Interne - Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l

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Comment gérer des symptômes
psychotiques qui ne répondent
pas aux médicaments ?
Frank Laroi
Département de Psychologie : Cognition et Comportement
Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education
• Plan de l'exposé
– Approche empiriquement fondée : La
Psychopathologie Cognitive
– Approche symptôme unique
– Notion de continuum
– Dysfonctionnements cognitifs et leurs modèles
– Interventions psychologiques
Recherche
Modèles
Recherche
Modèles
Recherche
Interventions
Modèles
Recherche
Interventions
Modèles
Recherche
Interventions
La Psychopathologie Cognitive
• Etudier les dysfonctionnements cognitifs qui accompagnent les
troubles psychologiques
– les dysfonctionnements cognitifs contribuent, avec d’autres facteurs, au
développement et au maintien des états psychopathologiques
• Relier les dysfonctionnements cognitifs
• aux symptômes cliniques
• au fonctionnement dans la vie quotidienne
• aux particularités du fonctionnement cérébral
• Contribuer au développement de stratégies d’intervention
(thérapies)
La Psychopathologie Cognitive
• Etudier les dysfonctionnements cognitifs qui accompagnent les
troubles psychologiques
– les dysfonctionnements cognitifs contribuent, avec d’autres facteurs, au
développement et au maintien des états psychopathologiques
• Relier les dysfonctionnements cognitifs
• aux symptômes cliniques
• au fonctionnement dans la vie quotidienne
• aux particularités du fonctionnement cérébral
• Contribuer au développement de stratégies d’intervention
(thérapies)
Approche symptôme unique
• Etudier les phénomènes eux-mêmes plutôt
que des catégories diagnostiques
– Ex. : hallucinations vs. la schizophrénie
• Grande hétérogénéité dans les troubles
psychologiques : La schizophrénie:
• 3 groupes de symptômes :
– Positifs (hallucinations, idées délirantes)
– Négatifs (émoussement affectif, un repli sur soi,
une perte d'initiative)
– Désorganisation (un déficit de la structure logique
de la pensée, des troubles de la communication)
• Variations inter-personnes importantes
• Grande hétérogénéité dans les troubles
psychologiques : La schizophrénie:
• 3 groupes de symptômes :
– Positifs (hallucinations, idées délirantes)
– Négatifs (émoussement affectif, un repli sur soi,
une perte d'initiative)
– Désorganisation (un déficit de la structure logique
de la pensée, des troubles de la communication)
• Variations inter-personnes importantes
Notion de continuum des
symptômes
Idées délirantes (ID)
• Définition : Convictions erronées qui sont
maintenues malgré la présence de preuves
évidentes de leur irréalité
– Schizophrénie, troubles de la personnalité,
dépression, populations neurologiques …
• Etudes sur la prévalence des ID dans la
population normale :
– Eaton et al. (1991) : 4-8%
– Van Os et al. (2000) : 16%
– Kendler et al. (1996) : 28,4%
– Verdoux et al. (1998) : 5-70%
10% ont déjà eu le sentiment d’être victime d’une
conspiration
25% ont déjà eu le sentiment d’être persécuté d’une
manière ou d’une autre
The paranoid hierarchy (Freeman et al., 2007)
• Freeman et al. (2003, 2005)
• Réalité virtuelle
• Sujets non-clinques
– Les sujets se baladent (5 mn) dans la réalité
virtuelle
• Acteurs (« avatars ») dans un environnement virtuel
(bibliothèque) avec expressions neutres
– Question ouverte « Quelles sont vos
impressions ? » :
• 2/3 des sujets impressions positives/neutres
• MAIS 1/3 des sujets réponses similaires aux ID
Hallucinations
• Définition : Une perception sensorielle
revêtant tous les attributs de la réalité sans
stimulation objective de l’organe
correspondant
– Schizophrénie, troubles de l’humeur, populations
neurologiques, maladie d’Alzheimer, …
