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P.C.8
CROISSANCE ET PRODUCTIVITE
LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE
Définitions de la croissance
La capacité d’un pays de produire de plus en plus de biens et
services
"L’augmentation soutenue pendant une période longue d’un
indicateur de production en volume" (François Perroux)
Comment mesurer la croissance?
Comment expliquer la croissance? Quels sont ses
déterminants économiques?
Comment expliquer ses variations dans le temps?
Comment expliquer les différences de croissance entre les
différents pays?
1.1. RAPPEL : LA DÉFINITION DU PIB
Retour à la comptabilité nationale :
L’équilibre emplois-ressources des biens et services d’une
économie
P+M = CI + CF + FBCF + ∆s + X
La définition du PIB en comptabilité nationale
PIB = CF+ FBCF + ∆s + X – M
Le PIB correspond à deux grandeurs :
Le PIB = revenu total des membres de l’économie i.e. la valeur
totale des biens et services produits dans l’économie i.e. la somme
des valeurs ajoutées de tous les producteurs de l’économie = Y
Le PIB est la dépense totale de l’économie i.e. la valeur totale des
achats de l’économie = C+I
On utilise le taux de croissance du PIB pour mesurer la
croissance d’une économie
1.1. LA MESURE DE LA CROISSANCE : LE PIB
1.1. LA MESURE DE LA CROISSANCE : LES VARIATIONS DU PIB DANS L’ESPACE
1.2. LA FONCTION DE PRODUCTION MACROÉCONOMIQUE
La production de biens et services à long terme d’une économie
dépend de deux éléments :
Les facteurs de production dont elle dispose : le capital (K) et
le travail (L)
Sa capacité à transformer ces facteurs de production qui est
représentée par sa fonction de production
Soit Y, la quantité produite, la fonction de production d’une
économie s’écrit alors Y = f ( K , L )
La fonction de production niveau maximal de production qu’il est
possible d’obtenir à partir de quantités données de capital et de
travail pour un état d’avancement technologique donné
1.3. UN PEU D’HISTOIRE DE LA PENSÉE ÉCONOMIQUE
Pendant la première moitié du XXème siècle, analyse de la
répartition des fruits de la croissance mais
Les travaux de Robert Solow (1956, 1957)
Emergence de nouvelles théories de la croissance de la
croissance endogène dans les années 1980
2. LE MODÈLE THÉORIQUE DE BASE (SOLOW, 1957)
ET LES TROIS DÉTERMINANTS DE LA CROISSANCE
La fonction de production du modèle de Solow
Y = f (K , L )
Elle a deux caractéristiques principales :
Des rendements d’échelle constants
zY = f ( zK, zL)
Une productivité marginale des facteurs de production
décroissante
2.1. LE PREMIER DÉTERMINANT DE LA CROISSANCE :
L’ACCUMULATION DU STOCK DE CAPITAL DE L’ÉCONOMIE
On considère la population et le progrès technique comme des
données
La fonction de production étant à rendements constants, toutes les
grandeurs peuvent être exprimées par rapport au volume de la force
de travail
Si on pose z = 1/L, Y/L = F(K/L,1), on obtient donc la fonction de
production par travailleur y=f(k)
où : y est la production par travailleur et k le stock de capital par
travailleur
y
Production
Production
par travailleur
f(k)
PmK
1
PmK
1
k
Capital par travailleur
2.1. LE PREMIER DÉTERMINANT DE LA CROISSANCE :
L’ACCUMULATION DU STOCK DE CAPITAL DE L’ÉCONOMIE
o
Deux déterminants de la variation du stock de K
Les investissements, I, qui augmentent le stock de capital.
Comment est déterminé le niveau d’investissement?
On a vu en comptabilité nationale que y=c+i
On suppose que la fonction de consommation a la forme simple
suivante : c = (1-s).y où s est le taux d’épargne constant
Donc y = (1-s).y + i ce qui est équivalent à i = s.f(k)
L’investissement est donc proportionnel au revenu national
Le stock de capital diminue à mesure que le capital vieillit.
