », à côté des nombreuses colonies détruites, je trouvai, à mon grand étonnement, 34 nouvelles colonies à peine commencées; en outre, un bon nombre de lineatus affairés, cherchant un emplacement pour un couloir d'entrée. Et cette bille avait été littéralement trempée de Vera¬ line 4 jours auparavant ! me permit : de constater que dans les deux « « » Ce résultat fort peu A côté de la bille traitée écorce, satisfaisant se de la façon suivante : épicéas particulièrement attrayants pour le liseré. attaqués et sur 30 lineatus qui venaient se poser sur ces derniers, 2 ou 3 seulement allaient, par erreur, se poser sur le billon aspergé. Il est aussi très probable que, pour protéger efficace¬ ment les billes non écorcées, il est nécessaire d'employer un carbolinéum de concentration plus forte encore que la Veraline », ou de répéter l'as¬ persion, traitant tous les bois en présence. sous Ces bois traités, s'explique trouvaient côte à côte 7 autres gros non furent et fortement « Par contre, le traitement au Xylamon clair eut dans ce cas un succès complet; toutes les colonies commencées avant le traitement, furent dé¬ truites et, même à la fin de l'essaimage, je ne trouvai aucun nouveau trou d'entrée; la bille avait été totalement préservée du liseré. Le 2 mai, l'odeur suffoquante du Xylamon se sentait encore fort bien à l'approche de la bille. Le seul inconvénient à l'emploi de ce produit, c'est le badigeonnage plus conséquent plus coûteux, que l'aspersion avec une émulsion de carbolinéum. Lorsqu'il sera possible d'obtenir une émulsion du Xyla¬ mon, ce produit sera certainement un moyen, à la fois préventif et des¬ tructif, des plus efficaces contre le lineatus. long, et par Moyens répressifs. Nous savons que le bostryche liseré hiverne superficielle meuble du sol, autour des bois dans lesquels il a évolué; nous savons également que les larves périssent si le curage régulier et complet des galeries de ponte n'est plus effectué par les pa¬ rents. Sur ces deux faits, nous allons baser deux nouveaux moyens de 2° dans la couche destruction efficace du lineatus. a) Destruction surtout dans les année de est le du places nouveaux plus fréquent bostryche de dépôt liseré dans les scieries, où chaque empilés, que le lineatus le plus abondant; il trouve là, localisés, tous les son évolution. Une place de dépôt, un chantier assortiments de résineux sont et éléments nécessaires à quartiers d'hiver. C'est et les chantiers des — infestés année le seront une 109 — de certainement nouveau l'année suivante. Théoriquement, sans le concours de circonstances limitatives naturelles année par suite de ou artificielles, l'infection devrait s'intensifier chaque la multiplication de l'insecte et de l'hivernage à l'endroit même de l'in¬ fection. Nous pouvons dire que dans les places de dépôt, utilisées chaque ! année, et dans le chantier des scieries, le bostryche liseré est sédentaire La destruction la plus radicale, la plus simple et la moins coûteuse du liseré sera réalisée de la façon suivante. En automne, avant la neige, ou à la fin de l'hiver, avant l'essaimage, il suffira de racler la couche superficielle meuble du sol en petits tas. Comme il s'agit en grande partie de matières combustibles, particules d'écorce, de feuilles mortes, d'aiguilles sèches, de sciure, etc., le plus simple sera de brûler les tas de couverture morte en les jetant sur un ou éventuellement plusieurs feux préparés à cet effet à un endroit où les dangers d'incendie ne seront pas à craindre. Lorsqu'il ne sera pas possible de brûler la couverture morte, on la disposera en tas élargis