Les muscles respiratoires - Extranets du CHU de Nice

publicité
Anatomie - Physiologie respiratoire
Exploration respiratoire et hématose
Dr. Céline Sanfiorenzo CCA Pneumologie CHU NICE
I. Anatomie et Physiologie respiratoire
Physiologie intégrée du cycle respiratoire
Infos : PCO2, PO2, pH, T°…
Chémorecepteurs
centraux /
périphériques
Récepteurs
pulmonaires /
d’irritation
Centres
respiratoires
TC / Cortex
Effecteurs
muscles
inspiratoires /
expiratoires
Ventilation
alvéolaire
Les chémorecepteurs
Les centres respiratoires
Niveaux de régulation
PaO2, PaCO2 et pH doivent rester constants
Chémorécepteurs périphériques
Mécanorécepteurs pulmonaires
Parenchyme et voies aériennes
Sensibles à l’étirement
Influx transit par le X
Cible : les centres bulbaires
Information sur le niveau d’inflation pulmonaire
Interruption de la respiration
Mécanorécepteurs pharyngés
Paroi pharyngée
Sensibles à l’étirement
Réflexe dilatateur du pharynx
Chémorécepteurs centraux
Surface ventrale du bulbe
Stimulés par les ions H+ (PaCO2) présents dans le LCR
Ne sont pas sensibles à la PaO2
Stimulent les neurones inspiratoires
Centres respiratoires
Centre respiratoire bulbaire : formation
réticulée, 2 amas de neurones respiratoires :
gpe respiratoire dorsal : neurones inspi
gpe respiratoire ventral : neurones inspi et expi
Centre pneumotaxique de la protubérance :
module l’activité
Centre apneustique de la protubérance :
excitateur des centres bulbaires
Cortex (contrôle volontaire)
La physiologie respiratoire. West J.
Automatisme respiratoire
Réponse ventilatoire à l’hypoxie
Réponse ventilatoire au CO2
Physiologie intégrée du cycle respiratoire
Infos : PCO2, PO2, pH, T°…
Chémorecepteurs
centraux /
périphériques
Récepteurs
pulmonaires /
d’irritation
Centres
respiratoires
TC / Cortex
Effecteurs
muscles
inspiratoires /
expiratoires
Ventilation
alvéolaire
Les effecteurs
Les muscles respiratoires
Mécanique ventilatoire
Mécanique Ventilatoire
• Inspiration active
• Expiration passive
• Expiration active lors d’obstruction ou si grands
volumes respiratoires
• Éléments actifs :
-diaphragme
-muscles intercostaux, abdominaux, accessoires
• Éléments passifs :
- côtes, sternum
• Éléments de couplage : la plèvre
La cage thoracique
•
•
•
•
•
•
Muscles de la paroi
Clavicules
12 paires de côtes
Sternum
Rachis dorsal : 12 vertèbres
Articulations chondrocostales,
acromioclaviculaires et
sternoclaviculaires
Les muscles respiratoires
• Le diaphragme +++
• Les intercostaux internes et
externes
• Les sterno-cléidomastoidiens
• Les scalènes
• Les muscles abdominaux
Le Diaphragme
• Innervation par les nerfs phréniques, racines provenant de C3, C4, C5
• Responsable des 2/3 de la ventilation de repos, muscle inspiratoire
• Contraction :
- horizontalisation du diaphragme
- expansion longitudinale du thorax
- élévation des dernières côtes
- contenu abdominal en bas et en avant
Autres muscles inspiratoires
• Muscles intercostaux :
- élèvent les premières
côtes
- surtout lors d’une
demande supplémentaire
• Muscles accessoires :
- sterno-cléido-mastoïdien
- muscles trapèzes
- stabilisateurs de la paroi
thoracique
- surtout utilisés lors
d’obstruction sévère
Muscles expiratoires
• Muscles abdominaux
• Abaissent les dernières
côtes
• Augmentent la pression
abdominale
• Augmentent la pression
pleurale
Muscles expiratoires
La plèvre : élément de couplage
•
•
•
•
•
Séreuse constituée de 2 feuillets
L’un viscéral entourant les lobes pulmonaires
L’autre pariétal tapissant la cage thoracique
Entre : l’espace pleural à pression négative
Rôle de glissement et production de liquide pleural
Paramètres de la mécanique ventilatoire
•
•
•
•
•
Pression atmosphérique dans les alvéoles
Pression négative entre les 2 feuillets de la plèvre
Résistance de la paroi thoracique
Résistance tissulaire
Résistance des voies aériennes
Cycle respiratoire
La physiologie respiratoire. West J.
