Troubles d`allure "psychotique"

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Troubles psychotiques: cadres
nosographiques
Capacité Gérontologie Toulouse 2.04.15
Troubles d'allure "psychotique" de la
personne âgée : Clinique et principes de
traitement
•  Schizophrénie vieillie
–  rapports avec le
vieillissement ?
•  « Late-onset » (40-60 ans)
et « very late onset» (>60 )
schizophrenia
–  Entité autonome ou
diagnostic tardif ?
Dr Michel BENOIT
Clinique de Psychiatrie et de Psychologie Médicale
Pole des Neurosciences Cliniques
Hôpital Pasteur, CHU de Nice
¢  Troubles
psychotiques
non schizophréniques
— 
1. Evolution de pathologies psychotiques de
l’adulte
• 
• 
• 
Schizophrénies
Troubles bipolaires avec manifestations psychotiques
(ex. manie délirante)
Troubles délirants « alcooliques »
Tendance à l’atténuation des symptômes productifs avec l’âge
–  Baisse de fréquence des récidives
–  Récidives moins sévères
–  Enkystement des délires, association à troubles de l’humeur
–  Signes déficitaires souvent au premier plan
PHC, délires
interprétatifs...
¢  Symptômes
psychotiques
au cours d’affections
neuropsychiatrique
— 
M. d’Alzheimer et mal.
apparentées, troubles de
l’humeur...
Dimensions cliniques de schizophrénie
Dimension productive (+)
Dimension négative (-)
- 
- 
- 
- 
- 
- 
- 
- 
- 
- 
Délire
Hallucinations
Comp. perturbateur
Désorganisation
Catatonie
Fonctionnement
Qualité de vie
- 
- 
- 
- 
Emoussement affectif
Alogie
Avolition
Anhédonie
Retrait social
Relations interpersonnelles
Attention à soi
Travail
Famille
Dimension cognitive
Dimension affective
-  Tr. attention
-  Mémoire
-  Tr. exécutifs
- 
- 
- 
- 
- 
Facteurs ajoutés
- 
- 
- 
- 
Abus de substances
Hygiène de vie
Comorbidités somatiques
Iatrogénie, effets indésirables
Dépression
Anxiété
Stigmatisation vécue
Perte d’espoir
Suicidalité
Evolution spontanée de schizophrénie
La prévention des rechutes reste un objectif prioritaire
CLINIQUE DE LA SCHIZOPHRÉNIE
VIEILLIE
•  Diminution ou rémission de dimension positive
–  moins de comportements impulsifs ou agressifs
–  enkystement du délire ou fluctuations
•  Accentuation des symptômes négatifs, des
déficits cognitifs, fonctionnels
–  Facteur pronostique central
•  Mais hétérogénéité selon lieux et modes de vie,
facteurs externes
EVOLUTIONS DIVERSES...
Ciompi, BJP, Schizophrenia Bull, 1980
Symptômes négatifs
•  25 à 50% des schizophrènes âgés ont S. négatifs
prédominants, selon le type d’évolution (continu
ou épisodique)
•  mais les patients suivis ont moins de S. négatifs
avec âge (60% de rémission dans cohortes NYC)
•  Confusion possible avec symptômes dépressifs,
conditions de vie, effets indésirables...
Jeste, Act Psych Scand, 2003
Diwan et al, Am J Geriatr Psych, 2007
Déficits cognitifs dans schizophrénie
Mémoire – Apprentissage
Déficit rappel de mots, taux
d’oublis augmenté
Fonctions exécutives
Planification, résolution de
problèmes, poursuite des buts
Attention
Doubles tâches, attention soutenue
Langage - Pensée
Compréhension de sens,
construction du discours, troubles
du cours de la pensée
Comportements orientés
Motivation, initiative et affects
reliés
EVOLUTION LONGITUDINALE
•  Les performances cognitives sont significativement
plus altérées chez les patients en institution /
patients dans la communauté
–  Mais peu de données sur la chronologie des déficits
–  Manque d’autres données fonctionnelles
•  Le déclin n’est pas homogène
•  Le déclin n’est pas linéaire
–  Il existe des points de bascule à certains âges
D’APRÈS LES ÉTUDES
LONGITUDINALES
•  Les déficits cognitifs des patients schizophrènes
sont relativement stables avant 65 ans.