et aplatis de 50 cm d'épaisseur, qui seront arrosés avec une émulsion de carbolineum ordinaire de 6 à 10 %, à raison de 10 litres par mètre carré. Un autre procédé efficace, mais coûteux, serait d'arroser directement de carbolineum le sans racler la couverture morte, avec une émulsion sol, ordinaire à 6 %, à raison de 3 litres par mètre carré. Nous avons expé¬ rimenté ce dernier cas sur un demi-mètre carré de couverture morte, de 3 60 d'épaisseur, cm lineatus en état laquelle nous avions préalablement placé d'hivernage. Un contrôle, effectué 8 jours après dans montra que les 60 lineatus avaient l'arrosage, péri ! exemple théorique, celui d'un chantier de scierie de 100 m de longueur sur 50 m de largeur, en admettant que toute la surface de 5000 m'-' sert de quartier d'hiver aux liserés et que ces der¬ niers hivernent dans une couche superficielle de 3 cm d'épaisseur. Ie' cas. Volume de la couche à racler et brûler : 5000 m2 X 0,03 m Nous citerons un := 150 m3. 2me environ Nombre de tas carrés de 4 cas. : 19 tas. Quantité carré 3040 litres. sion à 6 % : de côté et arroser : 0,50 m de hauteur 19 tas X 16 m2 = 10 litres par mètre nécessaire, Quantité de carbolineum nécessaire pour une émul¬ d'émulsion 304 m2. = m Nombre de mètres carrés à à raison de 182,4 litres. Quantité d'émulsion pour l'arrosage complet du sol, à raison de 3 litres par mètre carré : 5000 X 3 = 15.000 litres. Quantité de car¬ bolineum pour une émulsion à 6 % : 900 litres. 3me cas. le Cet exemple nous montre clairement plus économique est le raclage, suivi superficielle que le moyen le plus simple et de l'incinération de la couche du sol ! b) Destruction du bostryche liseré dans le bois. Si nous envisageons d'une tige dans laquelle évoluent normalement 2000 colonies de lineatus (Kehalp II), en sachant que de chaque colonie peuvent sortir 20 à 50 nouveaux individus, nous voyons que dans des circonstances favorables une seule tige comme foyer d'infection permet à 2000 femelles d'engendrer 40.000 à 100.000 individus. Ces quelques chiffres prouvent le cas - la destruction 110 — liseré dans les billes fortement attaquées est une protection pour le chantier. Comment détruire les colonies, lorsque les galeries pénètrent jusqu'à 5 et 6 cm de profondeur dans le bois ? Il s'agit surtout d'employer des produits chimiques toxi¬ ques, pénétrant facilement et rapidement dans le bois, en dégageant une odeur asphyxiante pour l'insecte. Un produit de ce genre est le Xyla¬ mon ». Nous avons expérimenté avec plein succès le Xylamon clair ». Ce nouveau produit est un liquide à odeur pénétrante toxique. que excellente mesure du de « «• Expérience : Sur le chantier Locher & Cie, à Manegg, le 10 juin 1932. Deux gros billons d'épicéa mesurant respectivement 46 et 58 cm de dia¬ mètre au milieu, étaient fortement attaqués du liseré. Les galeries traient à colonies péné¬ profondeur de 4 à 5 cm dans le bois. L'activité dans les était intense, ce qui se traduisait par l'expulsion à l'extérieur une Fig. Deux 77 larves jeunes dont les parents ont été détruits par suite du du tronc clair. badigeonnage „Xvlamon" au Les excréments lar¬ vaires sont accumulés dans la galerie. (Les opercules des cellules larvaires ont été arrachés en ouvrant la colonie.) Agr.8X d'une grande quantité d'excréments larvaires, de forage, etc. jours plus tard, un contrôle me permettait de constater que, dans le billon badigeonné, le curage des galeries avait cessé; dans la plupart des couloirs d'entrée, les Un des billons fut badigeonné mâles étaient morts. à évoluer. au «Xylamon Dans le billon Ce billon fut plus non de clair». sciure Trois traité, les colonies continuaient tard également badigeonné et les colonies détruites. De nombreuses colonies furent examinées au laboratoire, cinq jours après le badigeonnage au Xylamon. Dans chaque colonie, le mâle était mort près de l'orifice d'entrée; au milieu et plus souvent au fond d'une galerie de ponte se trouvait le cadavre de la femelle. Les galeries de ponte étaient encombrées d'excréments larvaires (fig. 77). Les larves vivaient encore et continuaient à creuser leurs cellules. 