JOURNAL DE BORD STAGE PRATICIEN NIVEAU 1. Dr Isabelle DUPIE et J. François CENET Situations cliniques inédites de soin, de prévention, de dépistage et d'éducation : 1- 21/11/2014 JFC Situation vécu : Femme de 19 ans sans ATCD particulier, étudiante puéricultrice, vient pour bilan IST, vient de s'installer en couple, avec un nouveau partenaire. Les RS sont protégés. Supervision : Prescription bilan IST avec hépatites, VIH, syphilis, chlamydia, mycoplasme et gonocoque Apprentissage : Je n'aurais pas pensé à prescrire les chlamydiae et mycoplasme. Penser à être systématique et "ratisser large" dans le bilan IST 2- 21/11/2014 JFC Situation vécu : Scarlatine: toxi-infection lié au SBHGA TDR + et clinique typique (éruption énanthème et exanthémateuse) Supervision : Mesure de prévention de l'entourage, Amoxicilline 50 mg/kg/j pdt 6 j Apprentissage : J’avais quasi oublié cette notion, mais qui était finalement une évidence encrée en moi quand mon mettre de stage me l'a rappelé. Ne pas oublier l'éviction scolaire. 3- 9/12/14 ID Situation vécu : prescription d'une contraception orale chez une femme jeune de 19 ans, sans ATCD particulier médico-chir personnel et familiaux Supervision : Supervision indirecte, ma praticienne ayant un fort recrutement de ces patientes, j'ai pu apprendre en l'observant la démarche pour mener la consultation à bien. Notamment sur les différentes pilules, les mesures en cas d'oubli, la recherche de contre indication, bilan biologique initial à 3mois. Apprentissage : sans les consultations faite auprès de ma praticienne jamais je n'aurais pu passer de la théorie à la pratique sans crainte de mal faire. Notamment car l'item Ecn est fourre-tout et trop théorique, ne collant a la réalité quotidienne de la médecine de ville. 4- 12/01/2015 ID Situation vécu : Prescription d'un hypnotique chez un patient de 48 ans, souffrant d'insomnie réactionnel à un état de souffrance psychique lié à son travail. Supervision : Bien expliquer le rôle momentané de l'hypnotique et de ses risques (dépendance, sevrage...) Apprentissage : toujours bien insister sur les règles d'hygiène de sommeil qui sont primordiale( se coucher quand on sent venir le sommeil, se lever à heure fixe, sans traîner au lit, n’utiliser le lit que pour le sommeil et s’il ne survient pas dans la demie heure se lever et réaliser des activités tranquilles y retourner quand la somnolence revient. éviter de faire la sieste avant le dîner. éviter les repas trop lourds. éviter l’alcool, le soir, ainsi que les sodas, le café, le thé. surtout pas de tabac au coucher ou si réveil nocturnes. éviter l’activité physique en fin de soirée. Chambre à coucher fraîche de 18-20°C. Obscurité totale au moment du sommeil (la mélatonine, qui synchronise les rythmes circadiens et favorise le sommeil, n’est sécrétée que dans l’obscurité). Si besoin mettre un masque. Une literie confortable. Au moins 1 heure de détente avant le sommeil. 5- 15/12/2014 ID Situation vécu : Patiente de 35 ans, 6 SA, adressé par sa gynécologue pour sérologie toxoplasmose + Supervision : Explication que la contamination est probablement ancienne, du fait de son caractère asymptomatique ou pauci symptomatique Explication sur les risques maximales si contamination en périconceptionnel. Et qu'il faille attendre l'avidité des IgG et igM pour pouvoir dater avec précision l'infection? Apprentissage : Prescription dans le doute d'une ATB anti Toxoplasmose avec ma praticienne, d'attendre les résultats définitive du laboratoire pour discuter de l'éventuel IMG si infection récente (peu probable). CAT: attendre avidité IgG 1iere sérologie et 2ieme sérologie a 3 semaine (si taux stable = infection > 2 mois, avec si avidité IgG> 70% = infection > 4 mois et si avidité < 50% = infection le mois précédant Beaucoup de réassurance ++++. Qu'on se tient à sa disposition pour toute question complémentaire. prescription de rovamycine 1g*3/j(= 1mU*3) dans le doute J’ai pu découvrir le site Gestaclic, site destiné aux professionnels de santé, d’aide au suivi des grossesses à bas niveau de risque, avec nombreuses fiches conseil à imprimer et à remettre aux patientes 6- 03/12/2014 JFC Situation vécu : Patient de 25 ans consultant pour rhinopharyngite et qui en fin de consultation nous montre des tâches hypopigmentées Supervision : Mon praticien conclut d'emblée à un ptyriasis versicolor Apprentissage : Il s'agit d'une affection éruptive lié à MALASSEZIA FURFUR, champignon. Jamais sur les paumes des mains et les plantes des pieds.