
 
FICHE OUTIL N° 4 : La mémorisation (suite) 
 
Armand Morgensztern a ainsi mis en évidence des valeurs moyennes pour β par média, en 
tenant compte du format  utilisé. 
 Média  Format  Le taux de 
mémorisation, bêta 
(β) 
Presse magazine  Page quadrichromie
11 % 
Presse magazine  Double page  15 % 
Presse quotidienne  Page quadrichromie  27 % 
Télévision  8 secondes  13 % 
Télévision  20 secondes  17 % 
Radio  30 secondes  5 % 
Affichage  Métro  4 % 
Affichage  Abribus  5 % 
Affichage  4 x 3 mètres  9.5 % 
Cinéma  20 secondes  75 % 
Internet  Bandeau  11 % 
 
Ces  Bêtas  sont  des  moyennes  de score  enregistrées  sur  un  grand  nombre  de  campagne  et masquent  des 
différences très importantes d’une campagne à l’autre car les caractéristiques des médias ne sont pas les seuls 
facteurs explicatifs : la création, le produit, la notoriété de la marque impactent également la mémorisation. Le 
score "hors normes" du cinéma s’explique naturellement par le caractère captif et détendu de l’audience d’un spot 
publicitaire précédent un film. 
 
En  2001,  Ad2one  et  Carat  Interactive  ont  publié  une  étude  (avec  la  participation  d’Armand  Morgensztern) 
destinée à mesurer le Bêta de mémorisation d’Internet qui fut évalué à 11 % . Cette étude qui à la connaissance 
de l’auteur n’a pas depuis eu d’équivalent en France fut saluée par tous les médias spécialisés comme une 
preuve du potentiel d’efficacité publicitaire du média. 
 
Le Bêta de mémorisation des messages publicitaires perd cependant probablement de son sens sur Internet 
dans la mesure où ce média, contrairement aux autres, a de moins en moins un format publicitaire type dominant. 
Il  propose  une  grande  diversité  de  formats  à  la  fois  en  termes  d’espace  occupé  à  l’écran  et  en  termes  de 
technologies d’animation. Hors, il est évident que le format choisi impacte considérablement la mémorisation. On 
peut donc estimer sans prendre grand risque que le Bêta de mémorisation pour un format statique de taille 
réduite est très nettement plus faible que celui obtenu avec des créations rich média, des vidéos (notamment 
activées par l’internaute), des interstitiels ou certains très grands formats. Dans ce cas, il serait plus logique 
d’évoquer  un  Bêta  de  mémorisation  par  grand  type  de  format.  A  défaut,  il  est  possible  de  faire  des 
rapprochements avec les autres médias publicitaires, mais cela reste hypothétique en l’absence de nouvelle 
étude spécifique. 
 
En conclusion, il convient d’être prudent dans l’utilisation faite de ce Bêta de 11 % car il correspond à des formats 
de l’époque et n’a été mesuré que sur 5 campagnes alors que les Bêta radios ou TV sont mesurés sur plusieurs 
centaines de campagnes. 
 
La démémorisation :  
Pour obtenir un taux de mémorisation élevé, il est important de communiquer régulièrement 
et de répartir dans le temps le budget alloué à la publicité. En effet une entreprise qui ne 
communique pas pendant une longue période risque de se faire oubliée.