Alcool et médicaments Présentation 1. Introduction Il est faux de dire

28/09/2012
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Alcool et médicaments
Jeannine Péters
Pharmacien, chef de service
CHP Le Chêne aux Haies Mons
SSPF
Présentation
Introduction
L’alcool
Le métabolisme de l’alcool
L’alcoolisme
L’épidémiologie de l’alcoolisme
Le diagnostic et dépistage de
l’alcoolisme
Les traitements de l’alcoolisme
Les principales interactions
alcool et médicaments
L’alcool et les stimulants
L’alcool et la personne âgée
L’alcool et le tabac
L’alcool et la grossesse
La conclusion
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1. Introduction
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Il est faux de dire:
l’alcool désaltère car il déshydrate.
l’alcool réchauffe car le corps utilise de l’énergie pour le dégrader et entraîne
une diminution de 0,5 degrés par tranche de 50 grammes d’alcool absorbé. La
sensation de chaleur n’est due qu’à la dilatation des vaisseaux sous-cutanés.
l’alcool donne des forces car il procure simplement une euphorie et une
sensation de liberté.
l’alcool dilué est moins toxique car la quantité d’alcool pur absorbée reste la
même.
l’alcool ne fait pas grossir car il contient 7 calories par gramme (un verre de
vin contient 100 calories) et favorise le stockage des mauvaises graisses.
l’exercice et le froid éliminent l’alcool car ils rendent simplement l’activité
physique plus dangereuse.
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2. L’alcool
Éthanol=alcool éthylique
Sol dans eau et graisses
Dispersion rapide et partout
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Effets immédiats de
l’alcool
Après quelques verres:
on se sent plus calme, on devient très loquace,
la gêne disparaît, on se sent un peu étourdi.
Plus on boit:
plus les effets augmentent et peuvent devenir
indésirables : l’étourdissement se transforme en
mal de tête, le calme en nausées et la parole en
balbutiements….
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Conséquences somatiques
Rythme cardiaque et pression sanguine : en petite
quantité, l’alcool accroît le rythme cardiaque et la
pression, mais les diminue lorsque consommé de façon
excessive.
Reins : Lors de la consommation d’alcool, on doit uriner
beaucoup plus souvent.
Estomac : Les parois de l’estomac peuvent subir une
inflammation ou des hémorragies et le buveur souffre
souvent de nausées.
Peau : la peau se réchauffe mais le corps perd de sa
chaleur.
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L’alcool dans l’organisme
L’alcool est sol. dans eau et graisses > répartition rapide et
partout.
L’alcool que l’on boit descend dans l’estomac, mais n’a pas besoin
d’être digéré.
IL passe directement de l’estomac dans l’intestin, puis dans la
circulation générale.
De là, il est distribué dans toutes les régions du corps. C’est le foie
qui nous permet d’éliminer l’alcool.
Le foie met environ une heure à éliminer le contenu d’un verre
d’alcool.
Une personne s’enivre lorsque qu’elle boit davantage d’alcool
que son foie ne peut en éliminer dans le même laps de temps.
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Au niveau cellulaire
Hépato toxicité
Production d’ions H+
Modification de l’absorption et du métabolisme des
sucres et graisses
Diminution de l’absorption des vit. B1
carences
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L’alcool est une substance
psychoactive
À petites doses, détente et euphorie
À dose supérieure, excitation puis engourdissement
Ensuite, perturbation des perceptions et des réflexes
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L’alcool=psychotrope
Désinhibiteur
Anxiolytique
Dépressogène: idées noires et risques suicide
Ivresse: folie, agressivité et violence
Aggravation des troubles psychiques préexistants
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L’alcool est une drogue
La dépendance sous plusieurs aspects
Tolérance >doses
Dépendance physique et syndrome de sevrage
Dépendance psychique: impossibilité de s’en passer
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à petite dose, il détend et
apporte une légère euphorie.
à dose plus importante, l’alcool désinhibe,
procure une certaine excitation puis
entraîne un engourdissement progressif du
système nerveux (effet calmant), perturbe
fortement les perceptions et ralentit les
réflexes.
Ambiguïté de l’alcool
Conséquences cérébrales
Jugement : L’alcool, même consommé en petite
quantité, réduit l’aptitude à penser et à prendre des
décisions.
