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INTERFERENCES PHARMACOLOGIQUES AVEC
L'ACETYLCHOLINE ET SES RECEPTEURS
I. Introduction
A. Généralités
Le domaine cholinergique est défini comme l'ensemble des neurones (centraux et périphériques)
ayant l'acétylcholine comme médiateur.
On retrouve ces synapses cholinergiques :
 Au niveau du système nerveux central
 Au niveau des jonctions ganglionnaires des nerfs parasympathiques et sympathique
(système nerveux végétatif).
 Au niveau de la jonction neuro-musculaire (plaque motrice)
 Au niveau des neurones post-ganglionnaires du système nerveux parasympathique
B. Localisations
Ce système se retrouve surtout au niveau de 3 principaux nerfs :
 Le nerf oculomoteur (III)
 Le nerf facial (VII) pour la sécrétion des larmes et de la salive
 Le nerf vague (X) au niveau du cœur, du poumon, de l'œsophage, …
On retrouve aussi ce système au niveau du plexus pelvien.
Kevin CHEVALIER
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C. Synthèse de l'acétylcholine
L'acétylcholine (ACh) est stockée dans des vésicules. Un quanta est libéré dans l'espace synaptique
lors de l'arrivée d'un potentiel d'action.
Les neurones post-synaptiques vont être stimulés par des récepteurs post-synaptiques. Ce
médiateur est détruit à 90% par les cholinestérases. Pour certaines synapses on a un rétro-contrôle
par des récepteurs présynaptiques M2.
D. Récepteurs cholinergiques
Il en existe deux grands types de récepteurs :
 Un type lié à une protéine G qui sont : Muscarinique
 Un type lié à un canal ionique qui sont : Nicotiniques
1. Récepteurs muscariniques
Ce sont des récepteurs couplés à une protéine G. Ce sont des récepteurs à 7 domaines
transmembranaires, spécifiquement stimulés par la muscarine et bloqués par l'atropine.
Kevin CHEVALIER
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Il en existe 5 sous-types dont 3 intéressants
2. Récepteurs nictoniques
On a les récepteurs N1 ou NN neuronaux (couplés au canal sodique et entraînant, lors d'une
stimulation, une ouverture du canal, une entrée de sodium dans la cellule et la
dépolarisation rapide de la membrane). On les trouve au niveau :
 Du système nerveux central
 Des ganglions végétatifs
Les récepteurs N2 ou NM musculaires sont couplés au canal calcique. On les retrouve à la
jonction neuromusculaire (plaque motrice)
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E. Effets de la stimulation du parasympathique
1. Effets muscariniques
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2. Effets nicotiniques
La stimulation des récepteurs nicotiniques ganglionnaires a des effets sur la stimulation des
effecteurs de l'ortho et parasympathique.
Au niveau de la jonction neuro-musculaire (nicotiniques) on a la contraction du muscle strié.
On a des effets centraux : Diminution de l'éveil, facilitation de la mémoire à court terme et de
l'apprentissage, effets sur le contrôle moteur extrapyramidal (tremblement, rigidité).
Les effets muscariniques et nicotiniques sont inverse.
II. Types de médicaments
A. Agoniste
On aura des agonistes direct : l'acétylcholine et ses dérivés (acétylcholimimétiques =
parasympathomimétiques).
On aura aussi des agonistes indirects : les inhibiteurs des cholinestérases.
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1. Agonistes cholinergiques direct
Les récepteurs à
thérapeutique.
l'acétylcholine sont ubiquitaires : l'acétylcholine n'a pas d'application
Pour les récepteurs muscariniques on a :
 La muscarine
 La pilocarpine (glaucome)
 La méthacholine (Fonction respiratoire).
Au niveau des récepteurs ganglionnaires on a la nicotine.
Au niveau des récepteurs nicotinique musculaires on a les curares acétylcholinomimétiques.
La nicotine (Nicorette, Nicopatch) sert comme traitement de substitution pour la cigarette.
2. Agonistes cholinergiques indirect (augmentent l'acétylcholine synaptique)
On a les inhibiteurs des cholinestérases qui sont utilisés en cas de :
 Myasthénie (effets périphériques car ne passent pas la BHE) :
 Prostigmine ® (néostigmine)
 Mestinon ® (pyridostigmine)
 Mytelase ® (ambénomium chlorure.
