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2. Quels sont les principes de la datation absolue ?
© SVT TS Bordas 2002
2.1 La méthode au carbone 14.
Pour les derniers millénaires, on utilise le carbone 14 (14C) du fait de sa demi-vie courte de 5730 ans.
Maximum d’utilisation : 50 000 ans.
Le carbone 14 est produit dans l’atmosphère à partir de 14N et est incorporé dans les chaînes alimentaires par
photosynthèse. Les végétaux étant consommés par des animaux, le 14C se retrouve dans tous les êtres vivants.
Voir TP). Lorsque les êtres vivants meurent (= fermeture du système), leur métabolisme cesse et le 14C n’est
plus renouvelé : la désintégration commence à être mesurable.
La quantité de 14C lors de la fermeture du système est connue car on considère que la quantité de 14C
est stable au cours du temps (elle est donc identique à l’actuelle). Pour trouver l’âge, on mesure simplement la
quantité de 14C restante dans l’échantillon (on mesure en fait des rapports 14C/12C). Cette méthode est très
utilisée pour dater les restes d’êtres vivants (ils contiennent en effet du carbone).
Lorsque tous les éléments radioactifs ont disparu de l’échantillon, la datation n’est plus possible.
En bref, la méthode est simple (du moins en théorie) : on connaît les quantités finale et initiale de
l’isotope radioactif et sa période : retrouver l’âge de la fermeture du système est aisé. Le seul souci, c’est que
l’échantillon doit contenir du carbone.
2.2 La méthode au 40K/40Ar.
On l’utilise pour des périodes plus anciennes du fait de la demi-vie de 1,25 Ga.
On mesure ici la production de 40Ar ainsi que 40K restant sachant que la concentration en 40Ar est
nulle lors de la fermeture du système (l’argon, qui est un gaz, s’est échappé avant que le réseau ne cristallise). La
fermeture du système correspond par exemple à la cristallisation (= solidification) d’un magma.
Toutefois, l’argon est présent en quantité non négligeable dans l’atmosphère et peut contaminer les
échantillons. La contamination par l’argon de l’atmosphère (et les fluides circulants) peut conduire à des
datations fausses.
En bref, le potassium étant assez abondant sur Terre, la datation est possible. Comme on connaît les
quantités finale et initiale en isotope fils, la quantité finale d’isotope père, la période, il est possible de trouver
l’âge de fermeture du sytème.
La chronologie absolue, donne accès à l’âge des roches et
des fossiles, et permet de mesurer les durées des phénomènes
géologiques. On donne donc ici un âge chiffré.
La chronologie absolue s’appuie sur la décroissance
d’isotopes radioactifs de certains éléments chimiques. L’élément
père se transforme en élément fils, non radioactif. On peut mesurer la
quantité d’éléments pères et/ou fils.
Cette décroissance se fait suivant une fonction exponentielle :
il faut toujours le même temps pour que la quantité d’isotope
radioactif soit divisée par deux. C’est la période ou demi-vie qui est
caractéristique de l’élément étudié.
Pour être fiable, il faut que le « système soit fermé »
(magma refroidi, métamorphisme achevé…). Les roches
sédimentaires constituent rarement des systèmes fermés (sauf si elles
sont encadrées par des coulées volcaniques par ex.).
Le choix de l’isotope est important pour dater des
phénomènes : il faut tenir compte de sa demi-vie. En effet, des
isotopes à période longue seront privilégiés pour des dates anciennes,
et vice-versa.
Ne pas oublier que les quantités mesurées sont très faibles
d’où des erreurs possibles.