• Personnes saines, « non cliniques » peuvent
aussi avoir des hallucinations
• Beavan et al. (2011), revue de la littérature
– 17 études (±70.000 personnes en total)
– 5-15% de la population générale entend des voix
Schizophrénie avec hallucinations
Hallucinations fréquemment avec d’autres troubles
Hallucinations fréquemment
Hallucinations; parfois/rarement, contextes particuliers
• Circonstances / contextes qui peuvent déclencher
des hallucinations chez personnes saines :
– Privation (sommeil, nourriture, sensorielle)
– Fatigue
– Stress important (accidents de guerre, dans les mines,
attentats terroristes, …)
– Etat de sommeil / autres états similaires
– Stimulation externe (augmentée, diminuée, répétée)
– Rites / activité religieux
– Abus sexuel
– Deuil
• Circonstances / contextes qui peuvent déclencher
des hallucinations chez personnes saines :
– Privation (sommeil, nourriture, sensorielle)
– Fatigue
– Stress important (accidents de guerre, dans les mines,
attentats terroristes, …)
– Etat de sommeil / autres états similaires
– Stimulation externe (augmentée, diminuée, répétée)
– Rites / activité religieux
– Abus sexuel
– Deuil
• Deuil : Hallucinations après le décès d’un
proche
• Grimby (1993, 1998), Suède :
– 37% hallucinaient la voix de la personne décédée
– Maintenu 1, 3 et 12 mois après le deuil
– Particulièrement associé à des mariages longs et
heureux
– Pas associé à la présence de troubles mentaux (ex.
dépression)
Hypothèse de continuum
• Pas de différences qualitatives claires entre les
idées délirantes/hallucinations dites « cliniques »
et « non cliniques »
• Plutôt des différences quantitatives
Non cliniques
Cliniques
N
O
R
M
A
L
Hallucinations / Idée délirantes
P
A
T
H
O
Truly continuous
relationship between
(psychotic) symptoms and
disorder (need for care)
Quasi-continuous
relationship between
(psychotic) symptoms and
disorder (need for care)
Continuum-threshold
relationship
Beyond a certain threshold, the risk for
psychosis increases exponentially
Important factors related to this abrupt change
may be levels of distress, preoccupation associated
with the psychosis-like experiences, exposition to
risk factors, etc.
Beyond a certain threshold, the risk for
psychosis increases exponentially
Important factors related to this abrupt change
may be levels of distress, preoccupation
associated with the psychosis-like experiences,
exposition to risk factors, etc.
L’expérience
Evaluation/
explication
Réactions
émotionnelles
Réactions
comportementales
• L’apparition d’une psychose, progression par
étapes :
Phase premorbid Phase prodromal 1 Phase prodromal 2
- Problèmes cognitifs subjectifs
- Expériences subjectives
étranges/inhabituelles
- Problèmes psycho-sociaux
- Facteurs de risque/vulnérabilité
- Pas de problèmes psycho-sociaux
Phase psychotique
- Symptômes psychotiques
cliniques/persistants
- Symptômes psychotiques
atténués/passagers
Raballo & Larøi (2009)
• L’apparition d’une psychose, progression par
étapes :
Phase premorbid Phase prodromal 1 Phase prodromal 2
- Problèmes cognitifs subjectifs
- Expériences subjectives
étranges/inhabituelles
- Problèmes psycho-sociaux
- Facteurs de risque/vulnérabilité
- Pas de problèmes psycho-sociaux
Phase psychotique
- Symptômes psychotiques
cliniques/persistants
- Symptômes psychotiques
atténués/passagers
Raballo & Larøi (2009)
• Ce n’est pas la nature des symptômes en tant
que telle qui détermine si une personne
devient un patient (ou un « cas clinique ») mais
plutôt la façon dont les personnes réagissent
(ex. émotionnellement) face à ces expériences
• Étude épidémiologique & longitudinale
(Krabbendam et al., 2005)
– 4670 participants
– suivi 1 et 3 ans après
• Quelles variables augmentent sig. le risque
de devenir un « cas clinique » ?
