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A. Contraction cardiaque
1. Rappel : Contraction musculaire
C’est un muscle strié : le processus de contraction est similaire à celui de la contraction des muscles
striés squelettiques. La libération de calcium dans le cytosol va provoquer la contraction. Le calcium
se fixe sur la troponine C. La troponine C fait partie d’un complexe comprenant également la
troponine I et la troponine T. On trouve ce complexe entre les filaments d’actine et les têtes de
myosines. Fixée à ce complexe on trouve la tropomyosine, qui empêche l’interaction entre myosine
et actine. En faible concentration en Ca2+, il n’y a pas d’interaction entre actine et myosine. En forte
concentration en Ca2+, il y a changement de conformation de la troponine C. Ceci entraine une
modification du complexe des troponines, ce qui déplace la tropomyosine et favorise l’interaction
actine-myosine, et donc à l’activation de l’activité ATPasique des têtes de myosines. On a alors
hydrolyse de L’ATP et ainsi libération d’énergie qui va permettre le glissement des fibres de la
myosine le long des fibres d’actine, entrainant le raccourcissement des fibres musculaires ce qui
correspond au phénomène de contraction.
La reprise du calcium par le RS, grâce à la pompe SERCA (ATP dépendante), provoque une transition
conformationnelle du complexe des troponines induisant le masquage du site de liaison des têtes de
myosine. L’actine et la myosine ne peuvent plus se liées. On a donc une relaxation.
2. Automatisme cardiaque
Le cœur possède une activé automatique de contraction, appelé automatisme cardiaque. L’influx
initiateur des contractions part de zones précises et se propage d’une façon bien définie. Ceci
permet au sang d’être expulsé de la cavité cardiaque. Comme il est signalé sur le schéma général du
cœur de grenouille, c’est le nœud de Remak, situé au niveau du sinus veineux, qui va initier la
contraction cardiaque. Si on ligature juste en aval de cette structure, la contraction est inhibée. C’est
une structure qui va envoyer des potentiels d’actions à intervalles réguliers (subit une régulation) qui
vont se propager dans le cœur, selon un parcours bien défini. Le nœud de Bidder, situé à l’apex du
cœur, qui initie les contractions ventriculaires : coupé de l’action des autres nœuds, il génère une
contraction ventriculaire de forte amplitude, à une fréquence relativement lente. Le Nœud de
Ludwig, situé à la liaison entre l’oreillette et le ventricule semble lui coordonner l’action des deux
nœuds. En effet, si on isole le cœur de cette structure (avec une ligature de chaque coté), on observe
une allorythmie (désynchronisation entre la contraction de l’oreillette et du ventricule). On peut
supposer que ce nœud transmet le potentiel d’action émit par le nœud de Remak au nœud de Bidder
pour synchroniser la contraction : on a alors (1) émission du potentiel d’action qui engendre (2) la
contraction de l’oreillette. (3) l’influx passe par le nœud de Ludwig, et est dirigé vers le nœud de
Bidder où il va (4) permettre l’initiation de la contraction du ventricule à partir de ce nœud. On a
ensuite (5) contraction du ventricule, de l’apex vers l’aorte.
Formation de l’impulsion cardiaque : Cet automatisme est possible grâce à des cellules pacemaker
ou cardionectrices. Elles se dépolarisent en permanence du fait d’une baisse de la conductance
potassique, une part, et par l’activation d’un courant IH, d’autre part. Le courant Ih, correspond à
une augmentation de la conductance de certains cations. Ceux-ci vont diffuser de l’extérieur vers
l’intérieur de la cellule, ce qui va dépolariser lentement la cellule. Le potassium est, lui, séquestré à
l’intérieur de la cellule, ce qui créer un déséquilibre de charges par rapport au flux entrant de cations
qui n’est pas annulé par le flux sortant de potassium.