Cet article cherche à identifier les causes de l’inflammation dans le
phénomène dépressif.
Le stress est la cause principale mais il en existe d’autres, qui peuvent en
elles-mêmes suffirent à déclencher une dépression.
Bien entendu, on a souvent une conjugaison de stress et d’un ou de
plusieurs autres facteurs inflammatoires.
So depression is an inflammatory disease, but where does the
inflammation comes from ?
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3846682/
(Donc la dépression est une maladie inflammatoire, mais alors d’où
provient l’inflammation ?)
La dépression est une maladie inflammatoire, dans laquelle on
constate la présence de molécules qui reflètent une inflammation
chronique, de faible intensité (voir article sur inflammation chronique).
Cet état s’accompagne également d’un excès de radicaux libres et de
produits dérivés du monoxyde d’azote.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Radical_%28chimie%29
http://fr.wikipedia.org/wiki/Monoxyde_d%27azote
Les radicaux libres et les produits dérivés du monoxyde d’azote sont
produits par le processus inflammatoire. Difficilement éliminés par
l’organisme, ils vont perturber son fonctionnement en altérant la structure
des protéines, des graisses, les transformant en molécules non reconnues
par le système immunitaire.
Ces molécules deviennent alors des antigènes et déclenchent elles-mêmes
de l’inflammation.
La dépression peut être « résistante » à l’effet des antidépresseurs.
Cette résistance aux effets immunodépresseurs des antidépresseurs peut
être expliquée par les processus inflammatoires chroniques, par les
dommages induits par le stress oxydant et nitré, ainsi que par la réponse
auto-immune qu’ils induisent.
L’inflammation et le stress nitro-oxydatif qui l’accompagne peuvent avoir
différentes origines :
-Le stress psycho-social
C’est de loin le plus grand pourvoyeur de dépression, qu’il s’agisse de stress
aigu (le deuil, le divorce, la séparation, le licenciement…) ou de stress
chronique (les problèmes relationnels, le harcèlement mais aussi la
solitude, le surmenage, le bruit, les bureaux en open-space, les temps de
transports longs ou imprévisibles…).
Le stress va entraîner une réaction inflammatoire de l’organisme, à laquelle
le sujet sera d’autant plus sensible qu’il présente une vulnérabilité
génétique à la dépression et qu’il présente déjà un état inflammatoire.
-Une alimentation inadaptée
Les aliments dont l’indice glycémique est élevé (sucre et farines raffinés)
sont responsables d’inflammation car ils déclenchent de fortes doses
d’insuline, qui mènent à une situation d’hyperinsulinisme, qui génère de
l’inflammation.
Ces aliments sont carencés en minéraux et vitamines et n’apportent pas au
cerveau les éléments nécessaires à la synthèse des neuromédiateurs.
Les graisses industrielles (dites trans), les graisses chauffées et l’excès de
graisses saturées sont néfastes.
L’élevage animal industriel et la trop grande consommation d’huiles
végétales conduisent à un excès de graisses oméga 6 par rapport à la
consommation d’oméga 3, ce qui favorise l’inflammation.
Le caractère « acide » d’une alimentation pauvre en légumes est également
un facteur de risque car elle élèverait les taux de cortisol, ce qui
participerait à l’inflammation.
-La sédentarité et l’absence d’activité physique
-l’obésité
L’obésité est en elle même une maladie inflammatoire, où des molécules
pro-inflammatoires sont sécrétées par le tissu graisseux abdominal.
-le tabac
C’est la source majeure d’oxydation dans l’organisme.
-la perméabilité intestinale, le microbiome, les récepteurs Toll-like
Le stress augmente la perméabilité de la barrière intestinale.
La mauvaise qualité du microbiote (nouveau terme pour la flore
intestinale), liée à l’alimentation, ainsi que la consommation de gluten chez
les personnes intolérantes engendrent une inflammation de la barrière
intestinale et la rendent perméable. Des fragments bactériens peuvent alors
passer dans le sang.
Il y a des récepteurs spécifiques à ces fragments bactériens sur des cellules
du système immunitaire, qui activent les voies de l’inflammation lorsqu’ils
se lient à ces fragments.
La perméabilité intestinale est pourvoyeuse d’inflammation mais également
de maladies auto-immunes.
Les maladies auto-immunes peuvent être améliorées par le traitement de la
perméabilité intestinales.
-les allergies
L’allergie est une réaction inflammatoire.
Le nombre de personnes touchées par l’allergie est en constante
augmentation mais ce n’est que récemment qu’un lien a été fait avec la
dépression ; les patients allergiques ont un risque plus élevé de dépression
ou de symptômes dépressifs.
-l’hygiène dentaire, la parodontite
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Parodontite)
Il y a une association entre la mauvaise hygiène dentaire, la parodontose et
la dépression.
La parodontite est une maladie inflammatoire, associée à une inflammation
systémique (qui touche au corps entier).
-le sommeil
La réduction de sommeil serait associée aux mêmes anomalies
endocriniennes et neurobiologiques que la dépression.
-la carence vitamine D
Les populations occidentales présentent des taux faibles de vitamine D, ce
qui est associé à un risque plus élevé d’ostéoporose et de cancer.
De faibles taux de vitamine D sont également corrélés au risque dépressif,
sans que le traitement du déficit n’ait cependant fait la preuve de son
efficacité.
La vitamine D a également un rôle de régulation du système immunitaire.
Quelles sont donc les réponses à apporter à ces facteurs pro-
inflammatoires, simultanément pro-dépressifs ?
Une alimentation équilibrée (voir l’article « Alimentation »)
Les données concordent pour attribuer un rôle positif aux oméga 3, à la
consommation de fibres alimentaires, à la consommation d’une quantité
importante de légumes et de fruits.
Certaines fibres alimentaires participent à la bonne santé du microbiote
intestinal, lequel régule les cellules immunitaires situées dans l’intestin.
Les phytonutriments ( ce sont des nutriments présents dans les plantes)
sont des anti-oxydants et des anti-inflammatoires.
L’exercice physique
Il est préventif de la dépression. Il peut traiter des dépressions légères ou
modérées et améliore l’action du traitement antidépresseur.
Si l’exercice physique, lorsqu’il est accompli, contribue à augmenter la
production de radicaux libres ainsi que de molécules inflammatoires, il est
rapidement suivi d‘une augmentation de molécules anti-inflammatoires.
L’exercice est la stratégie la plus documentée pour faire baisser la
résistance à l’insuline, état qui précède la survenue du diabète 2.
Maigrir
Maigrir est plus difficile lorsqu’il y a un état de résistance à l’insuline.
Le traitement de celle-ci, accompagné d’une nourriture anti-inflammatoire
et d’exercice physique permet de perdre du poids.
Ne pas fumer
Rechercher la présence d’une perméabilité intestinale
Des manifestations digestives en sont souvent la manifestation et des
maladies auto-immunes peuvent en être la conséquence.
La présence de fragments bactériens (LPS pour lipopolysaccharides) dans
le sang est très évocatrice de sa présence et on peut les rechercher par une
prise de sang.
Aller régulièrement chez le dentiste
Les détartrages doivent être faits deux fois par an afin de prévenir
l’apparition de la plaque dentaire.
Dormir suffisamment
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