Cycle respiratoire
Physiologie intégrée du cycle respiratoire
Infos : PCO2, PO2, pH, T°…
Chémorecepteurs
centraux /
périphériques
Récepteurs
pulmonaires /
d’irritation
Centres
respiratoires
TC / Cortex
Effecteurs
muscles
inspiratoires /
expiratoires
Ventilation
alvéolaire
La ventilation alvéolaire
Bases anatomiques – transport de
l’oxygène via le système
respiratoire
Voies aériennes
•
•
Voies aériennes supérieures :
– Nez
– Sinus parasternaux
– Pharynx
Voies aériennes inférieures :
– Larynx
– Trachée
– Bronches
– Parenchyme pulmonaire
– Pédicules vasculo-nerveux
– Plèvre
– Diaphragme
– Cage thoracique (os, muscles)
Fosses nasales
•
•
•
•
•
•
Drainage des sécrétions
Humidification de l’air
Réchauffeur de l’air
Filtrage de l’air inspiré (> 10 u)
Rôle dans le débit inspiratoire
Résonateur accessoire
Pharynx
• Rhino pharynx :
- phonation
- respiration
- audition
• Voile du palais
• Bucco pharynx : carrefour
aero-digestif
• Laryngo pharynx ou hypo
pharynx : virtuel
Larynx
La trachée
• Débute au niveau cervical
• Comprise entre le larynx et la
carène
• Située en avant de l’œsophage et
des gros troncs vasculaires
• Se divise à hauteur de D5 en deux
troncs souches
• Composée d’anneaux
cartilagineux
• Paroi postérieure fibromembraneuse
Les bronches
Elles se subdivisent en :
• Troncs souches D et G
• Bronches
extrapulmonaires
• Bronches
intrapulmonaires
jusqu’au bronchioles
lobulaires
• Bronchioles terminales
puis respiratoires
• Alvéoles
Poumon
•
•
•
•
•
2 poumons : droit et gauche
Divisés en 3 lobes à droite et 2 à gauche : 10 segments chacun
Revêtu d’une plèvre viscérale
La plèvre pariétale tapisse intérieurement la cage thoracique
Chaque poumon reçoit un pédicule broncho-vasculaire autonome
Relation avec l’environnement
• Arbre trachéo-bronchique :
– Humidificateur
– Epuration mécanique par un tapis mucocilière
– Rôle anti-bactérien
• Alvéoles
– Phagocytose
et élimination des petites particules
Le lobule : unité respiratoire terminale
Le lobule : unité respiratoire terminale
Alvéoles
Épithélium alvéolaire
La vascularisation pulmonaire
Double circulation artérielle
• Pulmonaire proprement
dite :
– Régime basse pression
– Issue du ventricule doit
– Tronc de l’artère
pulmonaire
– Distribution parallèle à
l’arbre bronchique
• Bronchique
– Régime haute pression
– Issue de l’aorte, des
mammaires et
intercostales
– Rôle nourricier
La vascularisation pulmonaire
Circulation veineuse
• Indépendante des bronches
• Se situent en périphérie du
lobule
Circulation lymphatique
• Très riche
• 2 réseaux de vaisseaux
indépendants
(intraparenchymateux et souspleural)
• Des ganglions
La ventilation alvéolaire
Physiologie
Physiologie intégrée du cycle respiratoire
Infos : PCO2, PO2, pH, T°…
Chémorecepteurs
centraux /
périphériques
Récepteurs
pulmonaires /
d’irritation
Centres
respiratoires
TC / Cortex
Effecteurs
muscles
inspiratoires /
expiratoires
Ventilation
alvéolaire
Les échanges gazeux
• Buts :
– Oxygénation du sang
– Epuration du gaz carbonique ou CO2
– Régulation de l’équilibre acido-basique
• Mécanismes :
– Ventilation alvéolaire
– Diffusion
– Perfusion
1 Ventilation
