RISQUE PSYCHOSOCIAL : stress – souffrance au travail Le stress apparaît depuis une quinzaine d'années comme l'un des risques majeurs auquel les organisations et entreprises doivent faire face : un salarié européen sur cinq déclare souffrir de troubles de santé liés au stress au travail. Les moyens de prévenir le stress au travail existent. Les cas de stress dans l’entreprise sont parfois niés ou attribués uniquement à la fragilité ou à l’inadaptation au poste. Aussi le CHSCT doit être mobilisé sur ces questions dans le cadre de ses missions : analyses de situations de travail, visites, enquêtes. La loi lui autorise le recours à un expert agréé (art L. 4614-12 et 13), ou s’inscrire à une formation spécifique Définition du stress Au cours du temps, le stress a été interprété à tort comme le fait de la personne et sa fragilité ou comme un témoignage de mauvaise volonté au travail. Il affecte toutes les personnes : homme et femme, jeune et ancien, expérimenté et novice, CDD et CDI, cadre ou employé. On parle de stress lors d’un déséquilibre entre ce qu’on demande de faire dans le cadre professionnel et les ressources dont on dispose pour y répondre. Les situations stressantes qui s’installent ont toujours des répercussions négatives sur les entreprises. On ne peut pas parler de « bon stress ». Les effets du stress ne sont pas uniquement de nature psychologique. Il affecte également la santé physique, le bien-être et la productivité. Conséquences chez la personne Symptômes physiques Troubles cardio-vasculaires Allergies, Migraines Problèmes de peau Difficultés respiratoires Problèmes de sommeil Maux gastro-intestinaux Symptômes psychologiques Symptômes comportementaux Dépression, Isolement Anxiété, Ennui Frustration/Irritabilité Difficultés de concentration ou à prendre des décisions Pertes de mémoire Conséquences sur le fonctionnement de l’entreprise Une augmentation de l’absentéisme et du turn-over, Des difficultés pour remplacer le personnel ou recruter de nouveaux employés, Page 1 / 3 Agressivité, Conflits, Absentéisme, perte d’emploi Abus d'alcool ou de drogues Troubles alimentaires Diminution de la productivité Prédisposition aux accidents Des accidents du travail, Une démotivation, une baisse de créativité, Une dégradation de la productivité, une augmentation des rebuts ou des malfaçons, Une dégradation du climat social, une mauvaise ambiance de travail, RISQUE PSYCHOSOCIAL : stress – souffrance au travail - Des atteintes à l’image de l’entreprise… Ces dysfonctionnements affectent la qualité, la performance globale, l’implication collective. Les conséquences du stress ont également des répercussions organisationnelles et économiques, et un coût pour la société dans son ensemble. Le CHSCT doit jouer un rôle primordial de prévention voulu par les pouvoirs publics. Instabilité des contrats de travail : contrat précaire, intérim, sous-traitance … . Facteurs liés aux relations de travail - Les facteurs de risque générant le stress Manque d’aide de la part des collègues et/ou de l’encadrement, Management peu participatif, autoritaire, déficient …, Absence ou faible reconnaissance du travail accompli. Facteurs liés technique - à l'environnement physique et Nuisances physiques au poste de travail : bruit, chaleur, humidité…, Mauvaise conception des lieux et/ou des postes de travail : manque d’espace, éclairage inadapté… . Facteurs liés à l'environnement socio-économique de l'entreprise Les facteurs composant le stress professionnel sont généralement issus de la tâche initiale, de l’organisation et de la relation de travail qu’elle soit bilatérale ou managériale. Facteurs liés à la tâche ou liés au contenu même du travail à effectuer : - Fortes exigences quantitatives : charge de travail, rendement, pression temporelle…, Fortes exigences qualitatives : précision, qualité, vigilance…, Difficultés liées au contenu : monotonie, pas d'autonomie, répétition, fragmentation, Risques inhérents aux sources de danger. Facteurs liés à l'organisation