L’ouverture de la France
aux échanges internationaux
La mondialisation est un phénomène déjà ancien, mais qui tend à s’intensifier depuis une
vingtaine d’années.
Au quatrième rang des échanges mondiaux de biens, la France a su ouvrir son économie au reste
du monde. Elle est également un investisseur majeur sur la scène internationale et une terre
d’accueil pour les investissements étrangers.
Afin d’évoquer cette question, nous envisagerons, dans une première partie, la place de la France
dans les échanges internationaux. Dans une deuxième partie, nous analyserons les conséquences du
taux de change de la monnaie européenne sur l’activité économique des entreprises françaises.
Enfin, dans une troisième partie, nous aborderons l’évolution de la spécialisation de la France au
regard des théories du commerce international.
I. La place de la France dans les échanges internationaux
La France est un pays ouvert sur le monde et qui a su prendre sa place au sein des échanges
internationaux.
Les importations françaises, en stagnation depuis 2011, s’élèvent en 2013 à 41,27 milliards
d’euros. Les exportations sont moins élevées, atteignant 35,59 milliards, avec une hausse de
1 point en deux ans.
La balance commerciale de la France est donc déficitaire de 5,68 milliards, mais ce déficit tend à
diminuer avec l’augmentation des exportations.
La France se situe ainsi au quatrième rang des puissances mondiales, avec une part de marché de 6 %.
En 2012, les investissements directs de la France à l’étranger s’élèvent à 28 milliards d’euros. Ils
sont certes en baisse de 20 % par rapport à 2011, mais cette baisse concerne l’ensemble des pays
développés.
La France est donc le onzième investisseur mondial et le troisième au sein de l’Union européenne,
derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne.
2 500 entreprises françaises sont des firmes multinationales avec de nombreuses filiales à l’étranger,
employant près de 5 millions de salariés et réalisant un chiffre d’affaires de 1 078 milliards
d’euros.
II. Les conséquences du taux de change de la monnaie européenne
sur l’activité économique des entreprises françaises
La France enregistre la majorité de ses déficits avec les pays de l’Union européenne : 8 milliards
avec l’Espagne et 7 milliards avec l’Allemagne. Or, ces pays faisant partie de la zone euro, il n’y
a aucun risque de change avec eux.
La principale cause des déficits de la France ne réside donc pas dans une détérioration de la valeur
de sa monnaie par rapport aux autres devises.
Toutefois, lorsque l’euro est relativement fort, notamment par rapport au dollar, les exportations
françaises sont alors pénalisées.