Comment gérer des symptômes psychotiques qui ne répondent pas aux médicaments ? Frank Laroi Département de Psychologie : Cognition et Comportement Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education • Plan de l'exposé – Approche empiriquement fondée : La Psychopathologie Cognitive – Approche symptôme unique – Notion de continuum – Dysfonctionnements cognitifs et leurs modèles – Interventions psychologiques Recherche Modèles Recherche Modèles Recherche Interventions Modèles Recherche Interventions Modèles Recherche Interventions La Psychopathologie Cognitive • Etudier les dysfonctionnements cognitifs qui accompagnent les troubles psychologiques – les dysfonctionnements cognitifs contribuent, avec d’autres facteurs, au développement et au maintien des états psychopathologiques • Relier les dysfonctionnements cognitifs • aux symptômes cliniques • au fonctionnement dans la vie quotidienne • aux particularités du fonctionnement cérébral • Contribuer au développement de stratégies d’intervention (thérapies) La Psychopathologie Cognitive • Etudier les dysfonctionnements cognitifs qui accompagnent les troubles psychologiques – les dysfonctionnements cognitifs contribuent, avec d’autres facteurs, au développement et au maintien des états psychopathologiques • Relier les dysfonctionnements cognitifs • aux symptômes cliniques • au fonctionnement dans la vie quotidienne • aux particularités du fonctionnement cérébral • Contribuer au développement de stratégies d’intervention (thérapies) Approche symptôme unique • Etudier les phénomènes eux-mêmes plutôt que des catégories diagnostiques – Ex. : hallucinations vs. la schizophrénie • Grande hétérogénéité dans les troubles psychologiques : La schizophrénie: • 3 groupes de symptômes : – Positifs (hallucinations, idées délirantes) – Négatifs (émoussement affectif, un repli sur soi, une perte d'initiative) – Désorganisation (un déficit de la structure logique de la pensée, des troubles de la communication) • Variations inter-personnes importantes • Grande hétérogénéité dans les troubles psychologiques : La schizophrénie: • 3 groupes de symptômes : – Positifs (hallucinations, idées délirantes) – Négatifs (émoussement affectif, un repli sur soi, une perte d'initiative) – Désorganisation (un déficit de la structure logique de la pensée, des troubles de la communication) • Variations inter-personnes importantes Notion de continuum des symptômes Idées délirantes (ID) • Définition : Convictions erronées qui sont maintenues malgré la présence de preuves évidentes de leur irréalité – Schizophrénie, troubles de la personnalité, dépression, populations neurologiques … • Etudes sur la prévalence des ID dans la population normale : – Eaton et al. (1991) : 4-8% – Van Os et al. (2000) : 16% – Kendler et al. (1996) : 28,4% – Verdoux et al. (1998) : 5-70% 10% ont déjà eu le sentiment d’être victime d’une conspiration 25% ont déjà eu le sentiment d’être persécuté d’une manière ou d’une autre The paranoid hierarchy (Freeman et al., 2007) • Freeman et al. (2003, 2005) • Réalité virtuelle • Sujets non-clinques – Les sujets se baladent (5 mn) dans la réalité virtuelle • Acteurs (« avatars ») dans un environnement virtuel (bibliothèque) avec expressions neutres – Question ouverte « Quelles sont vos impressions ? » : • 2/3 des sujets impressions positives/neutres • MAIS 1/3 des sujets réponses similaires aux ID Hallucinations • Définition : Une perception sensorielle revêtant tous les attributs de la réalité sans stimulation objective de l’organe correspondant – Schizophrénie, troubles de l’humeur, populations neurologiques, maladie d’Alzheimer, … • Personnes saines, « non cliniques » peuvent aussi avoir des hallucinations • Beavan et al. (2011), revue de la littérature – 17 études (±70.000 personnes en total) – 5-15% de la population générale entend des voix Schizophrénie avec hallucinations Hallucinations fréquemment avec d’autres troubles Hallucinations fréquemment Hallucinations; parfois/rarement, contextes particuliers • Circonstances / contextes qui peuvent déclencher des hallucinations chez personnes saines : – Privation (sommeil, nourriture, sensorielle) – Fatigue – Stress important (accidents de guerre, dans les mines, attentats terroristes, …) – Etat de sommeil / autres états similaires – Stimulation externe (augmentée, diminuée, répétée) – Rites / activité religieux – Abus sexuel – Deuil • Circonstances / contextes qui peuvent déclencher des hallucinations chez personnes saines : – Privation (sommeil, nourriture, sensorielle) – Fatigue – Stress important (accidents de guerre, dans les mines, attentats terroristes, …) – Etat de sommeil / autres états similaires – Stimulation externe (augmentée, diminuée, répétée) – Rites / activité religieux – Abus sexuel – Deuil • Deuil : Hallucinations après le décès d’un proche • Grimby (1993, 1998), Suède : – 37% hallucinaient la voix de la personne décédée – Maintenu 1, 3 et 12 mois après le deuil – Particulièrement associé à des mariages longs et heureux – Pas associé à la présence de troubles mentaux (ex. dépression) Hypothèse de continuum • Pas de différences qualitatives claires entre les idées délirantes/hallucinations dites « cliniques » et « non cliniques » • Plutôt des différences quantitatives Non cliniques Cliniques N O R M A L Hallucinations / Idée délirantes P A T H O Truly continuous relationship between (psychotic) symptoms and disorder (need for care) Quasi-continuous relationship between (psychotic) symptoms and disorder (need for care) Continuum-threshold relationship Beyond a certain threshold, the risk for psychosis increases exponentially Important factors related to this abrupt change may be levels of distress, preoccupation associated with the psychosis-like experiences, exposition to risk factors, etc. Beyond a certain threshold, the risk for psychosis increases exponentially Important factors related to this abrupt change may be levels of distress, preoccupation associated with the psychosis-like experiences, exposition to risk factors, etc. L’expérience Evaluation/ explication Réactions émotionnelles Réactions comportementales • L’apparition d’une psychose, progression par étapes : Phase premorbid Phase prodromal 1 Phase prodromal 2 - Problèmes cognitifs subjectifs - Expériences subjectives étranges/inhabituelles - Problèmes psycho-sociaux - Facteurs de risque/vulnérabilité - Pas de problèmes psycho-sociaux Phase psychotique - Symptômes psychotiques cliniques/persistants - Symptômes psychotiques atténués/passagers Raballo & Larøi (2009) • L’apparition d’une psychose, progression par étapes : Phase premorbid Phase prodromal 1 Phase prodromal 2 - Problèmes cognitifs subjectifs - Expériences subjectives étranges/inhabituelles - Problèmes psycho-sociaux - Facteurs de risque/vulnérabilité - Pas de problèmes psycho-sociaux Phase psychotique - Symptômes psychotiques cliniques/persistants - Symptômes psychotiques atténués/passagers Raballo & Larøi (2009) • Ce n’est pas la nature des symptômes en tant que telle qui détermine si une personne devient un patient (ou un « cas clinique ») mais plutôt la façon dont les personnes réagissent (ex. émotionnellement) face à ces expériences • Étude épidémiologique & longitudinale (Krabbendam et al., 2005) – 4670 participants – suivi 1 et 3 ans après • Quelles variables augmentent sig. le risque de devenir un « cas clinique » ? (1) Forte propension aux hallucinations (2) + Facteurs médiateurs : - émotions négatives - (propension aux idées délirantes) Idées délirantes • Thèmes / types possibles des idées délirantes (ID) • Dysfonctionnements cognitifs impliqués dans les ID • Modèles cognitifs influentes des ID • Thèmes / types possibles des idées délirantes (ID) • Dysfonctionnements cognitifs impliqués dans les ID • Modèles cognitifs influentes des ID Bell et al. (2006) Bell et al. (2006) • Thèmes / types possibles des idées délirantes (ID) • Dysfonctionnements cognitifs impliqués dans les ID • Modèles cognitifs influentes des ID • Dysfonctionnements cognitifs – Biais dans le traitement des informations – Style attributionnel – Biais de raisonnement – Théorie de l’esprit • Dysfonctionnements cognitifs – Biais dans le traitement des informations – Style attributionnel – Biais de raisonnement – Théorie de l’esprit • Biais dans le