2 Diffusion
3 Circulation
Mécanisme passif de diffusion d’une zone de haute pression partielle vers une zone
de basse pression partielle (Fick) : gradient de pression
Alvéole = unité fonctionnelle respiratoire
Hématose
1GR passe ¾ s ds lit capillaire, longe 2-3 alvéoles
→ équilibre des pressions partielles O2 et CO2
Les échanges gazeux
BPCO*
Ventilation alvéolaire
zone relativement normale :
ventilation alvéolaire (VA)
normale et pression partielle
en oxygène (PAO2) normale
Alvéole
contenu en O2
normal
Capillaire pulmonaire
veine
pulmonaire
O2
CO2
* Adapted from:
COPD, Celli B et al, Harcourt Health communication 2001
Diffusion alvéolo-capillaire
Loi de Fick Dgaz = (S/E)*K*ΔP
Barrière G/Sang = 0,3μm Surface de 80 à 100m2
K % solubilité gaz, /% √pd moléculaire
Pour l’O2, diffusion Mb, coaptation Hb
Co2 diffuse 20 * plus vite
Transport de l’oxygène dans le
sang
Circulation de l’O2
O2 transporté par la circulation sanguine
 Des poumons vers les tissus
 Des tissus vers les poumons
Le sang fixe l’O2 de manière réversible et sous l’influence d’un
gradient de pression partielle
Gaz transporté en milieu liquide : plasma, cytoplasme du GR
Transport sous 2 formes : dissoute (3%) et essentiellement
combinée (97 % lié à l’Hb)
Hémoglobine
 Pigment respiratoire présent exclusivement dans les hématies
 Protéine transporteuse :
fixation réversible et instable d’un ligand sur un site de fixation
affinité protéine-ligand
4 chaînes polypeptidiques, 4 groupements hémes
 Capacité maximale pas tjs atteinte : 1 molécule Hb peut fixer de 0 à 4 molécules
d’O2 en fct de multiples facteurs (PaO2)
 Saturation de l’Hb en O2 = SaO2 = (Qté O2 lié à l’Hb/ Qté max) * 100
Courbe de dissociation de l’oxyhémoglobine
Courbe de dissociation de l’oxyhémoglobine
Courbe de dissociation de l’oxyhémoglobine
Transport sang ↔ alvéole
Anatomie et Physiologie humaine. Marieb
Transport tissu → sang
Métabolisme
Anatomie et Physiologie humaine. Marieb
II. L’appareil respiratoire
Explorations
Examen clinique
Interrogatoire : ATCDs, symptomatologie, contexte, Ttt
• Examen physique
pneumologique
Inspection
Auscultation
Percussion
SpO2
• Examen physique
extra-respiratoire
Neuro
Cardiovasculaire
Autre
SpO2 - gaz du sang artériel
Prélèvement artériel
– pH : 7.40
– PaO2 : 90 mmHg
– PaCO2 : 40 mmHg
– Bicarbonates : 27 mmol/l
Pré-op
La baisse de la SaO2 n’apparaît que tardivement
au cours des pathologies hypoxémiantes
SaO2 < 90% témoigne déjà d’une hypoxémie
profonde, Pa02 < 60 mmHg
Gaz du sang artériel
Valeurs
normales
étendue
pH
7,4
± 0,05
PaCO2
40
5,3
±2
± 0,3
mmHg
kPa
PaO2
95
12,6
24
±5
0,5
±2
mmHg
kPa
mmol/l
HCO3-
unité
acide
normal
alcalin
< 7,35
7,35 – 7,45
> 7,45
PaCO2
> 45
35 – 45
< 35
HCO3-
< 22
22 – 26
> 26
pH
Étude du parenchyme pulmonaire, plèvre,
médiastin, cage thoracique, vaisseaux, de la
ventilation et de la perfusion
en Imagerie
Radiographie thoracique
Pré-op
RX thorax
Scanner thoracique
Avec ou sans injection d’iode
Scintigraphie pulmonaire de V/P
 Recherche les embolies pulmonaires
 Quantifie la ventilation de chaque poumon
La fibroscopie bronchique
• Explore tout l’arbre bronchique