(1) Forte propension aux hallucinations
(2) + Facteurs médiateurs :
- émotions négatives
- (propension aux idées délirantes)
Idées délirantes
• Thèmes / types possibles des idées
délirantes (ID)
• Dysfonctionnements cognitifs impliqués
dans les ID
• Modèles cognitifs influentes des ID
• Thèmes / types possibles des idées
délirantes (ID)
• Dysfonctionnements cognitifs impliqués
dans les ID
• Modèles cognitifs influentes des ID
Bell et al. (2006)
Bell et al. (2006)
• Thèmes / types possibles des idées
délirantes (ID)
• Dysfonctionnements cognitifs impliqués
dans les ID
• Modèles cognitifs influentes des ID
• Dysfonctionnements cognitifs
– Biais dans le traitement des informations
– Style attributionnel
– Biais de raisonnement
– Théorie de l’esprit
• Dysfonctionnements cognitifs
– Biais dans le traitement des informations
– Style attributionnel
– Biais de raisonnement
– Théorie de l’esprit
• Biais dans le traitement des informations
sociales menaçantes chez personnes avec ID de
persécution
• Green et al. (2003)
• 50 sujets normaux, 2 groupes :
1. Haute propension aux ID (n=25)
2. Basse propension aux ID (n=22)
• Photos en couleur (hommes & femmes)
–
–
–
–
–
Colère
Peur
Neutre
Joie
Triste
• « Visual spanpath » : regarder la photo pendant
10 s
Résultats
• Moins de fixations sur les photos colère et
peur chez haut ID par rapport au bas ID
Colère, bas ID
Colère, haut ID
Neutre, bas ID
Neutre, haut ID
1) Stade précoce (automatique)
2) Stade tardif (contrôlé)
1) Vigilance accentuée vers la menace
2) Evitement actif
Niveau d’anxiété
Green & Philips (2004)
• Dysfonctionnements cognitifs
– Biais dans le traitement des informations
– Style attributionnel
– Biais de raisonnement
– Théorie de l’esprit
• Style attributionnel :
– Nous avons tendance à attribuer à nous-mêmes
(attribution interne) des événements positifs
– Nous avons tendance à faire des attributions
externes des événements négatifs
• Adaptatif : La présence de ces biaises nous aident à
garder un certain niveau d’estime de soi
Interne
(Soi-même)
Évènement
Situation
Externe
Personne(s)
• Style attributionnel et ID :
– Tendance exagérée à attribuer à nous-mêmes
(attribution interne) des événements positifs
– Tendance exagérée à faire des attributions externes
des événements négatifs
• La présence de ces biaises les aident à remonter un
niveau bas d’estime de soi
Bentall et al. (2001)
• Revue de la littérature, Freeman (2007) :
– Peu d’études montrent une association entre ID et
des attributions internes des événements positifs
– Plutôt une association entre ID de persécution et
des attributions externes des événements négatifs
« J’ai bien
étudié »
« J’ai réussi
un examen »
Situation
Externe
Personne(s)
• Revue de la littérature, Freeman (2007) :
– Peu d’études montrent une association entre ID et
des attributions internes des événements positifs
– Plutôt une association entre ID de persécution et
des attributions externes des événements négatifs
« Je n’étais pas
bien préparé »
« J’ai échoué
un examen »
« Je n’ai pas assez
dormi »
Externe
« L’examinateur
était injuste »
• Dysfonctionnements cognitifs
– Biais dans le traitement des informations
– Style attributionnel
– Biais de raisonnement
– Théorie de l’esprit
• Biais de raisonnement : « Tendance à sauter aux
conclusions »
– Une tendance à se baser sur moins d’indices ou
d’éléments de preuve par rapport aux personnes de
contrôle
La tâche des billes
Boîte A
Boîte B
85/15
85/15
• Tendance à sauter aux conclusions :
– Clairement présent chez patients avec ID de
persécution (Freeman, 2007 : 10 études sur 10 études)
• Déf : après 1 ou 2 billes!
