connaissance du vrai, que seule rend possible la santé de l'âme, qu'on arrive au bonheur. Bonheur résulte de
la vertu fondatrice du jugement droit et résulte immédiatement du vrai -> parfaite solidarité entre jugement
droit et Vie Heureuse. -> Vie Heureuse n'est plus un horizon, une promesse, c'est un "fait" = c'est l'état
naturel de l'âme saine => "tranquillité, liberté perpétuelles" (p23) -> rançon de la délivrance des chaînes du
désir. => Opter pour la réalité d'une Vie Heureuse et non se satisfaire d'une possibilité de bonheur. Attendre
un bonheur possible, c'est compromettre ce bonheur : attente, espoir, … contradictoire avec le bonheur. Ch4 :
homme heureux : "rien de bon ou de mauvais hormis une âme bonne ou mauvaise" -> "santé". p25 :
"l'homme met sa joie dans ce qu'il possède et ne désire rien de plus que ce qu'il a en soi" car en nous réside la
santé de l'âme. "santé de l'âme" -> "retour sur soi", "respiration de l'âme" -> vie => assurance dans la
définition du bien véritable -> on le trouvera car à portée de main.
=> âme = principe même de la Vie Heureuse. Paradoxe ici : faut se régler sur la nature /// sur sa nature.
-> faire en sorte que l'âme aille chercher en elle-même sa recette du bonheur -> se plier à une loi -> faut
trouver une issue vers la liberté. Choses extérieures qui soumettent les hommes à la tyrannie du désir sont
écartées. => seule et un que condition pour être libre -> se plier à sa propre nature => Sénèque : "être libre"
Ù être heureux. Paradoxe = liberté consiste en une soumission. "gaieté perpétuelle, profonde allégresse qui
sourd du tréfonds de l'être" Retranchement de l'âme en elle-même aussi une façon de ne se fier qu'à ce qui est
effectivement donné, circonstances présentes, "se fier à l'instant présent". Ceci résume bien un passage de
l'Éthique de Spinoza (ch4, appendice 4° partie) : " la béatitude n'est pas la récompense de la vertu mais la
vertu même". P26 : "on peut appeler heureux celui qui est exempt de désirs et de craintes grâce aux bienfaits
de la raison". Désirs et craintes = passions de l'âme -> occasions de souffrir
=> la Vie Heureuse est sans passions = apathie.
3°) Chapitre 6 à 16 : Bonheur, plaisir et vertu :
Chapitres 6, 7 et 9 : Eudémonisme : toute théorie faisant du bonheur la fin suprême (EUDAIMONIA
= bonheur en grec). Pour Sénèque, "intellectualisme" car on atteint au bonheur qu'avec cette discipline de
l'esprit, de l'âme. Repli -> purification de l'âme, purgation -> orientation thérapeutique de la sagesse
stoïcienne. P27 : on atteint au bien véritable en se mettant à l'abri des maux -> âme imperméable aux choses
extérieures, mais l'est-elle aussi pour les choses agréables? Les biens extérieurs ne sont-ils nullement
susceptible de participer à la Vie Heureuse. => rapports de l'âme heureuse et des plaisirs?
Fin ch5 : début de réponse assez expéditif sur la question des plaisirs sensibles = voluptés.
Dualisme corps - âme-> unique attention pour arriver à la Vie Heureuse. "chatouiller" : disqualification des
plaisirs sensibles : émoustille, excite, paroxysme d'une extase -> aussi intense que soient ces moments où la
volupté corporelle agit, jamais l'intensité ne pourra compenser la brièveté. Bien véritable = permanent, solide
-> ne pourra jamais être égalé par les voluptés.
Ch6 : Sénèque concède l'existence des voluptés de l'âme, mais va se refuser à les traiter comme les
voluptés corporelles car possèdent la permanence : capacité de se dilater dans le temps : l'âme peut se
reporter au passé, se souvenir des plaisirs abolis. Capacité à tendre vers le futur, préparer la satisfaction de
ses désirs -> jouit à l'avance des plaisirs -> espérance, crainte et souvenirs => nostalgie, regrets pour les
anciennes jouissances. => troubles de l'âme, incompatibles avec la tranquillité, la santé de l'âme. En se
concentrant sur ces troubles => folie, mal. Poursuite de la volupté intellectuelle satisfait au critère de la
permanence du bien suprême mais n'aboutit pas à la Vie Heureuse car à place d'un bien => mal. Plus
misérable encore qu'on ne l'est si on recherche les plaisirs. En regardant dans le passé et l'avenir : pas
d'attention au présent (= solidité) : poursuite d'illusions, pas solide =\= bien véritable. Donc bonheur = "aimer
ce que l'on a déjà", proximité du bonheur.
Ch7 : plaisir - volupté : introduction motivée logiquement car âme saine est imperméable aux maux,
question aussi pour les biens? -> plaisirs, voluptés "possibles biens" mais en réalité ne le sont pas. Volupté :
analysée sur un ton polémique -> en tant que certains entendent du plaisir le souverain bien -> hédonisme =
école épicurienne -> règlement de compte ici. Volonté pour Sénèque d'invoquer l'autorité d'Aristote par des
références à l'Éthique à Nicomaque " la foule et les gens les plus grossiers disent que le bien et le bonheur,
c'est le plaisir". => parce qu'ils ont une préférence pour la vie de jouissance qu'ils conçoivent l'idéal du
bonheur de la manière dont ils vivent. Foule préfère le plaisir car a une forte inclination pour la vie de
jouissance "foule" = "vie bestiale". P29 : "la volupté conduit à la vie la plus ignoble" (-> sens littéral = privé