Corrigé de la feuille de TD 2 : suites exactes et complexes - IMJ-PRG

Master 1 Math´ematiques 2008
Corrig´e de la feuille de TD 2 :
suites exactes et complexes
Gr´egory Ginot
Dans tous les exercices, Ad´esigne un anneau unitaire et kun corps.
Exercice 1. (1) Soit 0M0MM0une suite exactes de Z-modules finis. Montrer
que #M= #M0#Mo`u #Md´esigne le cardinal de M.
(2) D´eterminer l’ensemble des Z-modules Mtels qu’il existe une suite exacte
0Z/2ZMZ/2Z0.
Toutes les suites exactes ainsi obtenues sont-elles scind´ees ? Que se passe-t-il si on consid`ere
seulement les suites exactes de Z/2Z-modules ?
Solution 1. (1) La suite exacte consid´er´ee est en particulier une suite exacte de groupes (par ailleurs
ab´eliens). Donc M00 est isomorphe au groupe quotient M/M0de cardinal #M/#M0. D’o`u la
conclusion. Remarquons qu’il est inutile de supposer que Msoit fini pour ´etablir le r´esultat. En
effet, on peut choisir un ensemble IMd’ant´ec´edents des ´el´ements de M00 par l’application
MM00. Comme M00 est fini, on peut choisir Ifini et tel que tout m00 M00 a un anec´edent
dans I. Alors Mest la r´eunion des classes xM0o`u xd´ecrit I. Il est en particulier fini. Et le
r´esultat est obtenu.
(2) Il suffit d’appliquer le r´esultat (1) (on a pas besoin de supposer Mfini vu la remarque ci-dessus).
Alors Mest un sous-groupe ab´elien fini de cardinal 4. Donc M
=Z/4Zou Z/2ZZ/2Zd’apr`es
le th´eor`eme de structure des groupes ab´eliens de type fini. De plus si f:Z/4ZZ/2ZZ/2Z
est un morphisme de Z-modules, alors f(24) = 2f(1) = 0 dans Z/2ZZ/2Z. Donc il n’existe
pas d’isomorphismes entre Z/4Zet Z/2Z(notons que c’est de toutes fa¸cons, une cons´equence du
th´eor`eme de structure des groupes ab´eliens). En particulier les suites obtenues avec M=Z/4Z
ne peuvent pas ˆetre scind´ees. Il reste `a voir qu’on peut effectivement obtenir une suite exacte
avec M=Z/4Z. Il suffit de prendre la suite
Z/2Z×2
Z/4ZZ/2Z
o`u la fl´eche de droite est le morphisme x47→ x2. L’injectivit´e et la surjectivit´e sont imm´ediates.
De plus si x2= 0 alors x= 2yet donc xest dans l’image de la multiplication par 2. La suite est
bien exacte.
Une suite exacte de Z/2Z-modules est en particulier une suite exacte de Z-modules. D’apr`es le
travail pr´ec´edent, la seule possibilit´e est que M=Z/2ZZ/2Z(car Z/4Zn’est pas un Z-module,
sinon 2 serait nul modulo 4). En particulier ces suites sont scind´ees (car, par exemple, Z/2Zest
un corps).
Exercice 2. On consid`ere une longue suite exacte
0M0
f0
M1
f1
· · · fn1
Mn0
de k-espaces vectoriels de dimension finie. Montrer que
X
i0
dim(M2i) = X
i0
dim(M2i+1).
1
Solution 2. Pour tout i, dim(ker(fi)) + dim(im(fi)) = dim(Mi). Or dim(ker(fi)) = dim(im(fi1))
puisque que ker(fi)
=im(fi1). On en d´eduit que dim(M2i) = dim(im(f2i)) + dim(im(f2i1)) et
dim(M2i+1) = dim(im(f2i+1)) + dim(im(f2i)). Le r´esultat est maintenant imm´ediat en prenant les
sommes sur tous les ipossibles (ce qui a du sens car ces sommes sont finies).
Remarque 1. Pour n= 2, c’est `a dire le cas d’une suite exacte courte, on obtient en particulier
dim(M1) = dim(M0) + dim(M1).
Remarquons aussi que, si on prend une suite exacte de longueur infinie, la mˆeme d´emonstration assure
que X
iZ
(1)idim(Mi) = 0.
Exercice 3. Soit Aun anneau et M0i
Mπ
M00 une suite exacte de A-modules. Soit N, P deux
sous-modules de Mtels que i1(N) = i1(P)et π(N) = π(P).
(1) On suppose que NP. Montrer que N=P.
(2) Donner un exemple o`u Nest diff´erent de P(suggestion : prendre M=R2et M0=M00 =R).