Réaction : Plus on boit, plus le temps de réaction
augmente (les réflexes diminuent).
Coordination : L’alcool affecte la coordination
physique et empêche de bien coordonner les
mouvements.
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3. Métabolisme de l’alcool
Absorbé au niveau du jéjunum en 30 à 60 secondes,
plus vite si à jeun ou alcool fort.
Traverse la barrière intestinale.
99% est métabolisé par le foie, le reste par le rein.
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Au niveau du foie
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ADH ALDH
ALCOOL ACETALDEHYDE ACETATE
Traverse
barrière
intestinale
Au niveau
du jejunum 18
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CONSOMMATION
ABUS
DEPENDANCE
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4. L’alcoolisme = Maladie alcoolique
Maladie chronique
Caractéristiques: tolérance, sevrage, perte de
contrôle, conséquences délétères
Facteurs
Génétiques: antécédents familiaux d’alcoolisme
Psychosociaux: Difficultés psychologiques
Environnementaux: Environnement à haut risque
Dépendance à d’autres substances
Recherche de sensations
Goût particulier pour les boissons alcoolisées
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Rapports à l’alcool
Appétence
Tolérance
Accoutumance
Dépendance
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Comportements par rapport à
l’alcool
Non consommateurs
Consommateurs sociaux
Consommateurs à risques
Consommateurs chroniques
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Circuit de récompense
Voie dopaminergique
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Sensibilisation aux drogues
Augmentation progressive de la réponse du « circuit de
récompense » lors de chaque prise de substance addictive
Augmentation parallèle du sentiment d’euphorie sous l’effet
de la drogue
Conséquence : la drogue devient de plus en plus indispensable
et le consommateur ne peut en contrôler l’usage
Sensibilisation croisée entre psychostimulants, alcool, opiacés,
cannabinoïdes, etc….
La sensibilisation est irréversible
Rôle des facteurs de stress
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Naissance d’une assuétude
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Consommation
Répétition de la consommation
Tolérance
Augmentation de la consommation
Dépendance physique
Abus de substance > tolérance
DSM IV
Substance prise en plus grande quantité et plus
longtemps que prévu
Envie persistante de consommer et essais
infructueux d’arrêter
Temps passé à se procurer, à consommer
Abandon d’importantes activités sociales,
professionnelles ou récréatives du fait de la
consommation
Poursuite de la consommation malgré la
reconnaissance des ennuis qu’elle entraîne
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Quelques conséquences à long terme
de l’abus d’alcool
Des maux de tête, des vomissements.
Dommages au niveau: cœur, foie, reins, cerveau et estomac.
Pertes de mémoire et même certains types de cancer.
Dans le cerveau,altération des fonctions cérébrales en coupant
la communication entre les cellules nerveuses et détruisant des
cellules cérébrales.
Réduction de la concentration, la mémoire, l’ouïe et la vue.
A long terme, ces facultés peuvent être endommagées de façon
permanente > maladie de Korsakoff.
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Maladie de Korsakoff
fréquemment rencontré dans l’alcoolisme chronique
consiste en une forte désorientation
comporte à la fois
une amnésie des faits récents
une désorientation spatio-temporale, de fausses reconnaissances
de la fabulation et une certaine euphorie
une atrophie cérébrale généralisée due à une perte de neurones,
classée aujourd’hui parmi les encéphalopathies carentielles ,
bien que les améliorations obtenues par le traitement par
vitamine B1 ne soient pas totales
s’accompagne fréquemment d’une polynévrite
évolution de la maladie très lente et le pronostic très mauvais
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la dépendance physique
Lors du sevrage: symptômes physiques ou troubles
du comportement mais qui disparaissent avec
reprise d’alcool
Tremblements
Sueurs
Anxiété
Nausées
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Syndrome de sevrage=
risque vital
Pré-délirium tremens: après 12 à 24 hrs:
tremblements intenses, sueurs profuses, anxiété,
insomnie, agitation, nausées, vomissements,
tachycardie, crise comitiale
Délirium tremens: après 24 à 48 hrs: tremblements
généralisés, sueurs profuses, syndrome confusion-
onirique, hallucinations, dysarthrie, tachycardie,
crise comitiale
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