Ce dossier est publié par Mediaplanet et n’est pas sous la responsabilité des éditeurs de La Libre Belgique DÉCEMBRE 2015 WWW.TOUTSURMASANTE.BE 1 DÉCEMBRE Journée mondiale de la lutte contre le SIDA. CHOLESTÉROL Focus sur les différents aspects. INFARCTUS CARDIAQUES Un projet thérapeutique prometteur. Santé Cardiovasculaire © COVERPHOTO : PRIVÉ Ancien coureur automobile Thierry Boutsen : « Mon cœur en pole position. » 2 WWW.TOUTSURMASANTE.BE MEDIAPLANET DANS CETTE ÉDITION Fibrillation auriculaire De nouvelles perspectives voient le jour. Des médecins spécialisés nous livrent leur expertise. P04 P04-05 Initiatives Un mot sur la semaine du rythme cardiaque avec le Dr Georges H. Mairesse. ONLINE L’OCC LISEZ EN PLUS SUR: WWW.TOUTSURMASANTE.BE INTRODUCTION Au cœur de la prévention Dr Freddy Van de Casseye est le Président de la Ligue Cardiologique Belge. Il dresse un compte-rendu des données les plus récentes relatives aux maladies cardiovasculaires, des dernières évolutions en matière de prévention et des défis qui attendent les cardiologues de demain. L tension artérielle, le taux de cholestérol élevé, l’excès de poids, l’excès de sucre, le tabagisme, le manque d’activité physique. Mais ces facteurs sont très souvent sous-diagnostiqués, car souvent asymptomatiques, c’est-àdire que les patients ne présentent pas ou peu de symptômes. C’est la raison pour laquelle une détection précoce et régulière de ces facteurs est très importante, car celle-ci permettra de prévenir la maladie cardiovasculaire avant même que celle-ci ne se soit déclarée. es maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité en Belgique avec 31 000 décès par an. Toutefois, elles enregistrent une diminution de plus de 10 % en 13 ans. Ceci démontre donc que la prévention associée à l’évolution de nouveaux traitements médicamenteux et de nouvelles techniques en cardiologie est efficace. Les maladies cardiovasculaires sont également devenues la première cause de mortalité chez la femme avec 17 000 décès par an et la deuxième cause chez l’homme avec 14 000 cas annuels. Gérer ses facteurs de risque Les maladies cardiovasculaires sont insidieuses. Elles ne se déclarent qu’après une longue et lente atteinte des artères suite à l’agression progressive de la paroi artérielle par divers facteurs génétiques ou environnementaux. On les appelle facteurs de risque. Parmi ces facteurs, plusieurs peuvent être corrigés, à savoir l’hyper- SUIVEZ-NOUS Dr Freddy Van de Casseye Président de la Ligue Cardiologique Belge 90 % des facteurs de risque cardiovasculaires sont modifiables. Les maladies cardiovasculaires ne sont pas une fatalité. /MediaplanetBelgium @MediaplanetBE La prévention, ça marche ! Il existe aujourd’hui des données qui permettent d’attribuer une part importante de la diminution des décès cardiovasculaires à la prévention. En matière de maladies cardiovasculaires, la prévention passe d’abord par la nécessité d’informer, de sensibiliser, d’inciter au dépistage et au diagnostic puisque ces affections sont très souvent asymptomatiques. Une série de facteurs de risque peuvent être mesurés avec précision (la tension artérielle, le taux de cholestérol ou de sucre dans Mediaplanet Belgium le sang…), d’autres pas. Il existe donc différentes méthodes destinées à « jauger » le risque cardiovasculaire global d’un individu. La prévention, c’est aussi modifier son mode de vie (alimentation, exercice physique, tabagisme…), qui est à l’origine de nombreuses affections cardiovasculaires. Et demain ? La cardiologie évolue rapidement et ne manque pas de défis à relever pour l’avenir : • Nouvelles techniques de cardiologie interventionnelle moins invasives comme les remplacements valvulaires, angioplasties avec stents biodégradables. • Nouveaux traitements médicamenteux : anticoagulants, antihypertenseurs, hypercholestérolémiants sur base d’anticorps monoclonaux. C’est la combinaison des progrès thérapeutiques associés à une prévention adéquate par un mode de vie adapté qui permettront de continuer à baisser la mortalité cardiovasculaire dans notre pays. Mediaplanetbe Mediaplanet Belgium SANTÉ CARDIOVASCULAIRE DÉCEMBRE 2015 § Managing Director: Leoni Smedts § Head of Production: Daan De Becker § Web Editor: Wouter Ollevier § Business Developer: Anouk Lescrenier § Project Manager: Charlotte Van Bellingen - Tel: +32 2 325 66 50 - E-mail: [email protected] § Rédaction: Joris Hendrickx, Jacqueline Remits, Olivier Clinckart § Lay-out: I GRAPHIC - E-mail: [email protected] § Print: IPM § Distribution: La Libre Belgique § E-mail: [email protected] § D/2015/12.996/52 MEDIAPLANET WWW.TOUTSURMASANTE.BE 3 INSPIRATION L’hypercholestérolémie familiale, une maladie méconnue Pour le Docteur Olivier Descamps, du Groupe Jolimont, cette maladie génétique peut être maintenue sous contrôle, à condition de la traiter dès le plus jeune âge. « Cette hypercholestérolémie touche 25 000 Belges et se caractérise par : • un taux de cholestérol très élevé dès la petite enfance, • sa transmission génétique et donc son caractère familial, • des complications cardiovasculaires sévères et précoces, mais aussi largement évitables si on la traite à temps. » Un témoignage Pour Jean-Pol Panier, vivre avec l’hypercholestérolémie familiale fait partie du quotidien : « Elle a été décelée quand j’avais 8 ans, suite à une opération subie par ma maman et à qui on a conseillé de faire des tests pour le reste de la famille. » Ce qui n’empêche pas de vivre aussi normalement que possible, à condition de rester vigilant : « Je dois éviter au maximum de consommer des produits trop gras, ce qui n’était pas toujours simple et je dois aussi prendre deux médicaments quotidiennement. En fait, j’ai souvent du mal à considérer que je souffre d’une maladie. Et je constate que ma fille de quinze ans, elle aussi atteinte, gère ça avec bien plus de sagesse que moi à son âge ! » Une association des patients Dépistage et prévention Le Docteur Olivier Descamps Groupe Jolimont C’est une erreur de croire que le cholestérol n’est qu’un problème d’adultes et n’est lié qu’à de mauvaises habitudes alimentaires. D’où l’importance du dépistage de cette maladie et de la prévention de ses complications : « C’est une erreur de croire que le cholestérol n’est qu’un problème d’adultes et n’est lié qu’à de mauvaises habitudes alimentaires. Cela ne fait qu’aggraver l’ignorance de cette maladie génétique. Chaque Belge doit