• Anesthésie locale
• Permet de réaliser des prélèvements (liquides, biopsies)
Le diagnostic histologique
Étude des volumes et débits pulmonaires au
repos et à l’effort et de la capacité musculaire
Les épreuves fonctionnelles respiratoires
• Repos
– Mesure des débits, volumes
– Force des muscles respiratoires
• Effort
– Test de marche
– Epreuve sur tapis ou vélo
Débit Expiratoire de Pointe (DEP)
– Il est « effort dépendant »
–  dans les troubles ventilatoires
obstructifs
–  dans les troubles ventilatoires
restrictifs
– On peut avoir un DEP quasi normal
avec un VEMS 
– Élément de gravité d’une crise
d’asthme
– Surtout utile pour le suivi
Spirométrie:
indispensable lors du 1er bilan de toute
maladie respiratoire
Elle permet de mesurer en expiration :
– le Volume Expiré Maximal au cours de la première
seconde (VEMS). Le sujet sain expulse 75% de sa
capacité vitale.
– Cet indice reproductible sert avec la mesure du
rapport de Tiffeneau de marqueur de l'obstruction
bronchique
– le Débit Expiratoire de Pointe (DEP) est le débit
instantané maximum obtenu sur une courbe
débit/volume
– les Débits Expiratoires Maximaux Moyens (DEMM)
 le DEMM 25/75 est le débit moyen réalisé entre 25 et
75% de la CVF. Il permettrait de détecter une
obstruction distale débutante si la capacité vitale est
normale.
DIAGNOSTIC du
trouble ventilatoire
obstructif
VEMS/CVF < 70%
et
VEMS < 80 %
Réversibilité après BD
VEMS : + 200ml et/ou
12%
Spirométrie (courbe débits-volumes)
Pré-op
Débit L / sec
DEP
Normale
Obstruction légère
Obstruction modérée
Obstruction sévère
DEP
CVF
CPT
25%
75%
100%
Volume
Pulmonaire
Spirométrie:
indispensable lors du 1er bilan de toute
maladie respiratoire
Elle permet de mesurer en inspiration
– le Volume Inspiré Maximal au cours de la première seconde (VIMS).
– le Débit Inspiratoire de Pointe (DIP) est le débit instantané maximum obtenu sur une
courbe débit/volume en inspiration
La baisse des débits inspiratoires permet d ’évoquer en complément des données
expiratoires :
Débit L / sec
– Une obstruction fixée
– Une baisse de la compliance pulmonaire
– L ’altération des muscles inspiratoires
Ex : sténose trachéale
endothoracique fixée
Volume Pulmonaire
Inspiration
DIP
Pléthysmographie
VRI
CV
4,5L
VT
CPT
6L
CRF
3L
VRE
1 sec
VR
Mesure de tous les volumes pulmonaires : CV, VR, CRF, CPT
– Distension thoracique
  CRF
  VR
  VR/CPT
– Syndrome restrictif
  CV
  CPT+++ VEMS/CV normal
  CRF
L’étude des volumes
pulmonaires
par
pléthysmographie
CPT
CRF
VR
Permet de mesurer la distension
thoracique
  CRF
  VR
  VR/CPT
EFR
BPCO : classification de GOLD
Sévérité
Pré-op
Épreuve d’effort
Pic
Puissance
Repos
Effort
Récupération
Temps
Faire la part des choses entre la part
ventilatoire / vasculaire / musculaire
Etude du sommeil
• Polysomnographie
III. Physiopathologie
Altération du transport de l’O2
Paramètres influençant l’affinité de l’Hb pour l’O2
Hb anormale, anémie
Paramètres influençant l’affinité de l’Hb pour l’O2
Hypercapnie, acidose, hypoventilation alvéolaire
Paramètres influençant l’affinité de l’Hb pour l’O2
Peut-on avoir une hypoxie sans hypoxémie ?
