L’investissement direct étranger en Slovaquie en 2012 Résumé Le flux d’investissement direct étranger (IDE) entrant en Slovaquie est resté positif en 2012, pour approcher 2,2 Md€, soit 3,1 % du PIB. En termes de flux en 2012, la République tchèque a remplacé la Corée du Sud comme premier investisseur. Quant au stock d’IDE entrant, il a augmenté de 5,3 % en 2012, pour atteindre 42,3 Md€. En dépit de leur recul au cours des dernières années, les Pays-Bas restent en tête du classement des investisseurs étrangers en Slovaquie, avec 21 % du total. Le flux d’investissement français est resté légèrement positif en 2012 (4,1 M€), mais en raison du dynamisme d’autre pays, la France a été devancée par Chypre et occupe désormais la 10ème position en termes de stock d’IDE. L’investissement direct étranger : une composante essentielle de l’économie slovaque 1. Le stock d’investissement direct étranger (IDE) en Slovaquie atteint près de 60 % du PIB L’investissement direct étranger prend une place considérable dans l’économie (parmi les vingt premières sociétés, dix-neuf sont à capitaux d’origine étrangère; le stock d’IDE entrant représente 59,5 % du PIB et 7 828 €/habitant), la place de la Slovaquie en matière d’investissement direct étranger au niveau mondial demeure modeste. Les réformes réalisées au début des années 2000 ont offert aux investisseurs étrangers un cadre économique attractif. Le stock d’IDE a été multiplié par sept entre l’an 2000 et 2008. La crise économique a tari le flux (-4 M€ en 2009). Ensuite, le flux d’IDE a retrouvé la croissance : 1,3 Md€ en 2010, 2,5 Md€ en 2011 et 2,2 Md€ en 2012. Mais, le volume est demeuré plus de deux fois et demie inférieur à celui des années fastes. La moyenne des années 2010 à 2012 représente 2,9 % du PIB, contre 7,8 % du PIB pour les années 2000 à 2008. Le flux d’IDE entrant a reculé de 12 % en 2012 par rapport à 2011 pour atteindre 2,2 Md€. Le stock d’IDE entrant en Slovaquie est passé à 42,3 Md€ en 2012, en croissance de 5,3 %. Le stock d’IDE sortant reste très faible. Malgré une croissance de 7,6 %, il ne représentait que 3,35 Md€ en 2012. 2. Les investisseurs européens gardent une position dominante Concernant la provenance des IDE en Slovaquie, la République tchèque est le premier investisseur en 2012. Avec un flux de 582 M€, elle améliore sa position de deux places par rapport à l’année précédente. Elle est suivie par l’Allemagne (461 M€, 7ème en 2011) et Chypre (185 M€, 2ème en 2011). Le premier du classement en 2011, la Corée du Sud, occupe la 6ème position en 2012. En termes de stock, les Pays-Bas tiennent la tête du classement avec 8,9 Md€, malgré le désinvestissement constaté (496 M€ en 2011 et 37 M€ en 2012). Cela représente 21 % du stock, en baisse de 1,3 point par rapport à 2011. Deuxième pays du classement, l’Autriche est à la tête d’un stock de 6,7 Md €, soit 15,8 % du total, en diminution de 1,1 point par rapport à 2011. L’Allemagne demeure le 3ème investisseur avec 4,9 M€ en 2012 et 11,6 % du total, en légère croissance de 0,5 point. Hors l’Europe, seule la Corée est statistiquement présente, avec 4,5 % du stock d’IDE, et occupe la septième position. Juin 2014 © DG Trésor AMBASSADE DE FRANCE EN SLOVAQUIE SERVICE ECONOMIQUE 1 Ce classement ne reflète pas l’origine exacte des investissements. Les Pays-Bas et, dans une moindre mesure, Chypre (4,2 % du total) et le Luxembourg (4,3 % du total) sont le canal d’investissement de sociétés originaires de pays tiers, pour de nombreuses raisons. En matière de structure régionale, la capitale a attiré 67,6 % du stock des IDE entrant en 2011 et a connu un désinvestissement de 21 M€ en 2012. Ainsi, en termes de flux en 2012, la région de Košice avec 43 M€ et la région de Nitra avec 42,9 M€ ont pris les premières places. La France perd des positions 1. Avec un flux d’investissement stable, la France recule dans le classement des investisseurs Dès 2011, le flux d’investissement français vers la Slovaquie est redevenu légèrement positif (10,6 M€). En 2012, le flux entrant en provenance de France a atteint 4,1 M€. Cela s’est traduit par un recul de la 21ème à la 22ème position entre 2011 et 2012. Le stock d’IDE français a augmenté de 2,5 % en 2012, à 1,5 Md€. La France perd toutefois une place dans le classement. Huitième en 2010, neuvième en 2011, elle est passée dixième en 2012, année où elle a été devancée par Chypre. Sa part représentait 3,6 % du total en 2012, en baisse de 0,1 point par rapport à 2011 et de 0,4 point par rapport à 2010. Toutefois, selon l’enquête 2012 de la Chambre de commerce franco-slovaque, près de 400 filiales françaises emploient 35 000 salariés et réalisent un chiffre d’affaires de 4,8 Md € en Slovaquie. Plusieurs investisseurs français ont canalisé leur investissement par un pays tiers, tels les Pays Bas. Faiblement présents dans le secteur bancaire, où seule reste une petite structure de la Société générale, succursale de la filiale de SG en République tchèque, les investisseurs français sont actifs dans la plupart des secteurs : agro-alimentaire (Bel, Bongrain et Senoble) et grande distribution (franchise de Carrefour), assurances (AXA), BTP et concessions (Colas et Vinci, avec le premier PPP en Slovaquie), chimie et pharmacie (Sanofi), énergie (Dalkia et Cofely sur le marché de la chaleur, Areva avec cent-vingt ingénieurs et techniciens), plasturgie (Plastic Omnium), mécanique et automobile (PCA, équipementiers), services (AXA, Mazars, émetteurs de titres repas), télécommunication (Orange qui détient la première position dans la téléphonie mobile), etc. 2. Les investissements slovaques en France sont quasi-inexistants Les investissements slovaques en France restent négligeables, de l’ordre de 60 M€ en stock. Le seul investissement notable en 2012, d’un montant modeste de 7,5 M€, représente la prise de participation de Delta Defence à hauteur de 34 % au capital de Manurhin. Toutefois, il n’apparaît pas dans les statistiques et a peut-être été effectué par le canal d’un pays tiers. Clause de non-responsabilité - Le service économique s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication. Juin 2014 © DG Trésor AMBASSADE DE FRANCE EN SLOVAQUIE SERVICE ECONOMIQUE 2