Correction 1. Supposons qu’il existe deux entiers a, b tels que x=a
bverifie
x2= 2. Ecrivons a= 2kro`u rest impair et de mˆeme b= 2ls. Soit l’entier
n:= a2= 2b2.Alors l’exposant de de 2 dans la d´ecomposition en nombres
premiers de nest 2kcar n=a2, et 2l+ 1 car n= 2b2. C’est impossible car
2kest pair et 2l+ 1 impair.
Pour disposer de tous les nombres dont nous avons besoin pour nos cal-
culs, on construit classiquement un ensemble Rplus grand que QRappelons
rapidement la construction de l’ensemble Rdes r´eels.
D´efinition 1. Une suite (xn)n∈Nde Qest dite de Cauchy si ∀ǫ∈Q, ǫ >
0,∃N∈N,∀n, m > N, |xn−xm|< ǫ.
Pour chaque suite de Cauchy xn, on introduit un symbole L(xn). Lorsque
l’on a deux suites xnet ynde Cauchy, on pose L(xn) = L(yn) si xn−ynest
une suite qui tend vers 0. De fa¸con intuitive, l’ensemble des symbˆoles L(xn)
ainsi construit est donc l’ensemble des limites possibles de suite de Cauchy
de Q.
Exercice 2. Soit L∈Run r´eel. Montrer qu’il y a une infinit´e de suites de
Cauchy xntelles que L=L(xn).
Correction 2. Par construction de R, il existe au moins une suite xntelle
que L=L(xn). Soit kun entier et consid´erons la suite Sn(k) := (xn+k
n).
La difference entre les suites xnet Sn(k) est la suite k
nqui tend vers 0, donc
L(xn) = L(Sn(k)) = L. Pour chaque entier k, on a une nouvelle suite S(k)
d´efinissant L, ce qui donne l’infinit´e de suites associ´ees `a L.
D´efinition 2. L’ensemble des symboles L(xn)ainsi construit soumis `a la
relation d’´equivalence L(xn) = L(yn)si xn−ynest une suite qui tend vers
0est par d´efinition l’ensemble Rdes nombres r´eels.
Remarque 3. Si x∈Qest un nombre rationel, on peut consid´erer la suite
constante (xn)n∈Nd´efinie par xn=xpour tout n. Cette suite constante est
´evidemment de Cauchy et d´efinit donc un symbole L(xn). On note ´egalement
x=L(xn)le r´eel associ´ee `a la suite constante valant x. En d’autres termes,
pour chaque rationel xil y a un nombre r´eel xqui lui correspond. Cette
remarque permet de voir l’ensemble Qdes nombres rationels comme un sous-
ensemble de R.
Soient xet ydeux r´eels. On choisit deux suites xnet yntelles que
x=L(xn) et y=L(yn). On peut faire les operations usuelles sur les r´eels
qu’on faisait sur les rationels `a l’aide des d´efinitions suivantes.
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