Mécanismes de l’hypoxie
Hypoxie = insuffisance respiratoire cellulaire → Hypoxie tissulaire
Hypoxèmie # Hypoxie
Hypoxémie normoxique
– Pneumopathie aiguë sans tare sous jacente (Hb= 14 g/L)
PaO2 passe de 100 mmHg (SaO2 = 99%) à 60 mmHg (SaO2 = 90%)
CaO2 passe de 19,2 mL/dL à 17,2 mL/dL
– Absence d’hypoxie, alors que l’on peut parler de pneumonie aiguë
hypoxémiante !
Hypoxie sans Hypoxémie
– anémie aiguë sur hémorragie, sans atteinte pulmonaire
Hb passe de 14 g/dL à 8 g/dL (hyperventilation et SaO2 = 100%)
CaO2 passe de 19,4 mL/dL à 11,4 mL/dL
- IDM
– Il y a bien souffrance tissulaire (hypoxie) sans hypoxémie
Hypoxémie
Atteinte de la pompe
ventilatoire
Hypoventilation
alvéolaire
Atteinte de l’échangeur
1. Anomalies V/Q
2. Shunt
3. Trouble de la diffusion
PaCO2
4. Extraction veineuse
périphérique
5. ↓ Temps de transit
Atteintes de l’échangeur
Anomalies de distribution VA/Q
A
B
C
A : Diffusion normale des Gaz par gradient de pression
B : Effet shunt : ↓ VA donc ↓ VA/Q
C : Effet shunt sévère : VA = 0 donc VA/Q = 0
D : Espace mort : Q = 0 donc VA/Q infini
D
Petit VA/Q : effet shunt
TVO
trouble de la distribution de l’air dans l’alvéole
↓ VA/Q
↓ PaO2
Très petits VA/Q
VA/Q = 0
Imptce du dommage
alvéolaire
Territoire ou la VA est nulle
Atélectasie, comblement
alvéolaire, SDRA
↓ PaO2
↓ PaO2
Petits VA/Q
Embolie pulmonaire
Emphysème ??
PaO2
PcapO2
Type d’emphysème
Centrolobulaire : ↓ PaO2
précoce, ↓ VA/Q
Panlobulaire ↓ PaO2
tardif car VA/Q se
rapproche de 1
EFR
TVO non R
Stade 2
Distention
DLCO
Emphysème
Shunts
PaO2<500mmHg avec FIO2 à 100%
Passage de sg veineux ds le système artériel sans avoir traversé les zones
ventilées du poumon
Shunt cœur droit – gauche (FOP), fistules artério-veineuses pulmonaires,
S hépato-pulmonaire
Test d’hyperoxie
Dg !
