L’Union Européenne traverse la pire crise de sa courte existence. Les politiques menées depuis 30 ans ont
prouvé leur nocivité et leur incapacité à protéger les populations. Pour les pays qui l’ont adoptée, la monnaie
unique, symbole politique, est une catastrophe pour l’économie. Les États membres ont perdu leur capacité à
décider de leur avenir, les peuples se détournent du projet européen et le prétendu «couple franco-allemand»
apparaît jour après jour pour ce qu’il est vraiment : un duo déséquilibré, où le second domine le premier.
Un modèle économique défaillant
L’interminable crise de la zone euro a mis en évidence le fait que la monnaie unique souffre d’un grand nombre
de défauts qui rendent sa survie précaire. Sa principale faiblesse est aussi ce qui fait son intérêt, aux yeux de
ses partisans : elle réunit des nations très différentes dans un même ensemble. Difficile de nier que les repères
historiques, culturels, politiques, économiques, industriels, linguistiques ou démographiques des 17 pays qui le
composent sont extrêmement divers. La zone euro n’est pas une zone monétaire optimale et la mise en œuvre
d’une seule politique en son sein ne peut conduire qu’à des frustrations, des incompréhensions, voire des
affrontements. Il n’est pas étonnant de constater, dans ces conditions, que les pays n’appartenant pas à la zone
euro, même quand ils sont par ailleurs membres de l’UE, se portent bien mieux que les autres.
Loin de converger, les économies des États de la zone euro n’ont ainsi fait que se différencier ces dernières
années. Les écarts de compétitivité se sont creusés alors même que toute correction (via la dévaluation) n’est
plus possible. Pour reprendre les termes employés par Louis Gallois dans son célèbre rapport, «l’euro renforce
les forts et affaiblit les faibles». Il en résulte une situation intenable : l’euro est devenu un puits sans fond,
dans lequel des milliards sont déversés chaque année pour corriger les déséquilibres sans que la situation ne
s’améliore. Pire : pour sauver ce symbole, l’UE a décidé de tordre le bras des nations pour leur faire avaler une
potion amère : l’austérité.
La carcan s’est mis en place progressivement, via des règlements, des directives (notamment le «Six Pack»
de 2011 et le «Two Pack» de 2013) et un traité intergouvernemental (TSCG), venus renforcer les dispositions
déjà très restrictives du Pacte de stabilité et de croissance mis en œuvre en 1997 sans aucune ratification
des Parlements nationaux. Considérant que ces derniers (ou les peuples) ont approuvé en 1992 le Traité de
Maastricht, un pan entier de la gouvernance économique européenne est désormais laissé entre les seules
mains des exécutifs nationaux (Conseil de l’UE) et des parlementaires européens peu soucieux de défendre les
prérogatives des Parlements nationaux, ce qui pose un évident problème démocratique.
Pour faire respecter ces nouveaux critères, il a été imposé aux pays en difficulté de couper dans les budgets,
d’augmenter les impôts et de remettre en cause les acquis de plusieurs siècles de luttes sociales. Le résultat
de cette politique suicidaire est connu de tous : depuis 2009, l’UE compte 3 millions de chômeurs de plus, là où
les États-Unis en comptent 3 millions de moins. Le taux de chômage n’a jamais été aussi élevé sur cette partie
du continent : en Grèce et en Espagne, il touche désormais 27% de la population active et plus de 50% des
jeunes. Le salaire moyen en Grèce a baissé de 25% entre 2010 et 2012. L’Italie et le Portugal connaissent des
difficultés similaires et les déficits ne sont pas pour autant maîtrisés. Ils sont même bien plus importants que
prévu. À Chypre, il a par ailleurs été démontré que l’euro ne protégeait en rien l’épargne des déposants.
La France n’échappe pas à ce phénomène. Notre pays est engagé sur une pente similaire. Il n’y a jamais eu
autant de chômeurs dans le pays. La surévaluation chronique de la monnaie unique pénalise nos exportations,
encourage les délocalisations et est l’un des moteurs de la désindustrialisation. En 3 ans, la France a ainsi
perdu 1087 usines. Dans le secteur automobile, le recul de l’emploi a été de 30% en 10 ans. Pire : en 2012,
l’industrie française ne représentait plus que 40% de l’industrie allemande. La bilan depuis l’introduction de
l’euro est accablant : la balance commerciale est passée d’un excédent de 23 milliards en 1997 à un déficit de
74 milliards en 2011.
L’ÉCHEC COMPLET DE L’UNION EUROPÉENNE
En France la délinquance n’a jamais été aussi forte. La réalité des chiffres et du terrain sont sans
appel.
Chaque jour en France, il y a 2 200 agressions physiques, 200 viols, et environs 12 000 000 de
crimes et délits par an.
On compte 278 000 victimes de violences sexuelles par an. 7% des françaises ont été violées et
seulement 2% des violeurs sont condamnés.
4 700 000 millions de personnes disent avoir été volées, soit 13 000 vols par jour.
L’insécurité coûte 115 milliards d’euros. 29 concernent les infractions diverses, 22 les fraudes
fiscales, 14 la fraude informatique, 6,6 les blessures volontaires, 5,3 la drogue 800 millions
les fraudes aux prestations sociales. Les voitures incendiées coûtent 1,5 milliard. La criminalité
représente 5,6% PIB.
En 2010, 6 policiers et 13 gendarmes ont perdu la vie.
Les prisons sont pleines. La situation au 1er novembre 2012 est de 57 000 places pour 67 225
détenus, soit une surpopulation de 118%.
En 2009, 82000 peines de prison n’étaient pas effectuées, faute de place. En 2010, le nombre
de peines en attente d’exécution était de 100 000.
69% des condamnés qui échappent à la prison ont été condamnées à moins de 6 mois, 22% à des
peines allant de 6 mois à 1 an, 5% à une peine de 1 à 2 ans. 3% des coupables non-empri¬sonnés
avaient été condamnés à une peine allant de 2 à 5 ans et 0,6% d’entre eux à une peine supérieure
à 5 ans ! C’est-à-dire un minimum de 500 violeurs par an qui après leur condamnation ne passent
pas par la prison.
Selon un rapport du Sénat, 80 à 85% des jeunes auteurs de délits n’ont jamais été confrontés à
un magistrat ou un policier.
LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE GANGRENÉE
PAR LA DÉLINQUANCE
IMPUNITÉ ZÉRO POUR LES DÉLINQUANTS
Mémorandum sur l’Europe