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Stoïcisme
I. Introduction
II. Histoire de l’école
III. La pensée stoïcienne
III. 1 Les « parties » de la philosophie
« Les vertus les plus génériques sont trois, physique, éthique,
logique, et c’est pourquoi la philosophie, elle aussi, a trois
parties : physique, éthique et logique : la physique quand nos
recherchent concernent le monde et ce qu’il contient,
l’éthique quand nous nous consacrons à la vie humaine et la
logique porte sur la raison on l’appelle aussi la
dialectique. » Ps.-Plutarque, Opinions, LS 26 A
La mort de Sénèque, Luca Giordano, 1684.
III.2. Logique
A. Théories de la connaissance
« Pour la logique, quelques-uns la divisent en deux sciences : la rhétorique et la dialectique ; et d’autres y
ajoutent une certaine espèce définie qui se rapporte aux règles et aux jugements, d’autres suppriment cette
division. Ils pensent que ce n’est qu’un moyen de découvrir le vrai, c’est par elle qu’ils peuvent faire la
différence entre le réel et l’imaginaire. Ils s’en servent encore pour reconnaître le vrai, car c’est par des
notions que l’on connaît les choses. La rhétorique est pour eux l’art de bien dire en discours bien exposés,
et la dialectique est l’art de dire juste dans les dialogues ; c’est pourquoi ils la définissent aussi la science
du vrai, du faux, et de ce qui n’est ni vrai ni faux. » Diogène Laërce, VII, 41, 7-42, 8
B. De la sensation à la science
C. La logique comme vertu
III.2 Ethique
«La fin suprême est de vivre selon la nature, c'est-à-dire selon sa nature et celle du tout, en ne faisant rien
de ce qui est fendu par la loi commune, la droite raison répandue à travers toutes choses, laquelle est
identique à Zeus et gouverne tout l'univers. »
A. Biens, maux et indifférents Êtres
Biens Non-Biens
Maux Indifférents
Vertus Autres Biens Vices Autres Maux Préférables Non-préférables
(Tempérance Intemp. Vie, santé
Courage Lâcheté richesse
Justice Injust. Famille, …
Prudence) Imprud.
Impulsions Actes vertueux Impuls. Actes vicieux A repousser Ni à repousser
Raisonnables dérais. (mort Ni à ne pas
(joie (plaisir maladie repousser
Volonté désir pauvreté, …) (calvitie
Crainte) peur malformation
Souffrance) physique, …)
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B. Sequere Naturam
Stobée, II, 7, 18-19 : Il faut « Vivre en accord avec la vertu, vivre en harmonie, ce qui est la même chose,
vivre en accord avec la nature. »
C. Les passions
Impulsion non-pratique
(objet présent)
Impulsion pratique
(objet futur)
Impulsion vers
un bien
apparent
(dilatation de
l’âme)
Répulsion à
l’égard d’un
mal apparent
(contraction de
l’âme)
Impulsion vers
un bien
apparent
(inclination de
l’âme)
Répulsion à
l’égard d’un
mal apparent
(mouvement de
rejet)
Bonnes affections
Joie
Volonté
Précaution
Passions
Plaisir
Souffrance
Désir
Peur
« Tandis que les anciens pensaient que les passions étaient naturelles et n’avaient rien à voir avec
la raison et qu’ils plaçaient le désir dans une partie de l’âme et la raison dans une autre, Zénon était en
désaccord avec cette conception, car il considérait que les passions sont volontaires, qu’elles sont admises
par un jugement de l’opinion, et que l’intempérance, enfreignant toutes les limites, est la mère de toutes
les passions. »
III. 3. Physique
A. Le Logos
B. Le Destin
Sénèque, lettre 107 : «Le destin conduit qui y consent, disait Sénèque, il entraîne qui résiste.»
C. Le Sage
IV. Sénèque
Sénèque, De Tranq. Animi, IV, 1-6 : « Sans doute, il faut parfois
reculer, mais pas à pas, et ne pas fuir le champ de bataille…Jamais
l’action d’un homme de bien n’est inutile. On l’entend, on le voit ;
son visage, ses gestes, son silence, ses façons d’être, tout sert. »
Sénèque, De Otio, III, 2 et 4 : « Oui, le Sage se mêlera à la
politique, à moins qu’il n’en soit empêché. Et les empêchements
peuvent être nombreux : si l’état est trop corrompu pour que l’on
puisse le secourir, si la Cité est toute entière obscurcie par le mal,
le Sage ne luttera plus en vain, il ne gaspillera pas ses forces sans
résultat. »
Suicide de Sénèque illustré dans les
Chroniques de Nuremberg, 1493.
Cicéron, Ac. Post. I, 39
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Tacite, Annales, XV, 63-64 : « Ensuite le fer lui ouvre les veines des bras. Sénèque, dont le corps affaibli
par les années et par l'abstinence laissait trop lentement échapper le sang, se fait aussi couper les veines
des jambes et des jarrets. Bientôt, dompté par d'affreuses douleurs, il craignit que ses souffrances
n'abattissent le courage de sa femme, et que lui-même, en voyant les tourments qu'elle endurait, ne se
laissât aller à quelque faiblesse ; il la pria de passer dans une chambre voisine. Puis, retrouvant jusqu'en
ses derniers moments toute son éloquence, il appela des secrétaires et leur dicta un assez long discours.
[...] Comme le sang coulait péniblement et que la mort était lente à venir, il pria Statius Annaeus, qu'il
avait reconnu par une longue expérience pour un ami sûr et un habile médecin, de lui apporter le poison
dont il s'était pourvu depuis longtemps, le même qu'on emploie dans Athènes contre ceux qu'un jugement
public a condamnés à mourir. Sénèque prit en vain ce breuvage : ses membres déjà froids et ses vaisseaux
rétrécis se refusaient à l'activité du poison. Enfin il entra dans un bain chaud, et répandit de l'eau sur les
esclaves qui l'entouraient, en disant: "J'offre cette libation à Jupiter Libérateur." Il se fit ensuite porter dans
une étuve, dont la vapeur le suffoqua. Son corps fut brûlé sans aucune pompe ; il l'avait ainsi ordonné par
un codicille, lorsque, riche encore et très puissant, il s'occupait déjà de sa fin.»
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