–  Il existe un sous-groupe de patients schizophrènes qui
évoluent au-delà de 65 ans vers un état démentiel
nécessitant le placement en institution.
–  Ces résultats sont compatibles avec un modèle de
détérioration cognitive progressive, sous l’influence de
co-facteurs indépendants de l’histoire de l’affection
SCHIZOPHRÉNIE ET DÉMENCE:
DONNÉES NEUROPSYCHOLOGIQUES
•  Performances d’apprentissage verbal
comparables, pas de profil « hippocampique »
dans schizophrénie
•  Fonctions exécutives, dénomination, langage,
praxies, visuo-spatiales relativement plus
altérées dans schizophrénie
•  Moindre taux de progression de la démence chez
schizophrènes
SCHIZOPHRÉNIE ET DÉMENCE:
DONNÉES NEUROPATHOLOGIQUES
•  Pas de prévalence supérieure des lésions
dénérative, par exemple:
–  10 % ont des lésions de la maladie d’Alzheimer, 10 %
ont des lésions vasculaires (# pop générale)
–  10 % ont des anomalies neuropathologiques non
classables
–  70 % n’ont pas d’anomalies neuropathologiques
typiques d’une atteinte neurodégénérative
CONSÉQUENCES DES DÉFICITS COGNITIFS ET DES
COMPÉTENCES SOCIALES
SCHIZOPHRÉNIE ET DÉMENCE
•  La démence des patients schizophrènes n’est pas
de type Alzheimer.
•  Interaction entre vieillissement, anomalies
cognitives, lésions préexistantes, déprivation
sociale, dépression... et modes de prise en charge
Schizophrénie: objectifs à long terme
1.  Prévenir la rechute, même tardive.
•  Mauvaise adaptation aux situations sociales
–  Mauvaise insertion, voire exclusion
–  Stigmatisation
•  Mauvaise prise en compte des besoins personnels
(dont santé)
–  compliance diminuée
–  comorbidités somatiques
–  Maintien traitement efficace à long terme
–  Eviter effets indésirables précoces et tardifs
•  endocriniens, métaboliques
•  neurologiques: dyskinésies, parkinsonisme…
–  Maintien du traitement, mais pas de consensus sur
posologies
–  Maintenir alliance avec le patient, la famille, et le réseau des
professionnels sociaux et de santé.
•  Institutionnalisation < > dépendance accrue
•  Baisse de la qualité de vie (+ dépression)
•  Mortalité prématurée
16 Schizophrénie: objectifs à long terme (2)
Écueils liés à la prescription de NL chez l’âgé
2. Amélioration de la qualité de vie.
–  Rémission fonctionnelle et perçue par le patient
•  Limiter les handicaps cognitifs, sociaux, relationnels
•  Sensibilité accrue aux médicaments
•  Hétérogénéité des réponses liée au vieillissement
•  Évènements indésirables (fréquents, intenses, à des doses plus
–  Eviter les effets secondaires, source de mauvaise
observance tardive
•  neurologiques
•  métaboliques
faibles)
• 
• 
• 
• 
3. Prévention des conséquences psycho-sociales
– 
Travail en réseau et avec aidants
Incidence accrue de pathologies comorbides
Risque d’interactions médicamenteuses
Difficultés diagnostiques
Évolution des troubles psychiatriques mal connue
17
2. Tr. psychotiques fréquemment d’apparition
tardive (>35 ans)
Motifs de changements du traitement
•  Produit
– 
– 
– 
Réponse symptomatique inadéquate
Absence de rémission fonctionnelle
Effets secondaires gênants
•  Délires paranoïaques
•  Psychose hallucinatoire chronique
•  Paraphrénie
•  Illusion des sosies de Capgras, délire de négation
d’organes (Cotard), parasitose d’Ekbom