– Présent chez personnes à haute risque d’une
psychose (« trait ») (Broome et al., 2007; Van Dael et al.,
2006)
– Présent chez des patients en rémission (Mortimer et
al., 1996; Moritz & Woodward, 2005)
• Dysfonctionnements cognitifs
– Biais dans le traitement des informations
– Style attributionnel
– Biais de raisonnement
– Théorie de l’esprit
• Théorie de l’esprit :
• La capacité de comprendre l’état mental
(intention, émotion, croyance, désir) d’autrui
• Moins bonnes capacités de théorie de l’esprit
chez patients avec ID
– Pas spécifique aux ID mais chez patients souffrant
de schizophrénie en générale
Interventions pour :
• Biais dans le traitement
des informations
• Style attributionnel
• Biais de raisonnement
• Théorie de l’esprit
• Thèmes / types possibles des idées
délirantes (ID)
• Dysfonctionnements cognitifs impliqués
dans les ID
• Modèles cognitifs influentes des ID
• Attribution/self representation model
– Bentall et al. (2001)
• Persecutory delusion formation model
– Freeman & Garety (2004)
• Social threat perception and the evolution of
paranoia
– Green & Philips (2004)
• Attribution/self representation model
– Bentall et al. (2001)
• Persecutory delusion formation model
– Freeman & Garety (2004)
• Social threat perception and the evolution of
paranoia
– Green & Philips (2004)
Freeman & Garety, 2004
Facteur précipitant
Emotions
Croyances sur soi et
le monde
Expérience
anormale
Recherche
d’une
signification
Sélection
d’une
explication
Croyance
menaçante
Dysfonct
cognitifs
Hallucinations
• Phénoménologie des hallucinations
– Extrêmement riche
• Modalités (auditivo-verbales, visuelles, olfactives,
gustatives, musicales, multimodales, …)
• Phénoménologie des hallucinations
– Extrêmement riche
• Modalités (auditivo-verbales, visuelles, olfactives,
gustatives, musicales, multimodales, …)
• Définition « cognitive » : Les hallucinations
apparaissent lorsqu’un événement cognitif
auto-généré est faussement attribué à une
autre source
• Définition « cognitive » : Les hallucinations
apparaissent lorsqu’un événement cognitif
auto-généré est faussement attribué à une
autre source
– Difficultés à reconnaitre ses propres pensées,
autre explication que ces propres pensées
Événement cognitif
auto-généré
• Souvenir, pensée
intrusive, discours
interne, …
Autre source
• Externe, noninterne, nonself, …
Larøi & Woodward (2007)
Événement cognitif
auto-généré
• Souvenir, pensée
intrusive, discours
interne, …
Événement cognitif
auto-généré
• Souvenir, pensée
intrusive, discours
interne, …
Événement cognitif
auto-généré
• Souvenir, pensée
intrusive, discours
interne, …
Autre source
• Externe, noninterne, nonself, …
Événement cognitif
auto-généré
• Souvenir, pensée
intrusive, discours
interne, …
Autre source
• Externe, noninterne, nonself, …
• Contrôle de la réalité
• Croyances métacognitives et Croyances sur
les voix
Événement cognitif
auto-généré
• Souvenir, pensée
intrusive, discours
interne, …
Autre source
• Externe, noninterne, nonself, …
• Contrôle de la réalité
• Croyances métacognitives et Croyances sur
les voix
Contrôle de la réalité
Notre équipe a gagné son dernier match
Contrôle de la réalité
Interne
Externe
ex. imaginé
ex. perçu
Contrôle de la réalité
Interne
ex. imaginé
?
