Des Universités israéliennes mettent au point un anti

Des Universités israéliennes mettentDes Universités israéliennes mettent
au point un anti-inflammatoireau point un anti-inflammatoire
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Une équipe de chercheurs de l’université de Ben Gourion du Néguev (BGU) et
de l’université du Colorado ont créé une molécule anti-inflammatoire, qui
permet de limiter les effets secondaires des anti-inflammatoires. Sa
particularité : son site d’activation est spécifique à la zone
d’inflammation ponctuel et non à tout l’organisme.
Une inflammation est un procédé au cours duquel le corps essaye de se
protéger contre une agression due à un pathogène, une brûlure, une allergie…
Le corps a dès lors recours à une réaction de défense immunitaire
impliquant : cellules immunitaires, vaisseaux sanguins et des médiateur
moléculaires. Le but de ce mécanisme de défense est d’éliminer le facteur
responsable de l’agression, les cellules nécrotiques et les tissus
endommagés, ainsi que d’initialiser la réparation des tissus endommagés.
Lorsqu’un agent pathogène entre en contact avec nos tissus cellulaires,
certaines cellules résidant dans ces tissus détectent le pathogène (cellules
dendritiques, mastocytes, macrophages, granulocytes). Ces cellules sont
responsables de son immobilisation tandis que d’autres secrètent des
médiateurs chimiques de l’inflammation (cytokines pro inflammatoires,
histamines, prostaglandine). Chacun de ses médiateurs possède un rôle
défini : augmentation de la perméabilité vasculaire, de la vasodilatation, de
la douleur, etc. La famille des cytokines pro inflammatoires, et notamment
l’interleukine 1 (IL1), a comme rôle de recruter de nouveaux médiateurs
inflammatoires et donc de stimuler la réaction inflammatoire.
Les anti-inflammatoires
Les anti-inflammatoires en vente libre en pharmacie que l’on connaît bien
(corticoïdes et anti-inflammatoires non-stéroidiens) procèdent généralement
au blocage de la cascade de réactions aboutissant aux symptômes du mécanisme
inflammatoire : fièvre, agrégation de plaquettes sanguines, douleurs, etc.
Le défaut de ces anti-inflammatoires résulte en leurs non spécificités. En
effet, un anti-inflammatoire agit sur tout le corps, incluant les sites où un
processus d’inflammation se déroule normalement, pour le maintien de
l’homéostasie. Un de ces effets secondaires provient de la diminution de la
capacité du système immunitaire à combattre les infections.
Les anti-inflammatoires spécifiques
Les chercheurs de BGU et de l’université du Colorado ont cherché un remède à
la non spécificité des anti-inflammatoires. Ils ont développé un médicament
dit « intelligent » qui cible spécifiquement les sites d’inflammation. Pour
ce faire, ils se sont basés sur un processus biologique naturel de
l’inflammation. Les protéines cytokines IL1 possèdent plusieurs domaines : un
domaine qui maintient la partie active de la cytokine non active, et la
partie active de la cytokine. Lorsque que cette protéine rencontre certaines
enzymes de l’inflammation, elle se fait cliver et la partie active est
libérée.
Le Dr. Rider, le Dr. Lewis et le Pr. Dinarello ont développé une molécule
semblable mais dont la partie active agit comme un inhibiteur de cytokines.
Lorsque cette molécule rencontre ces enzymes, la molécule est clivée et la
partie fonctionnelle inhibant les cytokines (donc le recrutement de
médiateurs chimiques de l’inflammation) devient active.
Ce mécanisme d’action spécifique permettrait de réduire les effets
secondaires des anti inflammatoires dont l’exposition à des infections
opportunistes sur des sites éloignés. Risque qui est encouru particulièrement
par les patients immunosuppressifs, les patients âgés et les patients soumis
à des traitements anticancéreux.
L’action de cette molécule a été testée chez des souris porteuses d’une
inflammation spécifique. Les résultats démontrent que la protéine chimérique
est effectivement active au niveau du site infecté et induit une diminution
locale de l’inflammation. L’activation de la protéine est corrélée
positivement à la quantité de stimuli inflammatoire.
Ces résultats significativement concluants ont donné lieu au brevetage de la
protéine chimérique par la compagnie de transfert technologique de
l’université Ben Gourion ainsi que par l’université du Colorado. Une fois de
plus une équipe de recherche Israélienne excelle dans le « continuum
vertueux » entre recherche fondamentale et application. Voilà qui est
prometteur…
Auteurs : Amaranta Kahn, Volontaire internationale chercheuse à l’Institut
Weizmann
Angélique Toulon, chargée de mission scientifique et universitaire
Publication dans The journal of immunology, 15 juin 2015
Source :© Les Universités Ben Gourion du Néguev et du Colorado mettent au
point un anti-inflammatoire intelligent – Israël Science Info
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