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Introduction
L
Le Manguier existe en Asie depuis près de 4 000 ans.
Les Hindoues s'en servaient comme source de nourriture
(la Mangue était appelée « am » qui veut dire « victuailles »
ce qui laisse présumer de son abondance) mais aussi comme
médicament. En effet, l'Ayurveda (science hindoue de la
médecine) préconisait des cures de ce fruit pour guérir les
infections dentaires.
Il faut attendre le XVIesiècle pour que les portugais
implantent l’arbre sur d'autres continents comme
l'Amérique du Sud et l'Afrique.
En Afrique de l’Ouest, son implantation et sa dispersion
datent du XVIIIesiècle. Il s’y est bien acclimaté et y est
devenu subspontané. Sa culture comme arbre d’ornement
ou d’alignement sur le bord des avenues est très répandue,
en raison de son port majestueux, de son feuillage vernissé
et persistant, et surtout de sa résistance au feu.
Presque toutes les parties de l’arbre ont une utilisation
en médecine traditionnelle.
L’écorce a des propriétés astringentes mises à profit
contre les diarrhées et la dysenterie.
La sève est réputée être antisyphilique et présente
un intérêt réel dans les infections dermatologiques.
Les feuilles ont les mêmes propriétés astringentes,
mais leur décocté est le plus fréquemment utilisé en bain
de bouche dans les maux de dents et infections buccales.
Leurs propriétés antibactériennes ont été confirmées.
Le fruit comestible est de loin la partie la plus importante
de l’arbre. Un travail considérable de sélection a permis d’en
réduire le goût de térébenthine et la consistance fibreuse.