-Plusieurs macules de teinte beige ou au contraire hypopigmentées et recouvertes de squames relativement épaisses. -Siège préférentiel : haut du thorax, cou, épaules, dos, abdomen, cuisse. En fonction des saisons, on constate des tâches claires sur peau bronzée (été) ou beiges sur peau blanche (hiver).Si forme est typique l’inspection suffit à poser le diagnostic. (Sinon l’examen à la lumière de Wood fait apparaître une fluorescence jaune-verdâtre). Il prescrit un imidazolé local et en champoing; ketoderm 2% 1 application (parfois une seconde a j15). Explication que les taches ne disparaitrons qu'après bronzage de cette zone. 7- 04/02/15 JFC Situation vécu : Patiente de 30 ans consulte car désir une grossesse : Consultation pré-conceptionnelle. Supervision : -Interrogatoire : Antécédents médico-chirurgicaux, gynécoobstétricaux, familiaux, traitement en cours (+/- arrêt d’éventuels traitements tératogènes), statut vaccinal, habitus, profession. -Examen physique : Poids, taille, IMC, TA, palpation mammaire. -Frottis cervico-vaginal si le précédent date de plus de 3 ans. -Prescription d’examens biologiques : Groupe ABO, Rhésus, sérologie toxoplasmose, sérologie rubéole, sérologie VHB si patiente non vaccinée. Proposition de sérologie VHC, VIH, TPHA-VDRL. -La patiente avait eu la varicelle dans l’enfance (mentionnée dans son carnet de santé). Si cela n’avait pas été le cas, nécessité de prélever une sérologie varicelle. Si la sérologie varicelle est négative, il est conseillé de prescrire un vaccin contre la varicelle, précédé d’un test de grossesse négatif. Le schéma vaccinal comprend deux doses, espacées de 4 à 8 semaines (Varivax®) ou de 6 à 10 semaines (Varilix®). Chaque dose doit être suivie de 3 mois de contraception. -Prescription médicamenteuse : Acide folique 0,4mg/j, à débuter à l'arrêt de la contraception, et à poursuivre jusqu'à 12 SA. -S’assurer que la patiente et son conjoint sont à jour de la vaccination contre la coqueluche (stratégie du cocooning+++). -Si patiente non à jour pour la rubéole : Si née avant 1980 : 1 dose de vaccin trivalent Rougeole-OreillonsRubéole est recommandée. S’assurer de l’absence de grossesse débutante et prescrire un vaccin trivalent ROR et 2 mois de contraception. Si née après 1980 : 2 doses de vaccin trivalent Rougeole-OreillonsRubéole sont recommandées. Si la patiente n’a reçu qu’une dose de vaccin trivalent ROR : s’assurer de l’absence de grossesse débutante et prescrire une dose de rattrapage de ROR et 2 mois de contraception. Si la patiente n’a jamais reçu de vaccin trivalent ROR : s’assurer de l’absence de grossesse débutante et prescrire 2 doses de ROR à au moins 1 mois d’intervalle. Chaque dose de ROR devra être suivie de 2 mois de contraception. Apprentissage : Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2014, mis à jour sur la base des recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). Gestaclic. 