Solution 3. (1) Soit xP:π(x)π(P) = π(N) donc il existe yNtel que π(y) = π(x) et alors
xyker(π) = im(i). Il existe donc zM0tel que xy=i(z). Comme xyPon a :
zi1(P) = i1(N) d’o`u x=y+i(z)N. Conclusion : PN.
(2) Consid´erons la suite exacte 0 Ri
R2π
R0 dans laquelle i(x) = (x, 0) et π(x, y) =
y. C’est `a dire qu’on a choisi l’axe des abscisses pour M0et celui des ordonn´ees pour M00.
Prenons maintenant deux droites vectorielles quelconques distinctes et distinctes des 2 axes. Elles
donnent ais´ement un contre-exemple. Plus “pr´ecis´ement”, prenons deux sous-espaces vectoriels
de dimension 1 : N=(a, b)et P=(c, d)avec b6= 0, d6= 0 et ad bc 6= 0. On a alors
i1(N) = i1(P) = (0), π(N) = π(P) = R,N6⊂ Pet P6⊂ N.
Exercice 4. Soit Aun anneau, Mun A-module et Net Pdes sous-modules de M.
Soit f:NPNP,x7−(x, x)et g:NPN+P,(y, z)7−yz.
(1) Montrer que la suite 0NPf
NPg
N+P0est exacte.
(2) On choisit A=k[X, Y ], o`u kest un corps, M=A,N=XA (c’est a dire le sous-module de
k[X, Y ]form´e des polynˆomes multiples de X) et P=Y A. Montrer que dans ce cas la suite
exacte qui pr´ec`ede n’est pas scind´ee.
(3) ´
Etablir l’existence d’une suite exacte 0M
NPM
NM
PM
N+P0.
Solution 4. (1) Toutes les propri´et´es sont imm´ediates :
fest injective : si f(x) = (x, x) = (0,0) alors x= 0,
gest surjective, par d´efinition de N+P,
gf= 0, par d´efiniton de fet g,
Si g(y, z) = 0 alors y=zNPdonc (y, z)im(f).
(2) Commen¸cons par pr´eciser les termes de la suite exacte : on a N=XA et P=Y A, d’o`u NP=
(XY )Aet N+P=XA +Y A = (X, Y )A={QA, Q =U X +V Y avec UAet VA}.
Raisonnons par l’absurde et supposons que la suite exacte est scind´ee ; il existe alors une ap-
plication s: (X, Y )AXA Y A telle que gs= IdXA+Y A et qui est A-lin´eaire. Comme
N+P=XA +Y A est engendr´e par Xet Yen tant que A-module, sest d´etermin´ee par s(X)
et s(Y). On a alors :
s(X) = (XP1, Y P2) et comme g(s(X)) = Xil vient X=Y P2XP1c’est `a dire X(1+P1) =
Y P2. Or Xet Ysont irr´eductibles distincts dans A. Il en d´ecoule X|P2, puis P2=XP0et
P1=Y P01 d’o`u s(X)=(XY P0X, XY P0).
2
de mˆeme on trouve s(Y)=(XY Q0, XY Q0+Y)
Enfin s(XY ) = Xs(Y) = Y s(X) (car sest un morphisme de A=k[X, Y ]-modules). En utilisant
les expressions pr´ec´edentes pour S(X) et s(Y), on obtient :
(X2Y Q0, X2Y Q0+XY )=(XY 2P0XY, XY 2P0).
En particulier, X2Y Q0=XY 2P0XY d’o`u 1 = Y P0XQ0ce qui est impossible (dans k[X,Y]).
(3) On adapte le (1) en prenant ˜
f(x+NP) = (x+N, x +P) et ˜g(y+N, z +P) = zy+ (N+P).
(on note x+Qla classe de xdans M/Q.) L’exactitude de la suite se montre comme en (1).
Exercice 5. (Lemme des 5) Consid´erons le diagramme commutatif de A-modules :
M1
α1//
f1
M2
α2//
f2
M3
α3//
f3
M4
α4//
f4
M5
f5
N1β1
//N2β2
//N3β3
//N4β4
//N5
dans lequel les deux lignes sont des suites exactes. Montrer que :
(1) si f1est surjective et f2et f4injectives, alors f3est injective.
(2) si f5est injective et f2et f4surjectives, alors f3est surjective.
Remarquons que ce lemme est utilis´e souvent de la mani`ere suivante (`a retenir) :
(3) Si f1,f2,f4et f5sont des isomorphismes, alors f3est un isomorphisme.
