3) On a H=E⊕E⊥et la d´ecomposition de x∈Hdans cette somme directe est:
x=P(x)+(id −P)(x),
Pest la projection orthogonale sur Eet id −Pest la projection orthogonale sur E⊥,
4) On a, pour tout xde H,kxk2=kP(x)k2+k(id −P)(x)k2.
Preuve
1) On pose A=E−x={y−x, y ∈E}.Aest convexe et complet. Il existe donc un vecteur et
un seul a=P(x)−xde Ade norme minimale. Par d´efinition, P(x)∈E.
2) Soit z6= 0 un vecteur non nul quelconque de E. Par d´efinition de P(x), si y=P(x)−x, on a
pour tout α∈C,
kP(x)−xk2=kyk2≤ ky−αzk2= (y|y)−α(y|z)−α(z|y) + |α|2(z|z).
Prenons α=(y|z)
(z|z), ceci nous dit:
0≤ −(y|z)
(z|z)(y|z)−|(y|z)|2
(z|z)+|(y|z)|2
(z|z)2(z|z) = −|(y|z)|2
(z|z)
donc (y|z) = 0. C’est aussi vrai si z= 0, yest donc dans E⊥.
R´eciproquement, si uest un vecteur de Etel que (x−u)∈E⊥, alors:
x=u+ (x−u), x −P(x) = (u−P(x)) + (x−u), u −P(x) = (x−P(x)) −(x−u).
Le vecteur u−P(x) appartient `a Epar d´efinition et aussi `a E⊥puisque (x−P(x)) et (x−u) sont
tous deux dans E⊥. On en d´eduit que ce vecteur est orthogonal `a lui-mˆeme:
0 = (u−P(x)|u−P(x)) = ku−P(x)k2
donc u=P(x).
3) Pour tout xde H,x=P(x)+(x−P(x)) appartient `a E+E⊥et E∩E⊥={0}, la somme est
donc directe, H=E⊕E⊥. Ceci veut dire que Pest la projection sur Eparall´element `a E⊥. On
appelle donc cette application la projection orthogonale de Hsur E.
4) Par d´efinition:
kxk2= (P(x)+(x−P(x)|P(x)+(x−P(x))
= (P(x)|P(x)) + ((x−P(x)|P(x)) + (P(x)|(x−P(x)) + (x−P(x)|(x−P(x))
=kP(x)k2+kx−P(x)k2(Th´eor`eme de Pythagore).
3. Le dual d’un espace de Hilbert H
Nous avons d´ej`a vu que, pour tout vecteur yde l’espace de Hilbert H, la forme ϕy:H−→ K,
ϕy:x7→ (x|y) est une forme lin´eaire et continue. En fait toutes les formes de Hsont de ce type:
le gros avantage des espaces de Hilbert est que chacun d’eux est isomorphe `a son dual.
Th´eor`eme de Riesz-Fischer
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