traitement des informations sociales menaçantes chez personnes avec ID de persécution • Green et al. (2003) • 50 sujets normaux, 2 groupes : 1. Haute propension aux ID (n=25) 2. Basse propension aux ID (n=22) • Photos en couleur (hommes & femmes) – – – – – Colère Peur Neutre Joie Triste • « Visual spanpath » : regarder la photo pendant 10 s Résultats • Moins de fixations sur les photos colère et peur chez haut ID par rapport au bas ID Colère, bas ID Colère, haut ID Neutre, bas ID Neutre, haut ID 1) Stade précoce (automatique) 2) Stade tardif (contrôlé) 1) Vigilance accentuée vers la menace 2) Evitement actif Niveau d’anxiété Green & Philips (2004) • Dysfonctionnements cognitifs – Biais dans le traitement des informations – Style attributionnel – Biais de raisonnement – Théorie de l’esprit • Style attributionnel : – Nous avons tendance à attribuer à nous-mêmes (attribution interne) des événements positifs – Nous avons tendance à faire des attributions externes des événements négatifs • Adaptatif : La présence de ces biaises nous aident à garder un certain niveau d’estime de soi Interne (Soi-même) Évènement Situation Externe Personne(s) • Style attributionnel et ID : – Tendance exagérée à attribuer à nous-mêmes (attribution interne) des événements positifs – Tendance exagérée à faire des attributions externes des événements négatifs • La présence de ces biaises les aident à remonter un niveau bas d’estime de soi Bentall et al. (2001) • Revue de la littérature, Freeman (2007) : – Peu d’études montrent une association entre ID et des attributions internes des événements positifs – Plutôt une association entre ID de persécution et des attributions externes des événements négatifs « J’ai bien étudié » « J’ai réussi un examen » Situation Externe Personne(s) • Revue de la littérature, Freeman (2007) : – Peu d’études montrent une association entre ID et des attributions internes des événements positifs – Plutôt une association entre ID de persécution et des attributions externes des événements négatifs « Je n’étais pas bien préparé » « J’ai échoué un examen » « Je n’ai pas assez dormi » Externe « L’examinateur était injuste » • Dysfonctionnements cognitifs – Biais dans le traitement des informations – Style attributionnel – Biais de raisonnement – Théorie de l’esprit • Biais de raisonnement : « Tendance à sauter aux conclusions » – Une tendance à se baser sur moins d’indices ou d’éléments de preuve par rapport aux personnes de contrôle La tâche des billes Boîte A Boîte B 85/15 85/15 • Tendance à sauter aux conclusions : – Clairement présent chez patients avec ID de persécution (Freeman, 2007 : 10 études sur 10 études) • Déf : après 1 ou 2 billes! – Présent chez personnes à haute risque d’une psychose (« trait ») (Broome et al., 2007; Van Dael et al., 2006) – Présent chez des patients en rémission (Mortimer et al., 1996; Moritz & Woodward, 2005) • Dysfonctionnements cognitifs – Biais dans le traitement des informations – Style attributionnel – Biais de raisonnement – Théorie de l’esprit • Théorie de l’esprit : • La capacité de comprendre l’état mental (intention, émotion, croyance, désir) d’autrui • Moins bonnes capacités de théorie de l’esprit chez patients avec ID – Pas spécifique aux ID mais chez patients souffrant de schizophrénie en générale Interventions pour : • Biais dans le traitement des informations • Style attributionnel • Biais de raisonnement • Théorie de l’esprit • Thèmes / types possibles des idées délirantes (ID) • Dysfonctionnements cognitifs impliqués dans les ID • Modèles cognitifs influentes des ID • Attribution/self representation model – Bentall et al. (2001) • Persecutory delusion formation model – Freeman & Garety (2004) • Social threat perception and the evolution of paranoia – Green & Philips (2004) • Attribution/self representation model – Bentall et al. (2001) • Persecutory delusion formation model – Freeman & Garety (2004) • Social threat perception and the evolution of paranoia – Green & Philips (2004) Freeman & Garety, 2004 Facteur précipitant Emotions Croyances sur soi et le monde Expérience anormale Recherche d’une signification Sélection d’une explication