absolument connaître son taux de cholestérol, surtout quand on sait que 91 % de la population ne le connaît pas ! Chaque Belge devrait aussi se poser cette question si un de ses parents proche ou éloigné a souffert d’un problème cardiaque jeune (avant 60 ans). Si oui, il faut suspecter cette maladie ! La traiter suffisamment jeune - dès l’enfance - donnera la même chance de vie que tout autre Belge. » L’association BELCHOL est née le 24 septembre (journée mondiale de l’HF par l’OMS). Elle mène des actions de sensibilisation du grand public (www.belchol.be) et vient d’interpeller le Parlement belge ce 20 novembre. Retrouvez l’interview complète du Docteur Olivier Descamps sur www.toutsurmasante.be Olivier Clinckart [email protected] 4 WWW.TOUTSURMASANTE.BE MEDIAPLANET EXPERTISE Mieux connaître la fibrillation auriculaire Le Docteur Ivan Blankoff, cardiologue au CHU de Charleroi et Vice-Président du BeHRA (Belgian Heart Rythm Association), évoque quelques aspects liés à la fibrillation auriculaire. ments antiarythmiques destinés à maintenir un rythme normal. Le taux de réussite d’un tel traitement est cependant moyen: en effet, plus de 50% des patients continuent à souffrir d’épisodes de fibrillation et des effets secondaires parfois importants peuvent se faire ressentir. » « La fibrillation auriculaire (aussi appelée fibrillation atriale) est le plus fréquent des troubles du rythme cardiaque. On considère que près d’une personne sur 4 âgée de plus de 40 ans présentera un jour un épisode de fibrillation atriale. Ce trouble du rythme est caractérisé par un rythme cardiaque totalement irrégulier. De nombreuses personnes concernées, n’ayant aucun symptôme, ne se rendent pas compte qu’elles en sont atteintes. Sinon, les symptômes les plus courants sont palpitations (sentir son cœur battre de manière anormale), fatigue et essoufflement. Les principaux facteurs de risque de faire de la fibrillation atriale sont l’âge, une pression artérielle trop élevée et le diabète. Pendant longtemps, le seul traitement résidait dans des médica- Évolution thérapeutique Le Docteur Ivan Blankoff Cardiologue au CHU de Charleroi et Vice-Président du BeHRA « A la fin des années 90, une technique appelée ablation par radiofréquence a été développée. Elle consiste à créer des lésions (sorte de brûlures) par application de courant à des endroits précis dans l’oreillette gauche. Ceci permet souvent d’empêcher les récidives de fibrillation. Il ne s’agit pas d’une opération mais d’une intervention de 2 à 3 heures réalisée grâce à des sondes introduites dans le cœur par une veine de la cuisse. Cette technique, qui a connu beaucoup d’amélioration en 15 ans, est appliquée à large échelle dans les grands centres de cardiologie et permet d’atteindre un taux de succès de plus de 50% après une première procédure et de 80% lors d’une deuxième procédure. Dans le cas d’oreillettes fort dilatées, le taux de réussite reste satisfaisant. » Complications et traitements « Les complications les plus graves sont de nature thromboemboliques: quand les oreillettes fibrillent, elles ne se contractent plus, le sang stagne et des caillots risquent de se former, lesquels peuvent alors se diriger vers le cerveau, avec un AVC comme conséquence. A cet effet, les anticoagulants de nouvelle génération apportent une aide appréciable. Dans certains cas rares de contreindication aux anticoagulants, on peut placer un petit dispositif dans l’auricule gauche (zone dans le haut de l’oreillette où les caillots se forment en général). Ce dispositif empêchera la formation de caillots à cet endroit. Tous les patients atteints de fibrillation ne nécessitent pas forcément de traitements hormis une éventuelle anticoagulation: ainsi, chez les patients âgés sans symptômes, il est souvent préférable de laisser la fibrillation de manière permanente plutôt que d’envisager une intervention. » Des traitements plus efficaces pour l’occlusion coronaire chronique De nouvelles perspectives voient le jour en matière de traitement des OCC, comme l’explique le Docteur Yoann Bataille, du service de cardiologie interventionnelle au C.H.R. de la Citadelle. « Il y a peu de temps encore, les patients souffrant d’OCC n’avaient d’autre choix que d’être traités par médicaments lorsqu’ils ne bénéficiaient pas d’une chirurgie de pontages. En effet, la consistance très dure de la zone d’occlusion s’avérait souvent très difficile, voire impossible, à franchir lors d’une intervention percutanée (par coronarographie). Depuis une dizaine d’années, on assiste à un raffinement des techniques et du matériel. Par exemple, des microcathéters (miniaturisés) permettent de se faufiler dans des zones beaucoup plus tortueuses et calcifiées et dans des rétrécissements majeurs. » Le Docteur Yoann Bataille Service de cardiologie interventionnelle au C.H.R. de la Citadelle Une évolution qui a mené récemment à une première wallonne en la matière ? Quel est l’intérêt de recanaliser des artères occluses depuis plus de 3 mois ? Yoann Bataille : « En effet. Une procédure de recanalisation rétrograde -une technique japonaise- a été effectuée en février 2015. L’approche rétrograde a pour but d’intervenir sur l’artère “à l’envers”. Lorsqu’une occlusion est de longue taille, aborder l’artère par le sens normal pose fréquemment un problème pour amener le fil-guide au bon emplacement. La patiente a bénéficié d’une ponction artérielle fémorale bilatérale permettant au fil-guide de progresser depuis l’aine gauche vers la coronaire gauche puis de franchir une connexion interartérielle pour rejoindre l’aval de la coronaire droite qui était occluse. Cette artère a été alors recanalisée “à l’envers”. Le fil-guide de 300 cm a ensuite été récupéré dans l’aorte de la patiente et est ressorti par l’aine droite. Cette intervention s’est terminée par la pose de 4 stents coronaires. » Y. B. : « Lors de la survenue de l’occlusion coronaire, 40 % des patients ont souffert d’un infarctus du myocarde, tandis que les 60 % d’autres patients ont été protégés par des collatérales, sorte de réseau sanguin alternatif. Dans ce cas, le cœur n’a donc pas ou peu subi de dommages. Or, ce réseau sanguin alternatif est insuffisant pour empêcher chez de nombreux patients la survenue de crises d’angine de poitrine (par exemple lors d’un effort physique). Une recanalisation réussie offre dès lors plusieurs bénéfices, dont la diminution ou la disparition