Chapitre 13 : Equations différentielles – Cours complet. - 3 -
Enfin, cette fonction étant non nulle, S
J
(EH) est bien de dimension 1.
• Soit y une fonction définie, continue et dérivable sur J inclus dans I, et y
0E
une solution particulière de
(E) sur J.
Alors y est solution de (E) sur J si et seulement si :
∀ t ∈ J, a(t).y’(t) + b(t).y(t) = c(t) = a(t).y
0E
’(t) + b(t).y
0E
(t), ce qui est encore équivalent à :
∀ t ∈ J, a(t).[y – y
0E
]’(t) + b(t).[y – y
0E
](t) = 0, soit finalement équivalent à :
(y – y
0E
) ∈ S
J
(EH), ou :
(∃ y
H
∈ S
J
(EH), y = y
0E
+ y
H
).
• Enfin, si a ne s’annule pas sur J, les solutions de (EH) sur J formant une droite vectorielle, les solutions
de (E) sur J, au vu de la forme précédente, forment bien une droite affine ou un espace affine de
dimension 1.
Théorème 1.2 : méthode de variation de la constante
Soit I un intervalle de .
Soit : (E) a(t).y’ + b(t).y = c(t), (où a, b, c sont trois fonctions définies et continues de I dans ou ) une
équation différentielle linéaire scalaire d’ordre 1 et (EH) son équation homogène associée.
Soit J un intervalle inclus dans I sur lequel a ne s’annule pas et soit y
0
une solution de (EH) sur J.
Alors soit y
0
est la fonction nulle, soit elle ne s’annule pas sur J.
De plus si on pose : y= k.y
0
, où y
0
est une solution non nulle de (EH) sur J et k est une fonction inconnue
supposée définie, continue et dérivable sur J, alors y est solution de (E) sur J si et seulement si :
∀ t ∈ J,
)().( )(
)('
0tyta tc
tk =
,
et après intégration, cela fournit une solution de (E) sur J.
Démonstration :
Vu la forme obtenue pour les solutions de (EH) sur J dans le théorème précédent, il est clair qu’une
solution y de (EH) sur J soit est constamment nulle, soit ne s’annule pas sur J.
Posons y
0
une solution de (EH) sur J, puis : y = k.y
0
, où k est supposée définie, continue, dérivable sur J.
Alors y est solution de (E) sur J si et seulement si :
∀ t ∈ J, a(t).[k’(t).y
0
(t) + k(t).y
0
’(t)] + b(t).k(t).y
0
(t) = c(t), ou :
∀ t ∈ J, k(t).[a(t).y
0
’(t) + b(t).y
0
(t)] + k’(t).a(t).y
0
(t) = c(t), soit :
∀ t ∈ J, k’(t) =
)().( )(
0tyta tc
.
Or cette dernière fonction est définie et continue sur J, donc elle y admet des primitives.
Toutes ces primitives fournissent alors des fonctions k donnant des fonctions y, solutions de (E) sur J.
Théorème 1.3 : de Cauchy-Lipschitz, version « condition initiale »
Soit I un intervalle de .
Soit : (E) a(t).y’ + b(t).y = c(t), (où a, b, c sont trois fonctions définies et continues de I dans ou ) une
équation différentielle linéaire scalaire d’ordre 1 et (EH) son équation homogène associée.
Soit : J ⊂ I, un intervalle où a ne s’annule pas.
Alors pour tout : t
0
∈ J, et tout : y
0
∈ ou , il existe une unique solution y de (E) sur J telle que de plus :
y(t
0
) = y
0
.
Démonstration :
Soit y
0E
une solution de (E) sur J et y
0H
la solution de (EH) sur J définie par :
∀ t ∈ J, y
0H
(t) =
−
∫
t
du
ua ub
α
.
)( )(
exp
, où α est un élément fixé de J.
Alors toute solution y de (E) sur J s’écrit : ∀ t ∈ J, y(t) = y
0E
(t) + λ.y
0E
(t).
De plus, cette solution vérifie : y(t
0
) = y
0
, si et seulement si : y
0
= y
0E
(t
0
) + λ.y
0H
(t
0
).
Or y
0H
(t
0
) est non nul puisque y
0H
est une solution non nulle, donc cela fournit une unique valeur de λ et
une unique solution de (E) sur J.
Remarque : principe de superposition
Soit : (E) a(t).y’ + b(t).y = c(t), (où a, b, c sont trois fonctions définies et continues d’un intervalle I de
dans ou ) une équation différentielle linéaire d’ordre 1, telle que : 21
ccc +=
.
Si y
1
et y
2
sont des solutions respectivement de : (E
1
) a(t).y’ + b(t).y = c
1
(t), et : (E
2
) a(t).y’ + b(t).y = c
2
(t),