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I. Introduction
Vous avez souhaité être informés en priorité, sur les prévisions et les grandes orientations de
politique économique que la Commission vient d’adopter lors de sa réunion de ce matin
même. Dans la ligne de l’excellent climat de travail qui nous a permis depuis deux ans et
demi d’associer étroitement le Parlement européen à la préparation de l’euro, je réponds
volontiers à cette demande, aujourd’hui. Je procéderai, ce matin, à une présentation
méthodique du contenu des décisions de la Commission afin de nous permettre de mieux
développer, cet après-midi en plénière, la finalité politique qui s’attache en particulier aux
GOPE.
Mais d’abord, je vous présente les prévisions.
II. Les prévisions
En ce qui concerne les prévisions, et comme cela avait été le cas pour l’exercice d’automne,
une claire distinction méthodologique doit être faite entre les chiffres pour 1997, qui sont
issus d’une prévision
stricto sensu
, y compris sur les budgets nationaux, et les chiffres de
1998, qui sont le fruit d’un scénario, fondé sur l’hypothèse traditionnelle “à politique
économique inchangée”. Cette hypothèse implique que seules sont prises en compte les
mesures déjà arrêtées, ou celle présentées de manière concrète et créditées d’un
engagement politique suffisant.
Quelle lecture faire de ces prévisions ?
Cinq idées principales s’en dégagent.
1. La reprise de la croissance se confirme :
Les prévisions de printemps comportent une légère révision de la croissance à la hausse par
rapport à celles de l’automne dernier. A l’époque nous avons été jugés trop optimistes. Les
Cassandre, mais aussi d’autres institutions internationales, en ont été pour leurs frais. Nous
pouvons nous aussi avoir des prévisions fiables. Nos services méritent d’être félicités pour la
qualité et le professionnalisme de leur travail.
D’après leurs prévisions, la croissance s’élèvera donc à 2,4% en 1997, contre 2,3% dans nos
prévisions d’automne. En 1998, l’activité économique pourrait progresser de 2,8% (chiffre
inchangé par rapport à l’automne).
La croissance est soutenue principalement par les exportations : +6,2% en 1997. Le
développement des investissements, qui a été décevant jusqu’à présent, devrait enfin
s’améliorer. C’est ce que suggèrent les enquêtes de conjoncture économique, où la
confiance des producteurs et des consommateurs se redresse réellement sur les huit
derniers mois. De plus, la profitabilité des investissements est à son plus haut depuis les
années 1960 dans l’Union.
Dans dix Etats membres, la croissance a été révisée vers le haut depuis novembre. Pour
l’Autriche et la Suède, les prévisions restent inchangées. Au Royaume-Uni et au Danemark,
deux pays connaissant une expansion supérieure à la moyenne depuis plusieurs années, la
croissance a été révisée vers le bas, mais elle reste proche de 3%. Pour l’Italie, la croissance
a été révisée vers le bas à 1,2% en 1997 (contre 1,4% dans les prévisions d’automne) et
2,0% en 1998.