•  Doses
– 
– 
– 
Absence de consensus
Maintien de dose initiale si bien tolérée
Doses plus faibles envisageables après longue période de
rémission
> Pas de recommandations spécifiques
19 Délires paranoïaques
•  Des types comportementaux divers
Psychoses délirantes non dissociatives
• 
–  Délires passionnels (jalousie, érotomanie, revendications)
• 
plutôt agressifs
–  Délires d’interprétation (Sérieux et Capgras)
–  Délire sensitif de relation (Kretschmer)
• 
• 
• 
• 
plutôt dépressifs
Adaptation globale longtemps conservée
Souvent exacerbation symptomatique d’une
personnalité avec des traits paranoïaques
Autonomie longtemps conservée
Syndromes psychotiques d’une autre affection
neuro-psychiatrique
• 
• 
• 
• 
délire de négation d’organes (Cotard),
parasitose d’Ekbom
syndrome de Charles Bonnet
…
Psychose hallucinatoire chronique
– 
• 
• 
mais évoluent souvent sur un mode schizophrénique
Paraphrénie confabulante
Illusion des sosies de Capgras, délire de négation
d’organes (Cotard), parasitose d’Ekbom
> Pas de recommandations spécifiques
3. Tr. psychotiques accompagnant une
détérioration cognitive
•  Maladie d ’Alzheimer
–  Délire de préjudice, hallucinations visuelles plus en fin d’évolution
•  Démence à corps de Lewy
–  Hallucinations visuelles
•  Précises, détaillées, récidivantes
–  Troubles « psychotiques » dans 60% des cas
•  Démences fronto-temporales
> Pas de recommandations spécifiques hormis prise
en charge de pathologie originelle
–  Hypocondrie délirante, plaintes bizarres, signes négatifs (retrait, apathie)
–  Rares hallucinations
•  Démences vasculaires ou mixtes
–  Délire plus fréquent
–  Hallucinations fréquentes
Individualisation des SCPD
Fréquence SCPD (REAL-FR)
"
70
"
63,5
"
"
MMSE21-30
"
60
MMSE 11-20
"
50
"
"
"
""
47,9
46,3
44,3
"
44,3
42,7
"
40
36,9
"
32,8
"
30
"
28,3
"
"
10,5
"
10
"
"
"
"
" "
14,7
13,3
10,2
"
9,8
""
7,8
5,7
13,5 12,9
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4,5
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tio
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ha
llu
ci
n
dé
at
io
li r
e
ns
"
"
"
co
IPA 1996, 2002
Benoit et col, Presse Med, 2003!
Délire
•  Thèmes récurrents
Quels symptômes psychotiques ?
"
24,3
20,5
"
20
0
"
29,8
"
25,0
24,7
ag
•  Symptômes Comportementaux et Psychologiques de
la Démence
–  64% des patients ayant une détérioration cognitive
ont au moins un SCPD
–  Plurifactoriels, physiopathologie mal connue
–  troubles de la perception, du contenu des pensées,
de l ’humeur, des comportements
–  Composante et non conséquence de la maladie
==> Symptômes neuropsychiatriques
– 
– 
– 
– 
– 
– 
« ce n ’est pas ma maison »
« on m ’a volé des choses » (20-43% des sujets)
« on m ’a abandonné » « on m ’a trompé »
« ce n ’est pas ma femme (mari) »
Idées d ’infidélité
Hypocondrie
•  Intensité inversement proportionnelle à la
dégradation cognitive
•  Comportements bizarres
–  Amassement d ’objets sans utilité (Diogène)
–  Solitude ou méfiance excessive
–  Passion soudaine pour les animaux
Hallucinations
•  Types
–  Plus souvent auditives, ou à type d ’illusions
–  Visuelles dans 30% des cas, illusions de présences
étrangères
–  Olfactives, cénesthésiques