Externe
ex. perçu
Contrôle de la réalité
Interne
Externe
ex. imaginé
ex. perçu
Bentall et al. (1990)
• Méta-analyse
• 23 études avec patients (> 1600 participants)
• Association significative entre performances
dans les tâches (ex. contrôle de la réalité) et
hallucinations
Événement cognitif
auto-généré
• Souvenir, pensée
intrusive, discours
interne, …
Autre source
• Externe, noninterne, nonself, …
• Contrôle de la réalité
• Croyances métacognitives et Croyances sur
les voix
« Des croyances concernant ses propres
processus ou contenu mentaux »
– « Le fait de m’inquiéter pourrait me rendre
malade »
– « J’ai une mauvaise mémoire »
– « Si je ne parvenais pas à contrôler mes
pensées, je deviendrais fou »
– « Je réfléchis beaucoup sur mes pensées »
• Conceptualisation de Morrison et al. (1995)
sur le rôle des croyances métacognitives dans
les hallucinations
– Dans le développement et le maintien des
hallucinations
Une pensée involontaire
+
« Si je ne parvenais pas à contrôler mes
pensées, je deviendrais fou »
Afin de réduire cette dissonance, la personne avec
propension aux hallucinations peut :
1) modifier la croyance métacognitive
2) externaliser la pensée intrusive
Afin de réduire cette dissonance, la personne avec
propension aux hallucinations peut :
1) modifier la croyance métacognitive
2) externaliser la pensée intrusive
• Méta-analyse
– 10 études avec patients (476 patients en total)
– 15 études avec personnes non cliniques (2746
personnes en total)
• Association sig. entre croyances métacognitives et
hallucinations
Événement cognitif
auto-généré
• Souvenir, pensée
intrusive, discours
interne, …
Autre source
• Externe, noninterne, nonself, …
• Contrôle de la réalité
• Croyances métacognitives et Croyances sur
les voix
L’expérience
Evaluation/
explication
Réactions
émotionnelles
Réactions
comportementales
Croyances concernant
ses voix
– Chadwick & Birchwood (1994, 1995)
Expérience => Croyances concernant les voix =>
Réactions affectives
1.
2.
3.
4.
Identité de la voix
Intentions de la voix (bienveillante/malveillante)
Puissance de la voix
Contrôle
•
•
•
•
Peters et al. (2012)
46 patients avec hallucinations
« Beliefs About Voices Questionnaire (BAVQ) »
Mesures de détresse, dépression, anxiété,
estime de soi, présence d’idées suicidaires
Résultats
• Voix omnipotentes associées sig. aux niveaux
élevés de détresse, dépression, anxiété et
niveau bas d’estime de soi et une présence
d’idées suicidaires
• Idem pour voix malveillantes (sauf pour estime
de soi)
• Pas associées aux caractéristiques comme
sévérité, fréquence, intensité des voix
Traitement
• Traitement pharmacologique : traitement
principal pour les symptômes psychotiques
– Symptômes persistent chez 25-60% de patients
souffrant de schizophrénie malgré un traitement
pharmacologique approprié et stable
– Également problème avec : effets secondaires,
compliance, rechutes (1 an : 15%/23%; Leucht et al.,
2003), …
Traitement : Idées délirantes
• Biais dans le traitement
des informations
• Style attributionnel
• Biais de raisonnement
• Théorie de l’esprit
• Metacognitive training (Moritz & Woodward,
2007; Moritz et al., 2010)
– « Entraînement des habiletés métacognitives pour
les personnes atteintes de schizophrénie » (EMC)
• Changer les dysfonctionnements cognitifs liés
aux ID
– Rendre conscients des dysfonctionnements
cognitifs liés aux ID
– Entraîner à les identifier dans la VQ
– Compléter ou changer leur répertoire de
résolution de problèmes
– Exercices à faire à domicile
• En groupe ou en individuel
• 8 modules
– Style attributionnel, théorie de l’esprit, tendance à
sauter aux conclusions, …)
• En groupe ou en individuel
• 8 modules
– Style attributionnel, théorie de l’esprit, tendance à
sauter aux conclusions, …)
Exemple d’exercice
• Dans ce qui suit, vous allez voir une série
d’images
– On commence par vous présenter un seul détail
– Puis un détail supplémentaire, pour ajouter ensuite
progressivement les autres éléments, jusqu’à
formation complète de l’image
– Votre tâche consiste à identifier l’objet
• Essayez d’éviter des décisions hâtives ou trop
tardives ! Discutez ce qui soutient ou contredit
une réponse possible !
