À L’USAGE DES CONSEILLERS Le 1 er décembre 2011 Marchés émergents AGF – Où est donc la croissance? Les marchés boursiers du monde continuent d’évoluer sous le signe de l’inquiétude liée aux dettes souveraines et à la croissance, ce qui complique la vie des investisseurs en quête de nouvelles occasions de croissance. Alors que les marchés industrialisés de l’Europe et des États-Unis tentent de remonter la pente malgré les sévères mesures d’austérité imposées et un fardeau d’endettement de plus en plus lourd à porter, tous s’accordent à dire que les marchés émergents seront le seul créneau de croissance de l’économie mondiale au cours des prochaines années. Il a été démontré dans le passé que le rendement des marchés boursiers ne traduit pas toujours la réalité économique. Dans l’optique du rendement cumulatif de l’année, l’indice repère MSCI Marchés émergents a fléchi de 11,3 % (données en $US au 31 octobre 2011), contre le MSCI Marchés industrialisés (-2,7 %), incluant l’Europe (-7,3 %) et les É.-U. (+1,31 %). Ces résultats prouveraient-ils simplement les vieilles perceptions que les pays émergents sont des exportateurs de biens de consommation qui dépendent de la croissance mondiale? Les investisseurs auraient-ils sous-estimé les facteurs économiques fondamentaux positifs et le potentiel de croissance des ME? % GDP La croissance des ME continue de dépasser celle des autres régions & EM & EM & MajorEM EM & World, 2010, Major Major World, 2015, Developing Developing Developing Advanced Developing 5.0 Advanced Advanced 4.6 World, 2011, Economies, Economies, Economies, Economies, Economies, Economies, Economies, Europe, 3.2 6.3 2015, 6.7 2010,2010, 3.0 7.3 Europe, Europe,2011, 2009, 2.7 2015, 2.3 2011, 2.2 2015, 2.1 2010, 1.7 2011, 1.6 World, 2009, -0.5 Major Europe, Advanced 2009 2009, -4.1 Economies, Europe 2009, -3.4 2010 2011 2015 Major Advanced Economies Source : FMI, Perspectives de l’économie mondiale, septembre 2011; les données pour 2011 et 2015 sont des estimations. Même si les taux de croissance économique ont été revus à la baisse à cause du récent resserrement monétaire et du recul de la croissance économique mondiale, les marchés émergents continuent d’offrir des possibilités convaincantes de croissance à long terme. Les craintes d’une récession mondiale semblent non fondées. La Chine, principale responsable de la croissance mondiale depuis la crise financière, devrait elle-même connaître une croissance annuelle très respectable d’au moins 8,0 % à 8,5 %, légèrement inférieure à son progrès de 10 % l’an dernier1. Au Brésil, le solide contexte intérieur l’an dernier a permis au pays d’atteindre des recettes fiscales excédentaires encore inégalées, Crédit Suisse, septembre 2011 FUND339 09-09-E 1 À L’USAGE DES CONSEILLERS dépassant les prévisions dans une mesure de plus de 6,25 milliards $US2, et de baisser les taux d’intérêt. Des pays comme la Turquie et l’Indonésie ont également commencé à réduire les coûts d’emprunt pour compenser l’affaiblissement externe. En revanche, en Europe, aux É.-U. et au Japon, où la croissance est malmenée par le repli fiscal, les politiques monétaires demeurent conciliantes et les taux d’intérêt plus faibles que jamais. La seule préoccupation inflationniste actuelle s’articule autour des coûts d’emprunt, car l’ascension fulgurante des taux obligataires en Italie, en Espagne et en France traduit fidèlement une aversion au risque grandissante. Évaluation : la croissance coûte déjà moins cher La récente contre-performance des titres des ME offre des évaluations convaincantes aux investisseurs cherchant à élargir leur participation. D’abord alimentées par la peur et l’incertitude plutôt qu’une détérioration réelle des données fondamentales, les sorties de fonds des ME représentent presque -18 % de l’actif total, comparativement à la moyenne historique de -16 %, mais quand même très loin des quelque -40 % atteints au début des années 2009.3 La corrélation de six mois des marchés émergents frôle également les sommets atteints en 1998, ce qui signifie que les titres ne sont pas négociés selon leurs données fondamentales mais bien selon les humeurs du marché. Si on interprète cette conjoncture comme un signe de capitulation, tous les éléments sont en place pour une reprise nette semblable à celle de 2009, où les cours ont fini par rattraper les données fondamentales. C’est aussi le moment idéal de rehausser la valeur (alpha) en ajoutant des titres de qualité au portefeuille. Ratios de titres par région C-B C-B prévus C-B en trésorerie CVC RCP REND. BOURSIER Canada 14,6 11,1 8,4 1,8 12,0 2,8 MSCI Monde 12,2 9,8 7,3 1,5 12,3 3,1 Amérique du Nord 12,9 10,1 8,2 1,9 14,3 2,4 Europe 10,3 8,7 6,3 1,3 12,6 4,4 Asie sauf Japon 10,8 9,6 6,9 1,5 14,1 3,0 Amérique latine 10,4 9,1 7,0 1,6 15,3 3,1 Marchés émergents 10,2 8,6 6,5 1,6 15,2 3,0 Sources : Service d’analyse des portefeuilles AGF, Bloomberg, au 30 septembre 2011. 