Septembre 2013 Examen de la réticulation du collagène cornéen par la riboflavine contre le kératocône Contexte Méthodes Le kératocône est une maladie dégénérative de l’œil qui produit un amincissement progressif et une accentuation de la courbure externe de la cornée, qui devient plus conique que normale. Il touche environ 0,05 % de la population mondiale. Le kératocône cause souvent une irritation des yeux, des maux de tête, des halos lumineux, une hypersensibilité à la lumière, une aggravation de la myopie et une réduction de la qualité de vie. La maladie est en général diagnostiquée à l’adolescence. On a procédé à une recherche documentaire limitée à partir des ressources clés et examiné les titres et résumés des publications repérées. On a ensuite évalué le texte intégral des publications en vue de procéder au choix final des articles selon des critères de sélection déterminés au préalable (population, intervention, comparateur, résultats et plan des études). Technologie Contre le kératocône, les options thérapeutiques vont du port de lunettes ou de lentilles cornéennes molles ou rigides et perméables au gaz à l’implantation chirurgicale de segments d’anneau cornéen intrastromal et à la greffe de cornée. La réticulation du collagène cornéen est un nouveau traitement du kératocône qui consiste à renforcer la cornée en stabilisant la progression de la maladie au moyen de la riboflavine et de rayons ultraviolets A. On croit que cette intervention, qui est très peu invasive, élimine ou retarde le besoin de greffe de cornée. Sujet On a recours à la réticulation du collagène cornéen pour le traitement du kératocône dans certaines provinces canadiennes; or, pour l’instant, aucune ne rembourse l’intervention quand elle est utilisée contre le kératocône. De plus en plus de personnes désirent que la réticulation du collagène cornéen devienne le traitement usuel de la maladie, même si l’on ignore son efficacité à long terme et son impact sur le besoin éventuel de greffe de cornée. Un examen de l’efficacité clinique et de la rentabilité de la réticulation du collagène cornéen éclairera les décisions quant à son utilisation contre le kératocône. Messages clés Chez les patients atteints de kératocône, la réticulation du collagène cornéen : o améliore les scores d’acuité visuelle o empêche pendant jusqu’à 48 mois la progression du kératocône. On doit interpréter les résultats avec prudence, car la méthodologie des études était médiocre. On n’a pas repéré de renseignements sur la rentabilité. Résultats La recherche documentaire a permis de repérer 354 références. Au terme du dépouillement des résumés, 51 études ont été jugées potentiellement pertinentes; on a en outre recensé 2 articles supplémentaires d’autres sources. Du lot, 7 études ont satisfait aux critères d’inclusion du présent examen, soit 1 évaluation de technologie de la santé, 5 études de cohortes et 1 étude cas-témoin. AVERTISSEMENT : L’information présentée ici a pour but d’éclairer la prise de décisions des patients, des professionnels de la santé, des dirigeants de systèmes de santé, des décideurs et des responsables de politiques du secteur de la santé afin d’améliorer la qualité des services de santé. Cette information ne saurait tenir lieu du discernement ou du jugement du clinicien dans la prise en charge d’un patient en particulier, du jugement professionnel qui intervient dans la prise de décisions, ni de l’avis ou de l’opinion en bonne et due forme d’un médecin. Bien que l’ACMTS ait tout mis en œuvre pour veiller à l’exactitude, à l’exhaustivité et à l’actualité du contenu, elle décline toute responsabilité à cet égard. Elle ne saurait être tenue responsable des erreurs ou omissions, des blessures, des pertes, des dommages ou des préjudices découlant de l’usage ou du mésusage de l’information contenue ou sous-entendue dans le Rapport en bref. L’ACMTS assume l’entière responsabilité de la forme et du contenu définitifs du présent Rapport en bref. Les énoncés, conclusions et points de vue qui y paraissent ne représentent pas forcément l’opinion de Santé Canada ou d’un gouvernement provincial ou territorial. La production du présent Rapport en bref a été rendue possible grâce au soutien financier de Santé Canada.