–  Troubles de l ’identification (4-17 %) des autres, de soi,
d ’évènements de l ’actualité
•  Facteurs favorisants
–  Déprivations sensorielles (T. visuels++)
–  Démences (20% des MA, 80 % des Corps de Lewy)
–  Syndromes confusionnels isolés ou associés
Conséquences comportementales
•  Agitation
•  Cris
–  anxiété sous-jacente ++
•  Déambulations
–  Anxieuses, répétitives (Syndrome de Godot)
–  Fugues secondaires
•  Désinhibition
–  Impulsivité
–  Perte des convenances sociales, du sens moral
Troubles délirants de l ’identification
•  Types de perceptions erronées
–  Sujets familiers >>> étrangers (ex: intermétamorphose)
–  Mauvaise interprétation d ’un événement extérieur
–  Mauvaise identification de soi-même (miroir)
•  Formes particulières
–  Syndrome de Capgras = S. des imposteurs (double)
–  Syndrome de Frégoli = imposteurs malveillants
Conséquences fonctionnelles
Prédicteurs
Déclin
Cognitif
RR (95% CI)
Déclin
fonctionnel
Mise en
institution
Diag diff: S. psycho-organiques
Décès
RR (95% CI)
RR (95% CI)
RR (95% CI)
Modèles non ajustés pour déficit cognitif
Délire
1,91 (1,41 - 2,60)
1,90 (1,41 - 2,54)
1.63 (1.26 - 2.12)
0.86 (0.65 - 1.13)
Hallucinations
2,08 (1,41 - 3,07)
2,55 (1,80 - 3,62)
1.94 (1.40 - 2.70)
1.52 (1.08 - 2.15)
Délire
1,50 (1,07 - 2,08)
1,41 (1,02 - 1,94)
1.05 (0.79 - 1.40)
0.83 (0.61 - 1.12)
Hallucinations
1,62 (1,06 - 2,47)
2,25 (1,54 - 3,27)
1.60 (1.13 - 2.28)
1.49 (1.03 - 2.14)
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
Confusion
Encéphalites
Epilepsie
AVC
Tumeurs cérébrales
Hydrocéphalie
Hallucinose: syndrome de Charles Bonnet
–  Malvoyance + déficit cognitif
Modèles ajustés
Scarmeas et al, Arch Neurol. 2005;62:1601-1608
Neuroleptiques et voies dopaminergiques
Blocage dopaminergique
sous-cortical
Effets recherchés
•  Réduction délire
et hallucinations
•  Réduction agitation
Effets indésirables
•  Signes extrapyramidaux
(dystonies, dyskinésies,
parkinsonisme)
•  Signes endocriniens (hyperprolactinémie)
•  Signes végétatifs • (Tr. Régulation thermique)
Des neuroleptiques aux antipsychotiques
atypiques
Profils pharmacologiques
•  Neuroleptiques
–  Diminution DA mésolimbique, nigrostriée
–  Peu ou pas d’actions au niveau préfrontal ou limbique
Critères d’atypicité
D1
D2
D3
D4
5-HT2A
5-HT1A
α-1
α-2
H1
m1
Clozapine
++
++
++
++
+++
+++
+++
++
+++
+++
Amisulpride
-
+++
+++
-
-
-
-
-
-
Olanzapine
+++
+++
++
+++
+++
-
+++
++
+++
+++
Précliniques
Cliniques
Rispéridone
+
+++
++
+++
+++
++
+++
+++
+
-
Efficacité comparable aux NL
Seroquel
+
++
+
-
++
+
+++
+
+++
_
Absence de catalepsie
Efficacité sur signes
productifs,négatifs primaires,
cognitifs
Sertindole
++
+++
+++
+++
+
+++
+
+
+/-
Absence d’up-regulation D2
Limitation s. extra-pyramidaux
+++
+
Absence de blocage de
dépolarisation des neurones
DA (ATM) en chronique
Sulpiride
-
+++
+
-
-
-
-
-
-
Absence relative de dyskinésies
tardives
Ziprasidone
+++
+++
+++
+++
++
+
+
-
Limitation hyperprolactinémie
Zotépine
+++
+++
Action sur autres récepteurs, et
autres régions que ss-cortex
+++
+++
+++
Richard et al, 97
Relation profil pharmacologique-effets cliniques
Hypothèses d’amélioration efficacité-tolérance
Effets thérapeutiques
Action antipsychotique
Antag. D2, D3, D4, D1, 5-HT2
Action anxiolytique
Antag. 5-HT2 ?