8- 14/02/15 JFC Situation vécu : Un patient de 32 ans, asthmatique, consulte pour renouvellement de son traitement de fond. Asthme bien contrôlé. Ses dernières EFR ont été effectuées il y a 1 an et demi et demande quand elle doit faire les prochaines. Nous lui remettons une ordonnance pour EFR. Supervision : Quel est le suivi chez un patient asthmatique bien contrôlé par le traitement ? Mesure du débit expiratoire de pointe (Peak flow) : -La mesure du DEP est recommandée lors des consultations de suivi. -Le résultat s’exprime en pourcentage de la meilleure valeur obtenue par le patient. EFR : -Ne pas interrompre le traitement de fond avant la réalisation de l’examen. -Permet d’évaluer le degré d’obstruction bronchique qui persiste malgré le traitement de fond. La fréquence des consultations et des EFR dans le suivi de l’asthme se base sur: -La dose de corticostéroïdes inhalés (CSI): forte, moyenne ou faible, aucune. -Le contrôle de l’asthme: acceptable ou inacceptable. Corticostéroïdes inhalés Forte dose Consultation EFR 4 par an 2 à 4 par an 2 par an 1 à 2 par an Dose moyenne ou faible 1 par an 1 par an ou moins Aucune Apprentissage : Recommandations pour le suivi médical des patients asthmatiques adultes et adolescents, ANAES et AFSSAPS, Septembre 2004. 9- Le 03/02/2015 ID Situation vécu : Une femme de 47 ans consulte pour douleurs entre le 3ème et 4ème orteil du pied gauche, à type de décharge électrique, survenant principalement à la marche. Après examen, il s’agit d’un névrome de Morton. Apprentissage : Généralités : -Touche principalement les femmes, autour de 50 ans. -Le névrome de Morton se définit comme un syndrome douloureux aigu localisé habituellement au niveau du 3e espace inter métatarsien (80%). Il touche parfois le 2e et très exceptionnellement le 1er et le 4e. -Il peut parfois toucher 2 espaces interdigitaux en même temps, ou toucher les 2 pieds. -Son origine est mécanique par compression du nerf interdigital entre les têtes métatarsiennes. Le nerf chemine dans un espace fibreux entre les têtes métatarsiennes et le ligament inter métatarsien. Clinique : Les douleurs sont à type de décharge électrique, de brûlure ou de piqure, majorées à la marche (lors du passage du pas à la propulsion) et par le port de chaussures étroites. Examens complémentaires : -Radiographie du pied de face et de 3/4: systématiquement demandée afin d'éliminer les diagnostics différentiels osseux (de type arthrose, ostéoporose, fracture de fatigue...) -Echographie des parties molles du pied: elle peut montrer dans le cas d'un névrome de Morton la présence d'une masse dans l'espace concerné -IRM : meilleure examen pour visualiser le névrome mais coût élevé. Traitement : -Antalgiques simples, AINS. -Conseils de chaussage: préférer le port de chaussures larges et ouvertes à l'avant du pied pour laisser libres les orteils, avec un petit talon pour éviter l'appui sur le névrome, et avec une semelle rigide. -Port d'orthèses (semelles) plantaires avec un renforcement au niveau de l'appui des têtes des métatarsiens. -Kinésithérapie et rééducation -Infiltration de cortisone dans l'espace interdigital correspondant : réservée aux cas rebelles et seulement lorsqu'il existe une certitude diagnostique posée par un examen comme l'échographie. -Le traitement chirurgical (neurolyse ou neurectomie) est proposé après l'échec d'un traitement médical bien conduit durant 6 mois. Prescriptions médicamenteuses nouvelles : 1- 03/11/2014 ID Situation vécu : Patient d'une cinquantaine d'année, consulte pour une ulcération apparue il y a 5 jours à 2 mois d'un RSNP de type oral. Patient sans ATCD particulier. Pas d'atteinte cutanée autre. À l'examen clinique, syphilis primaire jusqu'à preuve du contraire Supervision : Il n’y a plus d'extencilline sur le marché que ce soit en pharmacie de ville ou hospitalière. Comment faire pour traiter ce malade? Je n'avais pas de réponse. Apprentissage : Il a fallu prescrire une nouvelle pénicilline G retard, la Sigmacilline, uniquement disponible en pharmacie centrale des hôpitaux. Problème de l'observance thérapeutique des patients et de l'accès aux soins, à une période de recrudescence de l'épidémie. 