Qu’est
est présenté
sur l’image ?
What
mightqui
be presented
in this picture?
• Pont
• Radeau
• Voies ferrées
• Mat
• Tas de bois
• Pinceau
Désirez-vous prendre la décision maintenant ?
A combien êtes-vous sûr?
Qu’est
est présenté
sur l’image ?
What
mightqui
be presented
in this picture?
• Pont
• Radeau
• Voies ferrées
• Mat
• Tas de bois
• Pinceau
Désirez-vous prendre la décision maintenant ?
A combien êtes-vous sûr?
Qu’est
est présenté
sur l’image ?
What
mightqui
be presented
in this picture?
• Pont
• Radeau
• Voies ferrées
• Mat
• Tas de bois
• Pinceau
Désirez-vous prendre la décision maintenant ?
A combien êtes-vous sûr?
Qu’est
est présenté
sur l’image ?
What
mightqui
be presented
in this picture?
• Pont
• Radeau
• Voies ferrées
• Mat
• Tas de bois
• Pinceau
Désirez-vous prendre la décision maintenant ?
A combien êtes-vous sûr?
Qu’est
est présenté
sur l’image ?
What
mightqui
be presented
in this picture?
• Pont
• Radeau
• Voies ferrées
• Mat
• Tas de bois
• Pinceau
Désirez-vous prendre la décision maintenant ?
A combien êtes-vous sûr?
Qu’est
est présenté
sur l’image ?
What
mightqui
be presented
in this picture?
• Pont
• Radeau
• Voies ferrées
• Mat
• Tas de bois
• Pinceau
Désirez-vous prendre la décision maintenant ?
A combien êtes-vous sûr?
Qu’est
est présenté
sur l’image ?
What
mightqui
be presented
in this picture?
• Pont
• Radeau
• Voies ferrées
• Mat
• Tas de bois
• Pinceau
Désirez-vous prendre la décision maintenant ?
A combien êtes-vous sûr?
Qu’est
est présenté
sur l’image ?
What
mightqui
be presented
in this picture?
• Pont
• Radeau
• Voies ferrées
• Mat
• Tas de bois
• Pinceau
Désirez-vous prendre la décision maintenant ?
A combien êtes-vous sûr?
• Efficacité de l’EMC est montrée dans plusieurs
études (Moritz & Woodward, 2007; Favrod et al., 2009;
Gaweda et al., 2009; Aghotor et al., 2010; Ross et al., 2011;
Kumar et al., 2010; Kerstan, 2009; Moritz et al., 2011a; Moritz et
al., 2011b)
– Symptômes positifs psychotiques, ID (conviction,
détresse)
– Qualité de vie
– Tendance à sauter aux conclusions
– Intervention bien accepté et apprécié (perçue comme
efficace, amusant, impact positif sur leur VQ, la conseille aux
autres, ..)
