Un sanatorium en Belgique pour contrer
la recrudescence
Dauchot Valentin Publié le lundi 29 juillet 2013 à 05h37 - Mis à jour le lundi 29 juillet 2013 à 05h37
Après la Seconde Guerre mondiale, des milliers de cas de tuberculose étaient recensés en Belgique et
contraignaient les autorités à mettre en place des sanatoriums. Sorte d’établissements médicaux
spécialisés qui permettent d’isoler les patients sur une longue période et de les suivre médicalement.
Quarante ans plus tard, la tuberculose était éradiquée et les sanatoriums retirés de la circulation.
Mais, depuis une dizaine d’années, on assiste à une recrudescence de la maladie. Le nombre de cas a
augmenté en Afrique, en Asie, en Europe de l’Est et, dans une moindre mesure, en Belgique où l’on
recensait 1 112 cas en 2011. "Une nouvelle variante de la tuberculose est apparue", explique
Christiaan Decoster, directeur général du SPF Santé publique. "Une souche beaucoup plus
dangereuse et résistante aux médicaments, qui a poussé l’OMS à recommander la mise en place d’un
plan d’éradication dans tous les pays concernés." Ni une ni deux, les autorités lancent une campagne
de prévention, créent des centres de diagnostic et proposent des traitements médicamenteux sous
observation remboursés par l’Inami. Mais un cas particulièrement agressif, dit XDR, nécessite un
traitement spécial. Un isolement de longue durée doublé d’un suivi médical intensif par un personnel
qualifié. D’où le retour en Belgique du sanatorium qui devrait bientôt ouvrir ses portes à l’hôpital
Saint-Pierre de Bruxelles. "Une infrastructure spécialisée est nécessaire, parce que les patients
peuvent rester isolés des semaines, voire des mois", précise Christiaan Decoster. "Ils bénéficient donc
d’un espace plus grand et personnalisé." Ce retour de la tuberculose serait dû, entre autres, à la
mondialisation et aux migrations venues notamment d’Europe de l’Est où se situe un foyer
important. La grande majorité de la population est à l’abri, mais les drogués et surtout les sans-abri
sont particulièrement vulnérables. La tuberculose est un virus qui s’attrape généralement par voie
orale ou injection. Elle se traduit par une grosse fatigue et des difficultés respiratoires. D’après le SPF
Santé publique, le risque est limité, et la majorité des cas connus sont suivis.
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