Solution 5. (1) Soit x3M3; si f3(x3) = 0 alors f4(α3(x3)) = β3(f3(x3)) = 0 donc α3(x3)=0
car f4est injective. Comme les lignes horizontales sont des suites exactes, il existe x2M2
tel que x3=α2(x2). Soit y2=f2(x2) ; on a β2(y2) = f3(x3) = 0 donc il existe y1N1tel
que f2(x2) = β1(y1). Comme f1est surjective, il existe x1M1est que y1=f1(x1). On a
alors : x3=α2(x2α1(x1)) (car α2α1= 0) mais f2(x2α1(x1)) = f2(x2)f2(α1(x1)) =
y2β1(f1(x1)) = 0 donc x2α1(x1) = 0, car f2est injective, et x3= 0. Conclusion : f3est
injective.
(2) Soit y3N3; il existe x4M4tel que f4(x4) = β3(x3) car f4est surjective. On a f5(α4(x4)) =
β4(f4(x4)) = β4(β3(y3)) = 0 donc α4(x4) = 0 car f5est injective. Comme les lignes horizontales
sont des suites exactes, il existe x3M3tel que α3(x3) = x4. On a alors : β3(y3f3(x3)) = 0
donc il existe y2N2tel que y3f3(x3) = β2(y2). Comme f2est surjective, il existe x2M2
tel que f2(x2) = y2. On a alors y3=f3(x3+α2(x2)). Conclusion : f3est surjective.
(3) Le (1) donne l’injectivit´e de f3et le (2) la surjectivit´e.
Remarque 2. On peut remarquer que les hypoth`eses de la question (3) sont trop fortes; il suffit de
supposer que f2, f4sont des isomorphismes, f1est surjective et f5est injective.
Exercice 6 (Lemme du Serpent).Soit Aun anneau. On consid`ere le diagramme commutatif de
complexes de A-modules :
M0u//
d0
Mp//
d
M00
d00
N0v//Nq//N00.
(0.1)
En particulier pu=0=qv.
3
(1) Montrer que u, p et v, q induisent des applications lin´eaires naturelles ˜u: ker d0ker d,˜p:
ker dker d00,¯v: coker d0coker det ¯q: coker dcoker d00 tels que les diagrammes suivants
soient commutatifs :
ker d0˜u//
_
i0
ker d˜p//
_
i
ker d00
_
i00
M0u//Mp//M00
N0v//
π0
Nq//
π
N00
π00
coker d0¯v//coker d¯q//coker d00
(2) Montrer que ˜p˜u= 0 et que ¯q¯v= 0.
(3) Montrer que si uest injective alors ˜ul’est aussi.
Montrer que si qest surjective alors ¯ql’est aussi.
(4) Montrer que si ker p= im uet si vest injective alors ker ˜p= im ˜u.
Montrer que si ker q= im vet si pest surjective alors ker ¯q= im ¯v.
(5) On suppose maintenant que le diagramme (0.1) est exact (c’est `a dire ker p= im uet ker q=
im v) et que, de plus, vest injective et psurjective. Montrer alors qu’il existe une application
lin´eaire naturelle δ: ker d00 coker d0et que la suite
0//ker d0˜u//ker d˜p//ker d00 δ//coker d0¯v//coker d¯q//coker d00 //0
est exacte.
En pratique l’´enonc´e (5) est tr`es utile. On l’utilise le plus souvent sous la forme suivante qu’il faut
imp´erativement retenir: ´etant donn´e un diagramme commutatif de A-modules
0//M0u//
d0
Mp//
d
M00 //
d00
0
0//N0v//Nq//N00 //0
dont les lignes sont des suites exactes, on peut compl´eter de fa¸con naturelle ce diagramme pour obtenir
le suivant, appel´e diagramme du serpent :
0
0
0
0//ker d0˜u//
i0
ker d˜p//
i
ker d00 =<
:;
?> i00
:;
p
?> d
:;
v
?> π0
89
δ//
0//M0u//
d0
M//
M00 //
d00
0
0//N0//
Nq//
π
N00 //
π00
0
coker d0¯v//
coker d¯q//
coker d00 //
0
0 0 0
et dans lequel :
0//ker d0˜u//ker d˜p//ker d00 δ//coker d0¯v//coker d¯q//coker d00 //0
est une suite exacte.
4
Solution 6. (1) Quel que soit xker d0; on a dui0(x) = vd0i0(x) = 0 (car d0i0= 0). La
propri´et´e universelle de ker ddonne une unique application ˜urendant le diagramme commutatif.
On peut aussi travailler en termes d’´el´ements on a ui0(x)ker d. On pose ˜u=u|ker d0et on
v´erifie que cette application convient bien.
On construit de mˆeme que ˜p(= p|ker d).
