Les échelles de gouvernement dans le monde de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours
d’Europe occidentale, avant de s’effondrer en 2008 avec la crise économique
mondiale. L’Islande, plus au nord, a mené une politique comparable, qui a conduit le
pays entier au bord de la faillite (chute du PIB de -6,5% en 2009, chute de la
formation de capital de -50%).
Mais ce sont encore les Etats qui ont pris en charge la lutte contre la crise
mondiale : les sommets du G20
de Londres (avril 2009) et de Pittsburgh (septembre
2009) ont décidé d’une action concertée dans le domaine financier. Les Etats ont
racheté ou accordé des crédits aux banques en difficulté, les capitaux étant fournis
par les fonds souverains (avoirs financiers de l’Etat) de pays émergeants tels que la
Chine (qui a sauvé la banque américaine Morgan), la Russie, les Emirats Arabes
Unis (prêts à taux zéro).
Tout cela contribue à la prise en compte d’une économie mondiale
multipolaire, mais semble encore insuffisant pour que s’exerce une véritable
gouvernance mondiale ayant un effet régulateur sur les fluctuations économiques et
les principaux déséquilibres constatés à l’échelle mondiale.
3 - Les limites d’une gestion contestée :
Le combat altermondialiste est mené contre les organismes dirigeants de la
planète, tels que le FMI et la Banque mondiale, accusés d’affaiblir le dynamisme des
pays du Sud en imposant des programmes d’ajustement structurel draconiens en
échange d’une aide financière ou technique au développement, l’OMC (où
s’affrontent les pays du Nord, qui veulent plus de libre-échange, et les pays du Sud
qui réclament moins de subventions aux agriculteurs du Nord), le G20, accusé de
servir les intérêts des FTN au détriment des sociétés civiles. L’unilatéralisme pratiqué
par les dirigeants des FTN est flagrant lors du sommet ou forum économique mondial
annuel de Davos (Suisse). Les lobbies y sont très présents (stratégie mondialiste).
La mondialisation est, pour les altermondialistes, responsable de l’aggravation des
inégalités entre riches et pauvres à différentes échelles (mondiale, nationale, locale).
L’aide au développement accordée par les pays riches aux PED a fortement diminué.
Depuis 2001 (sommet du FSM de Porto Alegre) les altermondialistes réclament de
nouvelles règles pour organiser les marchés. Voir carte 3 p. 129 : les grandes
manifestations altermondialistes sont complétées par les FSM et les sommets de la
Terre. La remise en cause du paradigme libéral s’appuie aujourd’hui sur les travaux
d’économistes réputés tels que Joseph Stiglitz, économiste en chef de la Banque
mondiale de 1997 à 2000, qu’il quitta en 2000 pour marquer son opposition à la
politique menée par cette organisation internationale, prix Nobel d’économie 2001 et
un des principaux adeptes du néo keynésianisme, il fut un des conseillers du
président Bill Clinton de 1995 à 1997. Il milite pour une amélioration de l’accès à
l’information économique et l’accès des travailleurs à un salaire d’efficience
(supérieur à l’offre sur le marché du travail). Il n’existe donc pas encore de véritable
gouvernance économique mondiale, un mode de gestion efficace reste encore à
définir pour éviter le désordre économique mondial.
Le G20 comprend 11 représentants des Etats du Nord (Allemagne, Australie, Canada, Corée Sud, Etats-Unis,
France, Italie, Japon, Royaume-Uni, Russie, Union européenne) et 9 du Sud (Afrique du Sud, Arabie Saoudite,
Argentine, Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Mexique, Turquie).