des symptômes à l’effort. En outre, il semble y avoir un effet positif sur la survie des patients selon plusieurs études rétrospectives. Depuis le début du programme, une trentaine de patients ont été traités au CHR de la Citadelle (par approche antérograde +/- rétrograde) avec un taux de succès supérieur à 80 %. » MEDIAPLANET WWW.TOUTSURMASANTE.BE 5 EXPERTISE En Belgique, environ 150 000 personnes souffrent de fibrillation auriculaire et près de 6 millions en Europe. Fibrillation auriculaire : la vision des experts Quatre médecins spécialisés dans le domaine de la cardiologie aux Cliniques universitaires Saint-Luc nous livrent leur expertise au sujet de la fibrillation auriculaire. Détection Pour la Dre Cynthia Barbraud, la fibrillation auriculaire reste une affection sous-détectée : « Bien qu’elle constitue l’arythmie la plus fréquente dans la population, elle n’est pas toujours symptomatique. C’est la raison pour laquelle on l’appelle le tueur silencieux, car elle est responsable d’AVC (accident vasculaire cérébral ou communément appelé thrombose cérébrale) qui peut en être la première manifestation. Il faut donc être très vigilant chez les patients âgés notamment (à partir d’une soixantaine d’années). Il convient donc de sensibiliser les patients, mais aussi les médecins traitants à ce sujet. Pour diagnostiquer une possible fibrillation, il faut donc la traquer. Par exemple, un pouls irrégulier, un essoufflement ou une fatigue inhabituels peuvent déjà être des signaux suffisants pour mener à un examen clinique plus approfondi et à la réalisation d’un électrocardiogramme. Dans cette optique, la journée annuelle du rythme cardiaque met en place dans de nombreux hôpitaux un dépistage systématique qui peut s’avérer très utile et salutaire pour de nombreuses personnes concernées. » Examens Dans le cas d’une fibrillation auriculaire, il convient d’effectuer un examen clinique complet du patient, explique la Dre Agnès Pasquet : « Il faut savoir qu’il y a davantage de fibrillation chez les patients diabétiques, hypertendus… Des examens complémentaires s’imposent donc pour rechercher les facteurs favorisants et les pathologies associées. Dans cette optique, deux examens principaux seront effectués : • une échographie cardiaque : elle aura pour but de rechercher des pathologies valvulaires ou congénitales et d’évaluer la fonction ventriculaire gauche. La taille des oreillettes est aussi mesurée. Plus elles sont dilatées, plus la fibrillation sera fréquente et plus il sera difficile de restaurer un rythme régulier. • une épreuve d’effort : le patient devra pédaler face à une charge croissante comme s’il se trouvait dans une côte. On observera ainsi comment le cœur s’adapte à l’effort, ce qui permettra de préciser le diagnostic de pathologie coronarienne. Si des éléments se dégagent en faveur d’une pathologie coronarienne, la réalisation d’une coronarographie peut être proposée. » Des risques conséquents Le Pr Christophe Scavée met en avant une donnée significative : « En Belgique, environ 150 000 personnes souffrent de fibrillation auriculaire et près de 6 millions en Europe. » Il dégage deux risques majeurs, en dehors des symptômes de palpitations : « Un risque d’AVC et un risque d’insuffisance cardiaque. Les hommes sont principalement atteints et dès l’âge de 40 ans, un homme a une “chance” sur 4 de connaître au moins un épisode de fibrillation auriculaire d’ici à la fin de sa vie. Le risque d’AVC est multiplié par 5 en cas de fibrillation. Si celui-ci survient, il sera plus sévère et engendrera plus de mortalité et de séquelles à long terme que pour des AVC d’autres origines. » D’où l’importance des anticoagulants pour prévenir le risque : « Un défi majeur est de constater que si tous ces patients sont censés prendre des anticoagulants, ce n’est pas le cas pour une bonne moitié d’entre eux. Lors d’un AVC, la personne atteinte perd 2 millions de neurones par minute, donc 120 millions par heure et plus d’un milliard par AVC. Lorsque l’on sait qu’un cerveau ne se régénère pas, on comprend que les séquelles peuvent être considérables. » cœur appelée l’auricule. Mais, précise la Dre Joëlle Kefer, « certains patients ne peuvent se voir administrer des anticoagulants sur une période prolongée, car ils ont fait, par exemple, une hémorragie cérébrale, ou ont des problèmes d’insuffisance rénale qui les rend intolérants aux anticoagulants. » Une alternative (non médicamenteuse) existe donc : « Elle consiste à exclure l’auricule du reste du cœur et de la circulation, à l’aide d’une prothèse qui s’implante par un système de cathéter introduit par la veine fémorale. En remontant jusqu’au cœur avec une fine sonde, la prothèse sera déployée à l’entrée de l’auricule. Le but sera de créer une sorte de filtre pour qu’un caillot se retrouvant dans l’auricule ne puisse plus jamais remonter vers le cerveau via la circulation. L’intervention dure entre 1 h et 2 h et se déroule sous anesthésie générale. Les résultats sont très encourageants : pratiquées en Belgique depuis 2009, ces procédures protègent au moins aussi bien que les anticoagulants, et on observe une réduction drastique des hémorragies grâce au fait que l’on arrête les anticoagulants après la pose de la prothèse. » Alternatives aux anticoagulants Les anticoagulants empêcheront la formation de caillots dans une zone du Olivier Clinckart [email protected] 6 WWW.TOUTSURMASANTE.BE ACTUALITÉ Retrouvez l’aperçu global de cet article sur notre plateforme www.toutsurmasante.be Les différents aspects du cholestérol Élément indispensable, le cholestérol joue un rôle important et mérite d’être mieux connu du grand public. Passage en revue de cette substance graisseuse. L e cholestérol est une substance graisseuse qui joue un rôle important dans la fabrication des cellules, des hormones et du tissu nerveux. C’est donc un élément indispensable qui est acheminé vers toutes les parties du corps via le sang. Le foie fabrique environ 80 % du cholestérol dont nous avons besoin, tandis que nous absorbons les 20 % restants via l’alimentation. Néanmoins, une absorption en trop grande quantité de graisses via l’alimentation peut entraîner un taux de cholestérol élevé dans le sang. Deux protéines Ce sont deux sortes de protéines qui rendent possible le transport du cholestérol dans le sang : • d’une part les protéines LDL, qui transportent le cholestérol du foie vers toutes les