2- 17/12/15 JFC Situation vécu : Prescription de triptans chez un patient venant pour 1iere crise de migraine typique la veille. Examen neurologique sans particularité. Supervision : pas d'ATCD/ pas de Ci/ insuffisamment soulagé par ains/paracétamol Apprentissage : traitement de la crise: Les triptans ont un Effet agoniste spécifique et puissant sur les récepteurs sérotoninergiques 5-HT1, avec action vasculaire (vasoconstriction) et neurogène. Plusieurs spécialités sont désormais disponibles. Les triptans sont devenus le traitement de première intention pour la majorité des patients souffrant de crises sévères. AINS et antalgiques peuvent être pris dès l'aura. En revanche, le triptan ne doit être utilisé que lorsque la céphalée a débuté car ils sont inefficaces s'ils sont utilisés avant la survenue de la céphalée. traitement de fond: Prescrire un traitement après l'autre./ Augmenter progressivement les doses/S'accorder au moins 2 mois de traitement à doses efficaces pour conclure sur le bénéfice ou l'échec/Demander au patient de tenir un agenda précis des crises pour juger objectivement de la modification de fréquence. Il est actuellement recommandé d'utiliser en première intention l'une des quatre molécules suivantes : propranolol, métoprolol, oxétorone, amitriptyline. Incidents iatrogènes nouvellement rencontrés 1- 19/11/2014 JFC Situation vécu : patient de 35 ans environ, bilan bio de surveillance d'une hypercholestérolémie. Prévention primaire. Amélioration des facteurs biologiques sous statines, par contre apparition d'une légère cytolyse et Cholestase a 2N sans augmentation des CPK ni du TP. Supervision : changement de la statine pour des fibrates qui sont moins pourvoyeur d'EI sur l'hépatocyte. Apprentissage : Les fibrates sont moins pourvoyeurs de cytolyse et cholestase. Le bénéfice des statines en prévention primaire est remise en cause. Pas d'effet significatif dans ce contexte vs fibrates. Relation avec le patient et son entourage 1- 16/01/2014 ID Situation vécu : Patiente de 75 ans, visite a domicile en autonomie pour éruption cutanée. ATCD de LMMC . fille de 40 ans environ vivant chez la patiente . Supervision : conflit mère-fille sous jacent/ aucune d'accord avec l'autre que ce soit de l'histoire clinique de l'éruption/ de l'automédication prise Apprentissage Je décide de faire sortir la fille de l'appartement pour retrouver une situation et un climat plus propice au travail. La patiente m'explique que la fille est retourné suite à sa perte d'emploi il y a 3 mois, vivre chez la mère. Que depuis la fille subit une régression qui lui enlève toute confiance en elle et que la situation entre la mère et la fille se dégrade de jour en jour. En plus de l'hdj hémato que j'organise pour le problème somatique, je lui conseil de parler de la situation avec la psychologue du service pour essayer de démêler la situation qui ajoute un poids a la patiente au lourds ATCD somatique déjà présent. Difficulté de la VAD chez le patient, dans son milieu de vie ou on le voit telle qui l'est. permet de discerner d'autre aspect au sein de la relation médecin-patient autre qu'en cabinet. En nous ouvrant sa porte la patiente nous ouvre son intimité la plus profonde. 2- 04/02/2015 JFC Situation vécu : Garçon de 5 ans, amené par sa mère symptômes de toux et rhinorrhée depuis 2 jours. La maman explique qu’il a pris « froid » la veille. Supervision : A l’examen : apyrétique, rhinopharyngite, aucun signe en faveur d’une infection bactérienne. J’informe la maman de la nécessité d’un traitement symptomatique simple. La mère insiste pour « le mettre sous antibiotiques » parce qu’elle « connaît son fils et que sans antibiotique ça ne passe pas ». Apprentissage Longue discussion et éducation vis-à-vis des antibiotiques. La rhinopharyngite est lié à des virus et pas à une bactérie, les antibiotiques ne « tuent » que les bactéries et n’ont aucune efficacité sur les virus. Par ailleurs, existence d’effets secondaires des antibiotiques et apparition de bactéries résistantes à de très nombreux antibiotiques en raison d’un trop grand nombre de prescription et pour des indications discutables. La mère semble avoir compris et accepte le traitement symptomatique. Procédures médico-administratives : 1- 19/11/2015 JFC Situation vécu : mise sous ALD 30 d'un patient pour un diabète de type 2 nouvellement découvert Apprentissage je n'avais jamais rempli de formulaire mauve pour mettre en place un protocole d'ALD 30 pour un de mes patients, je ne savais par ou commencer dans cette paperasse. Il faut y indiquer outre les coordonnées du patients (numéro de sécu, identité), le diagnostic ou les diagnostics concerné par la PEC 100%, le numéro de l'ALD si inscrit au formulaire sinon détailler, les traitement et suivis nécessaire, noter les spécialité intervenant dans la PEC, signature. date. c'est le médecin conseil de la CPAM qui validera ou pas l'ALD et la période de validité. 