PHY2001 – Thermodynamique des systèmes terrestres AUT 16
2016-11-28 E. Monteiro
Considérons un mélange dans les proportions stœchiométriques : pour chaque mol d’acétylène,
il y a 2,5 mol d’oxygène. Il y a formation de 2 mol de dioxyde de carbone et 1 mol d’eau. La
transformation peut être décrite par deux étapes :
1) D’abord la réaction chimique à T = Ti = 298 K;
2) Puis les produits de réaction sont portés de la température Ti à la température Tf.
La variation totale d’enthalpie, ∆H, est nulle et se décompose en deux contributions :
1) la variation d’enthalpie due à la réaction chimique :
∆H1 = ∆rH0 = 2∆fH0(CO2(g)) + ∆fH0(H2O(g)) - ∆fH0(C2H2(g)) = -1299,4 kJ mol-1
2) la variation d’enthalpie qui porte les produits de Ti à Tf :
∆H2 = ∆rH0 = [2Cp,m(CO2(g)) + Cp,m(H2O(g))] (Tf - Ti ) = 1299,4 kJ mol-1
La température de la flamme vaut donc :
( ) ( )
K
molKJmolKJ molJ
K
OHCCOC H
TT
pp
r
if
12350
6,331,372 104,1299
298
2
1111
13
22
0
=
+×
×−
−=
+
∆
−=
−−−−
−
Cette température est extrêmement élevée. Le modèle n’est pas satisfaisant. Les températures
observées sont toujours inférieures pour diverses raisons : pertes de chaleur dans le milieu
extérieur; aux températures élevées ainsi obtenues, les produits de réaction sont partiellement
dissociés et ces dissociations endothermiques absorbent une partie de la chaleur dégagée.
c) La température de flamme serait moins élevée (voir exercice 2, TP#9), parce que dans le
mélange gazeux final, il y aurait aussi de l’azote (4 moles de N2 par mole de O2), ce qui
contribue à augmenter la capacité calorifique des produits.
Exercice 3
a) Quelles erreurs absolue et relative commet-on si on estime l’enthalpie du gaz
carbonique à 350 K et à 10 MPa en supposant qu’il se comporte comme un gaz parfait?
L’enthalpie du CO2, considéré comme un gaz parfait, à la température de 350 K est de
11351 J/mol.
b) Et dans l’évaluation de l’énergie interne?
Solution :
T = 350 K
p = 10 MPa
a) L’erreur est donnée par l’écart enthalpique aux conditions et pression et température
données. On utilise les diagrammes d’écart enthalpique pour l’évaluer.