8 jours plus tard, toutes les larves étaient mortes ; les galeries de ponte et les ceilules larvaires tissées de minces filaments blancs, cotonneux, prove¬ nant de la transformation des gazons de l'ambroisie. L'action du Xyla¬ mon sur les larves fut donc indirecte. Les phases de destruction furent les suivantes. Action directe : asphyxie du mâle d'abord, de la femelle ensuite. Action indirecte : Le curage des galeries n'ayant plus lieu, elles « » — sont encombrées 111 — bouchées par les excréments larvaires; le manque l'ambroisie, les gazons se transforment en tissus cotonneux et, finalement, les larves périssent par manque d'air et de nourriture ! C'est donc de nouveau une particularité biologique, la nécessité de l'aération des galeries, qui permet l'emploi d'un produit tel que le Xylamon pour détruire efficacement les colonies du liseré ! Il suffit donc de tuer les parents pour faire périr les larves ! Par ce qui précède, nous voyons qu'il est possible, d'une part, de pré¬ server les bois des invasions du liseré; d'autre part, de détruire l'insecte dans ses quartiers d'hiver et dans les bois. Ces mesures de protection et de destruction appliquées méthodiquement, en particulier dans les chan¬ tiers et les places de dépôt, finiront par éliminer le bostryche liseré de ces centres d'évolution préférés. et d'air modifie la croissance de X. Résumé 1° général Morphologie Longueur : 2,8 à 3,5 mm, la femelle toujours plus grande que le mâle. Le front de la femelle est convexe, mat, celui du mâle concave, brillant. Les yeux, fixés sur les parties postéro-latérales de la tête, sont par¬ tagés en deux parties presque égales, la partie inférieure légèrement plus petite. Les antennes sont formées d'un funicule à 4 articles, terminé par une massue non articulée, légèrement arrondie à son extrémité et abon¬ damment velue. Le pronotum, ou corselet, de la femelle porte une râpe pronotale sur la déclivité antérieure. Chez les deux sexes, le pronotum présente une sculpture squameuse transversale, s'effaçant vers la partie postérieure. Le front et le pourtour antérieur du pronotum sont plus velus chez le mâle que chez la femelle. Les élytres présentent une fine ponctuation linéaire longitudinale. Sur chaque élytre, deux bandes lon¬ gitudinales brun clair se détachent sur un fond brun foncé, d'où le nom de « liseré ». L'aile membraneuse a une nervature rudimentaire du type cantharidiforme. Les tarses sont à 5 articles, le quatrième rudimentaire, le cinquième terminé par une griffe à deux crochets. 