2 3 2 The Economist, septembre 2011 EPFR, Crédit Suisse Research, octobre 2011 À L’USAGE DES CONSEILLERS Dans une optique relative, les ME se négocient à un escompte de 16 % sous la moyenne mondiale des C-B, et 12 % sous la moyenne des c-b prévus. Y a-t-il un argument crédible pour expliquer pourquoi les ME se négocient au même niveau qu’en Europe, compte tenu que l’épineuse question des dettes souveraines régionales demeure sans réponse? Après tout, les sociétés des ME offrent un rendement des capitaux propres supérieur de 19 %, et un rendement boursier comparable. Conformément aux statistiques passées, les c-b et les c-vc historiques et prévus se situent sous les moyennes de cinq et dix ans, et à presque 40 % sous les sommets.4 Conséquences et perspectives des devises La dévaluation des devises est un facteur important de la récente contre-performance des ME (exprimés en dollars américains), mais il faut aussi tenir compte de l’aversion au risque à court terme et d’une ruée vers le refuge relatif du billet vert plutôt que d’une réelle détérioration des données fondamentales. Certaines devises importantes des ME ont reculé de presque 40 %, malgré le surclassement de la dette souveraine de pays comme le Brésil et la Turquie. On estime que chaque augmentation de 10 % du billet vert équivaut à une contre-performance relative de 4 % des actions des ME.5 Sur quoi les devises des ME s’appuient-elles? Tout d’abord, le plafonnement des réserves des devises étrangères. Les pays des marchés émergents détiennent près de 80 % des réserves étrangères totales des gouvernements, lesquelles ne représentent que 17 % de la leur dette globale. À elle seule, la Chine possède des réserves officielles de l’ordre de plus de 3 billions $US. Un mot sur la Chine et son importance Au début de la semaine, la Chine annonçait un assouplissement de 50 pdb du ratio des réserves bancaires exigées de ses prêteurs pour la première fois depuis 2008.6 Au cours des dernières années, les autorités chinoises ont démontré leur volonté et leur capacité d’exercer une vigilance rigoureuse sur la conservation de la croissance. Tout nous porte à croire que cette dynamique se maintiendra avec l’allégement de la menace de la croissance externe sur l’économie la plus prospère du monde. L’intensification des pressions inflationnistes liée à l’injection massive d’incitatifs en 2008 a entraîné la mise en œuvre d’une approche pluraliste comportant l’augmentation des taux d’intérêt, des resserrements du crédit, des négociations sur le marché ouvert et l’accélération indirecte de l’appréciation du renminbi. Les réserves bancaires ont triplé depuis 2005 pour atteindre près de 3 billions $US, avec un resserrement de-facto de l’économie sans précédent (voir ci-dessous). 4 Bloomberg, au 30 septembre 2011. Thomson Reuters, Credit Suisse Research, octobre 2011. 6 Bloomberg, au 30 novembre 2011. 5 3 À L’USAGE DES CONSEILLERS Réserves bancaires de la Chine e Source : JPMorgan, 2 trimestre 2011 La conjoncture pénible annoncée pour la Chine ne s’est pas matérialisée. Les investissement en immobilisations urbaines ont ralenti de 24,9 % sur douze mois jusqu’en septembre, tandis que la croissance des investissements dans les secteurs primaires a augmenté de 25,5 % sur douze mois.7 Malgré l’instauration de mesures de resserrement, la croissance des placements immobiliers a ralenti, se maintenant à 32,0 % sur douze mois, et l’investissement dans des projets de construction demeure solide à 19,8 % depuis le début de l’année.8 La croissance des ventes au détail continue de surprendre bien des gens avec une augmentation de plus de 17 % depuis douze mois, tandis que les exportations totales ont progressé de 16 % sur la période d’un an terminée en octobre.9 La croissance mondiale demeure préoccupante mais la Chine a l’avantage de pouvoir offrir les mesures incitatives nécessaires. Les prêts en souffrance des entreprises de petite et moyenne envergure, les plus durement touchées par les