du travail - Absence de contrôle sur la répartition et la planification des tâches dans l'entreprise, Imprécision des missions: Qu'attend-on de moi ? Comment dois-je m'y prendre ? Sur quelle base serai-je évalué(e) ?, Contradictions : Comment faire vite et bien ? Qui dois-je satisfaire : le client, la qualité, le volume exigé ou le respect de quotas ?, Inadaptation des horaires aux rythmes biologiques, à la vie sociale et familiale, Nouveaux modes d'organisation : flux tendu, stock zéro, zéro défaut, polyvalence …, Santé économique de l’entreprise aléatoire ou incertitude sur son avenir, Surenchère à la compétitivité sur le plan national ou international. Les actions de prévention Il n’y a pas d’action type pour éviter le stress, tant les situations et les causes sont différentes et parfois complexes. On parle de démarches de prévention. Suivant la volonté de l’entreprise, et son appréhension du phénomène, plusieurs niveaux d’actions de prévention peuvent être posés : Prévention primaire : Elle agit sur l'organisation et l'environnement de travail. L'objectif est d'éliminer ou réduire le risque à la source. Cette prévention est efficace. Elle interroge et propose des actions sur l’organisation, les modes de management, la relation clientèle, la disposition des locaux, le bruit et la lumière, les incertitudes et incohérences, les objectifs imposés… Travail &Facteur Humain préconise cette démarche. Prévention secondaire : Elle est centrée surtout sur l'individu et s'attaque davantage aux conséquences du stress. Le but est d'aider les personnes à améliorer l’adaptation aux facteurs de stress ou soulager les symptômes du stress. Généralement il est proposé des formations à la gestion du stress, des formations au management, une charte « stress Page 2 / 3 RISQUE PSYCHOSOCIAL : stress – souffrance au travail au travail », … A ce stade, on apprend à s’adapter aux agents stresseurs (ex : clientèle incivile), sans les réduire. Les moyens du CHSCT : L’expertise et la formation Prévention tertiaire : Elle a pour objet de traiter et réhabiliter le processus de retour au travail avec le suivi des individus qui souffrent de stress. Ce niveau de prévention est celui généralement de la réparation post traumatique, avec un accompagnement psychologique, un arrêt de travail, une incapacité de travail, une restriction d’activité, ou … le licenciement ou la séparation amiable. De nombreux CHSCT font régulièrement appel à des experts (psychologues et ergonomes) agréés par le ministère du travail comme Travail & Facteur Humain. Les interventions de niveau secondaire et tertiaire produisent des effets généralement limités et de durée plutôt courte. Elles ne modifient pas l'organisation du travail, puisqu'elles ciblent davantage les conséquences que les sources du problème. Il y a pourtant une tendance générale à les favoriser. Les responsables seraient souvent plus à l'aise avec l'idée de changer le comportement ou les attitudes de l'individu plutôt que d'apporter des modifications au fonctionnement de l'organisation qu’ils ont parfois euxmêmes déterminés. L’expertise CHSCT, dont le coût est pris en charge par l’entreprise, permet aux membres de comprendre la situation et apporter à l’entreprise des solutions efficaces. Les solutions sont à la fois d’ordre légales, organisationnelles, humaines et techniques. Ainsi le CHSCT permet aux salariés une éventuelle sortie de situations graves qui affectent lourdement le personnel et l’entreprise. Formation CHSCT : Dès son premier mandat, et ensuite tous les quatre ans, le membre du CHSCT a droit à une formation dont le coût est pris en charge par l’entreprise. Il a le choix de l’organisme et du programme. Travail & Facteur Humain propose entre autre des formations CHSCT spécifiques « Stress et souffrance au travail ». Travail & Facteur Humain Expertise Conseil Formation 231, rue Saint-Honoré – 75001 Paris 6, rue du IV septembre – 47000 Agen 09 77 73 64 22 [email protected] … des Hommes … des Compétences … Page 3 / 3