2° Anatomie Proventricule brosses et lamelles de barrage; les plaques de avec rudimentaires, à base convexe sur la médiane. Les lamelles de barrage n'atteignent pas la moitié de la longueur des brosses. L'intestin moyen porte deux glandes, ou ca:evms gastriques, et 6 tubes de Malpighi. Les organes génitaux du mâle sont formés de deux testi¬ cules sphériques. Chaque testicule communique par un canal déférent avec un entonnoir chitineux. dans lequel aboutit également une paire de glandes muqueuses. Les deux entonnoirs chitineux sont des collecteurs mastication sont 112 — éjaculateur qui aboutit dans éjaculatrice. L'armature du pénis caractéristique pour l'espèce. de sperme et font en — du canal partie terminant par la canule se pliquée et génitaux Les organes le pénis, est com¬ de la femelle sont constitués par deux paires s'ouvrant dans l'utérus. Dans la région utéro-vaginale aboutissent latéralement deux glandes sébifiques très développées et le canal du réceptacle séminal. Le receptaculum seminis porte une glande séminale qui, après l'accouplement, regorge de sperme, servant ainsi de de gaines ovariques réservoir. 3° a) Hivernage. présentes Les Biologie recherches ont permis de déterminer fait que le liseré hiverne dans la couche superficielle meuble du sol, dans un cercle de 30 m de rayon autour du foyer d'évolution, avec répar¬ tition maximale dans la zone entre 6—18 m. ce b) Essaimage. Le début varie avec l'altitude; la durée est de 10 à jours, suivant les conditions climatiques. Sur le Plateau suisse, il a lieu au premier printemps, fin mars et avril, lorsque le temps est beau et calme, lorsque les minimas de la température journalière, à 30 cm audessus du sol, ne descendent pas au-dessous de 0° C. et que la tempé¬ rature de l'air au soleil atteint 12° C. vers 11 heures. L'essaimage journa¬ lier commence vers 11 heures; il est maximum vers 15 heures et se ter¬ 30 mine de vers 17 heures. En montagne, le liseré essaime en mai et au début juin. c) L'accouplement. Il a lieu extérieurement sur les troncs, généra¬ lorsque la femelle commence à creuser les couloirs d'entrée; il semble être également possible à la bifurcation de deux galeries de ponte. d) Les couloirs sont construits par la femelle; le mâle expulse la sciure de forage à l'extérieur de la colonie. Nous distinguons : 1° le couloir d'entrée, de 1 à 2 cm de longueur, qui donne accès 2° aux galeries de ponte. Les couloirs d'entrée et les galeries de ponte sont dans un plan lement perpendiculaire à l'axe du tronc. galeries de ponte ont atteint une de petits alvéoles, dans un plan parallèle à l'axe du tronc ou aux fibres ligneuses, de part et d'autre de la galerie. Le fond des alvéoles est tapissé d'une fine sciure, sur laquelle la femelle dépose un œuf d'un blanc laiteux, nacré, de 0,6 mm de lon¬ gueur sur 0,3 mm de largeur. Après la ponte, l'œuf est recouvert d'une couche de sciure fine jusqu'à hauteur du profil de la galerie. e) La ponte longueur de 4 à commence 6 mm. dès que les La femelle creuse f) La culture de l'ambroisie commence avec le début de la ponte. Jusqu'à ce moment, mâle et femelle sont restés sans manger. L'ambroisie croît rapidement et tapisse les galeries de ponte d'un gazon mycotique blanc, perlé, qui sert de nourriture principale à l'insecte. Le couloir d'en¬ trée reste toujours sans traces de l'ambroisie, il est stérile. g) Les larves éclosent 5 à 10 jours après la ponte; elles creusent aussitôt un petit orifice dans l'opercule de l'alvéole. Cet orifice sert à l'expulsion des excréments dans les galeries de ponte. Les larves élar¬ gissent et allongent leurs cellules jusqu'à une profondeur de 4 à 4,8 mm. — 113 — parois des cellules larvaires se tapissent également du gazon mycotique de l'ambroisie dont les larves se nourrissent. Tout ce que la larve ronge, pour agrandir sa cellule, passe par son tube digestif. La période larvaire dure 3 à 6 semaines; elle dépend essentiellement de la tempé¬ Les rature. h) La nymphe a nymphose le repos de toujours la tête tournée dure 8 à 10 vers la galerie de ponte; jours. peine colorés; la coloration l'opercule, l'insecte cherche