parties du corps. Comme il peut se fixer sur les parois artérielles et entraîner un rétrécissement Le piège lié à un taux de cholestérol trop élevé est qu’il ne laisse pas directement de traces. Le mauvais cholestérol va s’accumuler au niveau de la paroi vasculaire pendant des années, les vaisseaux se rétréciront et le sang passera donc plus difficilement. des vaisseaux sanguins, appelé athérosclérose, le cholestérol LDL est qualifié de « mauvais cholestérol ». • d’autre part les protéines HDL, qui ramènent le cholestérol excédentaire vers le foie où il peut alors être éliminé de l’organisme par la bile. Le cholestérol HDL possède donc une fonction de purification et est qualifié de « bon cholestérol ». Le piège lié à un taux de cholestérol trop élevé est qu’il ne laisse pas directement de traces. Le mauvais cholestérol va s’accumuler au niveau de la paroi vasculaire pendant des années, les vaisseaux se rétréciront et le sang passera donc plus difficilement. Les causes d’un excès de cholestérol peuvent être multiples : mauvaises habitudes alimentaires, surabondance de produits d’origine animale, consommation de jaune d’œuf, d’abats, de beurre et de fromages gras, surpoids, glande thyroïde lente, diabète, hérédité, sédentarité… Des vaisseaux en bonne santé Mais l’hypercholestérolémie n’est qu’un des facteurs de risque de développement de problèmes cardiovasculaires. D’autres facteurs peuvent jouer un rôle bien plus nocif encore, tels que l’obésité, le tabagisme, l’hypertension artérielle, la consommation d’alcool et de médicaments ou encore le stress. Que faire pour garder un cœur et des vaisseaux en bonne santé ? Quelques conseils utiles peuvent aider à garder un mode de vie sain : • une touche méditerranéenne dans vos habitudes culinaires peur s’avérer salutaire : fruits et légumes en abondance, poisson et huile d’olive (ou une autre huile végétale : huile d’arachide, de noix, de colza…). • optez pour des margarines de régime végétal plutôt que pour le beurre. MEDIAPLANET 7 Ajouter une touche méditerranéenne dans vos habitudes culinaires, manger des poissons gras ou faire une demi-heure d’exercice physique par jour peuvent aider à garder un mode de vie sain. • des graisses à tartiner et des boissons lactées à base de stérols végétaux ont démontré leur capacité à réduire le mauvais cholestérol, dans une certaine mesure, à condition de les utiliser avec modération. Les bienfaits de l’oméga-3 80% • préférez des poissons gras (saumon, anguille, sardines...) aux abats d’animaux très riches en cholestérol. • une demi-heure d’exercice physique (marche, natation, cyclisme...) par jour est indispensable. • arrêter de fumer : les substances nocives dégagées par le tabac augmentent considérablement le risque d’athérosclérose. • combattez le stress en vous octroyant régulièrement des moments de répit. Le yoga ou une autre forme de méditation peuvent vous y aider. Le foie fabrique environ 80% du cholestérol dont nous avons besoin, tandis que nous absorbons les 20% restants via l’alimentation. Les acides gras oméga ne sont pas fabriqués par le corps, mais absorbés via la nourriture. L’oméga-3 se transforme dans le corps en substances anti-inflammatoires telles que l’EPA (acide eicosapantaénoïque), qui a un rôle important contre la calcification des artères et la formation de caillots. En effet, l’EPA « assouplit » les parois des vaisseaux sanguins, qui s’obstruent donc moins facilement. L’oméga-3 se retrouve notamment dans les légumes à feuilles vertes (épinard...). Les noix, graines de lin ou encore l’huile de noix constituent d’autres sources d’oméga-3. L’EPA se retrouve surtout dans les poissons gras et mi-gras (anguille, sardine, saumon…). L’important est de veiller à ce que l’on mange, mais aussi à la variété de l’alimentation et aux quantités ingérées. Une alimentation suffi- samment variée permet en principe d’absorber tous les nutriments nécessaires. Conseils Mais une adaptation au régime alimentaire ne suffit pas toujours à garder le cholestérol sous contrôle. Un médecin peut alors prescrire un hypocholestérolémiant, qui inhibe la production de cholestérol dans le foie. Certains médicaments ne peuvent être pris en même temps, principalement ceux contre les infections fongiques ou virales. Le médecin et le pharmacien pourront vous conseiller au mieux à ce sujet. Olivier Clinckart [email protected] 8 WWW.TOUTSURMASANTE.BE INSPIRATION Trouvez sur www.toutsurmasante.be un mot sur la Semaine du Rythme Cardiaque du Dr Georges H. Mairesse, Past-President du Belgian Heart Rhythm Association (BeHRA) Thierry Boutsen Ancien pilote automobile et parrain officiel de la Semaine du Rythme Cardiaque. Thierry Boutsen à pu participer à plus de 160 courses de Formule 1, dont 3 Grands Prix où il a fini vainqueur. « Mon cœur en pole position » © PHOTO : PRIVÉ L’ancien pilote automobile belge francophone, Thierry Boutsen, se lance dans la prévention cardiaque et devient le visage d’une nouvelle campagne de sensibilisation articulée autour du monde de la Formule 1. Le champion nous explique l’importance de cette Semaine du Rythme Cardiaque, organisée pour informer le grand public sur la fibrillation auriculaire (FA). Vous êtes le parrain officiel de la Semaine du Rythme Cardiaque. Quelles sont vos motivations pour représenter cette campagne ? Thierry Boutsen : « J’ai accepté d’être le « visage » de la Semaine du Rythme Cardiaque car j’ai pris conscience grâce à mon entourage des enjeux et des dangers liés aux affections cardiaques, surtout à partir d’un certain âge. Je suis arrivé à un moment de ma vie où de plus en plus de proches se retrouvent confrontés à ce genre de soucis de santé. Il me semblait dès lors primordial d’encourager et de soutenir une initiative telle que cette campagne afin que les gens puissent mieux appréhender les risques et les traitements et sachent vers qui se diriger en cas de besoin. Si mon image peut faciliter le processus de conscientisation, alors je suis partant ! » La campagne met en évidence le fait que même les personnes avec un style de vie actif se doivent d’accorder de l’attention à la santé de leur cœur, et ce de manière croissante au fil des années. Pourriez-vous nous expliquer l’objectif de cette campagne ? T. B. : « La Semaine du Rythme Cardiaque est une campagne de sensibilisation à la fibrillation auriculaire (FA), l’affection du cœur la plus fréquente, au cours de laquelle il