2- 19/11/2015 JFC Situation vécu : déclaration du MT chez un patient dont son précédent MG vient de partir a la retraite Supervision : a savoir que le MT n'est pas forcément un MG; Que les mineurs de 16 ans n'ont pas à déclarer de MT Apprentissage La déclaration peut se faire soit de manière informatisé à partir de l'espace professionnel du soignant sur le site ameli.fr à l'aide de la carte vitale du patient (impossible pour les patients affiliés au RSI et a la MGEN notamment) . Soit de manière papier en imprimant le formulaire disponible sur ce même site, en remplissant pour le médecin la parti le concernant avec numéro RPPS, tampon, nom et prénom, adresse... et les patients complète avec ses coordonnées et son numéro de sécurité sociale. le patient déclare choisir et le MT déclare être choisit (il s'agit d'un partenariat entre le médecin et son patient et non pas un dû , le choix est celui du patient mais en accord avec le MT qui peut se réserver le droit de refuser! ) .le patient envoi le tout à la CPAM dont il dépend. 3- 06/01/2015 ID Situation vécu : formulaire de santé pour patient souscrivant un emprunt bancaire pour un prêt immobilier. Patient de 43 ans, emprunt de 350 000€ pour un appartement, Supervision : en fonction de l'âge et de la somme d'emprunt les assureurs bancaires demandent à leur clients de répondre à des modalités relatifs à leur état de santé. En effet, la prime d'assurance diffère en fonction des ATCD et pathologie en cours. On assure plus qu'un client mais un risque. Apprentissage C'est la première fois que j'avais à remplir ces formulaires médicaux. Nous avons décidé de le faire à 2 devant la démarche peu habituel. Ce ne sont pas tous nos patients. Ce fut le 1ier en un peu plus de 2 mois de stage chez le praticien. Les questionnaires sont soumis au secret médical et destinés aux médecins conseils de l'assureur. Les questionnaires comprennent à la fois des items appareil par appareil (= examen clinique complet) et sur les ATCD médicaux et les traitements en cours. Ici il s'agissait d'un patient sous Humira pour une maladie de Crohn. la consultation fut très longue et fastidieuse (près d'une heure). à prévoir à l'avance avec son patient. Heureusement qu'il s'agissait du dernier patient de la journée. Par ailleurs la consultation longue est remboursée au malade par l'assureur. 4- Fiche d’évènement indésirable 5- Le 13/03/2015 JFC Situation vécu : Patiente de 29 ans, qui souffre d’une alopécie totale décalvante, avec retentissement socioprofessionnel. Décision de création d’un Dossier MDPH afin de l’aider à se reconstruire. Actuellement au RSCA, anciennement fleuriste. N’ose plus travailler au contact des autres (« peur de leur regard ») Supervision : Direct. Je regarde mon praticien faire cette « paperasse » que je découvre en même temps. Il est important de noter ce que l’on constate, l’évolution prévisible vers la guérison, les séquelles, ou l’incertitude (ce qui est le cas ici). Apprentissage: Il est important de bien expliquer à la patiente combien il est nécessaire d’avoir un dossier solide, que les procédures sont longues et le parcours semé « d’embûches ». Situations de soins non programmés : 1- 26/11/2014 JFC Situation vécu : Sepsis avec RAU sur probable prostatite aigue sur terrain compliqué. Supervision: patient de 56 ans ayant des frissons, un terrain compliqué avec sténose uréthrale dans l'enfance, des signes fonctionnels urinaires, un globe a la palpation, une tachycardie a 180 BPM avec une TA qui se maintien. Symptomatologie depuis 24h avec aggravation progressive; ECBU fait la veille. Apprentissage: Apprentissage sur les motifs nécessitant d'adresser un patient aux urgences, ou quand la nécessité d'un plateau technique immédiat l'impose tant dans le diagnostic de certitude que la thérapeutique adaptée. Il était nécessaire qu'il bénéficie d'un ECBU après drainage des urines (sonde ou per cutanée), d'une antibiothérapie IV et d'une hospitalisation. 