On peut supposer qu’une fraction donnée β du stock de capital
devient obsolète chaque année
2.1. LE PREMIER DÉTERMINANT DE LA CROISSANCE :
L’ACCUMULATION DU STOCK DE CAPITAL DE L’ÉCONOMIE
y
Production
Production
par travailleur
f(k)
y
k
Capital par travailleur
2.1. LE PREMIER DÉTERMINANT DE LA CROISSANCE :
L’ACCUMULATION DU STOCK DE CAPITAL DE L’ÉCONOMIE
y
Production
Production
par travailleur
c
y
f(k)
Investissement
i = s.f(k)
i
k
Capital par travailleur
2.1. LE PREMIER DÉTERMINANT DE LA CROISSANCE :
L’ACCUMULATION DU STOCK DE CAPITAL DE L’ÉCONOMIE
Le stock capital de l’économie varie en fonction des quantités
investies et de sa propre dépréciation :
Plus le niveau d’investissement est élevé, plus le stock de capital de
l’économie est important mais plus l’est aussi le niveau d’amortissement
∆ k = i − ∂k
La productivité marginale du capital étant décroissante, il existe un
seul stock k* pour lequel le volume de l’investissement est égal au
volume de l’amortissement i.e k*/ ∆ k = s.f(k) -δ k = 0
Une fois que l’économie a atteint le stock k*, le stock de capital ne
varie plus et, à population et progrès technologique constants, la
production f(k) ne varie plus non plus
On appelle ce niveau de stock de capital l’état stationnaire de l’économie
Donc l’accumulation du stock de capital entraîne la croissance de
l’économie mais seulement pendant un certain temps jusqu’au
niveau stationnaire
2.1. LE PREMIER DÉTERMINANT DE LA CROISSANCE :
L’ACCUMULATION DU STOCK DE CAPITAL DE L’ÉCONOMIE
y
Production
par travailleur
Production
f(k)
Amortissement
Investissement
i = s.f(k)
k
Capital par travailleur
k
2.1. LE PREMIER DÉTERMINANT DE LA CROISSANCE :
L’ACCUMULATION DU STOCK DE CAPITAL DE L’ÉCONOMIE
Investissement
et
Amortissement
Amortissement
Investissement
k1
k*
k
Capital par travailleur
2.1. LE PREMIER DÉTERMINANT DE LA CROISSANCE :
L’ACCUMULATION DU STOCK DE CAPITAL DE L’ÉCONOMIE
Investissement
et
Amortissement
Amortissement
Investissement
k1
k*
k2
k
Capital par travailleur
2.2. LE DEUXIÈME DÉTERMINANT DE LA CROISSANCE
ÉCONOMIQUE EST LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE
Peut-on l’expliquer par l’accumulation quantitative du facteur
travail c’est-à-dire la croissance démographique?
On suppose que le volume de la population augmente à un taux constant n
Quels sont les effets de l’augmentation du facteur L sur la fonction de
production globale Y = F(K,L)?
Quels sont les effets de l’augmentation du travail sur la fonction de
production par travailleur, y = f(k) ?
La variation du stock de capital par travailleur est maintenant définie par
∆ k = s.f(k) –(δ +n) k
Nouvel état stationnaire k*/ ∆ k = s.f(k) –(δ +n) k = 0 où l’investissement est
remplace le capital amorti et fournit du capital aux nouveaux travailleurs.
Comme y=f(k), le niveau de revenu par travailleur reste inchangé
La croissance démographique explique donc l’augmentation continue du revenu
national Y mais pas celle du revenu par habitant Y/L et donc celle des niveaux
de vie pourtant observée dans les faits
2.3. LE TROISIÈME DÉTERMINANT DE LA CROISSANCE EST
LE PROGRÈS TECHNIQUE
Solow intègre un "progrès technique accroissant l’efficience du
travail" dans la fonction de production :
Y = F(K,L) devient Y = F(K,L.E) avec L.E représentant le nombre de
travailleurs efficients
On fait l’hypothèse que le progrès technologique augmente l’efficiente du
travail à un taux constant g
Quelles sont les conséquences de l’introduction du progrès technique
sur le produit global Y? Il augmente maintenant au taux n+g
Quelles sont les conséquences sur le produit par travailleur y = f(k) ?