Méthode très sensible de mesure du shunt
PaO2 = 1 x (PB-PH2O) - PaCO2/R avec PB= 760 mmHg, PH2O= 47
mmHg, PaCO2= 38 mmHg R=0,8
Test en O2 pur = FIO2 à 100%
15 mins de ventilation à une FIO2 de 100%
PaO2 corrigée = effet shunt
PaO2 non corrigée = shunt vrai
PaO2 < 500mmHg avec FIO2 à 100%
Les investigations en dependent :
EFR, ETT, ETO, épreuve de bulles, scintigraphie aux maccroaggrégats, TDM
thorax injecté
Trouble de la diffusion
 Altération de la membrane alvéolo capillaire
Epaississement de la mb - barrage aux échanges gazeux
ex : fibrose interstitielle diffuse, OAP
 Altération du lit vasculaire
– ex : HTAP primitive
Dg : DLCO –
TDM
Extraction périphérique : SVO2
choc septique, IC, sportif de haut niveau
Atteinte de la pompe
Hypoventilation alvéolaire
Hypoventilation alvéolaire
PaCO2
Hypoventilation alvéolaire pure
[P(A-a)O2] < 15 mmHg et
PaO2 + PaCO2 > 120 mmHg
Hypoventilation alvéolaire impure
VD/VT = déterminant essentiel de
l’hypercapnie
Hypoventilation alvéolaire
Atteinte SNC
Atteinte de la fonction neuromusculaire
Pathologie de la cage thoracique
Hypoventilation alvéolaire pulmonaire
Ex clinique
Référentiel sémiologie -Collège des Enseignants de Pneumologie 2009
Hypoxémie
Atteinte de la pompe
ventilatoire
Hypoventilation
alvéolaire
PaCO2
Atteinte de
l’échangeur
1. Anomalies V/Q
EFR
Test
d’hyperoxie
DLCO / TDM
ETT
EFX
2. Shunt
3. Trouble de la diffusion
4. Extraction veineuse
périphérique
5. ↓ Temps de transit
Pathologies des centres respiratoires
Tronc cérébral : AVC
Cortex : psychogène
En anesthésie
• Action des différentes drogues anesthésiantes : action sur
les muscles inspiratoires
• Action de la position
• Action de la ventilation
Anesthésie et muscles des VAS
• Sujet éveillé :
- contraction des muscles dilatateurs des VAS synchrone
des muscles inspirateurs
- dépression intra thoracique transmise aux VAS
• Sujet anesthésié:
- dépression des muscles des VAS
- recul du massif lingual
- recul du palais mou et de l’épiglotte
Anesthésie et mécanique ventilatoire
Altération de la fonction respiratoire par
Hypoventilation alvéolaire
hypnotiques ou morphiniques dépriment la ventilation – hypercapnie – hypoxémie
corrigée par la FIO2 – ↓ dose-dépendante de la sensibilité des centres
respiratoires au CO2 – la sensibilité des chémorecepteurs à l’hypoxie est abolie par
les halogénés
Altération de la pompe
Décubitus dorsal
Diaphragme – muscles intercostaux : ↓ tonus (toutes les drogues)
↓ CRF (de 3 à 2L) 20,5 % en VS – 17,5% en VC
↑ Résistances bronchiques
↓ Compliance
↑ espace mort ↑ VD/VT
Bronchospasme vu ATCDs, allergie, anesthésie
Connaître les capacités respiratoires du patient avant (EFR)
Quid de la ventilation artificielle
Quelque soit le mode, la ventilation artificielle est anti physiologique,
puisque elle est en pression positive.
En elle-même, elle induit:
• des modifications hémodynamiques (baisse du débit cardiaque, du
débit sanguin rénal et hépato-splanchnique)
• une inflammation pulmonaire = ventilator-induced lung injury (VILI)
par volo- ou baro-traumatisme
• une inflammation systémique = bio-traumatisme
Anesthésie et volume pulmonaire
La ventilation artificielle, la sédation, le décubitus dorsal
induisent une réduction des volumes pulmonaires (jusqu’à –
50%), responsables de troubles de ventilation (=atélectasies),
d’où
- hypoxémie par effet shunt +++
- risque de surinfection et de pneumopathie nosocomiale
acquise sous ventilation mécanique (PNAVM)
DONC,
Intérêt à dé-ventiler un patient le plus vite possible
Intérêt à préserver la ventilation spontanée et la toux du patient
(pas d’excès de sédation !)
Atélectasies
• Atélectasies en bandes
• Atélectasie complète
• Atélectasie des bases
Recrutement alvéolaire
Importance d’assurer (et de maintenir) un recrutement
alvéolaire pour lutter contre les atélectasies par :
• Des manoeuvres de recrutement (manuelles, au ballon, ou avec
le respirateur en AI ou en PC)
• Une pression de fin d’expiration positive (peep)
• Une kinésithérapie respiratoire
Attention aux soins infirmiers !