à sortir de sa cellule ou berceau de nymphose. Pour en sortir, il est obligé d'en élargir le col. Sitôt qu'il a quitté sa cellule, le jeune liseré y retourne la tête la première, pour y brouter le gazon de l'am¬ broisie qui en tapisse les parois. Lorsque celle-ci est rare, les cas de cannibalisme sont fréquents. Après un séjour de deux à trois semaines dans les galeries, les jeunes insectes parfaits quittent les colonies pour rechercher les quartiers d'hiver. A ce moment, ils ont le tube digestif Les i) s'intensifie jeunes insectes parfaits rapidement. En poussant sont à de la tête contre absolument vide. Suivant les conditions parfait varie l'insecte climatiques, la durée d'évolution de l'œuf à entre 6 et 10 semaines. k) Fonctions des parents. Le mâle se charge du curage des cou¬ loirs; la femelle prolonge les galeries de ponte, creuse, au fur et à mesure ponte, les alvéoles nécessaires et cultive les gazons de l'ambroisie. ponte, la femelle participe au curage des galeries en expul¬ de la A la fin de la sant sans cesse les excréments larvaires à l'extérieur de la colonie. La galeries sont des conditions vitales pour les Généralement, lorsque la dernière larve s'est nymphosée, les parents abandonnent les galeries. Si des colonies commencées doivent être abandonnées prématuré¬ ment, lorsque les conditions requises viennent à manquer, les femelles recherchent ailleurs des milieux plus propices pour y fonder de nouvelles colonies; ces constatations laissent souvent croire à une deuxième géné¬ propreté habitants l'aération et de la des colonie. ration. générations annuelles. Les observations personnelles nous font admettre qu'une seule génération annuelle. Nombre de et nos observations liseré n'a 4° Moyens de protection et de les que plus le récentes bostryche destruction a) Moyens préventifs. Ecorçage des bois d'œuvre résineux sitôt après l'abatage. Cette préserve efficacement les bois abattus, durant la période de mars à fin octobre, non seulement contre le liseré, mais aussi contre un grand nombre de ravageurs xylophages, bostryches de Técorce. cérambycides, etc. Pour les bois abattus du début de novembre à fin février, l'écorçage ne garantit pas une protection absolue; il doit être complété d'une aspersion au carbolinéum concentré. 1° mesure les 2° L'aspersion, peu avant l'essaimage ou lorsque l'on remarquera premiers petits tas de sciure claire, avec une émulsion de 8 à 10 8 — 114 — d'un carbolinéum de haute concentration (p. ex. « Veraline ») préservera ordinairement les bois des attaques du liseré. Il suffit d'asperger la sur¬ face d'une pile pour protéger toutes les billes de celle-ci. L'odeur forte du carbolinéum concentré enveloppe toute la pile d'une zone protectrice, laquelle le liseré ne reste pas. Il est plus économique d'asperger des bois empilés que ceux qui sont isolés. Pour l'aspersion, il est recommandable d'employer un pulvérisateur à haute pression; l'aspersion est plus régulière et exige moins d'émulsion. dans b) Moyens répressifs. Dans aura les évolué, chantiers il d'hiver. A cet des scieries et les places de dépôt où le liseré avantageux de détruire l'insecte dans effet, en automne, dès le mois d'octobre ou sera ses quartiers avant l'essai¬ mage au printemps, il faudra racler la couche sol jusqu'à une trentaine de mètres autour du superficielle meuble du foyer d'infection. Cette couche, formée en grande partie de matières combustibles, pourra être brûlée ou disposée en tas de 50 cm d'épaisseur, qui seront aspergés d'une émulsion à 10 % de carbolinéum concentré, à raison de 10 litres au moins par