Chapitre 2 Définitions et mise en contexte de l’ÉIE Résumé Un impact sur l’environnement ne se limite pas à la seule valeur du changement d’un indicateur environnemental du milieu biophysique ou humain. L’évaluation de l’impact doit aussi mettre cette grandeur en relation avec le milieu d’insertion dans ses composantes spatiales et temporelles, ce qui permet de lui accorder une importance, et prendre en compte la signification qu’attribuent les différents publics aux incidences anticipées ainsi qu’à l’évaluation scientifique de leurs conséquences. En raison principalement de ces deux dernières composantes, l’évaluation des impacts relève du jugement des individus et, de ce fait, est empreinte d’un certain degré de subjectivité. Composante de l’évaluation environnementale, l’évaluation des impacts sur l’environnement (ÉIE) est un processus qui rend les projets plus acceptables du point de vue de l’environnement. Elle émerge d’un ensemble de préoccupations sociales et environnementales à l’échelle tant nationale qu’internationale. S’insérant dans un processus de planification, elle vise à éviter que ne survienne une dégradation de l’environnement aux dépens d’un développement économique ; elle n’agit pas comme un frein au développement, mais plutôt comme un outil reconnu pour assurer une meilleure intégration des projets au milieu et pour contribuer à l’atteinte d’un développement durable. En combinant les différents processus d’évaluation environnementale en un système intégré et cohérent, nous serons à même de prendre en compte l’environnement sous ses différentes dimensions, tant biophysiques, que sociales et économiques, des choix de développement et de planification à la gestion courante des organisations. L’application d’un système global d’évaluation environnementale devrait conduire à des décisions et à des actions de moindre impact, favorisant ainsi l’atteinte d’un développement durable.