Débranchement (au cours de la toilette) et aspirations
endotrachéales = dérecrutement alvéolaire
Toujours ce diaphragme…
VIDD
ventilator-induced diaphragmatic dysfunction
• Cliniquement : difficulté de sevrage ventilatoire
• Physiopathologie : dysfonction des muscles respiratoires
(diaphragme) par
–
–
–
–
Atrophie
Stress oxydatif (oxydation des protéines et des lipides)
Lésions des myofibrilles
Remodelage des chaînes de myosine
• Traitement préventif (?) : Maintien de la ventilation
spontanée, Peep (évite les cycles ouverture/fermeture et
maintien le diaphragme à sa longueur optimale)
Quand on quitte le tube…
EXTUBATION
• Retour d’une ventilation mécanique (en pression positive)
à une ventilation spontanée (en pression négative) induit:
–  travail des muscles respiratoires
–  retour veineux (pré-charge)
–  la post-charge du VG
–  tonus sympathique (réponse adrénergique par le
stress émotionnel)
• Risque de décompensation cardiaque aiguë postextubation chez les patients porteur d’une altération de la
fonction cardiaque gauche
IV. Les grands syndromes en
pneumologie
1. Syndrome d’obstruction bronchique
2. Syndrome de condensation alvéolaire
3. Syndrome pleural
a) Épanchements liquidiens
b) Épanchements aériques
Syndrome d’obstruction bronchique
Atélectasie
• Définition
– Réduction de volume systématisé d’un segment, d’un
lobe ou d’un poumon
• Mécanisme
– Interruption de la ventilation
– L’air n’y rentrant plus, le segment, lobe ou poumon se
ratatine sur lui même
– Le plus souvent lié à l’obstruction de la bronche par
une tumeur, un caillot, des secrétions, un corps
étranger, …
En général lié à l’obstruction d’une bronche segmentaire, lobaire ou principale
 entraîne une hypoventilation du territoire en aval
Syndrome d’obstruction bronchique : examen
clinique
 des vibrations vocales –Matité
↓ MV en regard de la zone non ventilée
Poumon
non aéré
poumon aéré
percussion
normale
matité
Syndrome d’obstruction bronchique : Rx
Signe radiologique direct
• Opacité systématisée, dense, à tonalité hydrique ne contenant
pas de bronchogramme aérien
Signes radiologiques indirects
• Attraction vers le segment, lobe ou poumon atélectasié des
structures anatomiques adjacentes:
– Scissure
– Diaphragme
– Médiastin
Atélectasie lobaire supérieure droite
Opacité à tonalité hydrique systématisée LSD, sans bronchogramme aérien
Rétraction de la petite scissure vers l’opacité
Surélévation de la coupole diaphragmatique droite
Atélectasie du poumon droit
Opacité à tonalité hydrique systématisée au poumon droit, sans bronchogramme
aérien
Rétraction (déviation) du médiastin vers la droite
Rétraction de l’hémithorax droit qui est plus petit que le gauche
Syndrome de condensation alvéolaire
Comblement des alvéoles
– par du liquide
• œdème, pus
– par des cellules
• PNN
• cellules cancéreuses
– synonymes :
– Condensation pulmonaire (lung consolidation )
– Comblement alvéolaire
– Opacité parenchymateuse
– Infiltrat
– Pneumonie, bronchopneumonie
- Œdème pulmonaire
Syndrome de condensation alvéolaire
• Hyperdensité(s) du parenchyme pulmonaire
– dont la densité est suffisante pour effacer
• les scissures
• les contours des vaisseaux
• les parois bronchiques
– contenant un bronchogramme aérien (inconstant)
• mieux visible sur le scanner
Syndrome de condensation alvéolaire
 Hyperdensité(s) dont la topographie est
–soit bien limitée,
• à un poumon, à un lobe ou à un segment
• en général uni-latérale (au début)
–soit mal limitée en général bilatérales d’emblée
• soit à disposition péri-hilaire
synonyme = en aile de papillon / hilifuge
• soit disséminées
• Évolution
–en général rapide (aggravation ou régression)
= systématisée
(appui scissural)
Syndrome de condensation alvéolaire
Examen clinique
• Auscultation
– Foyer de râles crépitants
– Souffle tubaire
poumon aéré
percussion
normale
matité
Bronchogramme aérien
image en négatif de la lumière bronchique claire (air) au sein de la condensation
pulmonaire
Condensation
(systématisée au segment postérieur du lobe supérieur droit)
la densité est suffisante pour
effacer
–la scissure ()
–les contours des vaisseaux
–les parois bronchiques
Bronchogramme aérien
Condensation
 Systématisée (lobe inférieur gauche)
 effaçant les vaisseaux et les parois
bronchiques
 limité par la grande scissure (flèche)
 contenant un bronchogramme aérien (*)
*
* *
*
*
*
*
*
*
Systématisé vs non systématisé
Radio de thorax normale
Même radio avec
 opacité
 systématisée du lobe supérieur droit
 limité par la petite scissure ()
 non rétractile
 effaçant les vaisseaux
 contenant un bronchogramme aérien (  )
Systématisé vs non systématisé
Aile du
papillon
Aile du
papillon
Opacités en «ailes de papillon» = caractéristiques des œdèmes pulmonaires hémodynamiques
(cardiogéniques).