Ils augmentent la contraction musculaire
 Maladie d'Alzheimer (passent la BHE) :
 Cognex ® (Tacrine)
 Exelon ® (Rivastigmine)
 Aricep ® (donépézil)
 Reminyl ® (galantamine)
Ils augmentent la transmission
 Les organophosphorés (irréversibles) comme les insecticides ou les toxiques de guerre qui
présentent un risque important d'intoxications.
B. Antagonistes
Ils sont soit :
 Directs : Naturels ou de synthèse
 Indirects :
 Blocage de la synthèse (blocage du captage de la choline)
 Blocage du stockage
 Blocage de la libération (toxine botulinique)
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1. Antagonistes cholinergiques directs naturels
On a les :
 Alcaloïdes de la belladone, datura, douce-amère : atropine, scopolamine.
 Atropines de synthèse qui sont des effets de nombreux médicaments comme les
neuroleptiques et certains antidépresseurs.
Ils ont des effets sur :





Le cœur : effet tachycardique
Le muscle lisse : bronche, intestin, vessie : effet spasmolytique
L'œil : Mydriase
Les sécrétions : anti-sécrétoires
Le SNC : Effets indésirables : troubles cognitifs, confusion, hallucinations
On a de nombreux effets indésirables dont la constipation, la sécheresse buccale, oculaire, la
rétention urinaire, …
2. Antagonistes cholinergiques direct de synthèse
On a des médicaments :




Les mydriatiques : Mydriaticum ® (tropicamide)
Les antispasmodiques : Viscéralgine ® (tiémonium), scopolamine
Les antiémétiques : Scopoderms ® (scopolamine)
Le traitement des incontinences urinaires : oxubitinine (Ditropan ®, de nombreuses
spécialités autres, …)
 Les antiparkinsoniens : Artane (rihéxyphénidyle), Lepticure ® (tropatépine)
 Les antiasthmatiques : Atrovent ®, Bronchodual ® (ipatrium), Spiriva ® (Tiotropium).
3. Contre-indications des "atropiniques"
Une hypertrophie bénigne de la prostate peut entraîner un risque de rétention urinaire.
Un glaucome par fermeture de l'angle.
Ils sont déconseillés chez :
 Le vieillard
 L'enfant
 Le toxicomane
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4. Exemples
a. Les antiparkinsoniens
On a : Le parkinane ®, l'Artane ® (trihéxyphénidyle), le Lepticur ® (troaténine), Akinéton ®
(bipéridène).
Ils sont antagonistes des
Acétylcholine/dopamine)
récepteurs
M1
au
niveau
central
(rôle
de
la
balance
Ils diffusent à travers la barrière hémato-encéphalique
b. Traitement de la BPCO
On a :
 L'atrovent ®, le Bronchodual ® (ipatropium)
 La spiriva ® (tiotropium)
Ce sont des dérivés à action local (ammonium quaternaire) utilisés en aérosol (peu ou pas d'effets
généraux)
Ils entraînent une inhibition de l'acétylcholine au niveau des bronches. On a la mise en jeu du
parasympathique par la stimulation des récepteurs à l'irritation.
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5. Nicotiniques
On a des nicotinobloquants musculaires comme les curares acétylcholinocompétitifs (ammoniums
quaternaires) comme le Pancuronium (Pavulon ®) qui bloquent la transmission de l'efflux.
Les nicotinobloquants ganglionnaires : les ganglioplégiques.
6. Antagonistes cholinergiques indirects
On a:
 Le blocage de la synthèse (blocage du captage de la choline : hémicholinium)
 Le blocage du stockage (vésamicol)
 Le blocage de la libération : la toxine botulique
La toxine botulique est une enzyme hydrolysant des protéines nécessaires à la migration et à
l'exocytose des vésicules entraînant donc une paralysie des muscles. Lors d'une administration locale
on a une atrophie musculaire.
Ils sont utilisés dans le traitement des dystonies, des torticolis spasmodique, les hémispasmes facial
(traitement de rides).
Attention à la diffusion.
III. Conclusion
L'acétylcholine est un neurotransmetteur ubiquitaire
Il présente de nombreuses classes pharmacologiques.
De nombreuses pathologies sont concernées.
Kevin CHEVALIER
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