m2. Dans les tiges fortement attaquées, il sera indiqué de détruire les façon suivante : Lorsque les galeries seront peu profondes (2 à 3 cm), il suffira d'asperger les billes d'une émulsion à 10 % de car¬ bolinéum concentré, de manière que la région attaquée soit bien trempée. Dans le cas où les colonies seront plus anciennes, il faudra badigeonner les parties infestées au Xylamon clair ». Dans le premier cas, les dégâts seront enrayés à leur début; dans le deuxième, la destruc¬ tion des colonies empêchera la multiplication de l'espèce. D'une manière générale, les assortiments de bois d'ceuvre résineux devront être empilés soigneusement, avant l'essaimage, sur traverses de colonies de la « à des endroits secs, bien aérés. Il est donc désormais possible de lutter support, bostryche plus efficacement contre le liseré. Zusammenfassung 1. Morphologie mm, das Weibchen immer Weibchens ist konvex, matt, Lange 2,8—3,5 Die des Stirne konkav und sind je Die hinten und seitlich diejenige des Mannchens Kopf gelegenen Augen am zwei nahezu gleiche Teile geteilt; der untere Teil ist etwas viergliedrige Fuhlergeissel endigt in einer ungegliederten, Ende leicht abgerundeten und reichlich behaarten Fùhlerkeule. Das kleiner. am glanzend. grôsser als das Mânnchen. in Die Pronotum oder der Halsschild des Weibchens ist auf seinem vordern Absturz mit Chitinhôckern besetzt. Bei beiden Geschlechtern besitzt der Halsschild eine transversale, nach hinten schwâcher werdende Skulp- tur. Die Stirne und die vordere Seite des Halsschildes sind beim Mann- 115 — — zwei punktiert. Lângsstreifen fein Lângsrichtung hellbraune Auf von beiden einem der Fliigeldecken sind in Fliigeldecken zeichnen sich Grande ab, chen dichter behaart als beim Weibchen. Die dunkelbraunen Bezeichnung « linierter Nadelholzbohrer Die Hautflûgel besitzen eine rudimentare Nervatur worauf die » zuriickzuftihren ist. Cantharidenty- vom das pus. Die Tarsen sind fùnfgliedrig, das vierte Glied ist verkiimmert, funfte endigt in einer zweigliedrigen Klaue. 2. Anatomie Kaumagen mit Biirsten und Sperrborsten; die Kauplatten sind ver¬ kiimmert, an der Basis konvex. Die Sperrborsten erreichen kaum die halbe Lange der Biirsten. In den Mitteldarm mtinden zwei Schlauchdrûsen; ferner finden sich sechs Malpighi'sche Gefâsse. Die GeschlechtsJeder auf. weisen zwei kugelfôrmige Hoden des Mânnchens organe Hoden ist durch einen Samenleiter mit einem Chitinbecher verbunden, in welchen Samen zwei ausserdem aufnehmenden Schleimdrûsen Chitinbecher einmûnden. Die beiden den (Samenspeicher) gehen in den under Ejakulationsrinne im Pénis in Samenleiter ûber, welcher endigt. Das Chitinskelett des Pénis ist fiir die Art charakteristisch. Die Geschlechtsorgane des Weibchens bestehen aus zwei Paaren von Eischlauchen, welche in den utero-vaginalen Gang ûbergehen, in welchen zwei stark entwickelte Kittdriisen und der Kanal des Receptaculum seminis einmûnden. Letzteres besitzt eine Samenblase, welche nach der Begattung die Samenflussigkeit aufsaugt und somit als Réservoir dient. paaren — 3. Biologie a) Ueberwinterung. Durch die vorliegende Untersuchung wurde der Nachweis erbracht, dass Xyloterus lineatus in der Bodendecke iiberwintert, in einer Entfernung von hôchstens 30 m vom Entwicklungsort, mit maximalem Vorkommen in der Zone zwischen 6—18 m. b) Schwarmen. Der Beginn der Schwarmzeit ist vom Standort abhângig; je nach den klimatischen Bedingungen betrâgt die Dauer 10—30 Tage. Im schweizerischen Mittelland erfolgt das Schwarmen im ersten Friihling, Ende Marz und April, bei schonem und ruhigem Wetter, wenn die tâglichen