Croyance menaçante Dysfonct cognitifs Hallucinations • Phénoménologie des hallucinations – Extrêmement riche • Modalités (auditivo-verbales, visuelles, olfactives, gustatives, musicales, multimodales, …) • Phénoménologie des hallucinations – Extrêmement riche • Modalités (auditivo-verbales, visuelles, olfactives, gustatives, musicales, multimodales, …) • Définition « cognitive » : Les hallucinations apparaissent lorsqu’un événement cognitif auto-généré est faussement attribué à une autre source • Définition « cognitive » : Les hallucinations apparaissent lorsqu’un événement cognitif auto-généré est faussement attribué à une autre source – Difficultés à reconnaitre ses propres pensées, autre explication que ces propres pensées Événement cognitif auto-généré • Souvenir, pensée intrusive, discours interne, … Autre source • Externe, noninterne, nonself, … Larøi & Woodward (2007) Événement cognitif auto-généré • Souvenir, pensée intrusive, discours interne, … Événement cognitif auto-généré • Souvenir, pensée intrusive, discours interne, … Événement cognitif auto-généré • Souvenir, pensée intrusive, discours interne, … Autre source • Externe, noninterne, nonself, … Événement cognitif auto-généré • Souvenir, pensée intrusive, discours interne, … Autre source • Externe, noninterne, nonself, … • Contrôle de la réalité • Croyances métacognitives et Croyances sur les voix Événement cognitif auto-généré • Souvenir, pensée intrusive, discours interne, … Autre source • Externe, noninterne, nonself, … • Contrôle de la réalité • Croyances métacognitives et Croyances sur les voix Contrôle de la réalité Notre équipe a gagné son dernier match Contrôle de la réalité Interne Externe ex. imaginé ex. perçu Contrôle de la réalité Interne ex. imaginé ? Externe ex. perçu Contrôle de la réalité Interne Externe ex. imaginé ex. perçu Bentall et al. (1990) • Méta-analyse • 23 études avec patients (> 1600 participants) • Association significative entre performances dans les tâches (ex. contrôle de la réalité) et hallucinations Événement cognitif auto-généré • Souvenir, pensée intrusive, discours interne, … Autre source • Externe, noninterne, nonself, … • Contrôle de la réalité • Croyances métacognitives et Croyances sur les voix « Des croyances concernant ses propres processus ou contenu mentaux » – « Le fait de m’inquiéter pourrait me rendre malade » – « J’ai une mauvaise mémoire » – « Si je ne parvenais pas à contrôler mes pensées, je deviendrais fou » – « Je réfléchis beaucoup sur mes pensées » • Conceptualisation de Morrison et al. (1995) sur le rôle des croyances métacognitives dans les hallucinations – Dans le développement et le maintien des hallucinations Une pensée involontaire + « Si je ne parvenais pas à contrôler mes pensées, je deviendrais fou » Afin de réduire cette dissonance, la personne avec propension aux hallucinations peut : 1) modifier la croyance métacognitive 2) externaliser la pensée intrusive Afin de réduire cette dissonance, la personne avec propension aux hallucinations peut : 1) modifier la croyance métacognitive 2) externaliser la pensée intrusive • Méta-analyse – 10 études avec patients (476 patients en total) – 15 études avec personnes non cliniques (2746 personnes en total) • Association sig. entre croyances métacognitives et hallucinations Événement cognitif auto-généré • Souvenir, pensée intrusive, discours interne, … Autre source • Externe, noninterne, nonself, … • Contrôle de la réalité • Croyances métacognitives et Croyances sur les voix L’expérience Evaluation/ explication Réactions émotionnelles Réactions comportementales Croyances concernant ses voix – Chadwick & Birchwood (1994, 1995) Expérience => Croyances concernant les voix => Réactions affectives 1. 2. 3. 