Au Laos, 75 % de la population active
dépend de l’agriculture et des ressources
naturelles pour leurs alimentation et
revenus, et 69% de la population totale vit
en zone rurale. Dans les zones de
montagne, ce sont 90 % des ménages qui
dépendent de l’agriculture pour le
maintien de leur mode de vie. La
préservation des ressources naturelles est
donc un enjeu majeur pour le
développement socio-économique du Laos.
Dans le Nord, et surtout dans les districts
de montagne, les populations rurales
pratiquent en majorité l’essartage pour
combler leurs besoins en riz ; des cultures
semi-pérennes ou pérennes (manioc,
arbres fruitiers), quelques activités d’élevage dans les sanam (avicole, porcin, caprin, bovidés), et la
collecte des produits forestiers non ligneux pour l’amélioration de leurs alimentation et revenus.
Aujourd’hui, leur mode de vie est menacé par l’insécurité alimentaire et sanitaire liée à la
dégradation de leur environnement et de leurs ressources productives. La réduction des temps de
jachère à 2-3 ans (au lieu de 15 ans) sur les cultures en rotation, et la surexploitation des parcelles
de montagne ont provoqué une baisse de fertilité des sols et une érosion rapide des flancs de
montagne, provoquant chaque année de nombreux glissements de terrain. Les forêts naturelles, lieux
traditionnels de chasse et de cueillette, sont aujourd’hui également menacées par la déforestation et
la surexploitation de leurs ressources. L’abattage des forêts naturelles affecte également les sources
de montagne, tant sur la quantité (augmentation des ruissellements et réduction de la recharge des
nappes) que sur la qualité de l’eau (tendance allant vers une augmentation des taux de turbidité).
L’objectif du projet est de développer, sur 4 ans, des modèles agricoles adaptés aux contextes des
districts montagneux du Nord-Laos, et qui répondent aux problèmes de pauvreté et de sécurité
alimentaire des populations tout en préservant les ressources naturelles et productives.
Résultat 1 : 550 familles de producteurs ont renforcé et amélioré leur système de production en
adoptant des pratiques agricoles performantes respectueuses de l’environnement et répondant à
leurs problèmes de sécurité alimentaire, de rendement agricole et de dégradation des sols.
Résultat 2 : 10 plans d’aménagement du territoire (Participatory Land Use Planning ou PLUP) et 20
plans locaux de développement (PLD) ont été élaborés et mis en œuvre de manière participative sur
40 zones d’aménagement (800 ha), et ce à travers la mise en place de comités villageois de
développement (CVD) et avec la participation active des autorités des districts ; 1000 ha de forêts
ont été réhabilités pour la protection des bassins d’approvisionnement des sources.
Résultat 3 : L’empreinte environnementale du projet en termes de préservation des ressources
naturelles et de potentiel d’atténuation du changement climatique est évaluée.
Résultat 4 : Des modèles de mise en œuvre du projet à large échelle sont élaborés, et les conditions
de réplications sont clairement identifiées ; les partenaires locaux sont formés aux systèmes et
pratiques agroécologiques et à la mesure de l’empreinte environnementale.
Le projet est mené en partenariat avec l’Ong Etc Terra, la SAEDA (Sustainable Agriculture and Environment
Development Associaon), le PAFO de Luang Prabang (Provincial Agriculture and Forestry Oce) et
l’Université Souphanouvong de Luang Prabang, Faculté d’Agriculture et de Foresterie
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Objectifs et résultats attendus