Christophe Baderot CPC généraliste A.P. statut de l’erreur – évaluation 05-11-2004 3
Des éléments pour une démarche possible
- Définir les types d’obstacles auxquels peuvent être confrontés les élèves au
cours d’un apprentissage.
- Lister avec les élèves les « familles d’erreurs » constatées et provoquées
par les obstacles précités.
- Définir, construire puis afficher ou donner individuellement des outils
méthodologiques (démarches de raisonnement, grilles d’évaluation
répertoriant la typologie des erreurs…)
- Définir avec l’élève ou lui proposer un contrat / parcours personnalisé de
travail lui permettant de surmonter un obstacle particulier auquel il est
confronté. (Ceci suppose de la part de l’enseignant de « réagir vite », d’être
doté de ressources nombreuses, disponibles, variées et facilement
exploitables (fichiers auto-correctifs, référentiels de compétences et des
exercices correspondants codés pour une utilisation plus rapide)
- Définir les moyens d’aide pour le domaine concerné (enseignant, camarade,
cahier de règles…)
- Définir, si possible avec l’enfant, les connaissances « utiles » ou
nécessaires pour surmonter l’obstacle auquel il est confronté.
- Définir, donner des critères de réalisation / réussite concernant la tâche à
réaliser. faire preuve d’une clarté d’apprentissage (que l’élève sache ce qu’il
apprend, comment…)
« La prise en compte de l’erreur est en réalité, en pédagogie, la meilleure manière de
combattre l’échec…Car il n’est de pédagogie de la réussite que celle des erreurs
rectifiées. » Philippe Meirieu
Pourquoi tant d’erreurs ? Les raisons sont multiples, en voici quelques-
unes :
- La volonté de satisfaire l’institution représentée par l’enseignant qui s’il donne un
problème d’apparence mathématique en attend une réponse (qui existe nécessairement)
et de préférence une réponse mathématique.
- Une analyse erronée des informations, l’élève ne sachant donner du sens au texte.
- Le manque d’esprit critique et d’initiative qui empêche d’imaginer une réponse
considérée « hors norme » (car en butte aux schèmes familiers.)
- La peur de ne savoir justifier une telle réponse.
- L’habitude d’associer des données numériques.
Les grands types d’erreurs
1. Les erreurs relatives à la situation
La situation est nouvelle (rupture avec les habitudes et les nouvelles exigences) au niveau de :
- la présentation de l’exercice
- le support est nouveau (document, manuel, dictionnaire…)
- le contexte ne parle pas à l’élève
- la tâche et la consigne (justification, QCM, situation ouverte ou fermée…)
- le langage (terminologie) est insuffisamment maîtrisé par les élèves
La situation est connue
- la réflexion (analytique ou synthétique) ou le raisonnement (inductif ou déductif…)
sont mal maîtrisés par l’élève.