restrictions du crédit, se sont accrus de 29,3 % et 17,8 % respectivement, beaucoup plus rapidement que dans les sociétés plus importantes.10 Comme c’est souvent le cas dans les économies qui connaissent un développement rapide, des déséquilibres qu’il faut rectifier se produisent, notamment au niveau de la dette des gouvernements à l’échelle locale et l’inégalité du marché immobilier, mais les décideurs amorcent avec prudence la rectification de ces situations. Le 12e plan quinquennal proposé cette année vise à calmer les inquiétudes liées à la croissance externe en misant sur l’économie interne, l’augmentation de la consommation domestique et l’utilisation des importantes épargnes des citoyens pour constituer près de 50 % du PIB. Les dépenses de sécurité sociale pour la santé et l’éducation libéreront un revenu disponible; près de 36 millions unités de logement social au cours des cinq 7 Morgan Stanley, octobre 2011. Morgan Stanley, octobre 2011. 9 Morgan Stanley, octobre 2011 et BCA Research – China Investment Strategy, novembre 2011. 10 BCA Research, octobre 2011. 8 4 À L’USAGE DES CONSEILLERS prochaines années assureront que les travailleurs puissent habiter dans les régions où il y a du travail. Investissements judicieux Chez AGF, notre équipe primée de recherche sur les titres mondiaux et les marchés émergents s’est bâtie une réputation enviable au sein de l’industrie, tel qu’en témoigne la croissance de l’actif des investisseurs particuliers et de notre clientèle institutionnelle depuis 2003. Notre approche d’investissement rigoureuse et exclusive nous a permis d’obtenir une performance qui saisit le potentiel de croissance et gère le risque de volatilité. Nous mettons l’accent sur le concept de VEA (valeur économique ajoutée), qui mène selon nous à des sociétés de meilleure qualité qui ont fait leurs preuves et réalisé des rendements supérieurs au coût du capital (rendement minimum de l’investissement en termes de flux de trésorerie ou CFROI d’au moins 10 %). Nous investissons uniquement dans des sociétés qui respectent nos normes minimales de liquidité et de capitalisation, afin de pouvoir composer avec les fluctuations parfois difficiles des marchés. Nous nous efforçons de conserver des hypothèses conservatrices dans tous les facteurs appliqués à nos modèles d’établissement des cours pour estimer la valeur intrinsèque des valeurs et cours visés. Nous investissons dans une société seulement après avoir effectué une analyse détaillée de ses données fondamentales qualitatives et quantitatives incluant l’accès à la direction afin de comprendre précisément tous les aspects de l’investissement considéré et son potentiel de croissance. Bien qu’il nous soit impossible de prédire la durée de l’instabilité actuelle, ou la portée globale du repli des évaluations, les investisseurs prudents qui privilégient l’horizon à long terme et qui savent voir au-delà de la volatilité actuelle peuvent trouver dans la conjoncture actuelle une occasion de réévaluer la répartition en titres et en régions de leur portefeuille. La mondialisation ne cesse d’élargir l’éventail de possibilités d’investissement dans les marchés du monde; il n’y a jamais eu de meilleur moment de profiter des aubaines qui se présentent dans les sociétés de qualité des marchés émergents. Visitez AGF.com pour connaître les données normales de rendement et en savoir plus sur vos options de placement. Codes du fonds Fonds des marchés émergents AGF ($CAN) Fonds des marchés émergents AGF ($US) FA 791 491 FR 691 591 FM 254 618 F 806 706 D - Codes du fonds Catégorie Marchés émergents AGF ($CAN) Catégorie Marchés émergents AGF ($US) FA 4211 4212 FR 4311 4312 FM 4411 4412 F 5006 5106 D - 5 À L’USAGE DES CONSEILLERS Les commentaires que renferme ce document sont fournis à titre de renseignements d'ordre général basés sur des informations disponibles en décembre 2011 et ne devraient pas être considérés comme des conseils personnels en matière de placement, une offre ou une sollicitation ou souscription. Tous les efforts ont été déployés pour assurer l'exactitude des commentaires au moment de la publication. Cependant, leur exactitude n'est pas garantie. Les conditions du marché peuvent changer et AGF n'accepte aucune responsabilité pour des décisions de placement individuelles à la suite de l'utilisation de l'information contenue dans ce document ou sur la foi de telles informations. 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