Séquence évolutive: les opacités sont à point de départ hilaire (hilifuges), respectant la périphérie du
poumon puis s’étendent vers le bas et le dehors, en respectant les sommets, puis concernent la
totalité des champs pulmonaires.
Pneumonie franche lobaire aigue
Opacité
• Systématisée - effaçant les vaisseaux – LSD- limitée par les scissures
– petite scissure (petite flèche rouge)
– grande scissure (grande flèche rouge)
• contenant un bronchogramme aérien (flèches noires)
Pneumonie franche lobaire aigue
Œdème pulmonaire aigu cardiogénique
 Opacités
• bilatérales
• mal limitées
• à contours flous
• hilifuges
 synonyme:
• infiltrats bilatéraux
non systématisés en
« ailes de papillon »
avec flou péri-hilaire
Syndrome pleural
La cavité pleurale est une cavité normalement virtuelle. Dans certains cas, elle
peut se remplit d’air ou de liquide. On parle alors respectivement
•d’épanchement pleural liquidien encore appelé pleurésie
•d’épanchement pleural aérique (ou aérien) encore appelé pneumothorax
cavité pleurale: à l’état
normal, la cavité pleurale
est virtuelle et la pression
entre les deux feuillets
pleuraux est négative
Cavité pleurale
plèvre
pariétale
plèvre
viscérale
poumon
Scissure
hile
(= ligne de réflexion
de la plèvre viscérale)
diaphragme
sinus costo
diaphragmatique
vue de face
vue de profil
Syndrome pleural
Examen clinique
Auscultation : ↓ murmure vésiculaire
Abolition des vibrations vocales
• Percussion
tympanisme
air dans
la cavité
pleurale
poumon
aéré
percussion
normale
matité
liquide
dans la
cavité
pleurale
Hyperclarté avec refoulement du poumon sur le hile Pneumothorax
complet droit (sur toute la hauteur)
Drainage thoracique
Hyperclarté apicale LSD PTX partiel
Pas de drainage
Δ Ventilation Mécanique
Épanchement pleural liquidien
plèvre
pariétale
poumon
plèvre
viscérale
hile
Le poumon est
refoulé vers le haut et
vers le dedans par le
liquide
Un épanchement
liquidien se dispose
en position déclive
dans la cavité pleurale
Épanchement liquidien de faible abondance
Dans le cas présent on peut parler de comblement du cul de sac pleural
Épanchement liquidien de moyenne abondance
Quand le liquide arrive sous le hile
Épanchement liquidien de
grande abondance
Quand le liquide arrive au dessus du hile
Épanchement liquidien de très grande abondance
Quand ne voit plus de poumon
Dans un épanchement
liquidien « complet » le
poumon est complètement
ratatiné sur le hile et le
médiastin est dévié vers le côté
opposé
Épanchement liquidien
Aspects scannographiques
Coupes transversales
Le poumon refoulé par le
liquide se rétracte vers le
dedans
L’épanchement liquidien
se dispose en position
déclive dans la cavité
pleurale
Merci pour votre attention
Téléchargement