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Le cannabis est un produit illicite, classé comme stupéfiant au niveau
international. Toutes infractions, y compris celles commises par des mineurs,
peuvent donner lieu à des poursuites. Être simple consommateur de cannabis
coûte cher et peut entraîner insidieusement sur le terrain du trafic : le budget
estimé d’un usager fumant un joint par jour est de 130 euros par mois. Le
consommateur pour financer sa consommation, peut être amené à acheter des
quantités plus importantes pour les revendre : il est alors considéré par la loi
comme un usager/revendeur et il encourt des peines beaucoup plus lourdes que
celles prévues contre les trafiquants.
Pour les usagers : si la police trouve une personne en possession de cannabis,
même si la quantité retrouvée est très faible, c’est un délit pour lequel la loi
prévoit une peine allant jusqu’à un an d’emprisonnement et jusqu’à 3750 euros
d’amende. S’il s’agit d’une première fois, le juge peut aussi ordonner une
orientation vers une structure de sanitaire, éducative ou d’insertion sociale.
Pour les trafiquants : si l’on vend ou donne du cannabis, même en très faible
quantité et même pour « dépanner » une relation, la peine encourue peut aller
jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Ces peines sont doublées
quand le cannabis est vendu ou donné à des mineurs. Cela peut aussi s’appliquer
aux complices du vendeur, qu’ils soient « guetteur », « rabatteur »,
« intermédiaire »…
Quel public est touché par ce produit ?
Devant une offre toujours plus grande, on assiste à un phénomène de
consommation de masse qui touche les adultes, mais également les jeunes, qui
prennent leur 1er joint de plus en plus tôt, vers 15 ans. Cette banalisation
entraîne chez les adolescents les plus perméables un syndrome
« amotivationnel » avec toutes les conséquences que cela induit mais
particulièrement le retard scolaire. En effet les jeunes hommes continuent à
fumer adultes. Dans notre pays, il y a 1 500 000 usagers réguliers, c'est-à-dire
fumant au moins une fois tous les 3 jours. A savoir le Cannabis reste très
longtemps présent dans les urines et dans le sang, donc la consommation entraine
systématiquement des control positifs pour les sports de compétitions.