Action antidépressive
Antag. 5-HT2, 5-HT3, D3, α-1, α-2
Effets indésirables
Sialorrhée
Augmentation turn-over acétylcholine
Sédation
Antag. α-1 et H1
Tachycardie
Antag. α-1
Énurésie
Antag. α-1
Hypotension orthostatique
Antag. α-1
Constipation
Antag. muscarinique
Nausées
Antag. H1
Prise de poids
Antag. H1
Dysrégulation thermique
Antag. D1 et D2
Sécheresse buccale
Antag. muscarinique
Troubles accomodation
Antag. muscarinique
Vertiges, céphalées
agranulocytose
Toxicité clozapine (ou dérivé) ou R° immunologique
•  Posologie adaptée à un blocage dopaminergique D2
optimal
•  Contrôle balance sérotonine-dopamine
•  Action modulée sur récepteurs dopaminergiques
–  Faible affinité D2
–  Action sur autres récepteurs dopaminergiques (D3, D4)
Paramètres pharmacocinétiques
•  Absorption
Paramètres pharmacodynamiques
•  Hypothèses:
•  Diminution de la mobilité gastrique et intestinale
•  Mobilité épithéliale ralentie
•  Réduction de la circulation sanguine intestinale
•  Modification des taux de neurotransmetteurs
•  Diminution des récepteurs
•  Distribution
•  Vulnérabilité du système nerveux central aux psychotropes ++
•  Augmentation de la masse graisseuse
•  Diminution de l’albuminémie
•  Métabolisme
•  Diminution du métabolisme hépatique
•  Malnutrition
•  Carence en vitamines et minéraux
•  Élimination
•  Fonctions rénale et hépatique
Écueils liés à la prescription de NL chez l’âgé
•  Sensibilité accrue aux médicaments
•  Hétérogénéité des réponses liée au vieillissement
•  Évènements indésirables (fréquents, intenses, à des doses plus
faibles)
• 
• 
• 
• 
Incidence accrue de pathologies comorbides
Risque d’interactions médicamenteuses
Difficultés diagnostiques
Évolution des troubles psychiatriques mal connue
Effets adverses potentiels
Effets anticholinergiques
SEP
Sd métabolique
Augmentation de
l’intervalle QTc
Dyskinésie tardive
Prescription d’un NL
Sédation
Sd hyperkinétique
Hypotension orthostatique
Seulement 20% de bénéfice
par rapport au placebo hors schizophrénie
Le syndrome métabolique
•  Au moins trois critères suivants :
• 
• 
• 
• 
• 
Une obésité abdominale
Un taux de TG > à 150 mg/dl
Une fraction HDL du cholestérol abaissée
Une PA > à 130/85 ou un tt antiHTA
Une glycémie > 110 mg/dl ou un tt hypoglycémiant
1. Adaptation posologie
Excès de blocage
dopaminergique
S. Agé
S. jeune
« Fenêtre optimale »
blocage
dopaminergique
•  Prévalence de 40% chez les schizophrènes
Insuffisance de
blocage
dopaminergique
Posologie
2. Antagonisme conjoint DA/5-HT2
•  Sérotonine inhibe normalement transmission
dopaminergique
•  Si inhibition sérotoninergique (par 5-HT1A agonistes
ou 5-HT2 antagonistes)
–  Diminution des signes neurologiques
–  Amélioration signes négatifs
•  Mais limites
–  Action limitée avec augmentation de posologie
–  Plus faible antagonisme relatif D2 = facteur essentiel
(Meltzer)
–  Les antagonistes spécifiques 5-HT2 ne sont pas
antipsychotiques
Prescription des antipsychotiques chez la
personne âgée
Neuroleptiques
Antipsychotiques atypiques
•  Efficacité variable
–  Ne diminuent pas durée d ’évolution, seulement l ’intensité
•  Risques: effets secondaires
–  Symptômes extra-pyramidaux ++
–  Dyskinésies précoces et tardives, même à doses faibles
>> chutes, détresse respiratoire, fausses routes, discours
incompréhensible
–  Hypotension, sédation >>> chutes
–  Accentuation du déclin cognitif (anticholinergiques..)
–  CI formelle dans démences à corps de Lewy et Parkinson
•  Clozapine, Olanzapine, Rispéridone, Quétiapine
•  Efficacité multidimensionnelle
–  Symptômes positifs et négatifs
–  Symptômes thymiques associés
–  Préservent mieux fonctions cognitives
•  Moins d ’effets secondaires neurologiques et d ’effets
anticholinergiques
•  Sédation et hypotension orthostatique (selon dose)
•  Interactions médicamenteuses
Pancrazi 1999; Bridges-Parlet, 1997; Mc Shane 1997
PSYCHOSES VIEILLIES (Schizophrénies,
troubles bipolaires (AMM)
•  Peser le bénéfice / risque++
•  Doses
–  plus faibles ++ que chez adulte jeune
–  recherche dose minimale efficace
–  essai de diminution dès régression des troubles
•  durée personnalisée+++
–  Réévaluation périodique du traitement
Motifs de changements
•  Produit
– 
– 
– 
Réponse symptomatique inadéquate
Absence de rémission fonctionnelle
Effets secondaires gênants
•  Doses
– 
– 
– 
Absence de consensus
Maintien de dose initiale si bien tolérée
Doses plus faibles envisageables après longue période de
rémission
52 La chronologie des alertes
En dehors des AMM: quels risques avec
les NL et APA?