s’emballe et se met à battre de manière totalement irrégulière. La FA augmente le risque de défaillance cardiaque ainsi que de formation de caillots de sang. Sans traitement adéquat, les risques de faire une thrombose ou un accident vasculaire cérébral (AVC) se retrouvent multipliés par 5 ! De plus, la chance d’en être atteint s’accroît avec les années : au-delà de 40 ans, 1 personne sur 4 présentera un jour une FA. Comme si cela ne suffisait pas, un tiers de la population touchée ne montre aucun symptôme. À travers l’organisation de cette campagne, la Belgian Heart Rhythm Association (BeHRA) vise à sensibiliser le plus grand nombre sur l’importance de la prévention et d’un dépistage précoce. Concrètement, lors de la Semaine même, la plupart des hôpitaux du pays ouvrent leurs portes pour prodiguer des informations, des conseils et des tests gratuits du rythme cardiaque. » Pourriez-vous nous expliquer le slogan « mon cœur en pole position » ? T. B. : « Ce slogan n’est en aucun cas un hasard, puisqu’il accompagne mon parrainage dans le cadre d’une thématique automobile. Le moteur d’une voiture ancêtre est en effet une belle métaphore pour un cœur de plus de 50 ans : ils ont tous les deux besoin d’un contrôle et d’un entretien particuliers pour prévenir les Les Centres Hospitaliers Jolimont sont tournés vers l’avenir et constamment en recherche de nouveautés et d’améliorations. DES SOINS DE QUALITÉ PROCHES DE CHEZ VOUS! 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Cependant, j’ai la chance de ne pas souffrir d’un quelconque problème cardiaque. C’est d’ailleurs une façon de mettre en évidence le fait que même les personnes avec un style de vie actif se doivent d’accorder de l’attention à la santé de leur cœur, et ce de manière croissante au fil des années. Que l’on ait des antécédents ou pas, il est important de prendre soin de soi ! » Vous faites partie des meilleurs pilotes belges de la F1. Que pourriez-vous nous dire sur ce beau parcours et quels sont vos projets actuellement ? T. B. : « J’ai eu la chance de pouvoir participer à plus de 160 courses de Formule 1 au cours de ma carrière, dont 3 Grands Prix où j’ai fini vainqueur. Cela reste l’une de mes plus grandes fiertés ! Je consacre aujourd’hui une grande partie de mon temps à mon entreprise d’aviation qui achète et vend des avions privés dans une cinquantaine de pays du monde. Bien entendu, la course automobile a toujours pris une immense place dans ma vie et ce n’est pas près de changer. J’emmène d’ailleurs régulièrement mes clients découvrir le Grand Prix de Monaco, où ma société est basée. » [email protected] Les Esquimaux Inuits et les Japonais présentent bien moins de maladies cardiovasculaires que les populations occidentales. Leur alimentation est particulièrement riche en oméga-3 grâce à leur consommation importante de poissons gras. Dans les années 1990, une étude a démontré que la prise quotidienne d’un supplément contenant un gramme d’oméga-3 diminuait le risque de survenue d’un nouvel infarctus. Les oméga-3 exercent un effet bénéfique sur le rythme cardiaque, le cœur battant de manière bien régulière. Contre l’hypertension et le cholestérol Les oméga-3 induisent une diminution de la tension artérielle de l’ordre de 1 à 4 mm Hg. Cette légère diminution ne remplace évidemment pas les médicaments contre l’hypertension, mais elle permet de freiner l’évolution vers l’hypertension au même titre qu’un régime pauvre en sel. Des études récentes ont montré que les oméga-3 freinent le dépôt de plaques de cholestérol sur la paroi des artères. Une action béné- fique est complémentaire à celle des médicaments destinés à diminuer le cholestérol. Les oméga-3 exercent un effet bénéfique sur le rythme cardiaque, le cœur battant de manière bien régulière. Un gramme quotidien Les oméga-3 exercent une action bénéfique sur les artères en préservant leur souplesse et leur élasticité. Ce point est capital pour la santé cardiovasculaire, entre autres, chez des diabétiques. Une étude qui vient de sortir montre que la prise de un gramme d’oméga-3 améliore l’élasticité des artères et diminue la résistance à l’insuline chez des diabétiques de type 2. Un gramme d’oméga-3 est la dose nécessaire pour atteindre des concentrations sanguines protectrices en oméga-3. La dose journalière efficace est recommandée par l’association américaine pour le cœur (AHA). Jacqueline Remits [email protected] RESTEZ EN PLEINE FORME BON POUR LE COEUR ! www.vistalife.be 1 gramme d’omega-3 actifs EPA + DHA en 1 capsule /✹ qualité pharmaceutique 30 Capsules GRATUITES PROMO cnk: 3157-286 =34,90€ CHEZ VOTRE PHARMACIEN Jusqu’à épuisement du stock. 10 WWW.TOUTSURMASANTE.BE MEDIAPLANET ACTUALITÉ Un projet thérapeutique prometteur pour les infarctus cadiaques Le Docteur Antoine Herpain Médecin aux soins intensifs de l’Hôpital Érasme Le Docteur Antoine Herpain, médecin aux soins intensifs de l’Hôpital Érasme, mène des recherches prometteuses portant sur les infarctus cardiaques sévères, dans le cadre du Fonds Érasme pour la recherche médicale. « Les infarctus cardiaques touchant une quantité importante de muscle du cœur engendrent une chute significative de la tension artérielle. Dans certains cas cette tension artérielle trop basse entraînera une mauvaise irrigation des autres organes du corps, aboutissant à leur dysfonctionnement, voire au décès du patient. » Certains médicaments cardiovasculaires peuvent-ils être utilisés en réanimation pour y remédier ? Antoine Herpain : « En effet et ces médicaments puissants vont accen- significatif ni altération de la qualité de la contraction du muscle cardiaque, pourrait donc représenter une solution adéquate. Actuellement en phase de test sur des modèles animaux, ce médicament présente un avantage en termes d’équilibre cardiaque, en assurant une bonne perfusion du cœur et en ralentissant d’environ 30 % le travail du muscle cardiaque. La charge de travail se trouvant donc réduite, on constate un rééquilibrage de la consommation cardiaque en oxygène et une meilleure contraction cardiaque à chaque battement, sans compromettre le traitement de réanimation en soi. » L’ivabradine, un médicament ralentissant la fréquence cardiaque, protégerait les coeurs souffrant des infarctus les plus sévères. © PHOTOS : FONDS ERASME L’ivabradine présente-t-elle une bonne sécurité d’emploi ? tuer des réflexes de notre corps, tout à fait normaux et souhaitables, qui