Cours_24_entropie
Principe d’évolution , énoncés historiques … manque d’information
Après l’étude du premier principe qui exprime le fait que l’énergie peut varier du fait d’un travail ou d’un transfert
thermique, ainsi que le fait que l’énergie d’un système isolé se conserve, nous allons étudier un second principe dit
d’évolution.
Il part de l’observation de la dynamique des systèmes microscopiques isolés.
Deux gaz que l’on met en contact dans un même récipient se mélangent irrémédiablement.
La chaleur s’écoule naturellement du corps chaud vers le corps froid si on les met en contact (énoncé de Clausius du
second principe).
Un piston retenant un gaz sous pression évolue irréversiblement dans une détente si on enlève le taquet qui le
maintient.
Si on est capable d’exhiber une quantité qui quantifie le manque d’information qu’on a sur un système et que l’on
appelle entropie S , cette quantité augmente quand un système isolé évolue (en fait l’hypothèse d’un système fermé
calorifugé suffit). C’est l’énoncé moderne du second principe.
D’autres énoncés historiques du second principe complètent celui de Clausius et peuvent être démontrés à partir de
l’énoncé moderne:
Kelvin a formalisé l’impossibilité qu’il y a à construire une machine thermique qui fonctionnerait en étant en contact
avec une seule source de chaleur on pourrait alors construire un bateau qui puiserait l’énergie nécessaire à sa
propulsion dans la mer en laissant un sillage de glace derrière lui.
Carnot a montré que le rendement d’un moteur qui fonctionne en contact avec une source chaude de température
TC et une source froide de température TF est nécessairement inférieur à 1-TF/TC
I) Identité fondamentale de la thermodynamique
L’entropie S est une fonction d’état extensive qui représente le manque d’information sur le système (sa définition
précise implique une étude statistique que nous menerons très partiellement plus loin et nous admettrons pour
l’instant son existence et son lien avec les variables intensives T et P et les quantités extensives V et U selon
l’expression différentielle suivante dite identité fondamentale de la thermodynamique dU= TdS – PdV
A noter que cette identité mathématique est toujours vraie quelle que soit la nature de la transformation sur
laquelle on ne fait aucune hypothèse sinon qu’elle traduit des variations entre deux états d’équilibre du sytème
proches.
Cette identité définit
en identifiant les dérivées partielles de la différentielle totale exacte.
On montre que cette définition de la température dite thermodynamique est cohérente avec la définition cinétique
que nous donnions dans un chapitre précédent.
La transformation de Legendre à laquelle correspond l’enthalpie par rapport à l’énergie interne H=U+P.V donne alors