Minimaltemperaturen 30 cm Uber dem Boden gemessen C sinken und wenn die Lufttemperatur an der Sonne nicht unter 0 Das tagliche Schwarmen beginnt um gegen 11 Uhr 12° C erreicht. ° 11 Uhr, erreicht gegen 15 Uhr das Maximum und hort gegen 17 Uhr Gebirgslagen schwârmt der Kiifer im Mai und anfangs Juni. c) Begattung. Sie geht ausserhalb der Stâmme vor sich, meist wenn das Weibchen sich anschickt, die Eingangsrôhre zu bohren. Môglicherweise kann die Begattung auch an der Verzweigungsstelle zweier Brutgange erfolgen. d) Die Gange werden vom Weibchen erstellt; das Mânnchen befôrdert das Bohrmehl heraus. Das ganze vom Mutterkafer gebohrte Gangsystem (Eingangsrôhre und Brutgânge) liegt in einer zur Stammachse auf. In senkrechten Ebene. — e) Lange den zwei der Eiablage beginnt, Die 4—5 von mm Richtungen 116 sobald erreicht haben. — die eigentlichen Brutgànge Das Weibchen hôhlt eine beidseitig in Stammachse kleine Eigruben aus. Der Grund wird mit feinem Bohrmehl ausgekleidet, worauf das Weib¬ Eigruben der chen ein 0,6 mm langes und 0,3 mm breites Ei von milchigem Weiss mit Perlmutterglanz legt. Nach der Ablage wird das Ei bis auf die Hohe des Profils des Brutganges mit feinem Bohrmehl iiberdeckt. f) Die Kultur des Nâhrpilzes (Ambrosia) beginnt gleichzeitig mit der Eiablage. Bis zu diesem Zeitpunkt nehmen Mânnchen und Weibchen keine Nahrung auf. Die rasch wachsende Ambrosia iiberzieht die Brut¬ gànge in der Form cines weissen Pilzrasens, welcher die hauptsâchlichste Nahrung bildet. Die Eingangsrohre bleibt stets ohne jede Spur von Ambrosiapilzen. g) Die Larven schlûpfen 5—10 Tage nach der Eiablage aus; sofort bohren sie eine kleine Oeffnung in den Deckel der Eigrube. Dièse Oeffnung dient zum Ausstossen der Exkremente in den Brutgang. Die Larven vergrôssern und verlângern ihre Kammern bis zu einer Tiefe von 4—4,8 Die Wânde werden ebenfalls von einem Pilzrasen ûberwachsen, mm. wovon sich die Larven ernâhren. Ailes was die Larve zur Vergrosserung ihrer Zelle abnagt, wandert durch ihren Verdauungskanal. Die Dauer des Larvenstadiums betrâgt 3—6 Wochen und ist weitgehend von der Temperatur abhângig. h) Die Puppe liegt stets mit dem Kopf gegen den Brutgang hin. Die Puppenruhe betrâgt 8—10 Tage. i) Der Jungkâfer ist zuerst fast weiss, farbt sich aber bald dunkel. Indem er mit dem Kopf gegen den Deckel der Eigrube stosst, sucht er aus seiner Zelle herauszukommen; vorher muss er aber die Oeffnung ver¬ grôssern. Sobald der Jungkâfer seine Kammer verlassen hat, dreht er sich um, um vorerst den Pilzrasen, der die Wânde der Eigruben auskleidet, abzuweiden. Ist dièse Nahrungsquelle zu wenig ergiebig, kann auch Kannibalismus auftreten. Nach einem zwei- bis dreiwôchigen Aufenthalt in den Brutgângen verlâsst der Jungkâfer das Gangsystem, um sein Winterquartier aufzusuchen. In diesem Zeitpunkt ist der Verdauungs¬ kanal leer. Je dauer nach vom den Ei bis klimatischen zum fertigen Bedingungen betrâgt die Entwicklungs- Insekt 6—10 Wochen. k) Die Brutpflege. Das Mânnchen iibernimmt die Reinigung der Brutgànge; das Weibchen verlângert dieselben, hohlt die notigen Ei¬ gruben aus und kultiviert den Nâhrpilz. Am Ende der Eiablage beteiligt sich das Weibchen ebenfalls an der Reinigung der Brutgànge, indem es die Exkremente der Larven entfernt. Reinlichkeit und gute Durchliiftung der Gange sind unerlâssliche Bedingungen fur das Gedeihen der Brut. Sobald die letzte Larve verpuppt ist, verlassen die Eltern die Brutgànge. Verândern Holzes im lassen sich und die Lebensbedingungen so werden die Weibchen bohren konnen dort wieder zweite die ungtinstigen Sinne, Génération zur sich anderswo Eiablage schreiten; vorgetâuscht. im Innern Bohrgânge von des oft befallenen vorzeitig neuem ein ver¬ und dadurch wird zuweilen eine — 1) Zahl durchlâuft der 117 Nach jâhrlichen Generationen. lineatus jâhrlich nur Vorbeugungsder Beobachtungen Bekàmpiungsmittel und a) Vorbeugende Entrinden unsern eine Génération. Xyloterus 4. 