stimulent le système cardiovasculaire afin de perfuser à nouveau les organes de manière satisfaisante. Mais certains patients impactés voient ce traitement de réanimation et ces réflexes salvateurs devenir potentiellement néfastes à leur tour, car ils entrainent une tachycardie, parfois excessive. Un cœur qui bat trop vite s’essouffle sur le long terme, à force de trop travailler tout en ayant peu l’occasion de se remplir à nouveau en sang oxygéné entre chaque battement. Cette réaction de tachycardie n’est pas remise en cause lorsqu’il s’agit d’un réflexe transitoire du corps susceptible de sauver la vie d’un patient souffrant d’hémorragie, mais pour un infarctus, le contexte est différent, vu la durée du phénomène et la fragilité du cœur malade. » Quel est le but de vos recherches en cours ? A. H. : « L’ambition est de désacraliser cette tachycardie devenue excessive. L’ivabradine, un médicament ralentissant uniquement la fréquence cardiaque, sans aucun effet secondaire A. H. : « Ce médicament est particulièrement attractif à ce niveau : déjà approuvé et utilisé dans d’autres circonstances par les cardiologues, il ne réduira la fréquence cardiaque que dans le cas d’une tachycardie. Si le rythme cardiaque est normal, il est virtuellement impossible d’induire un ralentissement pathologique. Une sorte de filet naturel empêche d’aller en dessous d’une certaine valeur de fréquence cardiaque. » Olivier Clinckart [email protected] Les avantages d’un défibrillateur sous-cutané Un défibrillateur automatique implantable sous-cutané est une option préférentielle chez certains patients. Le point avec le Dr Caroline Lepièce, cardiologue électrophysiologiste aux Centres hospitaliers Jolimont. Qu’est-ce qu’un défibrillateur sous-cutané ? Caroline Lepièce : « Un défibrillateur sous-cutané est entièrement extravasculaire. Il est composé d’un boîtier où se trouvent la pile et un condensateur et un microordinateur qui analyse le rythme cardiaque sous la peau au niveau de la paroi thoracique gauche et d’une sonde, le tout sous la peau. » À quels patients s’adresse-t-il ? C. L. : « Certaines indications sont indiscutables. Pour des patients qui ont un accès vasculaire difficile, par exemple, certaines cardiopathies congénitales, les patients porteurs de plusieurs sondes n’ayant plus de place dans leur système veineux, ou encore des victimes d’infections à répétition. Les patients jeunes sont de très bons candidats parce qu’ils vont avoir des défibrillateurs pendant des années à remplacer à plusieurs reprises. Avec un défibrillateur sous-cutané, on évitera les complications liées à ces remplacements. » Un défibrillateur sous-cutané permet de diminuer le nombre d’infections systémiques et les contraintes mécaniques au niveau de la sonde. Dr Caroline Lepièce Quelles sont les différences par rapport au défibrillateur classique ? C. L. : « Dans le cas d’un défibrillateur Cardiologue électro-physiologiste aux Centres hospitaliers Jolimont classique, le boîtier est placé sous la clavicule gauche en général et la sonde à l’intérieur du cœur. Le boîtier sous-cutané est placé, lui, sous la peau dans la région du thorax avec une sonde qui passe sous le sein et le long du sternum. Il n’a pas de pacemaker incorporé. » Quels sont les avantages du défibrillateur sous-cutané ? C. L. : « Les avantages sont la diminution du nombre d’infections systémiques et des contraintes mécaniques au niveau de la sonde, parfois responsables de fractures de sonde. Comme les autres défibrillateurs, ce dispositif est remboursé par la sécurité sociale. » Jacqueline Remits [email protected] MEDIAPLANET WWW.TOUTSURMASANTE.BE 11 EXPERTISE 40% Le gros problème lié à l’insuffisance cardiaque est son pronostic sombre avec une mortalité élevée et une survie à 5 ans inférieure à 40 %. En Belgique, on considère qu’il y a 225 000 personnes souffrant d’insuffisance cardiaque. Renforcer le diagnostic de l’insuffisance cardiaque E n cas de suspicion d’une insuffisance cardiaque, un dosage des peptides natriurétiques peut être envisagé. Les explications du Dr Pierre Troisfontaines, cardiologue, responsable du centre de l’insuffisance cardiaque du CHR de la Citadelle, vice-président du BWGHF, groupe de travail national de l’insuffisance cardiaque. ou des traitements comme certaines chimiothérapies… qui peuvent entraîner une insuffisance cardiaque. » Combien de personnes souffrent de cette pathologie en Belgique ? Qu’est-ce que l’insuffisance cardiaque ? Pierre Troisfontaines : « L’insuffisance cardiaque est une maladie chronique évolutive qui se caractérise par l’incapacité du cœur à assurer sa fonction de pompe. Les plaintes sont, au départ, anodines : une fatigue, un essoufflement (dyspnée) qui s’aggrave avec l’évolution de la maladie (au départ apparaissant lors d’un effort physique soutenu puis progressivement s’accentuant pour se manifester même au repos). Dans certains cas, c’est l’apparition d’œdèmes, comme le gonflement au niveau des chevilles. » Quelles sont ses causes ? P. T. : « Les plus fréquentes sont la maladie coronarienne et des problèmes liés à une hypertension artérielle mal contrôlée. Il existe d’autres causes comme l’atteinte d’une valve au niveau du cœur, une infection virale ou bactérienne, de l’arythmie, des causes toxiques, telles que l’alcool, Dr Pierre Troisfontaines Cardiologue, responsable du centre de l’insuffisance cardiaque du CHR de la Citadelle, vice-président du BWGHF L’insuffisance cardiaque est une maladie chronique évolutive qui se caractérise par l’incapacité du cœur à assurer sa fonction de pompe. P. T. : « En Belgique, on considère qu’il y a 225 000 personnes souffrant d’insuffisance cardiaque avec des prévisions qui évoquent une augmentation de 30 à 40 % du nombre de patients souffrant s’insuffisance cardiaque à l’horizon 2030-2040, du fait du vieillissement de la population et de la meilleure prise en charge, entre autres, des syndromes coronariens. Par ailleurs, cette maladie a un coût socioéconomique important. En effet, on considère qu’il représente de 2 à 3 % du budget global de la santé avec une somme d’environ 100 millions d’euros liés aux hospitalisations en Belgique pour insuffisance cardiaque. » Quel est le gros problème lié à l’insuffisance cardiaque ? P. T. : « C’est, d’une part, son pronostic sombre avec une mortalité élevée et une survie à 5 ans inférieure à 40 %. D’autre part, c’est celui des