•  Octobre 2002 : DDL de Janssen (Canada) « évènements
cardiovasculaires »
•  Mars 2003 : alerte FDA sur RISPÉRIDONE (AVC, AIT).
Avril 2003 : DDL de Janssen (USA)
•  Mars 2004 : alerte FDA sur OLANZAPINE (hyperglycémie,
diabète). DDL de Lilly (USA)
•  9 mars 2004 : Communiqué de l’AFSSAPS. DDL de Lilly
(France)
•  Avril 2005 : FDA Public Health Advisory. Deaths with
Antipsychotics in Elderly Patients with Behavioral Disturbances
Communiqué de l’AFSSAPS (09.03.04)
•  « Des essais cliniques conduit chez des patients âgés souffrant
de démence, ont montré une augmentation du risque de
survenue d’AVC dans le groupe de sujet avec Olanzapine
comparativement au groupe placebo »
•  « L’utilisation d’olanzapine n’est pas indiquée et est déconseillée
chez les patients âgés atteints de démence et souffrant de
troubles psychotiques et/ou de troubles du comportement. Le
bénéfice-risque du traitement par olanzapine des patients
recevant ce médicament pour des troubles psychotiques et/ou
des troubles du comportement et une démence doit être
soigneusement réévalué »
•  « … la rispéridone n’est pas indiqué dans le traitement des
troubles du comportement des patients âgés souffrant de
démence »
Communiqué de l’AFSSAPS (09.03.04)
•  « … des risques similaires à ceux identifiés avec
l’olanzapine et la rispéridone ne peuvent pas être
exclus avec les autres neuroleptiques atypiques et
neuroleptiques classiques »
Incidence des décès dans les essais avec 3
antipsychotiques
Antipsychotiques
N total de patients
N (%) de décès
Risperidone vs placebo
(6)
1009 vs 712
40 (4,0) vs 22 (3,1)
Quetiapine vs placebo (2)
365 vs 217
20 (5,5) vs 7 (3,2)
Olanzapine vs placebo (5)
1184 vs 478
42 (3,5) vs 7 (1,5)
La FDA recense 17 essais ayant inclus 5106 patients déments. La durée
moyenne des essais était de 10 semaines. Le taux de mortalité atteint 4,5%
dans le groupe traité vs 2,6% dans le groupe placebo.
(RR=1,7 ; risque absolu=1,9%)
Facteurs associés
– 
– 
– 
– 
– 
Age > 65 ans, Sédation
Dysphagie, Malnutrition, Déshydratation
Pathologie pulmonaire
Utilisation concomitante de benzodiazépines
Facteurs de risque cardiovasculaires, démence mixte +++
BMJ, 2005
Risque antipsychotiques atypiques /NL
Principes de traitement des SCP du sujet âgé
•  Etude rétrospective sur 5 ans sur 11400 sujets > 65
ans ayant été traités
N
Risque AVC /
1000 / an
NL typiques
Rispéridone
Olanzapine
1015
6964
3421
5,7
7,8
5,7
1
1,3 (0,8-2,2)
1,1 (0,5-2,3)
OR
Facteur associé: démences vasculaires ou mixtes
Herrmann et al, Am J Psychiatry 161 (6):1113-15.
Principes d ’utilisation des neuroleptiques et
antipsychotiques hors AMM
•  Peser le bénéfice / risque++
•  Doses
–  faibles ++ (1/4 dose adulte jeune)
–  recherche dose minimale efficace
–  diminution dès régression
•  durée brève+++
–  Réévaluation périodique du traitement
Risperidone:
Olanzapine:
Quetiapine:
0,25 - 1 mg
2,5 - 5 mg
12,5 - 25 mg
Tiapride:
100 - 300 mg
HAS, 2010
Conclusion
•  Problème pratique de bénéfice/risque, en l’absence
de recommandations précises
•  Poursuite des traitements quand psychose ancienne
connue, en réajustant posologies et produits selon
bénéfice/risque
•  SCPD: Approche non pharmacologique en première
intention, Traitement médicamenteux en cas de
SCPD moyen à sévère
–  très courte durée
–  posologies faibles
–  surveillance accrue
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