4. Identité de la voix Intentions de la voix (bienveillante/malveillante) Puissance de la voix Contrôle • • • • Peters et al. (2012) 46 patients avec hallucinations « Beliefs About Voices Questionnaire (BAVQ) » Mesures de détresse, dépression, anxiété, estime de soi, présence d’idées suicidaires Résultats • Voix omnipotentes associées sig. aux niveaux élevés de détresse, dépression, anxiété et niveau bas d’estime de soi et une présence d’idées suicidaires • Idem pour voix malveillantes (sauf pour estime de soi) • Pas associées aux caractéristiques comme sévérité, fréquence, intensité des voix Traitement • Traitement pharmacologique : traitement principal pour les symptômes psychotiques – Symptômes persistent chez 25-60% de patients souffrant de schizophrénie malgré un traitement pharmacologique approprié et stable – Également problème avec : effets secondaires, compliance, rechutes (1 an : 15%/23%; Leucht et al., 2003), … Traitement : Idées délirantes • Biais dans le traitement des informations • Style attributionnel • Biais de raisonnement • Théorie de l’esprit • Metacognitive training (Moritz & Woodward, 2007; Moritz et al., 2010) – « Entraînement des habiletés métacognitives pour les personnes atteintes de schizophrénie » (EMC) • Changer les dysfonctionnements cognitifs liés aux ID – Rendre conscients des dysfonctionnements cognitifs liés aux ID – Entraîner à les identifier dans la VQ – Compléter ou changer leur répertoire de résolution de problèmes – Exercices à faire à domicile • En groupe ou en individuel • 8 modules – Style attributionnel, théorie de l’esprit, tendance à sauter aux conclusions, …) • En groupe ou en individuel • 8 modules – Style attributionnel, théorie de l’esprit, tendance à sauter aux conclusions, …) Exemple d’exercice • Dans ce qui suit, vous allez voir une série d’images – On commence par vous présenter un seul détail – Puis un détail supplémentaire, pour ajouter ensuite progressivement les autres éléments, jusqu’à formation complète de l’image – Votre tâche consiste à identifier l’objet • Essayez d’éviter des décisions hâtives ou trop tardives ! Discutez ce qui soutient ou contredit une réponse possible ! Qu’est est présenté sur l’image ? What mightqui be presented in this picture? • Pont • Radeau • Voies ferrées • Mat • Tas de bois • Pinceau Désirez-vous prendre la décision maintenant ? A combien êtes-vous sûr? Qu’est est présenté sur l’image ? What mightqui be presented in this picture? • Pont • Radeau • Voies ferrées • Mat • Tas de bois • Pinceau Désirez-vous prendre la décision maintenant ? A combien êtes-vous sûr? Qu’est est présenté sur l’image ? What mightqui be presented in this picture? • Pont • Radeau • Voies ferrées • Mat • Tas de bois • Pinceau Désirez-vous prendre la décision maintenant ? A combien êtes-vous sûr? Qu’est est présenté sur l’image ? What mightqui be presented in this picture? • Pont • Radeau • Voies ferrées • Mat • Tas de bois • Pinceau Désirez-vous prendre la décision maintenant ? A combien êtes-vous sûr? Qu’est est présenté sur l’image ? What mightqui be presented in this picture? • Pont • Radeau • Voies ferrées • Mat • Tas de bois • Pinceau Désirez-vous prendre la décision maintenant ? A combien êtes-vous sûr? Qu’est est présenté sur l’image ? What mightqui be presented in this picture? • Pont • Radeau • Voies ferrées • Mat • Tas de bois • Pinceau Désirez-vous prendre la décision maintenant ? A combien êtes-vous sûr? Qu’est est présenté sur l’image ? What mightqui be presented in this picture? • Pont • Radeau • Voies ferrées • Mat • Tas de bois • Pinceau Désirez-vous prendre la décision maintenant ? A combien êtes-vous sûr? Qu’est est présenté sur l’image ? What mightqui be presented in this picture? • Pont • Radeau • Voies ferrées • Mat • Tas de bois • Pinceau Désirez-vous prendre la décision maintenant ? A combien êtes-vous sûr? • Efficacité de l’EMC est montrée dans plusieurs études (Moritz & Woodward, 2007; Favrod et al., 2009; Gaweda et al., 2009; Aghotor et al., 2010; Ross et al., 2011; Kumar et al., 2010; Kerstan, 2009; Moritz et al., 2011a; Moritz et al., 2011b) – Symptômes positifs psychotiques, ID (conviction, détresse) – Qualité de vie – Tendance à sauter aux conclusions – Intervention bien accepté et apprécié (perçue comme efficace, amusant, impact positif sur leur VQ, la conseille aux autres, ..) Traitement : Hallucinations • • • • • • • « Coping strategies » Psychoeducation Croyances « Self-help » Thérapies cognitivo-comportementales Attention Training Technique Troubles co-existants « Coping strategies » • Stratégies