réhospitalisations des patients qui coûtent très cher à la sécurité sociale et qui ont des répercussions sur la qualité de vie des patients. Plus vite on établit le diagnostic, plus vite on peut instaurer un traitement et stabiliser le patient, et ainsi lui éviter des hospitalisations. » Existe-t-il des moyens pour faciliter le diagnostic ? P. T. : « Le dosage des peptides natriurétiques comme le NT-ProBNP peut avoir un intérêt aussi bien pour le médecin généraliste que pour l’urgentiste. Dans les recommandations de la Société européenne de cardiologie pour une bonne prise en charge des patients souffrant s’insuffisance cardiaque, on insiste sur l’importance du dosage de ces peptides natriurétiques dans la démarche diagnostique. Ainsi, quand un médecin généraliste a un patient qui présente des plaintes, une histoire clinique et un examen clinique compatibles avec une insuffisance cardiaque, il pourrait envisager, en ambulatoire, un dosage des peptides natriurétiques. Cela permettrait de confirmer ou d’infirmer le diagnostic potentiel, et donc d’orienter au mieux et plus rapidement les patients qui en ont besoin vers le cardiologue pour une mise au point complète et une prise en charge optimale. Malheureusement, en Belgique, ce dosage n’est actuellement pas remboursé, malgré des avis favorables du Centre fédéral d’expertise. Nous espérons que la situation va évoluer dans les prochains mois sur la base des dernières données de la littérature et d’une Charte de l’insuffisance cardiaque signée par plus de 12 000 personnes et remise aux autorités compétentes. » 03MM/11-2014/02 L’insuffisance cardiaque Jacqueline Remits [email protected] Une prise de sang. Un dépistage rapide. Un traitement adéquat. Des vies sauvées. www.roche-cardio.be Impayable grâce à Vous! Les Cliniclowns ont le pouvoir de faire apparaître un grand sourire sur le visage des enfants malades. Cependant, si l’engagement des clowns est total, les subsides de l’Etat restent, eux, inexistants ! De là leur quête annuelle de personnes au grand cœur, disposées à faire, d’une manière ou d’une autre, la différence entre un rire et une larme. Comment faire ? + Virer le montant de votre choix sur le compte IBAN: BE 70 1420 5464 0125 BIC: GEBABEBB + Organisez vous-même une activité au profit des Cliniclowns + Associez votre entreprise à cette bonne cause par un sponsoring + Motivez votre école a organiser une activité + Nous supporter par un virement mensuel. Un virement à partir de 3,5€/mois, un montant qui, sur base annuelle, vous donne droit à une attestation fiscale. (attestation fiscale à partir de 40€) Pour toute informations au sujet des possibilités de parrainage, contactez Valérie Van Gastel au numéro 03/458 79 00 N’hésitez pas, le sourire d’un enfant n’a pas de prix. Cliniclowns vzw ♥ Fort 4 ♥ Krijgsbaan 212 ♥ 2640 Mortsel ♥ [email protected] ♥ T 03/ 458 79 00 www.cliniclowns.be ♥ Consultez aussi notre page Facebook MEDIAPLANET WWW.TOUTSURMASANTE.BE 13 ACTUALITÉ Levure rouge de riz pour diminuer le taux de cholestérol En dépit d’un régime susceptible de faire baisser leur taux de cholestérol, certaines personnes n’y parviennent toutefois pas. La levure rouge de riz peut éventuellement les y aider. Selon certaines études, la levure rouge de riz réduirait le taux de cholestérol LDL de 20 à 30 % chez les personnes présentant une augmentation légère à modérée de la cholestérolémie. Pour un aperçu à propos de « comment la levure rouge de riz peut aider à diminuer le taux de cholestérol », rendez-vous sur www.toutsurmasante.be Depuis des siècles, la levure rouge de riz fait partie de la médecine traditionnelle chinoise. Dès les années 800 après J.-C., elle est utilisée pour améliorer la circulation sanguine. La Monascus Purpureus, tel est son nom scientifique, est une variété de champignon microscopique cultivé sur du riz. Son pigment rouge lui donne sa couleur prononcée. Ces levures contiennent des statines naturelles appelées monacolines. Il en existe de plusieurs types. Pour être en conformité avec les normes européennes et pouvoir bénéficier des allégations sur le cholestérol, elles doivent être normalisées en monacoline K. Vérifiez que ce critère soit bien indiqué sur la boîte de ce complément alimentaire et que ces extraits normalisés soient de préférence issus de l’agriculture biologique. Efficacité Selon certaines études, la levure rouge de riz réduirait le taux de cholestérol LDL de 20 à 30 % chez les personnes présentant une augmentation légère à modérée de la cholestérolémie. Selon la ligne directrice européenne en matière d’allégations de santé, au moins 10 mg de monacoline K par jour sont nécessaires pour être efficaces. La levure rouge de riz doit être dosée à 1,5 % en monacoline et, si possible, être issue de l’agriculture biologique. Si la levure rouge de riz est bien d’origine naturelle, et parfois issue de l’agriculture biologique, ce n’est pas pour autant qu’elle n’engendre pas d’effets secondaires. En effet, elle contient des statines naturelles qui agissent au niveau du fonctionnement de la cellule musculaire en diminuant le taux de coenzyme Q10 non oxydé. Ce qui peut faire ressentir à certaines personnes un manque d’énergie. Les spécialistes conseillent de compléter par la prise de 25 à 100 mg de coenzyme Q10 non oxydé pour compenser cet effet et éviter ainsi la fatigue, les crampes et autres inconvénients. En cas d’augmentation légère à modérée de la cholestérolémie, la levure rouge de riz, de préférence issue de l’agriculture biologique, peut constituer un complément alimentaire efficace pour faire baisser le taux de cholestérol LDL. Mais avant toute décision, il est toujours préférable de demander d’abord conseil auprès de votre médecin traitant ou de votre cardiologue. Jacqueline Remits [email protected] Choledoc Pour une cholestérolémie normale* … tout naturellement Levure rouge de riz bien dosée: 10 ou 20 mg de Monacoline K/gélule Qualité garantie par un laboratoire indépendant Sans Citrinine Gélules végétales Un prix attractif Choledoc 10 mg de Monacoline K/gélule 120 gélules (4 mois) P.P.G.C.: 28,90 € Coût mensuel: 7,22 € Choledoc est disponible en pharmacie Choledoc 20 20 mg de Monacoline K/gélule 120 gélules (4 mois) P.P.G.C.: 52,00 € Coût mensuel: 13,00 € Hautement dosé en actifs naturels Complément alimentaire : ne pas dépasser la portion journalière recommandée. 