Nouvel état stationnaire défini par ∆ k = s.f(k) –(δ +n+g) k =0 où k=
K/(L.E) est le capital par travailleur efficient
Comme y=f(k)=F(K/(L.E), la production par travailleur efficient reste
également inchangée à l’état stationnaire
En revanche, la production par travailleur y=F(K/L) augmente au taux g
Le modèle de Solow montre que la croissance persistante du revenu
par habitant ne peut être expliquée que par le progrès technique
3.1. LA CRITIQUE DU MODÈLE DE SOLOW
Si la productivité marginale du capital est décroissante et que
le progrès technique est exogène, les pays développés et en
développement devraient converger
Or, il n’en est rien
Les théories de la croissance endogène essaient depuis les
années 80 de montrer deux choses :
Comment endogénéiser le progrès technique i.e. modéliser
les incitations au progrès technologique?
Comment expliquer que les facteurs de productions n’aient
pas forcément de rendements marginaux décroissants?
3.2. LES EXTERNALITÉS ET LES RENDEMENTS MARGINAUX
CONSTANTS
Dans l’accumulation du capital, il peut y avoir des externalités
positives
L’accumulation du capital physique :
Quand les firmes investissent, elles produisent des externalités
de connaissance
L’accumulation de facteurs spécifiques élargissant la notion de
capital et qui ne sont pas soumis à des rendements d’échelle
décroissants :
Introduction de la notion de connaissance soumise à la loi des
rendements marginaux décroissants
Capital humain : l’ensemble des capacités, des connaissances générales
ou techniques et des compétences qui sont incorporées dans les
travailleurs individuels
Le capital humain d’un travailleur est d’autant plus efficace que les
personnes avec qui il travaille ont un niveau de capital humain élevé
3.3. LES CHOIX INDIVIDUELS FONDATEURS DU
PROGRÈS TECHNIQUE
Le progrès technique et la croissance dépendent des choix des
agents individuels :
Des entreprises qui investissent en capital physique, en RD mais
aussi en capital humain (formation continue)
Des individus qui investissent dans leur formation initiale
Il existe des modèles de choix de formation individuels
Par exemple, Lucas, 1988 : l’individu détermine son temps de
formation en arbitrant entre :
Le coût présent de sa formation : coût financier mais surtout coût
d’opportunité d’un salaire
La valeur actualisée des salaires supplémentaires que lui
rapportera sa formation
L’Etat peut donc influencer la croissance économique
4. DEUX ILLUSTRATIONS HISTORIQUES
L’impact du stock de capital : les "miracles" économique japonais
et allemands après la seconde guerre mondiale
L’impact du progrès technologique : les nouvelles technologies de
l’information et de la communication
4.1. L’IMPACT DU STOCK DE CAPITAL : LES « MIRACLES »
ÉCONOMIQUE JAPONAIS ET ALLEMANDS APRÈS LA
SECONDE GUERRE MONDIALE
Ruines après la seconde guerre mondiale puis les deux pays
sont devenus des super puissances économiques
La guerre avait détruit pratiquement tout leur stock de capital
Dans les décennies suivantes leur taux de croissance sont des
records de l’histoire des pays industrialisés :
Taux de croissance du PIB par habitant entre 1948 et 1972
:
Japon : 8,2%
Allemagne : 5,7%
Etats-Unis : 2,2%
Comment peut-on interpréter ce phénomène avec le modèle
de Solow?
4.2. L’IMPACT DU PROGRÈS TECHNOLOGIQUE : LES
NTI
La dernière révolution technologique : les technologies de
l’information et de la communication : ordinateurs,
Internet
Invention dans les années 80 et pourtant pas de croissance
soutenue jusqu’au milieu des années 90. C’est le paradoxe
de Solow, 1987 : "les ordinateurs sont partout sauf dans les
statistiques de productivité"
Deux raisons à ce retard
Initialement, industrie informatique part minime de
l’économie
Entreprises ont besoin de temps pour s’approprier les
inventions
CONCLUSION
Le PIB est un indicateur imparfait du bien-être
économique
Il ne prend pas en compte certaines activités économiques :
autoconsommation, économie souterraine
Il rend mal compte de certains comme les services non
marchands des administrations publiques
Il ne prend pas en compte la distribution initiale des richesses :
patrimoines, héritages.
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