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HT4.C3
T.S
UNE GOUVERNANCE ECONOMIQUE MONDIALE
DEPUIS LE SOMMET DU G6 DE 1975
« Gouvernance » = le fait de gouverner, gérer, administrer - « Economie » = les trois secteurs d’activités - « Monde »
= de la GF à un monde multipolaire - « Sommet du G6 de 1975 » = remise en cause de Bretton Woods (1971) + 1er
choc pétrolier de 73  « crise du capitalisme »  Library group à Washington en 1974 (E-U, F, UK, RFA, J) 
Sommet de Rambouillet (+ Ita), initiative de VGE, désormais réunion annuelle, 1976 : G7 (+ CND)  déclaration
finale en 15 points sur des questions économiques et financières – réflexion pour un rapprochement sur des points
essentiels – un « directoire économique et monétaire du monde libéral » selon La Gazette de Lausanne de l’époque.
Quelles sont les évolutions dans le mode de fonctionnement de cette gouvernance mondiale ?
Plan chronologique (le plus pertinent selon le B.O. !) :
IIIIII-
Du sommet du G6 à la création de l’OMC : le leadership américain (1975-1995)
Vers une gouvernance conjointe ? (1995-2008)
La gouvernance mondiale face à la crise (depuis 2008)
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I-
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Du sommet du G6 à la création de l’OMC : le leadership américain (1975-1995)
A) Une gouvernance mondiale à la base pro-américaine
Accords de Bretton Woods, création du FMI et de la Banque mondiale entre 1944-45 + 1947 : accords du GATT =
Libéralisme (= libre-échange + libre-concurrence + libre-entreprise)  unification du bloc occidental pour une
meilleure gouvernance. Membre du G6 puis G7 : tous capitalistes, libéraux et pro-US (1ère économie mondiale)
B) La « Dérégulation » accélère l’essor du néolibéralisme
1971 : Remise en cause des accords de Bretton Woods + chocs pétroliers  « Dérégulation » - Il faut faire baisser les
dépenses, dont celle de l’état, tout en gardant un certain train de vie - Reagan : « Ne demandez pas à l’État de
résoudre votre problème, car votre problème c'est l’État. »  éclosion du néolibéralisme (privatisation y compris des
fonctions régaliennes de l’Etat : diplomatie, énergies, industrie de l’armement, etc.)
C) La chute du bloc de l’Est, facteur de l’extension du capitalisme
Fin de la Guerre froide = victoire des Etats-Unis de Reagan et de son système  expansion du système capitaliste et
libéral à l’ex-bloc prosoviétique = GATT (création de la Guerre froide) devient OMC en 1995 (désormais 161 états
dont les ex-Démocraties populaires européennes depuis 1995, Chine depuis 2001, Russie depuis 2012). L’OMC veille
à la libre-concurrence et peut infliger des amendes aux contrevenants.
II-
Vers une gouvernance conjointe ? (1995-2008)
A) Vers une redéfinition de la politique économique globale
Les institutions internationales soutiennent désormais des réunions de gouvernance mondiale associant des états du
Nord et du Sud = G20 (90% du PIB mondial, 2/3 des échanges mondiaux, 1 er sommet en 1999 à Berlin).
Parallèlement, il y a la multiplication de conférences sur des sujets précis associant états, ONG, FTN, experts
scientifiques (sommet sur le changement climatique, l’alimentation, lutte contre le racisme, etc.) Problème : plus il y a
d’interlocuteurs, plus le consensus est difficile à trouver (la Chine claque la porte au sommet de Copenhague sur le
climat en 2012), l’exclusion de la Russie du G8 pour motif politique. Pour le Protocole de Kyoto (1997) : 123 pays
l’ont signé (un record !) mais pas les Etats-Unis + retrait du Canada en 2011.
B) L’affirmation des acteurs non-étatiques
Certaines FTN sont aussi, voire plus, puissantes que certains états. Ils défendent leurs intérêts et ont une stratégie
mondiale (fort lobbying). Exemple de réunion : le Forum Economique Mondial de Davos (Suisse) // certaines ONG et
les altermondialistes  FSM (Forum Social Mondial), né à Porto Alegre au Brésil (à Tunis en 2015) : il est question
de gestion des ressources naturelles, de lutte contre le réchauffement climatique ou la DIT. Autres acteurs nonétatiques : le « citoyen-consommateur-électeur », etc.
C) Le fonctionnement d’un Monde économique multipolaire
OMC : bloquée car les intérêts sont divergents surtout entre Triade et BRICS. Alternative au système capitaliste proaméricain par les puissances émergentes comme avec l’abandon officiel du dollar par la Russie et la Chine en
septembre 2014 comme monnaie d’échange. Mars 2015 : création d’une volonté chinoise de l’AIIB (banque mondiale
pour l’Asie, jouant le même rôle que son homologue de Washington et de celui du FMI) : succès ! Déjà 57 étatsmembres dont la Russie, l’Iran mais aussi le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, la France … mais pas les EtatsUnis !)
III-
La gouvernance mondiale face à la crise (depuis 2008)
A) Les dangers de la spéculation
Depuis 1990’s : apparition et boom économique de la « nouvelle économie » (NTIC) mais accélère le processus de
spéculation boursière – apparition du terme « boursicoter »  Krach du Nasdaq en 2000 (indice boursier des
entreprises de haute technologie) – création de monnaie dont la valeur n’existe pas dans les banques pour des prêts aux
ménages ou à des entreprises  crise des subprimes (2008). Les états ont du intervenir pour réguler la situation : rôle
de « garde-fou » des institutions publiques malgré tout.
B) Le « poids de la Dette »
Avant le « train de vie de l’état » était régulé par la banque centrale nationale, seule à pouvoir « battre monnaie »
(créer de l’argent). Or, p.ex., en France, Loi Pompidou-Giscard (1973) : l’Etat peut emprunter aux banques nationales,
Loi Chirac (1986) : l’Etat peut emprunter à l’étranger  spirale de l’endettement (actuellement 1.000 milliards de $
soit 86% du PIB, chaque année nous ne remboursons que les intérêts) = « crise de la dette souveraine » (depuis 2010) :
FMI ou l’UE « dicte » ses consignes à la Grèce, p.ex.
C) Les peuples entre désirs mondialistes et réflexes protectionnistes
Idée d’une « mauvaise gouvernance mondiale » ne cesse de croître dans les opinions publiques des populations du
Nord, comme du Sud  mouvements altermondialistes (mondialisation plus sociale), protectionnistes et/ou populistes
(protection nationale), identitaires et/ou traditionnalistes (repli local) Hausse des manifestations lors des sommets
mondiaux, hausses des votes contestataires.
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Conclusion :
Depuis 1975, cette gouvernance mondiale n’a connu que des temps de crise économique et a dû s’adapter au contexte
politico-économique global. Tout d’abord, le concept de gouvernance mondiale est nettement tinté par la politique des
Etats-Unis, pendant la Guerre Froide mais également au-delà : promotions du capitalisme et du libéralisme. Depuis
1995, le monde économique est devenu de plus en plus multipolaire et le secteur privé tend à prendre le dessus sur les
instances gouvernementales nationales traditionnelles. Depuis la crise de 2008, cette gouvernance mondiale a été mise
à rude épreuve : certains souhaitent accélérer le processus (projet d’union transatlantique p.ex.) alors que d’autres
remettent en cause fortement ce système supranational qu’ils soient altermondialistes ou protectionnistes. Après avoir
le processus de gouvernance mondiale, il serait intéressant de nous pencher sur la formation puis le fonctionnement
d’organisation régionale d’inspiration libérale comme l’Union Européenne.
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