C’est un muscle strié : le processus de contraction est
similaire à celui de la contraction des muscles striés
squelettiques. La libération de calcium dans le cytosol
va provoquer la contraction. Le calcium se fixe sur la
troponine C. La troponine C fait partie d’un complexe
comprenant également la troponine I et la troponine T.
On trouve ce complexe entre les filaments d’actine et
les têtes de myosines. Fixée à ce complexe on trouve
la tropomyosine, qui empêche l’interaction entre
myosine et actine. En faible concentration en Ca2+, il
n’y a pas d’interaction entre actine et myosine. En
forte concentration en Ca2+, il y a changement de
conformation de la troponine C. Ceci entraine une
modification du complexe des troponines, ce qui
déplace la tropomyosine et favorise l’interaction
actine-myosine, et donc à l’activation de l’activité
ATPasique des têtes de myosines. On a alors hydrolyse de L’ATP et ainsi libération d’énergie
qui va permettre le glissement des fibres de la myosine le long des fibres d’actine, entrainant
le raccourcissement des fibres musculaires ce qui correspond au phénomène de contraction.
La reprise du calcium par le RS, grâce à la pompe SERCA (ATP dépendante), provoque une
transition conformationelles du complexe des troponines induisant le masquage du site de
liaison des têtes de myosine. L’actine et la myosine ne peuvent plus se lier. On a donc une
relaxation. 2. Automatisme cardiaque
Le cœur possède une activé automatique de contraction, appelé automatisme cardiaque.
L’influx initiateur des contractions part de zones précises et se propage d’une façon bien
définie. Ceci permet au sang d’être expulsé de la cavité cardiaque. Comme il est signalé sur le
schéma général du cœur de grenouille, c’est le nœud de Remak, situé au niveau du sinus
veineux, qui va initier la contraction cardiaque. Si on ligature juste en aval de cette structure,
la contraction est inhibée. C’est une structure qui va envoyer des potentiels d’actions à
intervalles réguliers (subit une régulation) qui vont se propager dans le cœur, selon un
parcours bien défini. Le nœud de Bidder, situé à l’apex du cœur, qui initie les contractions
ventriculaires : coupé de l’action des autres nœuds, il génère une contraction ventriculaire de
forte amplitude, à une fréquence relativement lente. Le Nœud de Ludwig, situé à la liaison
entre l’oreillette et le ventricule semble lui coordonner l’action des deux nœuds. En effet, si
on isole le cœur de cette structure (avec une ligature de chaque coté), on observe une
allorythmie (désynchronisation entre la contraction de l’oreillette et du ventricule). On peut
supposer que ce nœud transmet le potentiel d’action émit par le nœud de Remak au nœud de
Bidder pour synchroniser la contraction : on a alors (1) émission du potentiel d’action qui
engendre (2) la contraction de l’oreillette. (3) l’influx passe par le nœud de Ludwig, et est
dirigé vers le nœud de Bidder où il va (4) permettre l’initiation de la contraction du ventricule
à partir de ce nœud. On a ensuite (5) contraction du ventricule, de l’apex vers l’aorte.
Formation de l’impulsion cardiaque : Cet automatisme est possible grâce à des cellules
pacemaker ou cardionectrices. Elles se dépolarisent en permanence du fait d’une baisse de
la conductance potassique, d’une part, et par l’activation d’un courant IH, d’autre part. Le
courant IH, correspond à une augmentation de la conductance de certains cations. Ceux-ci
vont diffuser de l’extérieur vers l’intérieur de la cellule, ce qui va dépolariser lentement la
cellule. Le potassium est, lui, séquestré à l’intérieur de la cellule, ce qui créer un déséquilibre
de charges par rapport au flux entrant de cations qui n’est pas annulé par le flux sortant de
potassium.