Par commutativit´e du carr´e de gauche, on a πvd0=πdu= 0 (car πd= 0). La propri´et´e
universelle du coproduit donne l’application vet la commutativit´e du diagramme. Une nouvelle
fois, on peut aussi pr´ef´erer travailler avec des ´el´ements mais ca demande un peu plus de travail :
en effet si x0coker d0; comme π0est surjective, il existe n0N0tel que x0=π0(n0); posons
z=πv(n0); consid´erons alors un autre ant´ec´edant de x0par π0:y0N0tel que x0=π0(y0)
et posons z0=πv(y0); on remarque que yy0ker π0= im d0donc il existe tM0tel
que n0y0=d0(t0); mais alors zz0=πv(n0y0) = πvd0(t0) = πdu(t0) = 0 (car
πd= 0); il en d´ecoule que zne d´epend que de x0et pas de l’ant´ec´edant n0choisi pour le
calculer; on peut donc poser z= ¯v(x0). On v´erifie ais´ement que ¯vainsi d´efini est une application
lin´eaire : soient a1, a2Aet x1, x2coker d0et soient y1, y2N0tels que x1=π0(y1) et
x2=π0(y2); on a alors a1x1+a2x2=π0(a1y1+a2y2) donc ¯v(a1x1+a2x2) = πv(a1y1+a2y2) =
a1πv(y1) + a2πv(y2) = a1¯v(x1) + a2¯v(x2).
On construit de mˆeme ¯q: coker dcoker d00 (qu’on choisisse de travailler avec des ´el´ements ou
pas !).
(2) Soit xker d0; on a i00 ˜p˜u(x) = pui0(x) = 0 (car pu= 0) ; or i00 est injective donc
˜p˜u(x) = 0. Conclusion : ˜p˜u= 0.
Soit maintenant xcoker d0et yN0tel que x=π0(y); on a alors ¯q¯v(x) = ¯q¯vπ0(y) =
π00 qv(y) = 0 (car qv= 0). Conclusion : ¯q¯v= 0.
(3) On a i˜u=ui0est injective si uest injective (i0l’est par hypoth`ese). Comme i˜uest injective,
alors ˜uaussi.
De plus qπ=π00 qest surjective si ql’est. Il en d´ecoule que qaussi.
(4) Supposons ker p= im uet vinjective. L’´egalit´e ˜p˜u= 0 implique im ˜uker ˜p. Montrons
l’inclusion inverse. Soit xker ˜pker d; on a pi(x) = i00 ˜p(x) = 0 donc i(x)ker p= im u;
il existe donc m0M0tel que i(x) = u(m0) et on a vd0(m0) = du(m0) = di(x) = 0 (car
di= 0) donc d0(m0) = 0 (car vest injective) d’o`u m0ker d0= im i0; il existe donc x0ker d0
tel que m0=i0(x0) et alors i˜u(x0) = ui0(x0) = u(m0) = i(x). Par injectivit´e de i,u(x0) = x.
Conclusion : ker ˜pim ˜uce qui termine la d´emonstration de ker ˜p= im ˜u.
Supposons maintenant ker q= im vet psurjective. La relation ¯q¯v= 0 donne im ¯vker ¯q.
Comme pr´ec´edement le point le plus d´elicat est de montrer l’inclusion r´eciproque.; soit x
ker ¯qcoker d; il existe nNtel que x=π(n) (car πest surjective); on a alors π00 q(n) =
¯qπ(n) = ¯q(x) = 0 donc q(n)ker π00 = im d00. Par cons´equent, il existe m00 M00 tel que q(n) =
d00(m00) ; comme pest surjective il existe mMtel que m00 =p(m) d’o`u q(n) = d00 p(m) =
qd(m); mais alors q(nd(m)) = 0 donc nd(m)ker q= im v. Il existe donc n0N0tel que
nd(m) = v(n0) c’est `a dire n=d(m) +v(n0); on a alors x=π(n) = π(d(m) + v(n0)) = πv(n0)
(car πd= 0). D’o`u x= ¯vπ0(n0). Conclusion ker ¯qim ¯vce qui termine la d´emonstration.
(5) On suppose les hypoth`eses des deux questions du (4) v´erifi´ees. On commence par construire
l’application δ. Soit x00 ker d00. Il nous faut d´efinir δ(x00). Pour cela on va parcourir le diagramme
du serpent en suivant la fl´ehe δ. L’´el´ement x00 s’envoie par i00 sur l’´el´ement i00(x00)M00. Comme
pest surjective, il existe mMtel que p(m) = i00(x00). On choisit un tel m(qui n’a aucune
raison d’ ˆetre unique). Cela nous fournit d(m)N. On souhaite remonter cet ´el´ement d(m) dans
N0. La commutativit´e du diagramme (0.1) nous assure que qd(m) = d00 p(m) = d00 i00(x00) = 0
(car d00 i00 = 0). D’o`u d(m)ker q= im v; donc il existe bien n0N0tel que d(m) = v(n0).
Notons que de plus ce n0est unique par injectivit´e de v. On obtient maintenant un ´el´ement
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