L'Indolamine-2,3-dioxygénase (IDO) est une enzyme exprimée par de multiples
cellules de l'organisme.
Elle est activée par un grand nombre de cytokines, au travers d'une stimulation des
voies de signalisation des cytokines tels que le STAT ( signal transducer and
activator of transcription ) , le régulateur du IFN-1 , le MAPK ( p38 mitogen-activated
protein kinase ) et le NFkappaB.
En ce qui concerne la sérotonine, l'IDO transforme le tryptophane en kinurénine ,
l'empêchant ainsi de s'orienter vers la voie de la synthèse de sérotonine. De plus, la
kinurénine peut ensuite être catabolisée en acide kinurénique (KA) et en acide
quinolinique. Ces deux catabolites sont augmentés dans le liquide céphalo-rachidien
de patients traités par IFN alpha.
L’acide quinolinique contribue à augmenter le glutamate et est associé à une
augmentation du stress oxydatif ainsi qu’à une augmentation de l’oxydation des
lipides. Ces phénomènes contribuent à une excitotoxcité neuronale.
Un excès d’acide quinolénique est impliqué dans plusieurs maladies neuronales
dégénératives.
La Mitogen-activated protein kinase (MAPK) augmente l'expression et la fonction du
transporteur de la sérotonine. Cette voie de signalisation influence également le
transporteur de la dopamine.
La Tetrahydrobiopterin (BH4) est un cofacteur essentiel et une enzyme limitante de
la synthèse de la dopamine et de la sérotonine. Elle est par ailleurs très sensible à
l'action du NO (nitric oxyd ou acide nitrique).
L'inflammation augmente la production du NO et cela suggère que l'influence des
cytokines sur la BH4, se fait au travers du NO et du stress oxydatif. C'est ainsi que
l'action de l'inflammation et des cytokines réduirait les neurotransmetteurs en
abaissant la BH4.
Effets des cytokines sur le métabolisme du glutamate En dehors de leur action sur
les monoamines, les cytokines ont également pour cible le glutamate.
Elles peuvent : 1) diminuer l'expression de transporteurs du glutamate dans certaines
cellules gliales, 2) augmenter la sécrétion de glutamate par les cellules
astrocytaires, ce qui a pour résultat d'augmenter l'excito-toxicité et par conséquence
de voir diminuer la production de facteurs neurotrophiques dont le brain-derived
neurotrphic factor (BDNF).
Effets des cytokines sur la neurogénèse
La neurogénèse - la production de nouveaux neurones - est apparue comme un
processus important dans le phénomène de la dépression et dans l'action des
antidépresseurs. Nombre d'antidépresseurs augmentent la neurogénèse dans le