Traitement : Hallucinations
•
•
•
•
•
•
•
« Coping strategies »
Psychoeducation
Croyances
« Self-help »
Thérapies cognitivo-comportementales
Attention Training Technique
Troubles co-existants
« Coping strategies »
• Stratégies employées par les patients afin de
« gérer » les expériences psychotiques
• 60-90% patients avec schizophrénie avec
hallucinations les utilisent (Carter et al., 1996; Nayani
& David, 1996)
– Une proportion importante des stratégies sont :
• « construites » par les patients eux-mêmes
• peu efficaces / pas du tout efficaces
• Degré de coping (nombre total de stratégies utilisées)
=> la sévérité de la psychose et la détresse
associée
L’expérience
Evaluation/
explication
Réactions
émotionnelles
Réactions
comportementales
• Bak et al. (2001)
• Maastricht Assessment of Coping Strategies
– Stratégies actives (ex. : distraction, chercher de l’aide,
socialisation)
– Stratégies passives (ex. : isolation, utilisation des
médicaments prescrits / non prescrits, regarder la télévision)
– Comportement symptomatique (ex. : obéir aux symptômes)
• Groupe de patients schizophrènes
– Stratégies actives => important degré de contrôle sur les
expériences psychotiques
– Stratégies passives => faible degré de contrôle sur les
expériences psychotiques
Psychoéducation
• Normalisation
– Patients
– Entourage (parents, frères/sœurs, amis, …)
– Société (le grand public, écoles, …)
• Personnes saines sans psychose mais avec
hallucinations
– pas en soi une « preuve » de folie
• Présenter des situations qui déclenchent des
hallucinations
– Stress, deuil, substances chimiques, manque de
sommeil, traumas, …
• Peut réduire la détresse associée aux hallucinations
(Kingdon & Turkington, 1994; Kingdon & Turkington, 1996)
• Garrett et al. (2006)
• 5 exercices de normalisations (« expériences de
pensées ») de la VQ qui servent à illustrer
hallucinations & idées délirantes
• Hallucinations : « Le téléphone sonne une fois »
– Aller au resto avec un ami, l’ami va téléphoner plus tard
pour donner l’adresse du resto
– Vous prenez une douche
– Vous avez l’impression d’entendre le téléphone sonner
– Vous arrêtez la douche - mais rien
– Que pensez-vous ?
Est-ce la sonnerie a une origine externe (réelle) ou interne
(imaginée) ?
Croyances
A. Croyances métacognitives
– Identifier et défier des croyances inadaptées (ex. : « Si
je ne parvenais pas à contrôler mes pensées, je deviendrais
fou), proposer croyances alternatives
– Normaliser des pensées intrusives
– Défier des distorsions cognitives (ex. : « Je devrais… / Je
ne devrais pas… »)
B. Croyances concernant les voix
– Ré examiner les voix perçues comme omnipotentes
et malveillantes
« Self-help »
• Groupes de discussion
• Partager ses expériences est bénéfique :
– Pas tout seul
– Échanger des stratégies efficaces que d’autres
personnes utilisent
Thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
• Comment les hallucinations sont interprétées
explique, en partie, leur maintien et les
réactions affectives associées (ex. : la détresse)
• N’élimine pas nécessairement les hallucinations
mais plutôt réduction de détresse, plus de
contrôle, etc.
L’expérience
Evaluation/
explication
Réactions
émotionnelles
Réactions
comportementales
• Wykes et al. (2008)
• Méta-analyse
– 24 études (1450 patients en total)
– Symptômes positifs : Taille d’effet : 0,399
Attention Training Technique (ATT)
• Vise à accroître le contrôle attentionnel
– Auto-focalisation excessive & manque de flexibilité
(interne-externe)
• Valmaggia et al. (2007) : Effets bénéfiques pour les
hallucinations :
– Durée, contenu négatif, détresse, perturbations dans VQ,
contrôle
• Etapes progressives :
1.
2.
3.
4.
5.
Focaliser son attention sur des sons neutres
Déplacer son attention entre ces sons
Prendre conscience de tous les sons en même temps
Déplacer son attention des voix vers les sons neutres
Prendre conscience des sons et des voix en même temps
Traiter les troubles co-existants
• TOC, troubles anxieux, dépression, …
• Good (2002)
– Traiter la phobie sociale chez une personne souffrant
de schizophrénie
– Réduction significative : phobie sociale, symptômes
psychotiques positifs, anxiété, dépression
• Dudley et al. (2005)
– Traiter des phobies (peur des chiens, agoraphobie)
chez une personne souffrant de schizophrénie
– Réduction significative : phobies, des symptômes
psychotiques positifs
Merci de votre attention !
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