Densité et histogramme
1) Exemple "d'école" :
Voici une série statistique de 50 valeurs (ordonnées et rangées en colonnes) :
0,4 4,12 6,16 7,68 8,88 9,6 10,12 11,04 12,32 13,64
0,8 4,6 6,48 7,96 9,12 9,84 10,28 11,24 12,52 14,2
1,52 4,8 6,84 8,24 9,24 9,96 10,4 11,52 12,72 14,92
2,4 5,6 7,2 8,4 9,32 10 10,56 11,84 12,88 15,2
3,6 5,84 7,48 8,6 9,44 10,04 10,8 11,96 13,2 15,68
On ne retrouve pas deux fois le même nombre ; l'effectif de chaque valeur est donc de 1, et si on fait une
représentation graphique comme pour une série discrète, on n'obtient que des points d'ordonnée 1. Dans le
graphique ci-dessous, ils sont représentés par de petites croix :
Cette représentation n'est pas très intéressante, mais elle montre que les valeurs ne sont pas réparties
régulièrement.
On voudrait traduire par un graphique "là où il y en a beaucoup" et "là où il y en a peu". Il y a une notion
scientifique de base pour ceci : la notion de densité.
2) Densités d'effectifs
Dans l'étude de la démographie, on calcule des densités de population par exemple dans un département :
(nombre d'habitants) / (superficie du département).
Ici, on va choisir des intervalles et calculer pour chacun la densité des termes de la série statistique par le
quotient : (effectif dans cet intervalle) / (amplitude de l'intervalle)
On pourrait choisir des intervalles tous de même amplitude, mais ce n'est pas obligé ; ici on a choisi des
intervalles plus petits là où il y a beaucoup de données (on pourrait aussi prendre des petits intervalles là où
la densité change beaucoup pour traduire plus précisément son évolution). Voici ce choix et les densités
obtenues :
[0, 4[ [4, 6[ [6, 8[ [8, 9[ [9, 10[ [10, 11[ [11, 12[ [12, 14[ [14, 16[
effectifs 5 5 7 4 7 7 5 6 4
amplitudes 4 2 2 1 1 1 1 2 2
densités
d'effectif 1,25 2,5 3,5 4 7 7 5 3 2
Les deux premiers intervalles ont le même effectif de 5, mais des densités différentes : les termes de la
série sont deux fois plus "serrés" dans [4 , 6[ que dans [0 , 4[.
On fait alors un graphique en portant ces densités en ordonnée. On peut le voir comme des rectangles
dessinés côte à côte.
mi.brissaud@laposte.net janvier 2014 page 1 / 4