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Préambule
1. Avant de prendre part à un programme sportif de compétition, tout candidat
devra subir un examen médical approfondi destiné en premier lieu, à garantir que,
seuls les enfants ne présentant aucun risque de santé seront admis à pratiquer un
sport de compétition et, en second lieu, à fournir des renseignements aux candidats
sur toutes les modalités sportives et d’entraînements qui leur sont offertes. Une
surveillance médicale régulière et approfondie est nécessaire afin de prévenir les
troubles de la croissance et les lésions dues au surentraînement, qui sont plus
fréquents chez les adolescents.
2. L’entraîneur a la responsabilité pédagogique du présent et de l’avenir des
enfants qui lui sont confiés, au-delà de sa tâche purement athlétique. Il/Elle doit
posséder des connaissances sur les problèmes biologiques, physiques et sociaux
relatifs au développement de l’enfant, et être capable d’appliquer ses connaissances à
son rôle d’entraîneur.
3. Les caractéristiques particulières de chaque enfant et ses dispositions pour
l’avenir doivent être identifiées par l’entraîneur et considérées par lui/elle comme
principal critère pour la mise au point des programmes d’entraînement. La
responsabilité du développement global de l’enfant doit avoir la priorité sur
l’entraînement et sur les exigences de compétition.
4. Si « l’entraînement de l’enfant » est dûment placé sous la surveillance
médicale et pédagogique comme indiqué ci-dessus, il peut offrir aux enfants concernés
de précieuses conditions de développement. Toutefois, s’il adopte le profil d’un
« entraînement pour la meilleure performance » à tout prix, il sera énergiquement
condamné sur le plan de l’éthique comme sur le plan médical. Il ne fait aucun doute
que ce qui vient d’être dit dans ces lignes concernant les enfants, s’applique en grande
partie aux adolescents.
5. Les enfants doivent être mis en présence d’une ample variété d’activités
sportives, afin qu’ils puissent vraiment choisir les jeux ou sports qui répondent le
mieux à leurs goûts, à leurs besoins, à leur développement corporel et à leurs
capacités physiques. Ceci, dans le but d’accroître leurs résultats et leur plaisir, et par
conséquent de réduire le nombre des « lâcheurs ». Une spécialisation précoce est
déconseillée.
6. Les participants, particulièrement en ce qui concerne les sports de
collisions, devront être sélectionnés en fonction de leur maturité, de leur taille, de leur
adresse et de leur sexe, et pas seulement sur base de leur âge chronologique.
7. Les règles et la durée des jeux devront être en accord avec l’âge des
participants. Les séances d’entraînement seront relativement courtes et bien
planifiées. Une séance bien planifiée donne plus de portée à l’instruction, de meilleurs
résultats aux activités et minimise le risque de lésion.
8. Le lever de poids compétitif et la musculation force sont déconseillés avant
la puberté.
9. Les courses de fonds ou sur des distances excessives sont également à
proscrire pour les enfants avant la fin de la puberté.
Recommandations de la Fédération Internationale de Médecine Sportive
Extrait du « Schweizerische Zeitschrift für Sportmedizin » n°1 de 1991
[Traduction : Joelle Boete]
Publié par l’A.E.F.A. – N°122 – Nov.Déc.1991.
“Qui cesse d’apprendre est vieux,
qu’il ait vingt ou quatre-vingts ans”.
H. Ford