La Mangue est une drupe produite par le Manguier, arbre tropical pouvant atteindre
15 m de hauteur. Les feuilles, très fournies, sont pétiolées, lancéolées, elliptiques.
Les fleurs, d'un blanc jaunâtre, sont polygames, dioïques et regroupées en panicules
terminaux. Elles sont composées de 5 sépales, 5 pétales et de 5 étamines (dont une
seule est fertile) ou d'un ovaire oblique à une loge.
La drupe, présente en grande quantité, peut posséder de nombreuses formes. En effet,
une centaine de variétés sont décrites dans le monde, dont les quatre plus répandues
sont :
- La Mulgoba (ovoïde, de couleur jaune rouge),
- L'Alphose (longue, jaune, moins fibreuse que les autres, localisée en Inde),
- La Sanderska (jaune, longue avec un recourbement terminal en forme de bec,
au goût acide),
- La Cambodiana (jaune, de forme pointue, au goût acide, localisée en Indochine).
La graine est réniforme, plate et protégée par une coque fibreuse.
Cet arbre existe en Asie depuis près de 4000 ans. Les Hindoues s'en servaient
comme source de nourriture (la Mangue était appelée « am » qui veut dire «vic-
tuailles » ce qui laisse préjuger de son abondance) mais aussi comme médicament. En
effet, l'Ayurveda (science hindoue de la médecine) préconisait des cures de ce fruit
pour guérir les infections dentaires (8).
Il faut attendre le XVIesiècle pour que les portugais implantent cet arbre sur d'autres
continents tels que l'Amérique du Sud et l'Afrique (où il est nommé « Arbre des sages »
car il est un des lieux privilégiés pour la discussion).
Enfin, le Manguier inspira également bon nombre de poètes voyageurs tel que Lecomte
de Lisle qui, dans « le sommeil de Leïla », nous laisse de ce fruit une impression
chaude et savoureuse :
« Et de son bec furtif, le bengali siffleur boit, comme un sang doré, le jus des Mangues
mûres ».
Historiquement, l'usage de la graine en médecine populaire n'a jamais était très
répandu.
- LAMANGUE -
Mangifera indica L. (Anacardiaceae)