employées par les patients afin de « gérer » les expériences psychotiques • 60-90% patients avec schizophrénie avec hallucinations les utilisent (Carter et al., 1996; Nayani & David, 1996) – Une proportion importante des stratégies sont : • « construites » par les patients eux-mêmes • peu efficaces / pas du tout efficaces • Degré de coping (nombre total de stratégies utilisées) => la sévérité de la psychose et la détresse associée L’expérience Evaluation/ explication Réactions émotionnelles Réactions comportementales • Bak et al. (2001) • Maastricht Assessment of Coping Strategies – Stratégies actives (ex. : distraction, chercher de l’aide, socialisation) – Stratégies passives (ex. : isolation, utilisation des médicaments prescrits / non prescrits, regarder la télévision) – Comportement symptomatique (ex. : obéir aux symptômes) • Groupe de patients schizophrènes – Stratégies actives => important degré de contrôle sur les expériences psychotiques – Stratégies passives => faible degré de contrôle sur les expériences psychotiques Psychoéducation • Normalisation – Patients – Entourage (parents, frères/sœurs, amis, …) – Société (le grand public, écoles, …) • Personnes saines sans psychose mais avec hallucinations – pas en soi une « preuve » de folie • Présenter des situations qui déclenchent des hallucinations – Stress, deuil, substances chimiques, manque de sommeil, traumas, … • Peut réduire la détresse associée aux hallucinations (Kingdon & Turkington, 1994; Kingdon & Turkington, 1996) • Garrett et al. (2006) • 5 exercices de normalisations (« expériences de pensées ») de la VQ qui servent à illustrer hallucinations & idées délirantes • Hallucinations : « Le téléphone sonne une fois » – Aller au resto avec un ami, l’ami va téléphoner plus tard pour donner l’adresse du resto – Vous prenez une douche – Vous avez l’impression d’entendre le téléphone sonner – Vous arrêtez la douche - mais rien – Que pensez-vous ? Est-ce la sonnerie a une origine externe (réelle) ou interne (imaginée) ? Croyances A. Croyances métacognitives – Identifier et défier des croyances inadaptées (ex. : « Si je ne parvenais pas à contrôler mes pensées, je deviendrais fou), proposer croyances alternatives – Normaliser des pensées intrusives – Défier des distorsions cognitives (ex. : « Je devrais… / Je ne devrais pas… ») B. Croyances concernant les voix – Ré examiner les voix perçues comme omnipotentes et malveillantes « Self-help » • Groupes de discussion • Partager ses expériences est bénéfique : – Pas tout seul – Échanger des stratégies efficaces que d’autres personnes utilisent Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) • Comment les hallucinations sont interprétées explique, en partie, leur maintien et les réactions affectives associées (ex. : la détresse) • N’élimine pas nécessairement les hallucinations mais plutôt réduction de détresse, plus de contrôle, etc. L’expérience Evaluation/ explication Réactions émotionnelles Réactions comportementales • Wykes et al. (2008) • Méta-analyse – 24 études (1450 patients en total) – Symptômes positifs : Taille d’effet : 0,399 Attention Training Technique (ATT) • Vise à accroître le contrôle attentionnel – Auto-focalisation excessive & manque de flexibilité (interne-externe) • Valmaggia et al. (2007) : Effets bénéfiques pour les hallucinations : – Durée, contenu négatif, détresse, perturbations dans VQ, contrôle • Etapes progressives : 1. 2. 3. 4. 5. Focaliser son attention sur des sons neutres Déplacer son attention entre ces sons Prendre conscience de tous les sons en même temps Déplacer son attention des voix vers les sons neutres Prendre conscience des sons et des voix en même temps Traiter les troubles co-existants • TOC, troubles anxieux, dépression, … • Good (2002) – Traiter la phobie sociale chez une personne souffrant de schizophrénie – Réduction significative : phobie sociale, symptômes psychotiques positifs, anxiété, dépression • Dudley et al. (2005) – Traiter des phobies (peur des chiens, agoraphobie) chez une personne souffrant de schizophrénie – Réduction significative : phobies, des symptômes psychotiques positifs Merci de votre attention !