1. — Massuahmen Nadelnutzhôlzer unmittelbar Dièse Massnahme bildet fur das in der Zeit vom nach dem Fâllen. Marz bis Ende Oktober gegen lineatus, wie auch gegen andere Borkenkàfer, Bockkâfer usw. Fur das von Anfang November bis Ende Februar gefallte Holz gewâhrleistet das Entrinden dagegen keinen vollstândigen Schutz, wenn nicht eine Bespritzung mit konzentriertem Kar- gefallte Holz einen sichern Schutz bolineum hinzukommt. 2. Die Bespritzung konzentrierten men mit einer 8—10 Karbolineums oder sobald man (z. B. « prozentigen Lôsung eines hoch») kurz vor dem Schwar¬ Veralin die ersten kleinen Hâufchen des hellen Bohrmehls hat, bildet meist ein sicheres Mittel, das Holz vor dem Befall durch Xyloterus lineatus zu bewahren. Es geniigt, die Oberflâche eines Stammhaufens zu bespritzen, «m sâmtliche Stâmme desselben gegen Befall Der starke Geruch des konzentrierten Karbolineums umgibt zu schutzen. den ganzen Haufen mit einer Schutzhûlle, welche dem Nadelholzbohrer nicht zusagt. Es ist somit einfacher und billiger, Stammhaufen zu bespritzen als die einzelnen Stâmme. Zur Bespritzung empfiehlt es sich, eine Hochdruckspritze zu verwenden; die Bespritzung wird regelmâssiger und man braucht weniger Spritzflûssigkeit. entdeckt b) Vertilgungsmassnahmen Auf Werk- und genistetf hat, wird Holzlagerplâtzen, man ihn am wo sich der Nadelholzbohrer vorteilhaftesten tieren vernichten. Zu diesem Zweck muss in seinen ein- Winterquar- im Herbst nach Ende Oktober oder im Frilhling vor dem Schwarmen die oberste, lockere Bodenschicht in einer Entfernung bis zu 30 m vom Infektionsherd aus zusammengekratzt werden. Dièse Bodendecke, welche zum grossen Teil aus brennbarem Material besteht, kann verbrannt oder in Haufen von 50 cm Hôhe mit einer lOprozentigen Losung von konzentriertem Karbolineum (mindestens 10 Liter pro m2) begossen werden. In stark befallenen Stâmmen wird man Xyloterus lineatus am besten folgendermassen vernichten : Sind die Brutgânge noch wenig tief (2—3 cm), so geniigt es, den Stamm mit einer lOprozentigen Losung konzen¬ trierten Karbolineums dermassen zu bespritzen, dass die befallenen Partien griindlich benetzt werden; dann greift der Schaden nicht weiter. Ist aber der Befall schon weiter fortgeschritten. so konnen die befallenen bestrichen werden, welches die Stammpartien mit Xylamon hell Schâdlinge vernichtet. « Stets sollten die Sortimente » von Nadelnutzholz vor dem Schwarmen sorgfaltig auf Querhôlzer geschichtet werden, und zwar an trockenen, gut durchlufteten Orten. Damit wird es môglich, den Nadelholzbohrer kiinftig wirksamer zu bekampfen als bisher. 118 — XI. Index 1. 1925 2. 1932 3. ? 4. 1873. 5. 1877 6. 1909 — bibliographique Barbey, A. Traité d'entomologie forestière, Paris). p. 94 (Berger-Levrault, Les insectes forestiers du Parc national suisse. (Publié par la Commission de la S. H. S. N. pour études scientifiques au Parc national.) Aarau, Sauerlànder & Cle. —• Beauverie, J. Les champignons dits Ambrosia. Annales sciences naturelles, 9me série, Botanique; p. 31—73. B e 1 i — B e r 1 des n g. Beitrag zur Naturgeschichte des Bostrychus lineatus und des Bostrychus domesticus. Tharandter Forstliches Jahrbuch, p. 17—43. 1873. 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