2- 08/12/2014 ID Situation vécu : rupture du tendon du long biceps Supervision : Patient de 60 ans qui vient pour une "boule" au niveau du bras droit, lors du mvt de flexion de l'avant bras sur le bras. Evolution depuis 48h, il s'en rend compte fortuitement au réveil. Apprentissage : cliniquement apparition du syndrome dit de "Popeye" suite un traumatisme ou bien un effort de port de charge lourde. Ou bien isolée (le cas ici).Une imagerie de la coiffe des rotateurs est nécessaire même en cas de rupture apparemment isolée du biceps si les douleurs persistent au delà de 15 jours (échographie au minimum).En général l’évolution est favorable en quelques semaines, nécessitant parfois de la kiné pour soulager. Le raccrochage du tendon sur l’humérus (ténodèse du biceps) dans ce cas reste exceptionnelle, réservée aux patients jeunes réalisant un travail manuel lourd ou bien chez le sportif de bon niveau, voire chez les autres patients restant très douloureux après de nombreux mois, mais sans garantie sur la disparition complète des douleurs liées à la “boule” musculaire. je ne savais pas que la chirurgie était l'exception et que l'évolution est spontanément favorable avec le repos. Si j'était seul j'aurais demander l'avis chirurgicale, mais ma praticienne m'a appris que dans ce cas le repos et les antalgiques usuels furent le seul traitement nécessaire. Pratiques de gestes techniques utiles en soins primaires : 1- 12/11/2014 JFC Situation vécu : angine erythemato-pultacée chez une patiente de 22 ans Supervision TDR fait avec mon maitre de stage. Apprentissage indication et interprétation d'un TDR: si + = ATB si - = virale dans 1 a 5,4 % des cas (FN) 2- 13/01/2015 ID Situation vécu : frottis cervico-vaginal chez une patiente de 27 ans Apprentissage Réalisation du frottis par la praticien par technique conventionnelle avec utilisation d’une spatule d’Ayre et d’une cytobrosse. 3- ID/JFC Situation vécu : Rappel Priorix chez une femme de 36 ans, ATCD de fausse couche spontanée et pas d’immunisation rubéole. Nouveau désir de grossesse/ vaccination avec conseil de protection des rapports jusqu’à la fin du cycle. Pas de vaccin Rubéole monovalent sur le marché. Apprentissage Reconstitution du vaccin avec la solution pré-rempli et la poudre. Supervision indirecte. Acquis. Apport de la littérature pour réévaluer la prise de décision 1- 04/11/2014 ID Situation vécu : 2ieme Consultation de mon second jour chez le Dr. DUPIE. femme de 60 ans environ, ATCD: néo sein droit (chirurgie, radiothérapie), endarteriectomie gauche, tabac actif +++, sous kardegic et crestor en prévention 2ndaire. Patiente cs pour RO initiée par le chirurgien vasculaire, examen clinique du jour retrouve une patiente cachectique avec un IMC a 18,1 kg/m2, sans autres particularité. Supervision : prescription d'une Osteodensitométrie et d'un dosage en vitamine D avant suplémentation. Apprentissage : Pour le risque de fracture, une étude observationnelle recensée dans une des revues systématiques sélectionnées semble indiquer qu’un seuil de concentration de vitamine D d’au moins 60 nmol/L serait nécessaire pour observer un effet protecteur dans une population âgée de plus de 65 ans. C’est en raison de l’existence d’un tel seuil, que le groupe de travail a alors considéré qu’il pouvait être utile de doser la vitamine D chez les patients présentant une pathologie chronique favorisant l’insuffisance ou la carence en vitamine D et ceux avec une ostéoporose, une