INT´
EGRABILIT´
E ET ALG`
EBRES QUANTIQUES 3
De plus la condition d’associativit´e impose que
(1.3) ϕii = id et ϕjk ◦ϕij =ϕik
pour tout triplet (i, j, k) tel que Uijk 6=∅. Dans ce contexte une section s∈ L(U) correspond
`a la donn´ee d’un vecteur vi∈Cnipour chaque itel que Ui∩U6=∅satisfaisant la condition
de recollement suivante : ϕij (vi) = vjpour tout couple (i, j) tel que Uij ∩U6=∅.
R´eciproquement, la donn´ee d’un recouvrement (Ui)i∈Ide Xpar des ouverts et d’isomorphismes
de transition ϕij :Cni→Cnjsatisfaisant (1.3) suffit `a d´efinir un sys`eme local sur X.
Remarque 1.5. Si Xest connexe alors ni=njquels que soient iet j.
Exercice 1.6. Supposons que Xest un ouvert de Cnet consid´erons un syst`eme complet
d’´equations aux d´eriv´ees partielles lin´eaires du premier ordre `a coefficients holomorphes:
∂f
∂zi
=Ki(f)∀i∈ {1,...,n}, Ki∈Hol(X, End(V),
o`u Vest un C-espace vectoriel. Pour tout ouvert U∈Xon note S(U) l’ensemble des
solutions de ce syst`eme d’EDP. Sd´efinit un faisceau en C-espaces vectoriels sur X(avec les
applications de restrictions ´evidentes).
Montrer que Sest un syst`eme local si et seulement si le syst`eme d’EDP est int´egrable (on
dit aussi compatible) :
∂Ki
∂zj
−∂Kj
∂zi
= [Ki, Kj] (quels que soient iet j).
1.2.2. Tir´e-en-arri`ere et repr´esentation de monodromie.
Soit f:Y→Xune application continue et Lun syst`eme local sur X. Donnons-nous un
recouvrement (Ui)i∈Ide Xpar des ouvertes tels que L|Ui∼
=Cni, et notons ϕij :Cni˜−→ Cnj
les isomorphismes de transition.
Le tir´e-en-arri`ere f∗Lde Lpar fpeut ˆetre d´ecrit de la mani`ere suivante (on peut prendre
cette description comme une d´efinition de f∗L) : on consid`ere le recouvrement de Ydonn´e
par les ouverts Vi:= f−1(Ui), et on exige que (f∗L)|Vi=Cniavec les mˆeme isomorphismes
de transition ϕij :Cni˜−→ Cnjque pour L.
On consid`ere maintenant le cas particulier o`u Y= [0,1]. Pour tout chemin γ: [0,1] →X,
on a alors un syst`eme local V:= γ∗Lsur [0,1].
Lemme 1.7. Tout syst`eme local Vsur [0,1] est isomorphe au faisceau constant V0.
D´emonstration. On recouvre [0,1] par des intervalles ouverts Uk⊂[0,1], k= 1,...,l, tels
que 0 ∈U1, 1 ∈Ul,Uk∩Uk+1 6=∅, et V|Uk∼
=Cnk. Montrons maintenant que Vest isomorphe
au faisceau constant Cn1.
Quel que soit k∈ {1,...,l}, on d´efinit par l’isomorphisme
fk:Cn1˜−→ Cnk˜−→ V|Uk,
o`u le premier isomorphisme est donn´e par ϕ(k−1)k◦ · · · ◦ ϕ23 ◦ϕ12 :Cn1˜−→ Cnk. Il est
assez facile de v´erifier que la condition (1.2) est satisfaite, et que l’on peut ainsi recoller ces
donn´ees locales pour obtenir un isomorphisme de faisceaux f:V0∼
=Cn1˜−→ V.
On obtient ainsi, en consid´erant les tiges en 1 des faisceaux, un isomorphisme
g:= f1:V0= (V0)1˜−→ V1.
Exercice 1.8. Montrer que cet isomorphisme ne d´epend que de la classe d’homotopie `a
extr´emit´es fixes du chemin.