34 CHAPITRE 3. COUPLE DE VARIABLES
⇔pour toutes fonctions h, g :R→R
E[h(X)g(Y)] = E[h(X)]E[g(Y)].
Définition 1.3 Les variables aléatoires X1, . . . , Xnsont indépendantes si pour tout inter-
valles A1, . . . , Ande Ron a
IP(X1∈A1, . . . , Xn∈An) =
n
"
i=1
IP(Xi∈Ai).
Une suite de variables (Xn)n≥indépendantes est une suite telle que pour toute sous partie
finie I⊂N, les variables (Xi)i∈Isont indépendantes.
Remarque 1.4 Si les v.a. X1, . . . , Xnsont indépendantes, alors elles sont indépendantes
deux à deux.
Attention La réciproque est fausse ! Par exemple, soient Xet Ydeux variables indépen-
dantes de même loi : IP(X= 1) = IP(X=−1) = 1/2. On considère Z=XY . Les variables
sont deux à deux indépendantes, mais pas mutuellement indépendantes.
Dans la nature les objets, les événements, les comportements sont rarement indépendants
les uns des autres. Modéliser la chaîne de nucléotides dans un brin d’ADN par des variables
indépendantes à valeurs dans {a, c, g, t}est trop simpliste et loin de la réalité car on sait
qu’il y a des zones codantes et d’autres non.
Exemple 1.5 Considérons les enfants de parents hétérozygotes de génétopye Aa. La dis-
tribution des enfants est
IP(AA) = 1/4IP(Aa) = 1/2IP(aa) = 1/4.
On choisit de façon aléatoire 240 de ces enfants. On définit N1, N2, N3le nombre d’enfants
de génotype AA,Aa et aa respectivement.
1. Les variables N1,N2et N3suivent respectivement des lois Binomiales B(240,1/4),
B(240,1/2) et B(240,1/4).
2. Ces variables ne sont pas indépendantes, car N1+N2+N3= 240 (si on connait les
valeurs de N1et N2, on en déduit facilement la valeur de N3).
3. Soit k1, k2, k3∈N. Si k1+k2+k3'= 240, on a
IP(N1=k1, N2=k2, N3=k3) = 0.
Si k1+k2+k3= 240, on a
IP(N1=k1, N2=k2, N3=k3) = 240!
k1!k2!k3!#1
4$k1#1
2$k2#1
4$k3.
On remarque que
IP(N1=k1, N2=k2, N3=k3)'=IP(N1=k1)IP(N2=k2)IP(N3=k3).
Les variables ne sont effectivement pas indépendantes.
On dit que le triplet (N1, N2, N3)suit la loi multinomiale M(240,(1/4,1/2,1/4)).