01102015 *La monacoline K de la levure de riz rouge contribue au maintien d’une cholestérolémie normale. L’effet bénéfique est obtenu par la consommation journalière de 10 mg de monacoline K provenant de préparations de levure de riz rouge fermentée. .com 14 WWW.TOUTSURMASANTE.BE MEDIAPLANET EXPERTISE Aujourd’hui, c’est la journée mondiale de la lutte contre le SIDA. « Nous avons tous les outils en main pour éradiquer le VIH en Belgique » E Prof. Steven Callens UGent Grâce au traitement préventif antirétroviral, nous pouvons éviter la contamination de nouvelles victimes. De plus, les personnes vivant avec le VIH peuvent recevoir ce traitement afin qu’elles ne puissent plus propager le virus. n 2014, 1039 nouveaux cas de VIH ont été constatés au total. Cela équivaut à une diminution de plus de 7% en comparaison avec l’année précédente et de plus de 15% depuis 2012, année où on a mesuré le nombre le plus important de cas jamais diagnostiqués en Belgique. En pratique, cela signifie qu’il y a en moyenne trois nouvelles infections par jour. Cette diminution du nombre de nouveaux cas, est une bonne nouvelle mais ce chiffre reste tout de même très haut en comparaison avec 1997, l’année où l’on a diagnostiqué le moins de nouveaux cas, à savoir 907 infections. Nous avons demandé de plus amples explications au Prof. Steven Callens de l’UGent. Que vous évoquent les chiffres ci-dessus ? Steven Callens : « En réalité, nous devrions faire beaucoup mieux, car nous avons tous les outils en main pour atteindre l’objectif de zéro infection. Je pense notamment aux traitements préventifs, aux diagnostics précoces et aux traitements précoces à base d’antirétroviraux. Outre l’utilisation du préservatif et le changement de comportement, il s’agit d’instruments très importants pour enrayer l’épidémie. » Qu’en est-il de la qualité de vie et de l’espérance de vie des patients atteints de VIH ? S. C. : « Avec un diagnostic et un traitement précoces, l’espérance de vie est relativement normale. En cas de diagnostic tardif et quand l’immunité est déjà faible, il n’est pas rare que des infections graves causent des problèmes de santé persistants. De plus, des maladies de vieillesse surviennent plus souvent et à un plus jeune âge. Il s’agit par exemple du diabète, de l’hyperten- sion et de l’hypercholestérolémie, qui entraînent à leur tour des maladies cardiovasculaires. Certains cancers et maladies des os se déclarent aussi plus souvent. Nous connaissons bien ces risques et nous pouvons les détecter à un stade précoce, mais les conséquences de ces affections demeurent. Un bon suivi régulier est donc essentiel pour les dépister à temps. » Quelles idées fausses circulent sur le VIH ? S. C. : « Certaines personnes pensent que le VIH peut être transmis par les moustiques, un câlin, un baiser, un contact… Rien n’est moins vrai. L’immense majorité des victimes est contaminée à la suite de rapports sexuels. Ce qui ne veut pas dire que les personnes atteintes du VIH ont mené une vie dissolue. Pratiquement tout le monde connaît une période sexuellement plus active dans sa vie. L’autre idée fausse est que tout le monde se croit à l’abri et que le VIH ne touche que certains groupes à risque. Pourtant, tout le monde est exposé au risque. » On parle de plus en plus aujourd’hui de la guérison du VIH. Cela veut-il dire que la prévention perd de son importance ? S. C. : « La prévention reste importante, tout comme un diagnostic et un traitement précoces. L’attention médiatique met peut-être davantage en exergue la guérison du VIH, mais on investit encore bel et bien dans la prévention. Cela commence par une prise de conscience du risque. Les adolescents qui découvrent leur sexualité doivent recevoir des informations sur une vie sexuelle saine. » « Les personnes qui ont couru un risque doivent aussi pouvoir être dépistées à temps. Dans ce cadre, nous devons rendre l’autotest possible en Belgique. Après un résultat négatif au test VIH, il est aussi important de communiquer adéquatement sur la prévention de l’infection, par exemple par l’usage systématique du préservatif. » Comment se comporte la Belgique en matière de prévention ? S. C. : « La déclaration de politique de la ministre Maggie De Block intègre quelques passages explicites sur le “plan VIH” d’il y a quelques années. Je ne peux que m’en réjouir. Même s’il semblait quelque peu atténué, c’est tout de même un signal fort de le retrouver explicitement dans la politique. D’autre part, nous ne pouvons nier qu’il faut souvent beaucoup de temps en Belgique pour pouvoir appliquer de nouveaux concepts sur le terrain. J’entends par là l’accès au traitement antirétroviral, qui permettrait d’éviter la contamination de nouvelles victimes (PrEP) ou de traiter les personnes vivant avec le VIH afin qu’elles ne puissent plus propager le virus (TasP). » Quels en sont les avantages pour la société ? S. C. : « Le traitement préventif antirétroviral peut réprimer si fortement le virus qu’il en reste trop peu pour contaminer quelqu’un d’autre. Cela représente une grande plus-value pour la société : on peut en effet réduire ainsi drastiquement le nombre de nouvelles infections et, de facto, leur coût. Un traitement avoisine les 1 000 euros par mois. C’est un montant non négligeable à court terme. Mais à moyen terme, dès lors qu’il n’y a plus de nouveaux cas de VIH, l’économie est énorme. La prévention et le dépistage précoce offrent d’ailleurs le même avantage social. » Joris Hendrickx [email protected] Better treatments mean that HIV is no longer a death sentence, yet people with HIV have a higher risk of certain ageing-associated diseases than people who do not have HIV Start looking ahead – talk to your healthcare team about your plans for the future 001/BE/15-10/NPM/1419 NOUS RECHERCHONS Volontaires sains avec cholestérol légèrement élevé L’objectif Faire avancer la recherche thérapeutique. Le test Le PF-06678552 est un médicament qui est actuellement développé par Pfizer. Le profil recherché • Être âgé de 18 à 55 ans. • Avoir un taux de cholesterol légèrement élevé qui ne nécessite pas de traitement médicamenteux. Le dédommagement Vous serez dédommagé(e) pour votre participation et vos frais de déplacement. Toutes nos études sont réalisées en accord avec les normes européennes et américaines après un avis favorable d’un comité d’éthique indépendant. Comment participer? Contactez nous au 0800/95.667 (numéro gratuit) ou surfez sur www.brusselscru.com