maladie ou un traitement inducteur d’ostéoporose. Cependant, l’effet bénéfique de la supplémentation selon la littérature concerne une population plus restreinte (population âgée, à risque de fracture - faible densité minérale osseuse ou ostéoporose - ou dans une population âgée vivant en institution)., les méta-analyses ayant montré l’efficacité de l’association vitamine D plus calcium reposent sur des études où cette supplémentation a été réalisée sans dosage préalable et a fortiori où la dose de vitamine D délivrée à chaque patient n’était pas adaptée en fonction de son taux initial. Par conséquent, les données disponibles ne permettent pas de déterminer l’utilité clinique du dosage de vitamine D en vue de la prévention des fractures. Pour les situations à risques de fragilités osseuses telles que l'ostéoporose, l'IRC, malabsorption intestinale, ostéomalacie, il est admis de doser la vitamine D pour une supplémentation adéquate. 2- 21/11/2014 ID Situation vécu : Patiente, 35ans, FOGD + pour HP / Supervision : traitement éradication helicobacter pylori Apprentissage : nouvelles recommandations collège national des hépato-gastro entérologue 2014 : 1/ infection à Hp documentée (test urée, sérologie, histologie) 2/ traitement séquentiel de 10 j ou quadrithérapie bismuthée (si allergie Blactamines ou prises récentes de macrolides) le traitement séquentiel: IPP*2 (oméprazole 20mg*2/j pdt 10j) et ATB (amox 1g*2/j pdt 5 j puis clarithromycine 500mg*2/j pdt 5j + metronidazole 500mg *2/j pdt 5j) ou quadrithérapie 3 gellules * 4/j pdt 10 j 3/ contrôle de l'éradication : test respiratoire l'urée marquée (au moins 4 semaines après arrêt ATB et 2 semaines après arrêt IPP) 4/si Nég stop/ si positif nouvelle séquence d'éradication Hp 5/ si Nég stop/ si positif: FOGD avec biopsies, cultures pour ATBgramme et adaptation ATB 3- 18/02/2015 JFC Situation vécu : Un patient de 65 ans consulte pour renouvellement de son traitement antidiabétique oral. Il amène les résultats du bilan biologique effectué la veille, HbA1C à 7%. Supervision : Quels examens demander et à quelle fréquence dans le suivi d’un patient diabétique de type 2 ? Apprentissage : Cardio : -ECG de repos annuel, systématique. -Bilan cardiologique approfondi pour dépister l’ischémie myocardique asymptomatique chez le sujet à risque cardio-vasculaire élevé. -Échographie Doppler des membres inférieurs avec mesure de l’IPS : -chez les patients âgés de plus de 40 ans ou ayant un diabète évoluant depuis 20 ans. -à répéter tous les 5 ans. Ophtalmo : -Fond d’œil annuel. Biologiques : -HbA1c, suivi systématique, 4 fois par an. -Glycémie veineuse à jeun (+/-contrôle de l’auto-surveillance glycémique). -Bilan lipidique (CT, HDL-C TG, calcul du LDL-C). -Microalbuminurie. Une fois par an -Créatininémie. -Calcul de la clairance de la créatinine (formule de Cockcroft). -TSH, en présence de signes cliniques Diabète de type 2, HAS, Juillet 2007. 4- Le 13/03/2015 JFC Situation vécu : Une patiente de 37 ans consulte pour lombosciatique L5-S1 tronquée suite à un faux mouvement la veille. Prescription d’AINS. A déjà eu 2 épisodes de ce type. Pas de prescription d’examens complémentaires. Supervision : Quelles sont les indications d’imagerie dans la lombosciatique ? Une lombosciatique discale typique chez un adulte jeune ne nécessite initialement aucun examen complémentaire. Apprentissage : Examen radiologique précoce si : -red flag : hyperalgie/déficit musculaire<3/5, sd de la queue de cheval. -Adolescent ou sujet de plus de 65 ans. -ATCD d’infection. -ATCD de tumeur. -Fièvre. -Tableau clinique atypique. -Persistance ou aggravation de la douleur. Un examen d’imagerie sera demandé dans un second temps après échec d’un traitement médical bien conduit pendant 6 à 8 semaines. Quel examen demander ? -TDM indiquée en première intention mais impose une irradiation. -IRM, parfois limitée par les problèmes d’accessibilité. Rhumatologie, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie, COFER, Masson.